«Plaignons les tourterelles qui ne baisent qu´au printemps », disait la belle Ninon de Lenclos, courtisane du XVIIe siècle adulée par tous les hommes. Michel de Decker dépeint d´une plume joyeuse les aventures amoureuses de cette reine des salons parisiens qui côtoya les plus grands noms de son temps et dont les multiples liaisons, jusqu´à ses 85 ans, défrayèrent la chronique.
La belle Ninon de Lenclos, que le temps ne sembla jamais atteindre, fut sans doute la plus étonnante courtisane de notre histoire. Vivre avec Ninon, c´est rencontrer toutes les grandes figures de l´époque qui ont aimé la côtoyer, de Richelieu à la reine Christine de Suède en passant par Molière, Racine, Scarron, la future Mme de Maintenon, Jean-Baptiste Lully et les académiciens de la première heure, tels La Fontaine ou Boisrobert...
Au coeur XVIIe siècle, Ninon avait compris que l´égalité des sexes passait par la libération de la femme. Je vois que l´on charge les femmes de ce qu´il y a de plus frivole et que les hommes se réservent le droit aux qualités essentielles, je vais donc me faire homme, consigna-t-elle noir sur blanc. Sa vie durant, elle multiplia les conquêtes. Elle classait ses amants par catégorie, les « payeurs » qui l´entretenaient sans toujours avoir le droit à ses faveurs, les « favoris » qui ne restaient jamais longtemps en place et les « martyrs », amoureux transis.
Tout en rebondissements épiques et savoureux, ce récit brosse le portrait d´une femme d´exception, cultivée et indépendante, qui profita des plaisirs de la vie jusqu´à son dernier souffle.
Avec l'arrivée de Géraldine Apponyi à la cour de Tirana en 1938, le glamour et la modernité entrent en Albanie.
De mère américaine et de père hongrois, de confession catholique et apparentée à toutes les familles royales de la vieille Europe, la "Rose blanche de Hongrie" tombe sous le charme du petit Etat des Balkans et de Zog Ier, son souverain musulman. Si la rencontre a été arrangée, le coup de foudre surprend la jeune comtesse et le roi dès le premier regard, dès le premier bal.
Mais, un an plus tard, c'est le drame : l'Italie fasciste envahit l'Albanie et, tandis qu'elle vient de mettre au monde le prince héritier Leka, la reine doit fuir.
Commence alors pour elle une vie d'errance, plus de soixante années d'exil qui ne prendront fin qu'en 2002, lorsque Géraldine rentrera triomphalement dans une Albanie délivrée du communisme. De l'Empire austro-hongrois à la montée du nazisme, de la guerre froide à la chute du mur de Berlin, Géraldine, reine des Albanais est une superbe fresque historique où l'épopée lumineuse et tragique de l'héroïne se confond avec celle d'une Europe à jamais disparue.