Ina
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Les mobilisations contemporaines pour la cause des femmes qui se déploient sur la Toile sont souvent identifiées comme une quatrième vague du féminisme, voire un «â€Â¯néo-féminismeâ€Â¯» en rupture avec les revendications des générations précédentes. En analysant un vaste corpus en ligne, cet ouvrage présente la diversité des expressivités féministes françaises à l'ère d'Internet tout en les resituant dans une histoire plus vaste. Les médias traditionnels hégémoniques perpétuent souvent des inégalités de genre dans leurs traitements de l'actualité comme dans leurs représentations. En contrepoint, internet et les réseaux sociaux ouvrent des espaces de parole alternatifs où des «â€Â¯contre-publics subalternesâ€Â¯» rendent visibles au grand public des problèmes sociaux enracinés dans une domination patriarcale structurelle. Billets de blog, hashtags, campagnes virales, sites d'information alternatifs, vidéos pédagogiquesâ€- La richesse des ressources numériques permet à des militantes chevronnées comme
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Libérees, délivrées ? rapports de pouvoir animés
Mélanie Lallet
- Ina
- Medias & Humanites
- 19 Juin 2020
- 9782869382619
Une analyse sociohistorique des identités de genre dans les séries animées françaises, entre conformisme et innovation. Ces programmes ont souvent relayé une construction différentialiste du genre, caractérisée par la subalternité du féminin et son assignation à des fonctions d'assistance et de soin. Néanmoins, en accompagnant les transformations de notre société, certaines séries ont pu remettre en cause les normes de genre et les oppositions classiques. Sont ainsi décodés 56 dessins animés (1957- 2014), des premières aventures de Tintin en semi-animation, en passant par Bonne nuit les petits, Les Mystérieuses Cités d'or, les célèbres séries «Il était une fois... » (l'Homme, les Découvreurs, les Explorateurs etc.), jusqu'aux productions plus contemporaines comme les séries « T'Choupi ». À mesure que l'on avance dans le temps, on rencontre des personnages partiellement affranchis des catégories de genre binaires (Candy, dans Les Zinzins de l'espace), qui assument un positionnement féministe (dans Il était une fois... notre Terre), et de plus en plus d'héroïnes fortes (par exemple dans Totally Spies !, Code Lyoko, ou la tranche « Girl Power » de la chaîne Gulli).
À cela s'ajoutent un terrain ethnographique et 11 entretiens réalisés auprès de l'association Les Femmes s'Animent et de professionnel·le·s de l'animation. Ce second volet interroge la façon dont les différents acteurs de la chaîne de fabrication des séries (écriture, production, animation, diffusion...) choisissent ou non de défendre des représentations plus équitables des genres, en relation avec les contraintes normatives, organisationnelles et économiques propres à l'animation audiovisuelle française. Les points de vue contradictoires portés dans le secteur montrent que les questions de genre tendent à devenir un sujet de discussion incontournable dans le monde de l'animation, aussi bien en France qu'à l'international.