Le féminisme ne doit pas viser l'émancipation de quelques chanceuses, mais la libération de toutes les femmes. Il a besoin de l'anarchisme, qui s'oppose à toute relation de pouvoir, s'il ne veut pas devenir le privilège de quelques-unes (généralement blanches). Un essai radical d'une philosophe parmi les plus stimulantes actuellement,
L'un des textes les plus célèbres de la philosophie contemporaine. Cinquante ans après sa publication (en 1971), les pro et les anti continuent de s'affronter à partir de cet essai de philosophie morale sur la question du droit à la vie et du droit à disposer de son corps.
Emma Goldman voyait en elle "la femme la plus douée et la plus brillante que l'Amérique ait jamais produite". Excellente oratrice, ardente combattante de la domination masculine, Voltairine de Cleyre (1866-1912) était plus littéraire que Goldman et surtout plus radicale dans son féminisme et son anarchisme. Ce recueil comprend "Pourquoi je suis anarchiste", "De l'action directe", "L'esclavage sexuel", "L'idée dominante", "L'anarchisme dans la littérature", ainsi qu'un portrait de Voltairine de Cleyre par Goldman.
Un pamphlet moderne et drôle d'une des féministes les plus actives du XIXe siècle, qui consacra sa vie à la défense de la liberté d'expression et à la lutte contre l'inégalité faite aux femmes.
Comment les femmes ont-elles été rayées de l'histoire littéraire ? Une enquête révoltante qui donne à découvrir des textes injustement oubliés du matrimoine.
La journaliste Isabelle Fiemeyer, qui côtoie depuis très longtemps le personnage de Coco Chanel, nous offre sous une plume romanesque un portrait très réaliste d'une figure du XXe siècle érigée en mythe pour le meilleur et pour le pire. Fruit de la seule enquête vraiment sérieuse sur la période de l'Occupation, ce livre réhabilite Coco tout en nous rappelant que le style Chanel fut synonyme d'émancipation des femmes. Edition augmentée. 13 500 ex vendus de l'édition précédente.
Contemporaine d'Olympe de Gouges, invisibilisée par son mari et restée dans l'ombre des trois penseurs auxquels elle eut affaire : Montesquieu, Rousseau et Voltaire, Louise Dupin (1706-1799) tenait pourtant, à Paris, l'un des plus fameux salons littéraires et philosophiques de son époque. Elle dénonçait les violences faites aux femmes, militait pour l'égalité professionnelle et l'accès des femmes à la politique, pour le divorce, pour la transmission du nom de la mère aux enfants, et critiquait le manque de considération envers les femmes dans les écrits des plus grands auteurs depuis l'Antiquité.
Rousseau tomba amoureux d'elle, Louise Dupin l'éconduit puis l'engagea comme secrétaire. Ensemble, à Paris ou au château de Chenonceau, dont elle était propriétaire, ils travaillèrent à un grand livre féministe. Le résultat, ce sont des milliers de pages qui finiront, au XXe siècle, dispersées dans toute l'Europe et en Amérique. En les traquant pour les rassembler, Frédéric Marty a retrouvé un manuscrit formant comme une longue introduction à son grand-oeuvre, où sont formulées les idées de Louise Dupin sur l'égalité des sexes ; c'est ce texte totalement inédit que nous publions.
Les mannequins dans un défilé, les danseuses d'un corps de ballet, la chaîne de montage des poupées Barbie : autant d'images interchangeables, dépersonnalisées. Elles ne se distinguent que par le détail d'un vêtement, d'une courbe, d'une teinte de cheveux. Toutes identiques, l'illusion de la perfection. Ces serial girls ne sont pas la mise en forme des filles telles qu'elles sont, mais bien telles que l'on souhaite qu'elles soient. Ce sont des femmes-objets, des femmes-ornements, des femmes-marchandises. Toutes (re) produites mécaniquement par l'usine ordinaire de la misogynie. Si elle dénonce le conformisme imposé aux femmes, Martine Delvaux expose aussi leur révolte : celle des Pussy Riot, des Femen, de Beyoncé. Leur force, celle du collectif. Dans la série s'incarne alors la résistance au féminin pluriel.
Quel est le but ultime du féminisme ? Les femmes se battent-elles pour l'égalité ou pour la liberté ? Emma Goldman, anarchiste russe née en 1869, développe une pensée féministe incroyablement contemporaine dans deux conférences méconnues en France : «Woman suffrage» [«Le Droit de vote des femmes»] et «The Tragedy of Woman's Emancipation» [«La Tragédie de l'émancipation féminine»], au cours desquelles elle rappelle que le but du combat féministe ne doit pas être seulement l'égalité formelle mais bien la liberté réelle : la liberté pour chaque femme de vivre une vie choisie, sans avoir à payer, par une vie de solitude et d'inconfort, le prix de ce combat et de ce choix, et sans avoir à renier ses désirs profonds (vie amoureuse, désir d'enfants, maternité, sexualité heureuse, etc.). Une pensée lumineuse et profondément humaniste, traduite et préfacée par Thibaut de Saint Maurice, chroniqueur de la « Petite philo du Quotidien » dans l'émission «Grand bien vous fasse» sur France Inter. Dans le même format que «La liberté d'être libre» de Hannah Arendt.
Au bureau comme à la maison, on attend des femmes qu'elles soient à l'écoute, disponibles, vigilantes et sensibles aux besoins matériels et psychologiques de leur entourage. Comme si cela allait de soi. Comme si elles étaient naturellement compatissantes. Or, à force de considérer comme naturel ce qui ne l'est pas, on en arrive à des situations dramatiques où les femmes se surmènent. Un jour, elles craquent, deviennent violentes, maltraitantes, ou simplement indifférentes...
COMMENT L'INJONCTION « CONSOMMER MIEUX ET MOINS » DEVIENT : « CONSOMMER MIEUX ET PLUS » Qui est ce groupe d'individus sans conscience de classe qui critique la société de consommation tout en permettant au système de perdurer ? Les « enfants gâtés », comme les nomme l'anthropologue Fanny Parise, jouent-ils le rôle qu'ils prétendent jouer - celui de réformer un système destructeur - ou participent-ils malgré eux à la reproduction du système et de ses inégalités socioculturelles ?
L'enjeu de cet ouvrage est de faire le point sur le mythe de la contre-culture postcapitaliste : pour commencer, qu'a-t-elle de « post » capitaliste, précisément, cette contre-culture ? Et comment ce mythe amène-t-il insidieusement à passer de l'injonction « consommer mieux et moins » à celle de « consommer mieux et plus » ?
Vous allez adorer détester les enfants gâtés : ils sont toujours l'autre, mais chacun de nous peut se reconnaître par certains aspects en eux. Faites-vous partie de ces influenceurs qui s'ignorent dont l'objectif la plupart du temps inconscient est de continuer à consommer comme avant sans passer pour un suppôt écocide du grand capital ?
Fanny Parise est anthropologue, spécialiste des mondes contemporains et de l'évolution des modes de vie. Elle a consacré la dernière décennie à étudier les phénomènes de déconsommation. Elle enseigne à l'université en France et en Suisse, et est la créatrice du podcast Madame L'Anthropologue, dans lequel elle invite ses auditeurs à découvrir l'actualité sous le prisme de l'anthropologie.
Devenir grand-mère aujourd'hui, c'est se sentir habitée d'une énergie nouvelle, c'est vivre un "deuxième printemps". C'est aussi, plus qu'on ne le croit, un moment de fragilité et de transformation intérieure, et la parole est capitale pour que chacun trouve sa place dans la famille : les grands-parents, les enfants devenus parents, les gendres, les belle-filles et, bien sûr, les petits-enfants. Les grands-mères d'aujourd'hui sont devenues des "passeuses d'histoires". Quelles valeurs et quels secrets doivent-elles apprendre à transmettre à leurs petits-enfants pour les propulser dans la vie ?
Pour la plupart des femmes (85 %), les trois premiers mois de la grossesse sont un enfer physique et psychologique : nausées, vomissements, fatigue extrême, état dépressif, fausse couche, le début de grossesse est marqué par l'insécurité permanente d'un corps qui met tout en place pour accueillir la vie alors que rien ne se voit au-dehors... Ce livre dénonce la non-prise en charge des femmes - RH, médicale, psychologique, affective... - et propose une analyse féministe de ce tabou systémique..
En s'appuyant sur sa propre expérience et sur celles de ses paires, Céline Alix décortique les raisons qui poussent les femmes à sortir des clous des carrières toutes tracées et revisite leur choix autrement que par le prisme de l'échec : les femmes sont aujourd'hui en mesure de proposer une alternative au monde du travail actuel, en souffrance, au bord de l'implosion (généralisation du «burn out», culture de la performance, quête de sens, etc.) pour définir de nouveaux codes de réussite, plus en accord avec leur éthique et leurs aspirations profondes, où les mots de sororité, d'efficacité et d'excellence peuvent enfin cohabiter pour une vie meilleure. Cette mue fait écho aux envies de changement de la jeune génération comme de nombreux hommes corsetés dans un modèle qui ne leur convient plus.