Nouveau Monde
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1929. Kiki est élue « reine de Montparnasse ». Des années auparavant, elle était encore Alice, jeune fille sans le sou, enchaînant les petits métiers pour subsister dans Paris. Relieuse de livres, laveuse de bouteilles, puis visseuse d'ailes d'avion, elle commence à poser pour les peintres et sculpteurs qu'elle croise dans les rues de Montparnasse. Elle est hébergée par Soutine, le « bon ami », rencontre Utrillo, plus tard Hemingway.
Le Montparnasse des Années folles est comme en ébullition. Ses cafés grouillent de politiques qui semblent « comploter des révolutions », de bretteurs et vagabonds en tous genres, d'artistes « pleins de foi et d'ardeur ». Kiki est tour à tour peintre, chanteuse, actrice. Elle pose pour Kisling, Modigliani, Foujita, et fréquente les surréalistes. En 1921, Man Ray l'immortalise dans son Violon d'Ingres, faisant de sa muse une icône de l'époque. Dans son style inimitable, mélangeant tendresse et drôlerie, elle raconte l'effervescence de ces années et fait revivre les lieux qui ont fait de Montparnasse le coeur de la bohème parisienne : la Rotonde, le Jockey, la Coupole. Comme l'Ulysse de Joyce, ses Souvenirs tomberont sous le coup de la censure aux États-Unis. L'ultime version du texte de Kiki, oubliée pendant plus de soixante ans, est enfin disponible en poche. -
Les précurseuses : 18 histoires de femmes qui n'avaient pas froid aux yeux
Justine Defrance
- Nouveau Monde
- 15 Février 2023
- 9782380943665
Avez-vous déjà entendu parler de la prêtresse mésopotamienne Enheduanna, d'Angélique du Coudray, la « mère » des sages-femmes, ou de la résistante non-violente Noor Inayat Khan ? Comme elles, nombre de femmes ont su transcender leur époque ou leur statut. Reines, guerrières, artistes, sages-femmes, scientifiques... L'autrice rend leurs lettres de noblesse à 18 précurseuses, dont la vie a été au fil des siècles tantôt oubliée, tantôt tronquée ou réécrite. Ce faisant, elle retrace le contexte historique des périodes évoquées et l'historiographie de chacune de ces femmes jusqu'à notre époque - au-delà de la récupération historique ou de la condamnation post mortem qui a pu peser sur certaines. Citations, extraits d'oeuvres et illustrations rendent ces trajectoires extraordinaires particulièrement vivantes. Avec la simplicité et le ton léger qui font sa force, et en s'appuyant toujours sur une documentation fouillée, Justine Defrance nous offre un véritable voyage dans le temps à travers l'histoire de ces femmes qui n'avaient pas froid aux yeux. Vulgarisatrice en histoire, Justine Defrance, alias La Prof sur YouTube, est déjà l'autrice de La vie quotidienne au Moyen Âge (Nouveau Monde, 2020).
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Mariées, veuves ou célibataires, mères de douze enfants ou femmes sans descendance, elles sont aussi, et parfois avant tout, entrepreneuses. Investissant des capitaux dont elles ne peuvent pourtant pas disposer librement, ces femmes fondent ou prennent la direction d'une entreprise qu'elles portent à bout de bras au cours du xviiie siècle.
Comment arrivent-elles à la tête d'une société d'une ampleur parfois considérable ? Comment en gèrent-elles les affaires au quotidien ? Quelles sont ces entreprises et, surtout, qui sont ces entrepreneuses ?
Tandis que Marie-Catherine de Maraise s'associe au fondateur de la manufacture des toiles de Jouy, Rose Bertin, une roturière, devient la « ministre des modes » de Marie-Antoinette. Au fil des pages apparaissent aussi deux « dames de fer », Amélie de Berckheim, à la tête de la maison De Dietrich, et Anne-Marguerite d'Hausen qui, ayant épousé un Wendel, hérite des forges d'Hayange. Quant à la commerçante Marguerite Blakey, elle se trouve accusée de banqueroute frauduleuse par son propre mari...
Négociations, associations stratégiques, mariages arrangés, réseaux : rien n'est laissé de côté dans ce livre au sujet inédit qui révèle le riche passé dont les entrepreneuses de notre xxie siècle sont les dignes héritières.
Historienne de formation, Camille Dejardin est l'auteure de Madame Blakey, une femme entrepreneure au XVIIIe siècle (PUR), qui a reçu le prix Mnémosyne 2017. -
Les femmes et leurs représentations en Angleterre de la Renaissance aux Lumières
Collectif
- Nouveau Monde
- 25 Juin 2009
- 9782847363036
L'image des femmes dans la société et dans la littérature suscite un intérêt croissant dans les milieux universitaires. La critique anglo-saxonne a ouvert la voie en développant les gender studies ; les contributions ici regroupées ont pour ambition de participer à tracer une voie française, à travers la remise en contexte des phénomènes étudiés.Les articles de ce volume sont issus de communications prononcées lors du colloque «Les femmes et leurs représentations en Angleterre de la Renaissance aux Lumières» (Université Paris III-Sorbonne nouvelle, octobre 2007). Les auteurs, spécialistes de littérature et de civilisation britanniques (XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles), ont apporté des points de vue complémentaires au sein d'une réflexion guidée par un fil conducteur commun : l'étude des représentations des femmes dans une société essentiellement patriarcale.Cette société offre, en marge du modèle de la bonne épouse, des figures de femmes qui ne correspondent pas aux canons sociaux. De Marie d'Ecosse aux prostituées de Magdalen House, les femmes auxquelles ces articles sont consacrés invitent à mettre en question les rapports entre soumission aux codes et subversion de l'ordre établi. Certifiée d'anglais, A TER à l'université Paris I-Panthéon-Sorbonne, Marlène Bernos prépare un doctorat en civilisation britannique (Paris Ill-Sorbonne nouvelle). Son travail de recherche porte sur le commerce de la prostitution à Londres dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Ancienne élève de l'ENS Fontenay/Saint-Cloud, agrégée d'anglais, Sandrine Parageau est ATER à l'université Paris VII-Diderot. Elle vient d'achever une thèse sur la contribution des femmes au débat philosophique anglais de la seconde moitié du XVIIe siècle. Ancienne élève de l'ENS Fontenay/Saint-Cloud, agrégée d'anglais, Laetitia Sansonetti est ATER à l'ENS-LSH (Lyon). Elle prépare une thèse sur les représentations du désir dans la poésie narrative élisabéthaine (Shakespeare, Spenser, Marlowe et Chapman).
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L'indignation ; histoire d'une émotion politique et morale
Anne-claude Ambroise-rendu, Christian Delporte
- Nouveau Monde
- Culture Medias
- 11 Décembre 2008
- 9782847363050
Réaction de colère, bouffée de révolte, cri lancé contre l'injustice, expression brutale ou sourde du mépris et parfois de la haine, l'indignation est une émotion qui relève de la conscience morale mais aussi du sentiment politique. Mais elle est bien davantage encore car, en participant à l'exercice du jugement et de la raison, elle contribue également à fonder les identités collectives en termes moraux et politiques. C'est pourquoi l'indignation, actrice essentielle, ces deux derniers siècles, de multiples débats - littéraires ou médicaux, juridiques ou sociaux, politiques ou médiatiques -, fournit l'une des clés qui permettent de mieux comprendre comment les sociétés démocratiques se sont bâties jusqu'à nos jours. L'histoire de l'indignation est à construire: le lecteur en trouvera ici les premiers contours.
Anne-Claude Ambroise-Rendu est maître de conférences en histoire à l'université de Paris X-Nanterre et membre du Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines de l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Spécialiste en histoire des représentations (XIXe-XXe siècles), elle a notamment publié Crimes et délits, une histoire de la violence en France, de la Belle Epoque à nos jours (Nouveau Monde éditions, 2006), et Petits récits des désordres ordinaires. Les faits divers dans la presse française des débuts de la Ille République à la Grande Guerre (Seli Arslan, 2004). Christian Delporte est professeur d'histoire contemporaine et directeur du Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines de l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Spécialiste d'histoire politique et culturelle (XXe-XXIe), il a notamment publié Images et politiques en France au XXe siècle (Nouveau Monde éditions, 2006) et LA France dans les yeux. Une histoire de la communication politique de 1930 à aujourd'hui (Flammarion, 2007). -
Le terme «genre» est très polysémique : il peut désigner notamment une catégorie esthétique (le roman, le film policier), une catégorie grammaticale (le masculin, le féminin, le neutre) ou encore une identité masculine ou féminine relevant d'une construction (ce que les anglophones appellent gender). Mais qu'il s'agisse de littérature, de cinéma, de linguistique, d'histoire ou de sociologie, il y a au coeur des genres un paradoxe : alors que leur fin est de classifier le réel, d'exprimer des similitudes, de la fixité, les genres sont perpétuellement travaillés par le changement, en leur sein et dans les rapports qu'ils entretiennent entre eux.
Les genres, nonobstant la définition et la discipline considérées, sont sans cesse en mouvement. C'est à partir de ce trait commun que de jeunes chercheurs issus de domaines très variés ont choisi de mener ensemble une réflexion dont la pluridisciplinarité fait à la fois l'originalité et l'intérêt. De la création à la subversion, en passant par l'évolution et la croisée, nous avons voulu donner un aperçu heuristique et concret des mouvements des genres. Un parcours de lecture à travers les diverses analyses littéraires (portant sur la littérature antique et moderne, française et étrangère), cinématographiques, historiques, sociologiques et linguistiques réunies dans ces actes de colloque révélera des différences certaines, mais aussi de surprenantes et stimulantes convergences entre nos problématiques et nos réflexions.
Joëlle Wasiolka est agrégée de lettres classiques et allocataire moniteur de recherche à l'université Paris IV-Sorbonne. Elle prépare une thèse sur l'héritage littéraire des tragédies de Sénèque dans la latinité tardive, dans laquelle elle accorde une place de choix aux problématiques liées au genre.