Cette pièce classée comme une condamnation du monde bourgeois attaché aux apparences, fuyant le qu'en-dira-t-on, indulgent pour l'homme et intransigeant pour la femme, est surtout une méditation sur la notion de personne qui réussit à se connaître dans l'amour vrai.
<div><div class=regular><p>IBSEN</p><p>Une Maison de poupée</p><p>HELMER</p><p>Tu n'as pas été heureuse !</p><p>NORA</p><p>Non. J'ai été joyeuse, voilà tout. Et tu as toujours été si gentil pour moi. Notre foyer n'a jamais été rien d'autre qu'une salle de récréation. Ici, j'ai été ton épouse-poupée, tout comme à la maison, j'étais l'enfant-poupée de papa. Et mes enfants, à leur tour, ont été mes poupées. Je trouvais divertissant que tu te mettes à jouer avec moi, tout comme ils trouvent divertissant que je me mette à jouer avec eux. Voilà ce qu'a été notre mariage, Torvald.</p><p>HELMER</p><p>Il y a quelque chose de vrai dans ce que tu dis... tout exagéré et outré que ce soit. Mais dorénavant, cela changera. Le temps de la récréation est passé...</p></div></div>