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Fayard
42 produits trouvés
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La charge raciale : Vertige d'un silence écrasant
Douce Dibondo
- Fayard
- Essais Fayard
- 7 Février 2024
- 9782213726724
« Toutes les personnes racisées sont des génies de l'adaptation. Penser à ne pas paraître "trop" noire, arabe ou asiatique, adopter une manière de parler, de s'habiller, de rire, réfléchir aux musiques choisies en soirée, renoncer à porter des capuches pour éviter la police... Bref, la charge raciale, c'est tout planifier quand on évolue dans des milieux majoritairement blancs et qu'on ne l'est pas. »
Le racisme aurait-il deux têtes ? Celle de la violence explicite, brutale, cyclique des morts et des agressions qui s'accumulent de la Méditerranée aux quartiers populaires. Puis celle d'une violence banale, plus taiseuse, qui se niche dans les relations quotidiennes et entrave la construction de son identité.
Douce Dibondo fait le constat d'un silence autour d'une blessure cachée dont la plaie brûle vive la peau des personnes noires et racisées : la charge raciale. Dans son premier essai, la journaliste indépendante, poète et militante afroqueerféministe mêle psychanalyse, art et témoignages pour en montrer tout l'impact.
Quand la bonne conscience blanche ne suffit plus et que le racisme qui gangrène notre société devient insoutenable, l'ouvrage de Douce Dibondo se veut un guide de survie salvateur et un manuel politique pour une émancipation future.
Douce Dibondo est écrivaine. En 2018, elle se fait connaître pour son podcast Extimité monté avec le journaliste Anthony Vincent, dans lequel iels donnent la parole aux personnes minorisées à la croisée de plusieurs oppressions (racisme, misogynie, handiphobie, homophobie, transphobie). -
Il n'est pas celui que vous croyez : Ces femmes amoureuses de tueurs en série
Valérie Benaïm
- Fayard
- Documents Fayard
- 14 Février 2024
- 9782213725321
« Jeudi 3 février 2022, devant mon poste de télévision j'écoute le compte rendu de la journée du procès d'assises de Nordahl Lelandais, accuse de l'enlèvement et du meurtre de la petite Maëlys le 27 août 2017. Maëlys avait 8 ans. Cet ancien maîtrechien a déjà été condamné en mai 2021 à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'un jeune homme, le caporal Noyer. J'apprends alors, médusée, qu'il a pu ouvrir un compte Facebook en cellule, mais surtout qu'il a entretenu une correspondance avec une jeune lycéenne. C'est elle qui a fait le premier pas. Elle a 17 ans... »
À la suite de cet épisode, un tas de questions assaillent Valérie Benaïm. Qui sont ces femmes qui et même de l'amour pour des hommes accusés de meurtres, de viols ? Que recherchent-elles ? Y a-t-il un profi l particulier ? Ou bien chacune d'entre nous peut-elle tomber sous le charme de ces hommes ?
Femmes amoureuses, avocats, policiers, psychologues, gardiens de prison, la journaliste a interviewé de nombreuses personnalités afi n d'essayer de répondre à ces questions et de comprendre ce qui anime ces femmes.
Valérie Benaïm est journaliste. Elle anime l'émission littéraire Droits d'auteurs sur Mycanal, elle est une chroniqueuse régulière de l'émission Touche pas à mon poste ! sur C8. -
Sortir du placard : LGBT en politique
Sonia Tir
- Fayard
- Documents Fayard
- 17 Janvier 2024
- 9782213726137
Il y a une décennie, les députés votaient en faveur du mariage pour tous. Les fortes tensions d'alors sont depuis en partie retombées, et la visibilité des personnes LGBT dans le paysage politique français s'est accrue. Les successeurs de Bertrand Delanoë - Gabriel Attal, Clément Beaune, Marie Cau, Alice Coffin, Jean-Philippe Tanguy et tant d'autres - sont ministres, députés, sénateurs, maires, diplomates, militants politiques. Une évolution notable, qui n'empêche pourtant pas les discriminations et le harcèlement de perdurer.
L'orientation sexuelle des politiques LGBT a-t-elle influé sur leur parcours ? A-t-elle été une force ou un frein dans leur ascension ? Doivent-ils être discrets ou militants ? Leur pratique politique et leurs combats sont-ils différents de ceux de leurs collègues ?
Des couloirs de l'Assemblée nationale au Vatican, de Saint-Dié-des-Vosges à la Silicon Valley, Sonia Tir a rencontré plus d'une centaine d'acteurs politiques, associatifs et intellectuels. En résulte un passionnant tour d'horizon du monde politique et des portraits sans fard esquissés grâce à des interviews exclusives. S'appuyant sur un sondage inédit réalisé par l'IFOP, ce livre est aussi tourné vers l'avenir, avec cette question en tête : la France pourrait-elle porter à sa présidence une personne LGBT en 2027 ?
Après avoir été journaliste (Quotidien, C politique, Envoyé spécial...), Sonia Tir est conseillère politique. Ce livre est le fruit de plusieurs années d'immersion dans les milieux politico-médiatiques. -
Comment en est-on arrivé à pareille inanité ? Les conquêtes féministes, au lieu de libérer les femmes, n'ont fait qu'aménager leur statut de quasi-esclave et entériner la place subalterne qui leur est dévolue dans la société.
Pour supporter telle ineptie, on leur a donné un pouvoir : celui de se venger. Le mouvement #MeToo a ainsi criminalisé la sexualité comme le faisait avant la religion.
Les femmes sont assignées au rôle de victimes ; les hommes à celui d'agresseurs. Partant de ce principe, aucune égalité entre hommes et femmes n'est envisageable.
Les femmes ont encore beaucoup à faire pour devenir des êtres pleinement libres, pour en finir avec l'asymétrie. Se venger de leurs maîtres comme #MeToo les y invite ou réduire le désir au statut de déviance ne les y aidera pas. La lutte pour reprendre le véritable pouvoir doit commencer de toute urgence.
Directrice de recherche au CNRS, féministe sans concessions, connue pour ses prises de positions à contre-courant, Marcela Iacub livre avec Penis horribilis une critique ravageuse du féminisme radical d'aujourd'hui et trace le chemin de ce que devrait être une véritable émancipation des femmes. -
Seule une démocratie accomplie pourra nous permettre de traverser les épreuves en cours et à venir. Cet essai décapant propose des solutions pour refonder notre système de représentation politique, pour enfin faire advenir une démocratie où la voix de tout le monde comptera.
La démocratie n'existe pas. Elle reste à inventer.
Loin d'être un refus de la politique, la crise actuelle de la démocratie représentative se manifeste par le combat de citoyens demandant davantage de démocratie, de participation et d'égalité.
Libres et égaux en voix propose ainsi de donner une voix et des places à celles et ceux qui en ont été trop longtemps privés : les femmes, les classes populaires, les minorités. D'abord en repensant notre système électoral et en garantissant la représentation parmi les parlementaires de la réalité de la société. Ensuite en proposant un nouvel équilibre entre la démocratie représentative et un usage raisonné du référendum. Enfin en donnant aux citoyens les moyens de reprendre le contrôle des partis, des médias et de la philanthropie, afin de dessiner un nouvel horizon politique égalitaire.
En tant que chercheuse et citoyenne, Julia Cagé renouvelle en profondeur la réflexion sur l'égalité politique dans un plaidoyer armé de propositions concrètes pour changer les règles du jeu politique. Nous pouvons faire mieux que le monde dans lequel nous vivons ; fini de rêver, voici venu le temps d'agir !
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Pendant des siècles, la sexualité féminine fut considérée comme un sujet tabou, abordée du seul point de vue de la reproduction. Cependant, au cours des dernières décennies, l'accès à la contraception, la mise en place des lois sur l'I.V.G., la montée en puissance des mouvements féministes ont favorisé la libération sexuelle chez la femme et la prise en compte de son plaisir.
Néanmoins, les recherches sur ce fameux et tant désiré plaisir n'en sont encore qu'à leurs balbutiements. Aujourd'hui les femmes manquent toujours cruellement d'informations. Afin de répondre aux questions que lui posaient régulièrement ses patients en consultation, le docteur Causse a décidé de fournir aux femmes (mais aussi aux hommes) un manuel pratique et exhaustif sur la sexualité, facile d'accès et qui ne soit pas seulement destiné aux spécialistes. Partant des recherches scientifiques les plus récentes, l'ouvrage aborde dans un langage clair, simple et décomplexé les différentes composantes de la sexualité féminine, ses aspects anatomiques, physiologiques, psychologiques et pathologiques.
La sexualité féminine s'adresse au public le plus large : de la jeune femme qui découvre sa sexualité, à la trentenaire qui souhaite enrichir son répertoire, jusqu'à la femme plus âgée qui désire conserver une sexualité épanouie.
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L'Etat droit dans le mur : rebâtir l'action publique
Anne-Laure Delatte
- Fayard
- Essais Fayard
- 12 Avril 2023
- 9782213725499
Militants écologistes, Gilets jaunes, féministes, ONG... beaucoup cherchent aujourd'hui des solutions en dehors de l'État plutôt que dans l'action publique. Comment en est-on arrivé là ? L'État-providence a-t-il cédé la place à un État au service du marché ?Anne-Laure Delatte est partie à la recherche de données sur l'action publique en France depuis l'après-guerre. En les croisant et les mettant en perspective, elle éclaire avec brio soixante-dix ans d'histoire économique. Elle aborde de manière originale comment les politiques publiques ont été réparties entre les citoyens et les entreprises. Complémentaire aux travaux sur la justice fiscale et les inégalités du capital, cette approche permet de comprendre les conséquences d'une telle distribution de l'argent public sur notre régime de croissance et explique son insoutenabilité.En pratiquant l'économie comme une science sociale, l'autrice analyse la méfiance des citoyens face à un État incapable d'oeuvrer pour un régime respectueux de notre planète et inadapté aux changements qui s'opèrent sous nos yeux. Surtout, elle propose des moyens de rebâtir l'action publique dès à présent pour affronter la crise la plus existentielle de notre histoire.
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Mon corps, ce désir, cette loi : réflexions sur la politique de la sexualité
Geoffroy de Lagasnerie
- Fayard
- 13 Octobre 2021
- 9782213721590
Et s'il fallait aujourd'hui s'appuyer sur de tout autres principes pour penser la sexualité et la lutte contre les violences sexuelles ?
C'est ce que propose Geoffroy de Lagasnerie dans ce texte qui se donne pour projet de transformer l'espace de la discussion sur les principaux enjeux de la politique de la sexualité : la domination sexuelle, le consentement, la zone grise, l'emprise, l'impunité, la parole des victimes...
Un livre qui pose les bases d'une conception renouvelée, pluraliste, libératrice et non répressive du corps, du désir et de la loi.
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Sa vie ressemble à un roman d'aventures écrit par un scénariste.
Germaine de Staël a connu les ors de Versailles quand son père, Necker, était principal ministre de Louis XVI ; à Paris comme à Coppet, elle a régné sur ce que les Lumières ont produit de plus talentueux ; son roman Corinne a été un immense succès et ses livres politiques, lus de Weimar à Pétersbourg, ont exaspéré les adversaires de la liberté, mais elle a eu à ses pieds les meilleurs esprits.
Mme de Staël a aussi passé la moitié de sa vie en exil ou sur les routes, en quête d'une sérénité inaccessible et d'un amour inatteignable. Cette fille à papa est rentrée dans l'ombre des géants du temps - Napoléon, Constant ou Chateaubriand - et ses idées « libérales » autant que sa sensibilité débordante apparaissent hors de saison. Et pourtant...
Parti sur les traces de cette inconnue célèbre, c'est à une découverte que nous convie Michel Winock. Mme de Staël, de tempérament mélancolique, ne se résigne pas au malheur. Elle ne renonce à rien, se moque du qu'en-dira-t-ton, ouvre sa porte aux amis, même menacés, comme aux contradicteurs. Elle a pour boussole la liberté et, pour source d'énergie, l'enthousiasme. « Avec elle, écrit Chateaubriand, s'abattit une partie considérable du temps où j'ai vécu : telles de ces brèches, qu'une intelligence supérieure en tombant forme dans un siècle, ne se refermant jamais. »Michel Winock, professeur émérite à Sciences Po, a produit une oeuvre historique de première importance parmi laquelle on rappellera Clemenceau (prix Aujourd'hui) et Le Siècle des intellectuels (prix Médicis essai). -
Alors que le recours à la violence est souvent présenté comme le mode de résistance le plus radical, Judith Butler propose de régénérer la non-violence comme idéal. La non-violence, ce n'est pas la passivité ni le renoncement à l'action. Ce n'est pas le pacifisme naïf ni l'aspiration inconséquente à une forme de pureté morale. Ce serait plutôt une entreprise politique agressive de rupture avec le monde et ses propres impulsions.
Défendre la non-violence comme idéal, serait-ce idéaliste ? Pour Judith Butler, la non-violence est au contraire nécessaire dans des temps comme les nôtres, quand ceux qui prennent position pour la violence reproduisent les cadres et les pratiques institués.
Judith Butler propose ainsi de constituer la non-violence comme nouvel imaginaire politique. À travers ses discussions de Fanon, Freud, Benjamin, Arendt, Foucault..., elle entreprend de fonder une éthique politique sur les notions d'interdépendance, d'égalité et d'anti-individualisme.
Ce livre s'est imposé dès sa parution comme un classique de la théorie politique contemporaine.
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Freud à Bloomsbury : Alix et James Strachey, passeurs de l'oeuvre en langue anglaise
Henriette Michaud
- Fayard
- Ouvertures Fayard
- 19 Janvier 2022
- 9782213718385
Voici l'histoire, presque le roman vrai, de James et Alix Strachey, passeurs de la psychanalyse en langue anglaise au début des années 1920. Ils appartiennent au groupe de Bloomsbury, une bande d'intellectuels et d'artistes dont Virginia Woolf et son mari Leonard, fondateur des éditions Hogarth, deviendront les figures phares.
James Strachey et sa femme Alix partent à Vienne en 1920 se former auprès de Freud à la psychanalyse et à la traduction. L'entente avec le fondateur est immédiate. Il leur confie des textes à traduire et discute avec eux du choix des termes. De retour à Londres, le couple achève la traduction des Cinq Psychanalyses de cas de Freud et la publie au coeur du Bloomsbury littéraire : à la Hogarth Press.
De façon inattendue, vingt ans plus tard, en 1946, l'aventure de traduction reprend. Après la mort de Freud, son fils Ernst souhaite une édition complète de référence et pressent James Strachey et Leonard Woolf, seuls à la hauteur de cette tâche pharaonique. A soixante ans, James, devenu un psychanalyste renommé, accepte de tout abandonner pour s'y consacrer, mais pas sans. Ce sera la Standard Edition en 24 volumes, achevée en 1966. Le rêve de Freud est exaucé : il est devenu un auteur anglais.
Cet ouvrage est à ce jour la seule et unique introduction au chef-d'oeuvre, sans égal même en allemand, que constitue la Standard Edition.
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Se souvenir d'Hélène Berr ; une célébration collective
Mariette Job, Karine Baranès-bénichou, Collectif
- Fayard
- Divers Histoire
- 3 Mars 2021
- 9782213718446
Hélène Berr a 24 ans au moment où la vie lui est arrachée, en 1945, à Bergen-Belsen. Le centenaire de sa naissance est l'occasion de cette publication. Cet hommage, pleinement chargé de dire la vie et la mémoire, permet de faire visiter son Journal par des femmes et des hommes sans distinction d'âge ou d'appartenance sociale ou religieuse, il rallie à la figure d'Hélène Berr tous les autres disparus avec elle sans mot ni trace derrière eux.
Il est assez curieux ce mot « centenaire » apposé tout près du nom d'Hélène Berr et avec lequel il ose même faire la rime. Presque inapproprié ou anachronique tant Hélène Berr est restée cette jeune femme à la grâce altière et d'éternelle jeunesse. 24 ans. 24 ans au moment où la vie lui est arrachée, en 1945, à Bergen-Belsen, laissant derrière elle son Journal, mais emportant dans le néant toutes les autres promesses d'amour et de créativité qu'elle sentait prêtes à éclore en elle. Pas une année de plus ne viendra égrener le décompte de ce temps qui passe inexorablement, vieillit les visages mais pas le sien, dessine des projets ou conforte des vocations mais pas la sienne.
C'est en réponse à cette injustice qu'est née la volonté d'une publication à l'occasion de cette date symbolique. Un hommage certes, mais un hommage pleinement chargé de dire la vie et la mémoire, l'une et l'autre toujours aussi vives. Une célébration de son Journal donc, telle qu'elle l'aurait peut-être souhaitée, par des femmes et des hommes de la sphère publique ou non, sans distinction d'âge, d'appartenance sociale ou religieuse et dont le ressenti serait aussi un témoignage pour tous les autres partis avec elle, mais sans laisser le moindre mot ni la moindre trace.
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Correspondance, 1904-1938
Sigmund Freud, Anna Freud
- Fayard
- Essais Fayard
- 17 Octobre 2012
- 9782213662299
Riche de près de 300 lettres, la correspondance inédite entre Freud et la plus jeune de ses filles, Anna, est un document exceptionnel. Tout au long de cette chronique de la vie d´une famille viennoise pendant les premières décennies du XXe siècle, on découvre l'homme Freud travaillant à son oeuvre et à sa pratique clinique et s´intéressant aux détails de la vie quotidienne. Mais c´est la psychanalyse qui scelle d´une manière singulière la relation entre le père et sa fille : « Je vois à présent, en te regardant, combien je suis vieux, car tu as exactement l´âge de la psychanalyse. Vous m´avez toutes deux causé des soucis, mais au fond j´attends quand même plus de joies de ta part que de la sienne », lui écrit-il à la fin de 1920. Cette comparaison montre à quel point, en ses commencements, la psychanalyse s´éprouve en famille et dans le cercle des initiés. Freud observe l'activité onirique de sa fille, une enfant tourmentée, avant de devenir à deux reprises, entre 1918 et 1924, son analyste. L´expérience est décisive. Anna s'implique dans l'International Psychoanalytical Association dès sa création, fréquente ses membres, se fait même courtiser par quelques élèves de son père. Mais, disciple fervente, elle se consacre à la thérapie des enfants et devient dans ce domaine la principale représentante de l'école viennoise face à sa grande rivale de l'école anglaise : Melanie Klein. Après l´exil de la famille en Grande-Bretagne en 1938, le conflit se poursuivra mais se soldera, en plein coeur de la Deuxième Guerre mondiale, par une entente cordiale entre les différents courants. Document historique précieux, cette correspondance, qui s'étend sur plus de trente ans, témoigne d'un moment essentiel de l'histoire de la psychanalyse, avec ses passions et sa formidable volonté de transformer la subjectivité humaine.Ouvrage traduit avec le concours du Centre National du Livre
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Un angle de vue neuf, tout à fait inattendu, sur la tragédie du Proche-Orient et ses prémisses permet d?en déplacer ici les responsabilités. Viviane Forrester démontre à quel point les Israéliens, les Palestiniens ne sont pas victimes les uns des autres, mais les uns et les autres d?une longue Histoire européenne, celle des crimes antisémites européens, dont les uns furent la proie et auxquels les autres n?eurent aucune part.
Détournée au Proche-Orient, la dette leur échoit, néanmoins, de ce désastre occidental, qui taraude encore les consciences. Car si les Alliés menèrent une guerre classique, héroïque et victorieuse contre l?Allemagne expansionniste, la guerre contre le nazisme n?eut, en revanche, pas lieu. Une documentation précise, irréfutable, imprévue, révèle les dimensions tragiques de l?abandon conscient, délibéré, des Européens juifs par l?Occident tout au long du Troisième Reich.
L?escamotage de ses origines fait paraître inextricable le drame israélo-palestinien. Or aujourd?hui, leur tragédie commune rend paradoxalement les Israéliens et les Palestiniens plus proches les uns des autres que des puissances occidentales qui prétendent au rôle d?arbitre. Quand ces deux peuples négocieront-ils enfin sans intermédiaires ? Quand passeront-ils du passionnel au politique ?
Dans un grand souffle et avec émotion, une voie est ici tracée. -
"dieu changea de sexe, pour ainsi dire" ; la religion faite femme XI-XV siècle
Jacques Dalarun
- Fayard
- Divers Histoire
- 30 Avril 2008
- 9782213636511
Telle qu'elle se structure entre l'Antiquité tardive et le haut Moyen Age, la religion chrétienne ne faisait pas la part belle aux femmes : assimilées à Eve, l'alliée du Serpent, elles étaient exclues du sacerdoce et cantonnées dans une position mineure au sein de l'Eglise. Pourquoi, à la fin du Moyen Age, la religion s'est-elle féminisée, par une adhésion plus forte des femmes à la foi et à la pratique, par une féminisation du discours religieux, par une alliance ambiguë du prêtre et de la dévote communiant dans une religion de la Mère et du Fils ? Pourquoi, selon l'audacieuse expression de Michelet, « Dieu a-t-il changé de sexe, pour ainsi dire » ?
Au tournant des XIe et XIIe siècles, au temps de la réforme dite grégorienne, la tradition interdisait aux femmes de pénétrer dans certains sanctuaires ; mais se met en place une triade Marie, Eve et Madeleine où, entre les deux premières images, antinomiques, s'ouvre par la troisième l'interstice d'un accès au salut au prix de la pénitence. C'est l'époque de la fondation du monastère mixte de Fontevraud où les hommes étaient soumis aux femmes.
Le vrai retournement survient au xiiie siècle avec François d'Assise qui, célébrant des allégories féminines telle « dame Pauvreté », se présentant lui-même en mère de ses fils spirituels, offre aux femmes une icône à laquelle s'identifier. Claire d'Assise, de son côté, échappe à ces jeux d'inversion pour atteindre à une vision de l'humanité au-delà des genres.
Aux xive et xve siècles, une floraison de saintes de très modeste renommée, surtout en Italie, marque ce mouvement de féminisation du religieux. Leur parole se fait entendre, telle celle d'Angèle de Foligno. Elles se mettent à jouer la Passion du Christ par les places et les rues, telle Claire de Rimini. Elles fédèrent la mémoire des cités et accèdent enfin à une écriture autonome où s'exprime leur désir d'explorer les mystères de la foi avec toute la force de leur raison.
Ancien membre de l'Ecole française de Rome, ancien directeur de l'Institut de recherche et d'histoire des textes, directeur de recherche au CNRS, Jacques Dalarun, médiéviste de réputation internationale, a dirigé l'édition du Moyen Age en lumière (Fayard 2002), qui a connu un succès retentissant. Il a publié en dernier lieu chez Fayard Vers une résolution de la question franciscaine (2007). -
Aux États-Unis, elle est considérée comme l'équivalent d'un Primo Levi. En France, son ouvre littéraire et théâtrale est lue et jouée depuis quarante ans. Mais qui connaît réellement Charlotte Delbo, morte en 1985 ? Pour la première fois, une biographie rend hommage à cette femme d'exception. Secrétaire de Louis Jouvet, résistante communiste, elle est arrêtée en 1942 par la police française en compagnie de son mari, Georges Dudach, fusillé quelques mois plus tard.
Elle a 28 ans et lui dit adieu dans une cellule de la prison de la Santé. Ce qui l'attend, elle, c'est la déportation : elle fait partie du convoi du 24 janvier 1943, le seul convoi de femmes politiques à avoir jamais été envoyé à Auschwitz. Sur les 230 déportées, seules 49 reviennent, après 27 mois de captivité. Charlotte Delbo se jure alors d'être celle qui témoignera de l'incroyable sororité qui les a unies et leur a permis de survivre.
Dans toute son oeuvre - en prose ou en vers -, elle dit et célèbre le courage de ces femmes. Militante passionnée des droits de l'homme, elle ne cessera plus de combattre les injustices et de mettre sa plume au service des plus faibles. Charlotte Delbo, une conscience dans le siècle.
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Histoire de la psychanalyse en France
Elisabeth Roudinesco
- Fayard
- Biographies Intellectuelles
- 9 Novembre 1994
- 9782213593609
1885-1939, c'était la proto-histoire de la psychanalyse en France. Si ce second volume remonte en arrière, à 1925, c'est pour rendre d'abord compte de l'accueil fait à la psychanalyse par les écrivains, tant cette rencontre a façonné la phase suivante.Celle où la psychanalyse n'est plus hors les murs dans la culture française, mais y occupe une place cruciale. Cette place, c'est celle de Jacques Lacan. Tout ce qui s'est passé pendant quarante ans _ débats, scissions, avancées théoriques, essais cliniques, réformes institutionnelles _ tourne autour de cette personnalité hors du commun.On sait déjà, par le premier volume, comment Elisabeth Roudinesco réussit à mener de front narration et mise en ordre d'une histoire aux dimensions complexes _ nationales et internationales _, portraits individuels hauts en couleur (quasiment romanesques), objectivité exemplaire et réflexion critique.En même temps, ce sont des questions essentielles pour l'histoire qui sont ici abordées: quels problèmes posent la traversée de l'Occupation par les psychanalystes? Et leurs rapports, peu après, avec le marxisme? Et, plus tard, avec les diffrents structuralismes? Comment, à travers quelles étapes, s'est développé l'enseignement de Lacan? Mais aussi: quelles sont les difficultés avec lesquelles on voit toutes les écoles aux prises les unes après les autres, au plan du fonctionnement institutionnel, et plus particulièrement du problème de la formation?Tout ce qui est raconté ici _ par un témoin tantôt indirect, tantôt direct _ fera date pour des décennies. Et on y voit comment les histoires (pour reprendre le mot d'Hérodote) sont par elles-mêmes des enseignements.Historienne, docteur ès lettres, Elisabeth Roudinesco est directeur de recherche à l'université de Paris-VII, chargée de conférence à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, vice-présidente de la Société internationale d'histoire de la psychiatrie
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« Eichmann était d'une bêtise révoltante » ; entretiens et lettres
Hannah Arendt, Joachim Fest
- Fayard
- Ouvertures Fayard
- 30 Octobre 2013
- 9782213671239
La philosophe Hannah Arendt, auteur des Origines du totalitarisme, couvrit à sa demande le procès d'Eichmann à Jérusalem en 1961 pour le compte du New Yorker. Le livre qui en est l'aboutissement, Eichmann à Jérusalem, sous-titré Rapport sur la banalité du mal, déclencha immédiatement la polémique aux États-Unis puis lors de sa publication en France en 1966, tandis que d'aucuns déconseillèrent même sa publication en Allemagne (1964). Elle y soutenait qu'Eichmann n'était ni un Iago ni un Macbeth, imputant ses crimes à la pure absence de pensée, ce qui, précisait-elle, n'équivalait nullement à la « stupidité ». Comment s'explique dès lors le titre du présent entretien qu'elle accorda à l'historien allemand Joachim Fest, auteur notamment des Maîtres du IIIe Reich ? De même comment expliquer que, bien qu'Eichmann lui répugnait, s'exprimant sur Albert Speer, l'architecte de Hitler qui devint ensuite ministre de l'Armement, elle puisse affirmer dans la seconde partie de leur entretien : « L'homme me plaît, mais je ne parviens pas à le comprendre » ? Faut-il y voir une nouvelle provocation de la part de celle qui pourtant, ne se targuait que de « dire la vérité des faits » ? Ce livre rassemble l'entretien accordé par Hannah Arendt à Joachim Fest en 1964, leur correspondance, ainsi que les écrits qui ont amorcé la controverse. S.C.-D.
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Simone Weil (1909-1943) occupe une place tout à fait singulière dans l'histoire de la philosophie française contemporaine. Sans doute son acharnement à vivre en conformité absolue avec ses principes y est-il pour beaucoup et l'image de cette femme atteinte de tuberculose se laissant mourir, à Londres, en 1943, des privations qu'elle s'est imposées parce qu'elle n'est plus en état de combattre, illustre mieux qu'aucun autre de ses actes la nature de son engagement (physique autant que moral et intellectuel) du côté des pauvres, des démunis, des humiliés, des vaincus.Vérité et justice, tel est l'idéal qu'elle poursuit en véritable croisé. Elle le nourrira d'un travail intellectuel acharné et d'un engagement résolu dans tous les grands combats politiques de son temps: disciple d'Alain, agrégée de philosophie (1931), pénétrée des traditions chrétienne, grecque et hindoue, mais lectrice tout aussi éclairée des découvertes de la science moderne, elle s'établit comme ouvrière chez Alsthom puis Renault (1934-1935), s'engage aux côtés des combattants antifranquistes pendant la guerre d'Espagne (1936), se fait ouvrière agricole en 1941, avant de rejoindre la France libre en 1942-1943.Le destin exceptionnel de cette femme en quête d'absolu est ici raconté avec minutie et souci d'exactitude par quelqu'un qui l'a aimée et ne s'en cache guère. Son travail fait aujourd'hui référence.Nouvelle édition.Agrégée de philosophie, docteur ès lettres, conservateur à la Bibliothèque nationale, Simone Pétrement a été l'une des condisciples de Simone Weil à Henri-IV et à l'Ecole normale supérieure. Elle est restée en relation constante avec elle jusqu'en 1942.Outre cette biographie, publiée en 1973, Simone Pétrement a écrit plusieurs ouvrages savants qui font autorité, parmi lesquels Le Dualisme dans l'histoire de la philosophie et des religions (Gallimard, 1946), Le Dualisme chez Platon, les gnostiques et les manichéens (PUF, 1947) et Le Dieu séparé (Cerf, 1984). Elle a par ailleurs beaucoup contribué à l'édition des oeuvres de Simone Weil. Elle est décédée en 1992.
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Malaise dans la civilisation (1931) et Considération actuelle sur la guerre et la mort (1915), les deux textes présentés ici dans leur version originale et dans une nouvelle traduction française, nous font découvrir un Freud « politique », qui réfléchit sur la guerre et cherche à intégrer ces réflexions dans une recherche plus spécifiquement psychanalytique sur les causes permanentes des conflits en général.Dans le texte de 1915, Freud déplore naturellement la guerre en en montrant les effets dévastateurs sur la culture en général, mais il y voit aussi la possibilité d'exprimer, passant outre les effets de censure, la violence « primitive » des pulsions, qu'il est vain de vouloir constamment réprimer.En 1931, Malaise dans la civilisation marque l'intégration à la théorie freudienne de la notion de pulsion de mort, mise au jour par la psychanalyste russe Sabina Spielrein. Si la position qu'adopte Freud dans ce texte à l'égard de la guerre imminente peut sembler fataliste, ce serait le trahir que de réduire son attitude à la résignation. Freud est convaincu que le consentement à la guerre n'est pas simplement le fait de ceux qui vont se rendre coupables de la déclencher, mais qu'il a des racines plus profondes et qu'il exerce ainsi de manière très insidieuse sa séduction sur de très vastes cercles. Il comprend aussi très vite ce que sera l'« esprit de Munich », dont il constate les prodromes dans les atermoiements de la SDN.Ces deux textes essentiels sont suivis d'une nouvelle traduction de la lettre à Albert Einstein datée de 1933, intitulée Pourquoi la guerre ?
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Qu'est-ce que le genre ? Comment les identités sexuelles et les rapports entre hommes et femmes sont-ils construits, et comment se transforment-ils ? Quel rôle jouent, dans ces processus, la politique et les mobilisations collectives, l'économique et le social, mais aussi le langage et l'inconscient ? Historienne mondialement reconnue, Joan W. Scott a imposé l'idée selon laquelle le genre ne constitue pas seulement un domaine d'investigation : c'est un instrument critique destiné à transformer la réflexion dans tous les secteurs. Pour elle, il se situe au coeur de toute relation de pouvoir et traverse l'ensemble des dynamiques à l'oeuvre dans la société. Ce volume réunit les grands essais de Joan W. Scott sur le genre publiés entre 1986 et 2011. Des textes qui renouvellent l'analyse de questions aussi diverses que la laïcité, la démocratie, la représentation de l'État et de l'identité nationale, ou encore celle du marxisme et des classes sociales. À l'heure où les études sur le genre se multiplient, Joan W. Scott s'interroge sur l'avenir du féminisme. Elle s'inquiète de la manière dont cette catégorie est si souvent vidée de ses implications radicales. Et montre comment elle peut continuer à nous inciter à penser autrement.Joan W. Scott est professeure à l'Institute for Advanced Study de Princeton (États-Unis). Elle est l'auteure notamment de La Citoyenne paradoxale (Albin Michel, 1998) et de Théorie critique de l'histoire (Fayard, 2009).Traduit de l'anglais (États-Unis) par Claude Servan-Schreiber.
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C'est en 1957, sous la direction de Jean Delay, que Serge Leclaire soutint sa thèse de médecine intitulée Contribution à l'étude des principes d'une psychothérapie des psychoses. Il dédia son travail à son "maître" Jacques Lacan.
Soucieux d'aborder le traitement de la folie par la psychanalyse, Leclaire prend appui sur la théorie freudienne revisitée par Lacan afin de réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre pour rétablir la communication avec le malade. Car c'est à cette condition seulement, affirme-t-il, que celui-ci sera maintenu dans la communauté des hommes.
Sans pour autant refuser les médicaments de l'esprit, qui doivent selon lui servir d'appoint à la cure par la parole, Leclaire revendique avec force le principe d'une psychothérapie qui s'éloignerait du modèle classique divan-fauteuil pour s'installer au coeur du dispositif psychiatrique.
Publié pour la première fois, ce texte, qui s'appuie sur des cas cliniques, est un modèle de clarté et de rigueur d'une évidente actualité.
Psychiatre de formation, Serge Leclaire (1924-1994) est l'une des plus belles figures du mouvement psychanalytique français. Il vint à la psychanalyse par Françoise Dolto. Sa fidélité à Jacques Lacan le conduisit à rompre avec l'International Psychoanalytical Association (IPA) en 1963 et à participer, l'année suivante, à la fondation de l'Ecole freudienne de Paris (EFP). Devenu le clinicien le plus respecté de la France freudienne, il ne renonça jamais au grand projet qui lui tenait tant à coeur : réunifier la communauté psychanalytique en proie à la dispersion et aux conflits. -
La Vie ordinaire d'une mère meurtrière est le récit d'une femme qui accouche seule dans ses toilettes, ne laissant à l'enfant en train de naître aucune chance de vivre. Dans ce livre, pas de théorie, pas de concept, pas de tentative d'explication. Le lecteur est seul avec Eva, il partage son intimité, accouche avec elle, devient Eva. Il se surprend à la comprendre, se laissant déborder par sa propre empathie.
Le texte n'excuse rien, mais il veut transmettre cette part obscure de la vie qui conduit à la mort.
Ce récit littéraire prend une tournure didactique à l'insu du lecteur, qui refermera le livre avec l'étrange sentiment de connaître Eva et de vouloir, sinon l'excuser, du moins lui pardonner. -
Par le trou de la serrure ; une histoire de la pudeur publique, XIX-XXIe siècle
Marcela Iacub
- Fayard
- Histoire De La Pensee
- 16 Avril 2008
- 9782213633992
En 1857, un groupe de jeunes gens s'abandonnant aux joies d'une partouze dans un hôtel particulier sont condamnés pour outrage public à la pudeur, parce qu'un curieux les épiait par le trou de la serrure. En 1893, les étudiants des Quatr'z Arts déclarent aux juges la guerre du nu. Dans les années 1960, les nudistes et les femmes en monokini provoquent des controverses passionnées. Chaque fois les mêmes questions se posent : où finit le public et où commence le privé? Que peut-on montrer, que doit-on cacher?
A travers une enquête qui mêle le droit, l'architecture, la littérature et la psychiatrie, Marcela Iacub raconte l'histoire de la pudeur publique. On y découvre comment le droit a longtemps partagé le monde visible entre licite et illicite, substituant à l'espace réel un espace institutionnel et politique.
Aujourd'hui, ce vieux mot de pudeur a disparu de nos codes pour être remplacé par celui de Sexe. Mais, loin de faire le récit épique d'une liberté durement conquise, Marcela Iacub analyse les transformations des techniques par lesquelles l'Etat s'est donné notre sexualité en spectacle au cours des deux derniers siècles, et a conditionné nos espaces, nos vêtements, nos pratiques et même certaines de nos maladies mentales. Elle invite ainsi à une histoire politique du regard.
On retrouve dans Par le trou de la serrure les ingrédients qui ont fait le succès des précédents ouvrages de Marcela Iacub : un examen sans concession des illusions de notre prétendue libération sexuelle, et un art tout particulier de faire du droit une discipline totale, à la fois poétique et critique.