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Cerf
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Libre et résistante, Marie-Madeleine Fourcade, l'inclassable
Sylvette Dionisi
- Cerf
- 30 Mai 2024
- 9782204160230
Seule femme en charge du renseignement militaire dans la Résistance, Marie-Madeleine Fourcade aura été toute sa vie une combattante de la liberté, courageuse, tenace et élégante. Cette biographie raconte pour la première fois ce personnage hors norme, d'une surprenante actualité.
Un Ovni traversant le siècle, telle est Marie-Madeleine Fourcade (1909-1989). Cette jeune bourgeoise trentenaire devient en 1941 la seule Française à diriger un organe de renseignement militaire. Le SR Alliance va comprendre 3000 membres dont de nombreuses femmes. Cible de l'occupant nazi, ce réseau majeur de la Résistance est incessamment rebâti par sa cheffe. Elle-même montre l'exemple : arrêtée par la police de Vichy, puis par la Gestapo, elle réussit chaque fois à s'évader. La guerre terminée, Marie-Madeleine met un point d'honneur à enterrer les morts et à célébrer les survivants parmi ses compagnons de lutte. Après 1945, elle s'impose dans les domaines politique et humanitaire afin de garder haute la flamme de la France libre.
Discrète, secrète, Marie-Madeleine Fourcade n'aura jamais livré sa part privée. Pour la première fois, cette biographie révèle l'incroyable modernité d'une inclassable, qui a mené tous ses combats sans jamais se départir de sa féminité et de sa pulsion de vie. Et qui fait d'elle un modèle d'engagée. -
Un nouveau regard sur la banlieue Les « jeunes de banlieue ». Depuis les années 1990, cette expression nourrit tous les fantasmes, tous les amalgames.
Mais qui sont-ils, ces adolescents souvent étrillés par la vie ? Quelles sont leurs forces, leurs fragilités, les dynamiques qui les portent ou les entravent, et leurs réussites parfois inespérées ?
De portraits en anecdotes, fruits de quinze ans d'enseignement dans des lycées coincés au pied des cités, Claire Marin nous fait découvrir ces vies bouleversantes, ces récits de souffrance et de joie, ces interrogations récurrentes sur les valeurs, la question des origines, l'ascension sociale.
Un témoignage saisissant. Une leçon d'humanité. -
Dans un monde qui préfère railler et condamner, Blandine Kriegel fait le choix de l'éloge et de l'admiration ; de l'appréciation et de l'exaltation des modèles artistiques et intellectuels.
Au fil des discours privés ou officiels qu'elle a prononcés durant sa vie se dessine un panthéon personnel, une galerie de grandes figures. Les héros de la guerre et de la Résistance et les membres disparus de la génération 1968. Plus qu'un parcours singulier ou des confessions personnelles, c'est l'évolution de toute une génération qui apparaît. On y retrouve Jean-Paul Dollé, Roland Castro, Béatrice Koeppel, Antoinette Fouque, Régis Debray, Jacques Chirac, Philippe Séguin, Laurent Joffrin... Mais aussi les modèles artistiques et intellectuels qui ont guidé la recherche sur la généalogie et la fragilité de notre démocratie : Steven Spielberg, George Lucas, Agatha Christie, Mozart ou encore Frances Amelia Yates, Alexandre Adler et bien d'autres.
Autant d'archives du passé qui permettent de regarder vers la génération à venir.
Professeur émérite, Blandine Kriegel a consacré l'essentiel de ses travaux à la philosophie moderne de la république démocratique. Deux présidents de la République lui ont confié de hautes responsabilités dans l'action publique :
François Mitterrand, et Jacques Chirac qui l'a recrutée au cabinet de la Présidence. Son enseignement dans les grandes universités du monde lui a valu une reconnaissance internationale. -
La loi du plus faible : la nature n'est pas darwinienne
François Guery
- Cerf
- 23 Février 2023
- 9782204149679
Le préjugé est tenace : les plus forts feraient la loi. Pourtant la nature dément ce préjugé : les plus faibles sont l'objet d'une protection remarquable dès leur conception. Les plus faibles, dotés génétiquement de pouvoirs de survie considérables, font la loi depuis l'utérus. Quelle leçon tirer de cette évidence oubliée ? Un grand livre d'éthique.
Quel message la nature nous livre-t-elle ? La force s'impose-t-elle automatiquement ? La théorie de l'évolution, trahie par le darwinisme social, répond-elle suffisamment aux problèmes éthiques de notre temps ? Finalement, la raison du plus fort est-elle toujours la meilleure ?
Le préjugé est tenace : les plus forts feraient la loi. La nature le dément pourtant : les plus faibles, à l'exemple de l'enfant à naître, sont l'objet d'une protection remarquable dès leur conception et bénéficient génétiquement de pouvoirs de survie considérables.
Dans cet ouvrage, François Guery rétablit une vérité : la loi du plus faible. Il entreprend de réécrire l'histoire de la vie évoluée, en nuançant les apports du darwinisme à l'éthique. Il expose en profondeur l'erreur de ces idéologies qui tournent le dos à la notion de transmission intergénérationnelle.
Un grand livre d'éthique qui renouvelle les débats de notre époque sur l'identité, la transmission et le droit du vivant à vivre et à s'imposer par une force qui lui est propre. -
éléments pour une éthique de la vulnérabilité ; les hommes, les animaux, la nature
Corine Pelluchon
- Cerf
- Humanites
- 28 Juillet 2011
- 9782204088244
Si nous ne voulons pas que l'écologie se réduise à des déclarations d'intention, des changements dans nos styles de vie sont nécessaires. La question est de savoir quelle éthique et quelles transformations de la démocratie peuvent rendre possible la prise en compte de l'écologie dans notre vie. Reliant des champs de l'éthique appliquée qui d'ordinaire sont étudiés séparément -; la culture et l'agriculture, le rapport aux animaux, l'organisation du travail et l'intégration des personnes en situation de handicap -;, cette enquête élabore un concept rigoureux de responsabilité susceptible de promouvoir une autre manière de penser le sujet et une autre organisation politique. Loin de fonder la politique sur l'écologie, il s'agit de montrer que celle-ci ne peut être prise au sérieux qu'au sein d'un humanisme rénové. Ainsi, le sujet de l'éthique de la vulnérabilité s'inquiète du devoir être de son droit et intègre, dans son vouloir vivre, le souci de préserver la santé de la terre et de ne pas imposer aux autres hommes et aux autres espèces une vie diminuée. -- If we do not want to see ecology reduced to mere declarations of intention, changes in our way of life are imperative. The question posed is this: what ethics and what transformations in our democracy might make it possible to take ecology into account in our lives? Linking domains of applied ethics that are usually studied separately -;culture and agriculture, relations with animals, work organisation and the integration of people with a handicap -; this investigation elaborates a rigorous concept of responsibility capable of promoting a different way of thinking the subject and a different political organisation. Far from founding the politics of ecology, the aim is to show that ecology cannot be taken seriously except within a renovated humanism. The ethics of vulnerability provides a conception of the subject that takes into account what we owe to others before we have rights. So, the subject of the ethics of vulnerability worries about justice for others, human and animal others alike, and about the way in which one's own use of natural resources depletes what is available for others. In his self preservation, he will show care to preserve the health of the Earth, and not to impose, through his own life, a diminished life on other humans or other species.
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La marche des citoyennes ; le droit de vote des femmes en France (1870-1944)
Anna-sarah Bougle-moalic
- Cerf
- 4 Mars 2021
- 9782204143646
L'égalité c'est bien, le vote c'est mieux ! En France, le femmes n'en obtiennent le droit qu'en 1944 ! Loin derrière d'autres pays, et après un siècle de combats. C'est cette révolution que raconte avec brio la grande spécialiste du féminisme hexagonal. Un livre à offrir un certain 8 mars...
Les femmes, en France, n'ont pas reçu le droit de vote des mains d'un homme enfin éveillé et attentif à l'injustice de leur sort. Elles l'ont gagné de haute lutte après cent ans de revendications. Elles l'ont arraché au législateur. L'ordonnance promulguée en 1944 a été l'aboutissement d'un mouvement sans cesse recommencé de contestation initié au milieu du xixe siècle.
C'est l'histoire de cette ère de débats et de combats que dresse ici, d'une plume ardente et vivante, Anne-Sarah Moalic, la spécialiste incontestée de cette question cruciale qui constitue aussi bien une épopée militante. Loin des images d'Épinal, recourant aux faits, aux portraits, aux archives, reprenant argument contre argument ce long cheminement, ce livre montre comment, face aux défenseurs d'un ordre inique assignant les femmes à un rôle secondaire, les pionnières de l'équité politique ont peu à peu structuré la conscience du féminisme.
Passer derrière l'isoloir, glisser un bulletin dans l'urne, émarger les listes électorales : ces gestes devenus communs à toutes et à tous condensent une mémoire active qui détermine encore aujourd'hui la recherche de l'égalité réelle entre les sexes.
Une lecture passionnante et tonifiante. -
Construire un peuple ; pour une radicalisation de la démocratie
Chantal Mouffe, Iñigo Errejón
- Cerf
- Idees
- 7 Avril 2017
- 9782204121545
Quel avenir prépare la crise de la mondialisation et de son idéologie néolibérale ? Face aux convulsions qui s'emparent de nos sociétés, où en sont les peuples ? Comment peuventils reconquérir la démocratie confisquée par les oligarchies ? Dans ce livre d'entretiens, la philosophe Chantal Mouffe et le cofondateur de Podemos Ínigo Errejón livrent leurs réponses. Partant des expériences national-populaires en Amérique latine, de la victoire de Syriza en Grèce et des évolutions européennes, ils dessinent les perspectives théoriques et stratégiques nécessaires à la refondation de la gauche sur le Vieux Continent, dont le retour des nations, le rôle du leader en politique, le consensus au centre, le populisme de droite et de gauche et les batailles culturelles. Ce dialogue identifie les opportunités et les dangers qui se présentent aux gauches de la transformation et décrypte les nouveaux rapports de force continentaux. Un livre indispensable pour comprendre la nouvelle ère qui s'ouvre. Chantal Mouffe est une des philosophes les plus influentes de la scène internationale. Inspiratrice de Podemos, elle enseigne la théorie politique à l'Université de Westminster (Londres), et est une des principales représentantes du " post-marxisme ". Elle a publié, notamment, L'Illusion du consensus. Cofondateur et stratège de Podemos, Ínigo Errejón est docteur en science politique de l'Université compluntense de Madrid. Il est un des intellectuels et des dirigeants politiques les plus brillants de sa génération.
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Elles l'ont combattu ; femmes contre le totalitarisme au XXe siècle
Marc Crapez
- Cerf
- Idees
- 23 Février 2018
- 9782204125611
Leurs ennemis sont célèbres : Staline, Hitler, Mussolini, Mao. Elles n'avaient qu'un objectif : dénoncer le totalitarisme. Elles n'avaient qu'une arme : leur stylo. Qui sont-elles ? Des femmes soldats, héroïnes de la liberté. Résistantes au communisme, au fascisme, au nazisme, elles étaient intellectuelles, témoins ou victimes. Ces héroïnes de la liberté ont combattu la propagande, l'idéologie, les camps. On les trouvera ici réunies, mais on découvrira surtout un florilège de leurs témoignages, mémoires, articles, carnets secrets ou brochures clandestines. Parmi elles : l'étudiante allemande Sophie Scholl, guillotinée à vingt-deux ans ; la pianiste Zhu Xiao-Mei, emprisonnée dans un camp de travail ; l'essayiste Victoria Ocampo qui a sauvé Gisèle Freund du régime nazi en 1941 ; Dorothy Thompson qui appelait, sur la BBC, les Américains et les Anglais à soutenir la cause de Churchill ; la philosophe Simone Weil, gaulliste de la première heure. Parce que le monde libre leur doit sa victoire, il leur fallait un livre hommage. Un document d'histoire exceptionnel.
Marc Crapez est l'auteur, aux Éditions du Cerf, d' Antagonismes français. Politologue au Sophiapol de Paris 10. Auteur notamment de Défense du bon sens ou la controverse du sens commun et de Elles l'ont combattu Femmes contre le totalitarisme au 20e siècle.
Dr Biljana Vucetic, co-auteur de Elles l'ont combattu, est chercheur à l'institut historique de Belgrade. Elle est spécialisée dans la première moitié du 20e siècle, les antagonismes dans les Balkans, les interactions avec l'influence culturelle de l'Amérique et la question du féminisme.
Verónica Vives à réalisé, pour Elles l'ont combattu, une notice et des traductions de l'espagnol et du catalan. Docteure en philologie de l'université de Barcelone, diplômée en philosophie et bibliothéconomie, elle a publié sur l'histoire du livre, la judéité et Marie-Antoinette notamment.
Delphine Denuit à effectué, dans Elles l'ont combattu, deux notices sur des figures importantes (Mélinée Manoukian et Elena Bonner). Journaliste, elle couvre des questions de société et des problèmes économiques. -
La religion, qui a irrigué la culture occidentale pendant deux mille ans, perd son influence sur tous les plans. La chrétienté ne se retire pas seule, mais avec elle ses fruits sécularisés, qui constituaient une architecture signifiante. Quel est le destin de notre représentation du monde à l'orée de cet effacement ? Certains désignent le relativisme, voire le nihilisme, qui s'instaurent dans l'oubli des référents fondateurs. Ce livre veut montrer que le nihilisme n'est qu'une brève transition, que le relativisme reflète une apparence. L'époque présente atteste plutôt la réinstauration de modes d'être et de pensée comparables à ceux qui précédèrent l'Occident chrétien et à ceux qui se déploient partout hors l'Occident chrétien : des sagesses et des paganismes, déjà à l'oeuvre sous la texture déchirée de nos anciennes convictions, transcendantes ou immanentes. Ces sagesses se nourrissent de renoncement, lequel forme aujourd'hui l'essentielle disposition de notre esprit. Renoncement à la quête de la vérité, renoncement au progrès, à la royauté de l'homme, à la liberté personnelle. Les conséquences en sont, par un lent processus, le remplacement du vrai par le bien, des dogmes par des mythes, du temps fléché par un retour au temps circulaire, du monothéisme par le paganisme ou le panthéisme, de l'humanisme de liberté par un humanisme de protection, de la démocratie par le consensus, de la ferveur par le lâcher prise... C'est une métamorphose radicale, et ce renoncement est un retournement, non seulement de nos pensées, mais aussi de nos modes d'être et de nos institutions. Après une histoire de deux mille ans, sous de multiples signes réapparaît l'appel à une résignation sereine dont les hommes sans Dieu n'ont jamais cessé de rêver. -- Religion, which has nourished western culture for two thousand years, is now losing its influence in every respect. Christianity is making its retreat, but not alone; with it vanish its secularized constructions, a considerable edifice. What will our representation of the world become in the wake of this disappearance? Some say that relativism, even nihilism, have already invaded the space left by our forgotten founding references. This book shows that nihilism is brief and transitional; and relativism merely a reflection of appearances. Today's world resembles more a restoration of ways of being and thinking, comparable to those that preceded the Christian West and still thrive outside its boundaries: various forms of wisdom and paganism, transcendent or immanent, are already at work beneath the torn fabric of our former convictions. These forms of wisdom feed on renunciation, which today makes up the essential disposition of our minds. Renunciation of the quest for truth, renunciation of progress, of the kingdom of man and of personal freedom. The consequences of that renunciation are the gradual replacement of the true by the agreeable, of dogmas by myths, of horizontal time by a return to the cycle, of monotheism by paganism or pantheism, of free humanism by a protective humanism, of democracy by consensus, of fervour by abandon... The metamorphosis is radical, and this renunciation is a reversal not only of our thoughts but also of our way of living and our institutions. After two thousand years of history, the call for serene resignation, of which Godless men have always dreamed, is being heard in many forms.
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Simone Weil - La quête de racines célestes
Courtine-Denamy Sylv
- Cerf
- Nuit Surveillee
- 5 Février 2009
- 9782204088657
En 1943, Simone Weil, après avoir pris la route de l'exode vers Marseille, puis celle de l'exil vers New York, a finalement réussi à se faire rapatrier à Londres dans les services de la France libre pour partager le sort de ses compatriotes. Elle y rédige son " second grand oeuvre ", que sa mort l'empêcha d'achever, " L'Enracinement ". En vue de la réorganisation de la France après-guerre, la philosophe formule un certain nombre de propositions politiques pour remédier à la maladie dont souffrait son époque, le déracinement. Pour porter ce diagnostic, celle qui était trop bien née, voulut se déraciner, partager les humiliations de ceux que le hasard de la naissance avait moins favorisés qu'elle, se frotter au réel. Agrégée de philosophie, elle endura successivement dans sa chair la dure condition ouvrière, puis celle du monde agricole. S. Weil affirmait haut et clair n'avoir aucune racine dans la tradition juive -; " on n'hérite pas d'une religion " -; même si le régime de Vichy la renvoya à son ascendance. Pourquoi celle qui prétendait être née et avoir grandi dans " l'inspiration chrétienne ", le seul réel garant à ses yeux contre le désordre de l'époque, ne parvint-elle pas à franchir le seuil de l'Église, demeurant en attente, incapable pour sa part de prendre racine en ce monde ? Peut-être parce que " seule la lumière qui tombe continuellement du ciel fournit à un arbre l'énergie qui enfonce profondément dans la terre les puissantes racines. L'arbre est en vérité enraciné dans le ciel ". -- In 1943 Simone Weil, after making her way to Marseilles, then taking the route to exile in New York, finally succeeded in being repatriated to London and the 'France Libre' unit, where she wished to share the lot of her compatriots. There, she wrote her 'second great book' which her death prevented her from finishing, 'The Need for Roots'. Contemplating the reorganization of post-war France, the philosopher makes a number of political propositions to cure the sickness that afflicted her times, 'uprootedness'. In order to make her diagnostic, she who was too well-born had to free herself from her roots, share the humiliations of those that the hazard of birth had made poorer than her, rub shoulders with reality. Holder of a PhD, she endured the hard life of a labourer, then a farm worker. S. Weil declared loud and clear that she had no roots in Jewish tradition - 'you cannot inherit a religion' - even though the Vichy regime was aware of her ancestry. So why is it that she who was born and grew up in 'Christian inspiration' - the only real defence, to her mind, against the disorder of those times - could not cross the threshold of the Church, but remained 'waiting on God', incapable of taking root in this world? Perhaps because, as she wrote, 'only the light that falls continually from the sky can give a tree the energy to plunge its powerful roots into the soil. The tree is, in reality, rooted in the sky.'
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Cet ouvrage fait écho au retentissement qui suivit la révélation par Françoise Dolto, vers la fin des années 1970, de son allégeance spirituelle à la foi chrétienne, alors qu'elle était au faîte de sa carrière de psychanalyste.
Dans un milieu analytique foncièrement hostile, par principe, à tout appel au religieux, elle prenait le risque d'aller à contre-courant, en livrant une interprétation personnelle du texte de l'Evangile, qui signait son adhésion au message du Christ. C'est toute cette élaboration singulière, pour certains scandaleuse, qui fut la sienne entre foi et psychanalyse, dont Gérard Guillerault s'emploie à suivre ici les tenants et aboutissants, en particulier là où se trouve mise en valeur la thématique médiatrice du désir.
C'est aussi l'occasion, dans ce contexte, de situer la place de Françoise Dolto et de son oeuvre par rapport à ses maîtres, Sigmund Freud et Jacques Lacan. Cela ne va pas sans que cette excursion insolite du côté de l'Evangile conduise en retour à une interrogation portant sur la psychanalyse en elle- même, dans ce qui en questionne le sens et la visée.
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Tous ceux qui se sont intéressés à l'histoire des idées, aux interrogations philosophiques, aux débats portant sur le catholicisme, aux combats d'ordre politique et social, ou simplement à la vie mondaine, aux relations entre figures importantes du XIXe siècle, ont croisé Madame Swetchine. Pendant longtemps, jusqu'aux années vingt du XXe siècle, elle est demeurée très connue. Et puis on l'a un peu oubliée, son image s'est effacée. Peut-être est-ce la redécouverte de Tocqueville et l'étude du catholicisme libéral et du catholicisme social qui ont ranimé l'intérêt qu'elle suscitait de son vivant. Aucune biographie pourtant ne lui a été consacrée depuis près de cent ans. Le regard que nous portons aujourd'hui sur l'époque et les civilisations qu'elle a connues, les épreuves qu'elle a subies, s'est beaucoup modifié. La connaissance des décennies qu'elle a traversées, des événements, des crises et des enjeux, s'est passablement enrichie. Il est temps de lui rendre la place qui fut la sienne. Certes, Sophie Soymonov n'a jamais cherché à être sur le devant de la scène. Mais celle qu'on a appelée " la mystérieuse Madame Swetchine ", " la Madame de Sévigné russe " et dont Jean Guitton a rappelé que pour le christianisme son rôle avait été oecuménique est une figure que l'on a envie de retrouver. -- All those who take an interest in the history of ideas, philosophical questions, debates about Catholicism, political and social battles, or simply worldly existence, or in the relations between important figures of the 19th century, have surely come across Madame Swetchine. For a long time, up to the 1920s, she was very well-known indeed. And then she was somewhat forgotten, her image faded from view. Perhaps it is the rediscovery of Tocqueville and the study of liberal and social Catholicism that have revived the interest she inspired during her lifetime. However, no biography has been devoted to her for almost a hundred years now. Our perceptions of the times she knew and the ordeals she endured have been greatly modified. And our knowledge of the decades she traversed, its events, crises and challenges, has greatly increased. The time has come to restore her former status. Admittedly, Sophie Soymonov never sought to occupy the centre stage. But she who was called "the mysterious Madame Swetchine" and "the Russian Madame de Sévigné" - and about whom Jean Guitton reminded us that her role, with regard to Christianity, had been ecumenical - is a figure we are keen to rediscover.
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"au-delà" de Freud ; "une culture de l'extermination" ?
Paturet Jb
- Cerf
- Histoire A Vif
- 10 Septembre 2009
- 9782204088732
La célébration du 70e anniversaire de la mort de Freud (septembre 1939) est l'occasion d'une réflexion sur sa théorie de la guerre et de la mort. Fondée sur le mythe de la horde primitive, le meurtre du père et la dette commune, la société, selon Freud, s'organise autour des interdits de meurtre et d'inceste. La guerre fondée dans la pulsion de mort est la conséquence de la levée collective de ces interdits. Freud bâtit ainsi ce que l'on pourrait nommer une « culture du meurtre ». Mais dès la Première Guerre mondiale, il avait saisi qu'un bouleversement était en train de s'opérer avec la guerre totale, industrielle et informationnelle.
Tout en restant fondamentalement et radicalement enraciné dans la pensée freudienne, ce travail tente de démontrer un « au-delà » de Freud dans l'apparition d'une « culture de l'extermination » qui trouve son origine dans les grands textes fondateurs des monothéismes, puis son champ de réalisation dans l'histoire occidentale principalement. Cette « culture de l'extermination » n'a pas disparu avec les horreurs du siècle dernier. Elle est toujours bien présente partout dans le monde et prête à ressurgir en Occident comme le laissent entrevoir quelques frémissements politiques dans de nombreux pays. Il faut donc demeurer lucide et vigilant.
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Femmes, totalitarisme et tyrannie
Marc Crapez, Collectif
- Cerf
- Patrimoines
- 15 Juin 2019
- 9782204136570
Considérant la tyrannie comme l'éternelle incarnation de l'arbitraire, de la coercition et du pouvoir outrepassant ses justes prérogatives, Femmes, totalitarisme & tyrannie embrasse la généalogie du phénomène totalitaire et entend brosser un panorama de l'apport féminin à l'insurrection de l'esprit contre l'idéologie, la démagogie et la logomachie. Consacrant cet apport éthique et intellectuel à la Résistance anti-tyrannique, trente-cinq auteurs de dixnationalités différentes et de toutes sensibilités apportent des théorisations inédites sur la nature et la teneur des processus totalitaires leurs tenants et aboutissants spécifi ques, des témoins illustrant la place des héroïnes et le rôle des anonymes. Constatant une amnésie séculaire sur l'apport des femmes à la pensée et, spécialement, à cette séquence majeure de l'histoire que fut le totalitarisme, on s'attache ici à réhabiliter leur réflexion stratégique et leur apport à la philosophie politique. Constituant une première, cette histoire au féminin tente d'échapper à l'écueil de tous les dogmatismes, en fournissant matière à comparaison, méditation et réflexion.
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Du meurtre au sacrifice ; psychanalyse et dynamique spirituelle
Donard Veroniqu
- Cerf
- Sciences Humaines Et Religions
- 15 Octobre 2009
- 9782204088213
Dans cet ouvrage, Véronique Donard propose une approche psychanalytique de la dimension spirituelle de l'être humain, tentant de saisir les processus spirituels à leur stade archaïque, dans leur universalité, en deçà de toute croyance ou confession. Pour ce faire, elle adopte une perspective interdisciplinaire, engageant un dialogue avec l'anthropologie, l'histoire des religions, la littérature, la biologie, la philosophie et la théologie. En suivant la notion de sacrifice dans des contextes différents -; criminologie, mythes de création, métapsychologie pulsionnelle, étude du cas de Thérèse de Lisieux -;, l'auteur démontre que, aux fondements de l'organisation psychique, il existe une position sacrificielle archaïque à adopter par le moi, en réponse à toute situation traumatique, et ce, même au stade le plus originaire de la psyché. À cette position correspond un fantasme sacrificiel, qu'il est proposé de classer dans la catégorie des fantasmes originaires, et qui serait par conséquent universel. De cette organisation originaire sacrificielle et du fantasme qui la sous-tend naîtrait la logique spirituelle qui guidera le sujet dans son développement psychoaffectif, l'aidant à se structurer, jusqu'à aboutir ou non à son adhésion à un idéal du moi sous-tendu par des idées proprement religieuses. La pertinence de cette approche novatrice en psychanalyse repose dans la mise en évidence d'une dynamique spirituelle qui participerait activement à la structuration psychique du sujet, permettant de penser la spiritualité indépendamment de toute croyance religieuse explicite. -- In this book, Veronique Donard explores the spiritual dimension of the human being through the prism of psychoanalysis. She strives to seize the spiritual process at its archaic level and in its universality, beyond all beliefs and religions. To do this, she adopts an interdisciplinary perspective, creating a dialogue with anthropology, the history of religions, literature, biology, philosophy and theology. By following the notion of sacrifice in different contexts - criminology, the myths of creation, instinctual meta-psychology, the case of Therèse de Lisieux - the author shows that in the basic organisation of our psyche, there exists an archaic sacrificial position which is adopted by the ego in response to all traumatic situations, even at the most original stage of the psyche. There is also a corresponding sacrificial phantasm, which the author suggests we should include in the category of original phantasms, consequently universal. From this original sacrificial organisation and its underlying phantasm emerges a spiritual mindset which guides the being in its psycho-affective development; assisting construction, and in certain cases, reaching the point of adhesion to an ideal of the ego built on specifically religious ideas. The pertinence of this innovative psychoanalytical approach depends on the demonstration of a spiritual dynamic that participates actively in the construction of the individual psyche, permitting the reflection of spiritual matters independently of all explicitly religious beliefs.
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L'intérêt que Daniel Pezeril a porté sa vie durant à la pensée non chrétienne est né de ses études de philosophie à la Sorbonne, pendant son noviciat chez les Oratoriens, et particulièrement du choc provoqué par la lecture de Spinoza. Il voulut, à la fin de sa vie, questionner une fois de plus celui qui figurait à ses yeux " l'étranger " par excellence. C'est en reprenant son vieil exemplaire de " L'Éthique " - commenté par Charles Appuhn, dans " Les Classiques Garnier ", et surchargé de ses propres notes - qu'il écrivit cet essai. La première version devait figurer dans " Le Christ étonné " et faire pendant à son étude sur saint Augustin, mais devant l'ampleur qu'elle prenait il y renonça. Nous avons en général suivi la seconde version en conservant les éclats de la première. [F. D.] -- The interest which Daniel Pezeril showed in non-Christian thinking all through his life was engendered by his studies at the Sorbonne, during his noviciate with the Oratorians, and in particular by the shock he experienced on reading Spinoza. It was his wish, at the end of his life, to question once more the man who, in his view, was 'the outsider' par excellence. Referring again to his old, well-thumbed copy of 'Ethics'(commented by Charles Appuhn, Les Classiques Garnier), littered with his own jottings - he wrote this essay. The first version was intended to figure in 'Le Christ étonné', extending his study of Saint Augustine, but when the author saw the how vast a project he had undertaken, he renounced. We have mostly followed the second version, while retaining the highlights of the first. [F. D.]
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Amour du monde ; christianisme et politque chez Hannah Arendt
Albanel V
- Cerf
- Nuit Surveillee
- 16 Avril 2010
- 9782204090049
Hannah Arendt est un auteur à la mode, largement commentée en France aujourd'hui. Ses analyses sur le totalitarisme, sur la modernité ou sur la banalité du mal l'ont rendue célèbre. Ses rapports controversés au judaïsme et au sionisme sont également bien connus. Mais sait-on qu'elle fit sa thèse sur saint Augustin ? Sait-on qu'elle dressa un portrait étonnant du pape Jean XXIII, qui figure dans un recueil intitulé Vies politiques , aux côtés de Rosa Luxemburg et de Bertolt Brecht ? Sait-on qu'elle dénonça le silence du pape Pie XII durant la guerre, face au racisme et à l'antisémitisme ? Sait-on enfin que, sans envisager de se convertir, son intérêt pour le christianisme ne s'est jamais démenti ? Certes, Arendt a suivi très jeune, en parallèle à ses études de philosophie, les cours de théologie de Rudolf Bultmann et de Romano Guardini. Sa formation est donc solide. Ses analyses du christianisme surprennent pourtant, par leur acuité, leur finesse, leur audace et leur actualité. En s'appuyant sur l'enseignement de Jésus de Nazareth -; qu'elle compare d'ailleurs à Socrate -; elle procède à une vive critique des tendances antipolitiques du christianisme, tout en faisant l'éloge de ses miracles politiques : le pouvoir de pardonner qu'elle rattache directement à Jésus, le pouvoir de commencer du neuf et la natalité qu'elle relie à saint Augustin. Mais le plus étonnant est encore ailleurs : c'est son concept d' amour du monde qui permet de dévoiler toute la complexité de son rapport au christianisme, livrant un éclairage nouveau sur l'ensemble de son oeeuvre. Du souci pour la politique, qui s'impose en 1933, à l'amour du monde, choisi librement en 1955, la pensée d'Arendt ne cesse de s'élargir, dans un dialogue serré avec le christianisme. -- Hannah Arendt is esteemed in France today and her work is widely commented. Her analyses on totalitarianism, modernity or the banality of evil have made her famous. Her controversial relation with Judaism and Zionism are also well-known. But how many people know that the subject of her thesis was Saint Augustine? Or that she sketched an astonishing portrait of Pope John XXIII in Men in dark Times, a collection of writings which also features Rosa Luxemburg and Bertolt Brecht? Is it generally known that she denounced Pope Pius XII's silence in the face of racism and anti-Semitism during the war? Lastly, how many are aware of her unflagging interest in Christianity, despite the fact that she did not consider conversion? Of course when she was very young, Arendt had followed Rudolf Bultmann's theology course at the same time as her philosophy studies, so she had a sound background. Her analyses of Christianity are surprising in their sharpness, finesse, boldness and modernity. Drawing on the teaching of Jesus of Nazareth - whom she compares to Socrates - she criticizes the anti-political tendencies of Christianity, while praising its political 'miracles': the power to forgive, which she attributes directly to Jesus; the power to begin anew and 'natality', which she attributes to Saint Augustine. But the most astonishing thing lies elsewhere: it is her concept of 'love of the world' which reveals all the complexity of her rapport with Christianity and casts a new light on all her writings. From the inevitable political concerns of 1933, to a love of the world freely chosen in 1955, Arendt's thinking was constantly expanding in close dialogue with Christianity.
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" Un ouvrage des éditions du Cerf, maison des cultes, des cultures et des civilisations. Le Cerf est le premier éditeur religieux de France et de l'espace francophone. "
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La Trace de l'infini - Emmanuel Levinas et la source hébraïque
Catherine Chalier
- Cerf
- 14 Mai 2002
- 9782204069229
Difficulté car, précisément, Levinas n'élabore pas de théologie et les sources hébraïques de sa pensée - Torah, Talmud et certains maîtres de la tradition juive - ne sont pas, à proprement parler, " théologiques ". Dans La Trace de l'infini, il s'agit de suivre comment l'attention à la source hébraïque de la pensée permet au philosophe de retrouver une couche de pensée largement occultée par la construction théologique, chrétienne pour l'essentiel. Levinas ne propose pas de discours sur Dieu, même si l'idée de Dieu est insistante dans son ?uvre, et il convient de réfléchir à cette idée en se demandant si elle donne à entendre la voix du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, ou si elle ne fraie la voie - fût-elle nouvelle - qu'au Dieu des philosophes. Les thèmes principaux qui sont abordés portent sur la création, sur la prophétie pensée comme " psychisme même de l'âme ", et aussi sur l'eschatologie et la pensée du temps, sur la sainteté et sur l'épreuve de l'absence de Dieu. Cependant, comme le titre l'indique, l'axe majeur de la réflexion provient de l'idée de trace comme orientation d'espérance au plus secret de cette pensée marquée, pourtant, par la Catastrophe.
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Princesse, carmélite, égérie de la IIIe République, Jeanne Bibesco (1864-1944) eut un destin aussi inattendu qu'exceptionnel. Dès l'âge de vingt et un ans elle choisit la vie religieuse. Elle entre au carmel d'Alger, à Bab-el-Oued, en octobre 1889. Le cardinal Lavigerie reconnaît en soeur Marie Bénie de Jésus une personnalité susceptible de servir sa politique et une femme d'une intelligence hors pair. Nommée supérieure en mai 1890, elle devient la fondatrice et la « prieure à vie » d'un des plus beaux carmels de la Méditerranée, qu'elle édifie grâce à sa fortune sur les hauteurs d'Alger.
Mais la loi du 1er juillet 1901 met en péril le monde congréganiste. Mère Bénie de Jésus se rend à Paris pour défendre elle-même son dossier auprès du président du Conseil. Au terme de cet entretien de mai 1903, Émile Combes aura ces mots : « Princesse, vous m'avez vaincu », à quoi Mère Bénie de Jésus rétorquera : « Monsieur le Président, j'étais venue pour faire votre conquête, et c'est moi qui pars conquise. » S'amorce alors une complicité affective qui ne se démentira jamais.
Or, en octobre 1911, le pape Pie X fait fermer le carmel. Relevée de ses voeux, la princesse revient dans le siècle, à quarante-sept ans, en femme libre et conquérante. Elle renoue avec le monde des salons, côtoie les politiques, devient une proche du cardinal Baudrillart. Son audace la pousse, à la veille de la Seconde Guerre mondiale et alors qu'elle est fort âgée, à travailler pour le renseignement français.
Grand format 27.00 €Indisponible
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L'" Essai sur l'État " répond aux voeux d'une théorie des essences. Il tente de dégager l' "essence" (ou les structures invariantes de sens) qui fait qu'une société est un État et que cet État est souverain. Il fait écho à la préoccupation des théoriciens du droit mais s'inspire aussi des philosophes qui, à la suite de Fichte par exemple, jugent l'État à sa capacité d'autonomie.
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Le concept et le lieu ; figures de la relation entre art et philosophie
Isabelle Thomas-fogiel
- Cerf
- Nuit Surveillee
- 29 Mai 2008
- 9782204085786
Dans le langage ordinaire comme dans l'usage plus académique, nous distinguons différents champs disciplinaires : science, art, philosophie, histoire, théologie, etc. (qui, à leur tour, font l'objet de minutieuses subdivisions : sciences de la nature, de l'homme, sociales...). Quelle est la pertinence de ces distinctions et, en dernière instance, en ont-elles une ? C'est à l'élaboration précise de cette question que voudrait contribuer cet ouvrage, en étudiant, plus particulièrement ici, la problématique distinction entre art et philosophie.
Cette distinction - toujours supposée, sans cesse contestée - revêt dans l'histoire différentes figures, qui, souvent, aboutissent à penser la relation entre les disciplines soit en terme d'exclusion radicale (la distinction entre les domaines serait à jamais d'objet), soit en terme d'inclusion totale (la distinction entre les domaines ne serait plus pertinente : l'art devenant philosophie - Hegel, Danto, etc. -, ou la philosophie, art - Nietzsche, Novalis, Kosuth, etc.).
Ce livre cherche à penser une relation en dehors de la réduction au même ou de l'exclusion de l'autre. Pour ce faire, il étudie, d'abord, les mises en relation entre art et philosophie proposées tant par les artistes que par les philosophes, et justifie le choix d'une tentative de spatialisation du problème. Il se propose, ensuite, d'expérimenter cette hypothèse par une série d'études concrètes alliant art et philosophie. Il tire enfin réflexivement les leçons de ces expérimentations.
À travers cet essai de fertilisation croisée entre art et philosophie et à partir de comparaisons précises quoique inhabituelles (entre - parmi d'autres - Turell et Levinas, Baudelaire et Merleau-Ponty, Marc Petit et Russell, Kandinsky et Schelling, Giacometti et Aristote, Piero della Francesca et la phénoménologie française la plus contemporaine...), ce livre cherche à suivre l'entrecroisement des problèmes, la dynamique des phénomènes, tout en veillant à restituer la grammaire propre à chacun des domaines.
Grand format 41.80 €Indisponible
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Simone Weil
Chantal Delsol
- Cerf
- Les Cahiers D'histoire De La Philosophie
- 10 Septembre 2009
- 9782204088848
L'ouvrage présenté ici a pour but de faire connaître la philosophie de Simone Weil, ainsi que les différentes facettes de son personnage, si lié à l'oeuvre elle-même. Les différents contributeurs auxquels nous avons fait appel sont tous des spécialistes de la philosophe, de plusieurs nationalités, et les plus éminents y figurent. Les responsables des " Cahiers Simone Weil " y sont naturellement bien représentés. Les aspects divers de la pensée de Simone Weil ont été ordonnés de façon à commencer par le coeur -; la philosophie -; pour aller ensuite à la morale puis à la politique et à l'histoire, et enfin à l'approfondissement religieux et mystique. Les derniers chapitres insistent sur quelques perspectives plus particulières. Nous espérons ainsi offrir au lecteur un aperçu à la fois riche et pluriel de celle qui fut l'une des grandes philosophes du XXe siècle français. [Chantal Delsol] -- The aim of this book is to present Simone Weil's philosophy and to make it better known, as well as the different facets of her character, so closely linked to her work. The authors, of different nationalities, who were invited to make contributions are all specialists of the philosopher's work, among them the most eminent. Those in charge of 'Cahiers Simone Weil' are naturally well represented. The various aspects of Simone Weil's thoughts have been organized in such a way as to begin with the heart of her work -; philosophy -; moving on to morals, then politics and history. Lastly, the religious and mystical developments are treated. The final chapters focus on a few more specific perspectives. We hope to offer the reader a rich and varied vision of the woman who was one of the 20th century's greatest French philosophers. [Chantal Delsol]
Grand format 57.20 €Indisponible
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Les nostalgériades : nostalgie, Algérie, jérémiades
Fatiha Agag-Boudjahlat
- Cerf
- 15 Avril 2021
- 9782204143257
Nostalgie. Algérie. Jérémiades. C'est par ces trois mots, regroupés en Nostalgériades que s'ouvre le nouveau livre de Fatiha Agag-Boudjahlat, alternant l'essai politique et le récit autobiographique. Décrivant les naïves croyances des collégiens auxquels elle enseigne chaque jour (« Au bled, ça coûte rien », « Seul Allah guérit »), et la difficulté qu'éprouvent les professeurs à enseigner la colonisation, la guerre d'Algérie ou la Shoah, la cofondatrice du mouvement Viv(r)e la République décrypte la condition féminine, en France comme dans les pays de culture musulmane. Rêvant d'un MeToo mondial, elle affirme dans sa splendide conclusion que si la condition féminine est un malheur, alors « il ne faut pas renoncer à ce malheur ».
Sans langue de bois, sans naïveté et sans ressentiment, voici le nouvel essai flamboyant d'une femme puissante appelé à provoquer le débat.