Passes Composes
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Le sexe contrôlé : Être femme après la Révolution
Chantal Prévot
- Passes Composes
- 10 Avril 2024
- 9782379335426
Les études consacrées à la condition des femmes sous la Révolution puis l'Empire se résument souvent à un état des lieux légal et administratif. Cette histoire méritait d'être complétée par un ouvrage qui prendrait en compte l'intégralité des champs d'étude. Au sein d'une nation en pleine effervescence, quelles aspirations animent les femmes ? Quelle conscience ont-elles de leurs droits civils, civiques et éducatifs ? Quels rapports entretiennent-elles avec les hommes au quotidien, au sein de leurs familles ? En un mot : comment vivent-elles en vrai ? Pour répondre à ces questions, Chantal Prévot a exhumé des dizaines d'archives, et, nouveauté remarquable, ne s'est pas seulement intéresséaux témoignages de femmes issues de la haute société citadine, en général partie prenante de l'élite. Rejetées dans l'ombre, faute de documents directs, les classes laborieuses, domestiques et ouvrières, sont éclipsées, et plus encore le monde paysan, soit les trois quarts de la population. Ce live raconte, à la ville comme à la campagne, des relations conjugales subtiles, diverses et plus modernes à nos yeux que ne le laisse soupçonner l'aridité des textes de lois. Elles permettent de saisir les comportements sociaux répandus, sans les passer au tamis des raisonnements et des injonctions actuelles. Voilà l'intention et l'ambition de ce projet : non seulement un ouvrage de référence sur les femmes et la modernité, mais aussi et surtout un ouvrage de référence à hauteur des femmes, dans le sens le plus fort du mot.
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Elles écrivent : les plus belles lettres de femmes au XVIIIe siècle
Cécile Berly
- Passes Composes
- 14 Février 2024
- 9791040405566
Madame du Deffand, Madame de Pompadour, Catherine II, Julie de Lespinasse, Isabelle de Bourbon-Parme, Marie-Thérèse d'Autriche, Madame Roland, Marie-Antoinette, Germaine de Staël : si le XVIIIe est bien le siècle de la lettre, il est également celui des épistolières. Jamais elles n'ont été si nombreuses et si disertes. Si, selon les personnalités, la forme et la fonction de la lettre varient, toutes sont à considérer comme graphomanes. Écrire est, selon les cas, le seul mode d'expression, l'unique moyen de communiquer, un acte politique, voire de survie.
Aucune de ces épistolières, si brillantes soient-elles, ne revendique le statut d'écrivain, de femme de lettres. Les Lettres, la littérature, sont considérées comme des terres exclusivement masculines. Ces femmes qui écrivent lettre sur lettre ont intégré ce contrat social construit sur des inégalités entre les hommes et les femmes. Elles peuvent écrire dans l'espace de leur chambre à coucher, de leur boudoir, de leur cabinet, mais leurs mots ne doivent, en aucun cas, occuper l'espace public. Il est donc temps qu'un lectorat le plus large possible puisse, enfin, les lire. C'est pourquoi Cécile Berly propose un livre tout à fait inédit, aussi bien dans le fond que dans la forme : réunir les épistolières incontournables de ce siècle et dresser le portrait de chacune. Qu'elles soient reines, impératrices, favorites royales, aristocrates, salonnières, bourgeoises, les lire se révèle aussi passionnant que bouleversant. -
Libres ou soumises? les femmes et la Révolution ; mythe et réalité d'une décadence
Christine Le bozec
- Passes Composes
- 10 Avril 2019
- 9782379330124
Il est courant d'affirmer qu'au XVIII siècle, les femmes étaient libres, pour ne pas dire libérées. Puis d'ajouter dans la foulée que la Révolution française les a privées de leurs droits. Pour illustrer ce propos, les protagonistes de cette représentation utilisent à l'envi l'argument des femmes tenant Salon. Au-delà de la question de la représentativité de ces salonnières, il y a là le souhait de discréditer les années révolutionnaires.
Toutefois, il ne suffit pas de se cantonner dans l'impressionnisme d'une telle hypothèse. Christine Le Bozec procède donc à un état des lieux de la condition féminine à l'époque des Lumières, avant d'envisager leur implication et leur rôle au cours de la Révolution française, puis de conclure sur l'Empire et la Restauration. Ses conclusions sont novatrices : le seul moment où le groupe femme (et non de rares individus) a réellement pris la parole, s'est fait écouter en investissant l'espace public, furent les années 1789-1795 ; années de conquête de droits chèrement et âprement acquis, puis difficilement conservés, avant que Bonaparte ne commence à les rogner et que la Restauration ne les supprime.
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Trois femmes : Madame du Deffand, Madame Roland, Madame Vigée le Brun
Cécile Berly
- Passes Composes
- 4 Mars 2020
- 9782379332210
Le XVIIIe est le siècle de la lettre. Jamais on est allé aussi loin dans la pratique épistolaire, dans l'écriture de soi, dans le besoin de dire et de se raconter. Ce sont avant tout les femmes qui se distinguent, dans l'écriture, même si elles ne prétendent au statut d'écrivain, de femmes de lettres. A lire Madame du Deffand, Madame Roland et Madame Vigée Le Brun, on comprend bien vite qu'il n'en est rien.
Quoi qu'elles en disent ou écrivent. Par la lettre, elles contournent, sans en avoir probablement conscience, les obstacles sociétaux, moraux et littéraires. Madame du Deffand (1696-1780), l'une des salonnières françaises les plus réputées, écrit pour fuir son ennui, véritable maladie de l'âme. Baignée de culture aristocratique, mondaine, lettrée, Madame du Deffand incarne la société d'Ancien Régime dans ce qu'elle a de plus frivole, de plus mélancolique aussi.
Madame Roland (1754-1793) écrit, quant à elle, le sentiment puis la politique. Nourrie de philosophie, elle est une idéaliste en tout : en amitié, en amour et même en politique. Madame Vigée Le Brun (1755-1842), enfin, écrit pour rassembler ses Souvenirs, pour les " fabriquer ". Elle écrit pour peindre autrement, avec énergie, douceur, ayant le sens quasi inné de la composition et le goût de gommer, d'atténuer les défauts.