Inquisition ! Le mot seul charrie tout un imaginaire de peur, d'obscurantisme, de tortures insoutenables (la « question ») et de bûchers... Mais qu'était réellement l'Inquisition ? Un tribunal punissant l'hérésie pour préserver l'unité du monde catholique romain. Détenant son pouvoir du pape, qui contrôlait ainsi la régularité de son action, l'« inquisiteur » - du latin inquisitor (« celui qui examine, recherche ») - était d'abord chargé d'instruire des enquêtes. Secondé par les laïcs du district qui signalaient la présence de tel hérétique avéré ou suspect, il devait, dans l'exercice de sa fonction judiciaire, faire preuve d'honnêteté, de prudence, de fermeté certes, mais aussi d'érudition. Par-delà la légende noire héritée de l'historiographie romantique ou anticléricale du XIXe siècle, Marie-France Schmidt se propose de revisiter l'histoire d'une institution controversée en s'appuyant sur les travaux des historiens des XXe et XXIe siècles qui en ont beaucoup relativisé le caractère répressif.
La notion de sacré semble inséparable de l expérience religieuse. De manière paradoxale, dans nos sociétés occiden-tales contemporaines, l intérêt pour le sacré n a cessé d augmenter à mesure que déclinait le religieux. Dès lors, notre modernité critique, qui a pris ses distances avec la sacralité traditionnelle, risque-t-elle réellement de nous faire perdre l intelligibilité du sacré ? Ne nous offre-t-elle pas au contraire des méthodes nouvelles propres aux sciences religieuses et aux sciences humaines, et susceptibles de favoriser l évaluation des fondements et des effets du sacré ? Cet ouvrage fait le pari qu il est aujourd hui possible de repenser les pratiques et les théories du sacré, et que le sacré, donc, a un avenir.