À propos

« Aucun vivant n'a jamais senti un premier signe de l'univers. » Telle est, selon son intuition fondamentale, le coeur de la réflexion sur la transcendance qu'expose Catherine Pozzi dans ce que Pierre Boutang qualifia de « petit livre, aérien et merveilleux, [... qui] rejoint, à la fois poétiquement et en accord avec la physique d'aujourd'hui, la forme substantielle ». Poème, conte, traité philosophique et scientifique, il résiste aux catégories convenues tant par sa construction en séquences mélodieuses que par sa quête novatrice - entre sensible et intelligible (« l'épiderme de l'âme ») - et résolument littéraire.

Les Grecs appelaient le monde « l'Autre », parce qu'il changeait. L'énergie, qui n'est que la volatilisation du monde, on l'appelle « la Disparue ». Toute la physique n'est qu'un drame où le savant cherche cette folle, évaporée en bas, de plus en plus proche de l'abîme où on ne la reprend pas. Toute la physique suppute la chute. Remontera, remontera pas? Proserpine cent fois perdue! Et pourtant elle a trouvé son lieu et son paradis très étroit où elle ne s'abîmera plus; elle a trouvé toi, misérable TU.


Rayons : Sciences humaines & sociales > Philosophie > Philosophie moderne


  • Auteur(s)

    Catherine Pozzi

  • Éditeur

    Vagabonde

  • Distributeur

    Vrin

  • Date de parution

    11/10/2023

  • EAN

    9782919067534

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    144 Pages

  • Longueur

    20.5 cm

  • Largeur

    13 cm

  • Épaisseur

    1.1 cm

  • Poids

    185 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Catherine Pozzi

Elle est sans doute l'une des figures les plus énigmatiques des lettres françaises. Catherine Pozzi (1882-1934) est l'auteure d'une œuvre relativement
courte dans laquelle cependant se trouvent deux textes on peut plus remarquables. D'abord, une nouvelle de facture autobiographique, intitulée
Agnès et publiée en 1927 dans la N. R. F., où l'on découvre alors l'impertinente virtuosité d'une écriture, dont Jean Paulhan dira qu'il s'agit là « d'une
fraîche merveille ». Ensuite, un texte tout aussi déroutant qu'inclassable,
Peau d'Âme, qui relève à la fois des domaines de la philosophie, de la science
et de la poésie, où font feu de tout bois le sens de la formule et surtout deux
beaux traits d'esprit : la verve et l'humour. Construit de manière fragmentaire, Peau d'Âme est sans nul doute l'accomplissement d'une méditation
envoûtante et lucide, et la révélation d'un parcours éprouvant, lumineux et
fécond, au cours duquel se trouve traitée, entre autres questions essentielles,
celle des rapports entre la conscience et le monde. Question somme toute
classique, si l'on s'en réfère à l'histoire de la philosophie, mais à laquelle Catherine Pozzi apporte vaillamment un nouveau souffle, à l'aide d'une voix,
d'une écriture et d'une vision si singulières que le texte en demeure encore
l'une des merveilles de notre littérature.

empty