Editions De La Sorbonne
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Qu'est-ce qu'une éducation féministe ? égalité, émancipation, utopie
Vanina Mozziconacci
- Editions De La Sorbonne
- 27 Janvier 2022
- 9791035106713
Le manuscrit porte sur un sujet rarement analysé avec profondeur, à savoir le rapport des féministes à l'éducation et l'apport des théories féministes aux théories de l'éducation, qui est un enjeu central pour une politique féministe d'émancipation. Il montre différentes stratégies historiques, mais surtout s'attache à montrer comment la théorisation féministe nourrit une critique aussi bien de la forme de l'enseignement que de son contenu et de sa place dans la société, critique qui vient nourrir le projet féministe de transformation social au-delà de l'éducation. En s'inspirant des théories du care l'ouvrage propose donc d'utiliser les théories féministe de l'éducation pour repenser la pensée transformative du féminisme.
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Franchir les barricades ; les femmes dans la commune de Paris
Carolyn j. Eichner
- Editions De La Sorbonne
- Histoire De La France Aux Xixe Et Xxe Siecles
- 27 Février 2020
- 9791035105228
Les femmes ont eu un rôle fondamental dans la Commune de Paris : en retraçant l'histoire de trois cheffes de file du Paris révolutionnaire, Carolyn J. Eichner démontre l'influence des féminismes sur les événements sociaux et politiques de cette époque. Elle met en évidence l'ampleur, la profondeur et les effets des socialismes féministes communards bien au-delà de l'insurrection de 1871.
Du début des années 1860 à la fin du XIXe siècle, ces femmes radicales développèrent une critique du genre, de la classe sociale et des hiérarchies religieuses. Ces idéologies ont émergé en une pluralité de socialismes féministes au sein de la révolution, qui ont influencé les relations de genre et de classe à la fin du XIXe siècle. L'auteure se concentre sur trois femmes, qui ont mené les insurgés sur les barricades et qui illustrent la multiplicité des socialismes féministes, à la fois concurrents et complémentaires : André Léo, Élisabeth Dmitrieff et Paule Mink. Léo théorisait et enseignait par le biais du journalisme et de la fiction, Dmitrieff oeuvrait à l'organisation du pouvoir institutionnel pour les femmes de la classe ouvrière, et Mink haranguait les foules pour fonder un monde socialiste égalitaire. Chacune de ces femmes a tracé son propre chemin vers l'égalité des sexes et la justice sociale, chemins qu'emprunte cet ouvrage pour éclairer la vie et les stratégies plurielles de ces trois cheffes révolutionnaires et leur le rôle dans la Commune de Paris.
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Trouble dans la matière ; pour une épistémologie matérialiste du sexe
Audrey Benoit
- Editions De La Sorbonne
- Philosophies Pratiques
- 21 Novembre 2019
- 9791035103354
La différence sexuelle de l'homme et de la femme est-elle un simple fait physiologique, ou bien également un effet des normes sociales ? En 1990, dans Trouble dans le genre, Judith Butler soutient que la catégorie de "sexe" ne se contente pas de décrire une différence naturelle entre l'homme et la femme, mais contribue à la produire, par la répétition des normes du genre dans les discours et les pratiques sociales. Pour déconstruire ces catégories naturalisantes ("homme" et "femme"), Butler inscrit sa critique du sexisme dans une critique plus globale de l'hétérosexisme, c'est-à-dire de l'injonction sociale à l'hétérosexualité. Trouble dans la matière s'ouvre sur le contexte polémique de la réception de Judith Butler en France, dans les cercles où l'on reproche aux études de genre de semer le trouble dans la lutte des classes. En mettant au jour la dimension matérialiste de la thèse butlerienne de la construction discursive du sexe, l'ouvrage interroge en retour la fécondité de son analyse du pouvoir des mots pour la critique sociale d'inspiration marxiste.
En explorant la postérité singulière de Marx, d'Althusser à Foucault, au prisme de l'épistémologie de Canguilhem, Audrey Benoit fait de la construction discursive du "sexe" le point de départ d'une réflexion générale sur la production de la réalité sociale par les discours qui prétendent la décrire. Elle propose ainsi des éléments pour une épistémologie matérialiste qui considère le pouvoir du discours de produire et de transformer la réalité sociale.