Dans cette chronique saisissante d'une ville fantôme de Patagonie frappée par une épidémie de suicides de jeunes gens, Leila Guerriero, figure majeure du journalisme narratif en Amérique latine, mène l'enquête avec une empathie profonde pour trouver une explication à ce geste ultime et toujours incompréhensible. Est-ce une secte, l'ennui, l'alcool, la violence, la solitude, la religion, le climat ? Parcourant les rues désertes de ce bout du monde arasé par le vent et le froid, sorte de Far west moderne où viennent échouer les pionniers misérables du pétrole, elle pose en réalité la question de ce qui nous tient en vie. Sa réponse se situe du côté de la solidarité, du lien aux autres, à la communauté.
Les discours religieux fondamentalistes expriment une obsession croissante de la pudeur des femmes. Réduite aux parties de son corps susceptibles d'éveiller le désir, la femme est « génitalisée » à outrance. Faut-il la renvoyer à son destin : le voilement ?
Delphine Horvilleur analyse les sens de la pudeur et de la nudité, l'obsession du corps de la femme pour proposer une autre interprétation des textes et de la tradition. Elle met à mal les lectures qui font de la femme un être tentateur, et de la pudeur l'instrument de sa domination.
Ainsi montre-t-elle comment la nudité recouverte d'Adam, d'Ève ou de Noé renvoie à une culture du désir et non à une volonté de le tuer. Comment le voile est à l'origine destiné à approcher l'autre. Comment les hommes endossent, dans la prière et la pratique, les attributs des femmes et du maternel.
Depuis son maître-livre Le Symbolisme du corps humain, Annick de Souzenelle a toujours placé le Christ au centre de son oeuvre : son décryptage des grands textes de la Bible, comme sa vision du corps de l'homme, de la souffrance, du cheminement spirituel auquel tous sont appelés, ont toujours été inspirées et alimentées par une foi orthodoxe fervente, puisant aux racines hébraïques du christianisme.
Mais elle ne nous avait encore jamais offert un ouvrage intégralement dédié aux Evangiles. Trente ans après Alliance de feu, sa monumentale lecture du livre de la Genèse, elle nous livre ici une interprétation très originale de la vie et des paroles de Jésus, revisitées à travers le prisme de la langue hébraïque et de sa symbolique.
En choisissant de se concentrer sur la thématique des guérisons miraculeuses (l'aveugle, le paralytique, la fille de Jaïre, le possédé, etc., jusqu'à la résurrection de Lazare), Annick de Souzenelle nous invite à comprendre la racine de nos maux intérieurs. Profondément ancrée dans la Tradition, mais mue aussi par une sagesse visionnaire, elle nous montre comment nous pouvons, en nous reliant à la transcendance, apporter un remède à notre monde malade.
Le corps a un langage par lequel il exprime sa jouissance et ses souffrances, mais il est aussi lui-même un langage en soi, un «livre de chair». Apprendre à lire le corps, c'est être attentif à son dessin, savoir décrypter les formes du labyrinthe anatomique ; c'est aussi entendre ce que nous disent les grands mythes de l'humanité sur la nature et la fonction subtile de chacun des organes ; c'est enfin, nous dit Annick de Souzenelle, redécouvrir l'Arbre des kabbalistes, car si l'homme est « créé à l'image de Dieu », l'image de son corps doit être lue comme le reflet terrestre de cet «Arbre de Vie » dont nous parle la tradition de la Kabbale.
Contrairement à ce qu'affirment tous les fondamentalismes, la transmission d'un héritage ne doit pas être une réplication à l'identique. Elle dépend d'une infidélité partielle, garante de surgissements inattendus, aujourd'hui comme hier.
Mariant filiation et rupture, la tradition juive ne se renouvelle qu'en étant bousculée et nourrie par sa rencontre avec d'autres. Delphine Horvilleur illustre brillamment cette vision ouverte de la religion et revisite, loin des interprétations convenues, quelques épisodes fameux de la Genèse. Elle montre aussi sa capacité à repenser les grands problèmes contemporains à partir de la tradition rabbinique.
Procédant avec clarté et humour, elle aborde successivement trois thèmes : comment, selon le judaïsme, se fabriquent un parent, une identité et un désir, c'est-à-dire la possibilité d'enfanter l'avenir.
Pétillant d'intelligence. Jean-François Birker, La Croix.
Comment vivre avec notre âme de sorcière dans le monde moderne qui ne comprend rien à la magie ?
C'est à relever ce défi que s'est engagée Odile Chabrillac : le moment est venu de reconquérir notre place, d'être fière de notre féminité profonde.
Grâce à la force sacrée de la terre, du chaos, du sexe, vous allez découvrir comment vous reconnecter à vos propres ressources, vous reliez aux autres et en particulières à vos soeurs. Un livre précieux !
Naturopathe, psychothérapeute et journaliste, Odile CHABRILLAC a fondé The Different Magazine, un site qui traite de tous les thèmes liés à la santé, à la vie pratique et aux médecines douces.
Également chez Pocket : Âmes de sorcière.
Qui est cette mystérieuse Marie de Magdala, Marie-Madeleine, qui apparaît peu dans les Evangiles mais dont la tradition chrétienne a fait l'une des figures majeures parmi les proches de Jésus ? Une prostituée, une pécheresse repentie, ainsi a-t-on voulu lire officiellement les Ecritures, tandis que les Gnostiques ont célébré en elle le modèle même de l'Initiée, interprétant son périple comme celui de l'âme prisonnière, éparpillée en ce monde de reflets et d'ombres.
Ici Marie-Madeleine parle et se souvient : de sa vie en Palestine, de son exil en Provence, et surtout de sa rencontre éblouissante avec Jésus dont elle partagea l'enseignement, la Passion et la Résurrection.
Après le temps du féminisme, mouvement social dont Annick de Souzenelle note à la fois la nécessité historique et les limites, et après le temps d'une féminité artificielle exploitée par la publicité, l'heure est venue d'explorer le sens du féminin.
À partir d'une lecture du texte biblique en hébreu, l'auteur nous introduit dans cette dimension essentielle. Scrutant la Genèse, elle s'inscrit en faux contre l'image d'une Ève « sortie de la côte d'Adam », pour mettre en évidence Isha, « l'autre côté d'Adam », la réalité féminine présente en chacun de nous. Elle réinterprète ensuite d'autres grandes figures de la Bible - Marie, Marie-Madeleine, Lot ou Lazare pour les replacer dans une perspective mystique dans laquelle l'âme de l'homme est une « fiancée » promise aux noces divines.
Chaque âge de la vie exprime une nouvelle métamorphose et contient son propre "pouvoir".
Il possède sa beauté, ses ressources et sa magie. il n'est surtout pas altération du précédent! la décrépitude n'existe pas.
L'auteur de la mort viennoise et de la guerre des filles nous dit pourquoi en explorant chacune de ces grandes périodes de l'existence : la gestation, les premiers mois, la petite enfance, l'adolescence, la jeunesse, l'âge adulte et la vieillesse - pour nous en faire découvrir la richesse et les secrets.
L'incroyable méthode japonaise pour réaliser vos rêves et attirer l'énergie de l'Univers !
Grâce à la méthode de Keiko, célèbre astrologue japonaise, réalisez tous vos souhaits en vous appuyant sur l'extraordinaire puissance des constellations et de la lune. Tout au long de l'année, selon la configuration astrale, pleines et nouvelles lunes émettent une énergie bien particulière.
Avec les conseils pratiques de Keiko, apprenez à formuler précisément vos souhaits en utilisant des mots de haute vibration et l'énergie des 12 signes du zodiaque : vitesse du Bélier, expertise financière du Taureau, pouvoir transformateur du Scorpion...
« La méthode de Keiko peut aider les gens à faire de leurs rêves une réalité.» Marie Kondo Keiko est l'astrologue star du Japon à l'origine de la méthode révolutionnaire Power Wish qui permet d'attirer la fortune en utilisant l'énergie et le cycle de la lune. Ses livres dépassent le million d'exemplaires vendus et Power Wish a été traduit dans le monde entier.
« Est-ce qu'une femme peut diriger un État musulman ? » demanda un jour Fatema Mernissi dans son épicerie de quartier. On lui rétorqua ce célèbre hadith : « Ne connaîtra jamais la prospérité le peuple qui confie ses affaires à une femme. »Comment en est-on arrivé là ? Lorsque naît l'islam en 622, l'intention du Prophète est d'instaurer une communauté religieuse et démocratique au sein de laquelle hommes et femmes discuteront les lois de la cité. Quels méandres ont mené jusqu'à la femme voilée, mise à l'écart de la vie politique, confinée dans l'espace privé au nom de la foi religieuse ?La sociologue a mené une véritable enquête policière à travers l'énorme masse de la littérature religieuse. Elle dresse l'état des lieux dans la Médine du viie siècle, lorsque les épouses du Prophète discutaient politique et allaient à la guerre... Fatema Mernissi (1940-2015) a été professeure de sociologie à l'université de Rabat et militante des Droits de l'Homme. Parmi ses publications, sont notamment parus, aux éditions Albin Michel, Sultanes oubliées et Islam et Démocratie.
Inquisition ! Le mot seul charrie tout un imaginaire de peur, d'obscurantisme, de tortures insoutenables (la « question ») et de bûchers... Mais qu'était réellement l'Inquisition ? Un tribunal punissant l'hérésie pour préserver l'unité du monde catholique romain. Détenant son pouvoir du pape, qui contrôlait ainsi la régularité de son action, l'« inquisiteur » - du latin inquisitor (« celui qui examine, recherche ») - était d'abord chargé d'instruire des enquêtes. Secondé par les laïcs du district qui signalaient la présence de tel hérétique avéré ou suspect, il devait, dans l'exercice de sa fonction judiciaire, faire preuve d'honnêteté, de prudence, de fermeté certes, mais aussi d'érudition. Par-delà la légende noire héritée de l'historiographie romantique ou anticléricale du XIXe siècle, Marie-France Schmidt se propose de revisiter l'histoire d'une institution controversée en s'appuyant sur les travaux des historiens des XXe et XXIe siècles qui en ont beaucoup relativisé le caractère répressif.
La révolution féministe en théologie, ce n'est pas écrire sur les femmes ou pour les femmes. Mais que les femmes, elles-mêmes, réécrivent la théologie. Déterminant.
Que nos sociétés, et l'Église tout particulièrement, soient en besoin impérieux d'accueillir le " signe de la femme ", voilà une conviction qui accompagne l'auteure de ce livre, relayé depuis sa parution par d'autres approfondissements (dont L'Église, des femmes avec des hommes, Cerf, 2019).
Une Église travaillée aujourd'hui par la nécessité de se réinventer en plus grande fidélité à l'Évangile doit recevoir de la vie vécue au féminin des enseignements fondateurs d'humanité et de fidélité vraie au Christ, en rompant avec le présupposé tacite que le masculin épuiserait le tout de la condition humaine et de la manière de connaître Dieu.
De quoi inspirer de nouvelles relations et des pratiques plus ajustées au sein du corps ecclésial.
Il est des moments innombrables où Dieu se tait. Où le cri de l'homme se heurte au silence, renvoyé par l'impla-cable écho. De ce silence de Dieu, de cette absence d'amour, le siècle passé comme celui qui s'ouvre portent les stigmates avec leur cohorte de charniers, de génocides et de catastrophes naturelles. Toujours à reprendre, le cri de Job révolté devant la souffrance, l'injustice et l'absurde demeure d'actualité. C'est le point de départ de ce texte où se croisent littérature et spiritualité, pour se mettre à l'écoute des échos de ce silence irradié de résonances...
Alors que les courants salafistes et dhjihadistes imposent une lecture atemporelle du Coran, ce livre passionnant analyse le discours du Prophète à la lumière du contexte historique et anthropologique où vivait Mahomet : l'Arabie tribale et désertique du début du viie siècle. Jacqueline Chabbi montre ainsi que les trois caractéristiques du divin correspondent aux trois piliers de la société tribale : Dieu est représenté avant tout comme celui dont l'alliance, la guidance et le don répondent aux nécessités vitales imposées par l'environnement.
Cet éclairage inédit permet d'élucider un grand nombre de notions et renouvelle le sens de celles qui ont été figées par une certaine doctrine musulmane (djihâd, charia, etc.), tout en faisant apparaître combien elles ont pu évoluer au fil du temps et des transformations sociales.
La vie de la philosophe juive allemande née en 1891, morte comme carmélite à Auschwitz en 1942, canonisée comme sainte en 1998, dont on lira ou relira la fugurante biographie pour le centième anniversaire de sa conversion en 2021.
Juive, carmélite, sainte et martyre.
Fille d'Israël, disciple de Husserl, soeur du Carmel, victime de la Shoah, Docteur de l'Église et patronne de l'Europe : telle aura été la destinée d'Edith Stein dont la fulgurance éclaire et illumine le siècle des plus abyssales ténèbres. Mais son immense aura ne saurait pas plus plonger dans la pénombre l'enfant, l'adolescente et la femme qu'elle fut. Ce sont ces multiples dimensions que restitue ici Cécile Rastoin, en un portrait inégalé.
Avec Hadewijch d'Anvers et Catherine de Sienne, Hildegarde de Bingen est une des trois grandes mystiques qui ont marqué la spiritualité du Moyen Âge. Elle est restée d'une étonnante modernité, notamment par sa vision « écologique » avant la lettre - ses recettes de médecine par les plantes sont redevenues à la mode.
Sa vision, cette femme aux multiples talents l'a exprimée à travers des créations picturales qui illustrent ses livres. Une dizaine de ces peintures accompagnent l'original du Livre des oeuvres divines, son grand classique. Ces images remarquables nous montrent un Homme christique en totale harmonie avec le Cosmos. Marie-Anne Vannier, spécialiste des mystiques rhénans, en décrypte la symbolique des formes et des couleurs, et montre comment ces oeuvres s'enracinent très précisément dans une mystique de l'harmonie.
Existe-t-il un sacré spécifiquement féminin ? Deux femmes, toutes deux romancières et intellectuelles de premier plan, ont échangé une correspondance autour de cette question. Leurs réflexions sont autant de voyages dans l'espace et dans le temps qui explorent des territoires laissés d'ordinaire à leur mystère. D'Inde ou d'Afrique, Catherine Clément rapporte les scènes stupéfiantes d'un sacré qui s'écrit corps et âmes, tandis que Julia Kristeva, revisitant notamment les oeuvres des grandes mystiques chrétiennes, y décèle la mesure - et la démesure - féminine de l'expérience intérieure.
Dans la préface de cette nouvelle édition, Catherine Clément et Julia Kristeva rappellent la barbarie dont sont victimes de nombreuses femmes dans le monde aujourd'hui. Mais face au péril, elles s'appuient sur l'intuition qu'en ce troisième millénaire, celles-ci s'éveilleront. Ce livre est le portrait exaltant de cet éveil, entre éternité et modernité.
« J'ai découvert que toute notre histoire était falsifiée, fabriquée de toutes pièces et que ceux qui avaient créé la civilisation arabe et sa grandeur furent bannis, condamnés, rejetés, voire crucifiés. Il faut relire cette civilisation et la revoir autrement : avec un nouveau regard et avec une nouvelle humanité ».
Dans ce livre d'entretiens, Adonis prolonge sa réflexion sur les thèmes abordés dans ses poèmes et dans nombre de ses essais - la religion, la radicalisation, les attentats, l'échec du Printemps arabe, la femme et la féminité... -, en plongeant avec audace dans les profondeurs de la culture arabe et en dénonçant les dérives des mouvements politico-religieux.
Lorsqu'elle vivait à Amsterdam, Etty Hillesum avait accroché la photographie d'une adolescente marocaine au-dessus de sa table de travail. La jeune femme juive s'adressait parfois à cette figure orientale dans son Journal, écrit avant sa déportation et sa mort à Auschwitz en 1943.
Karima Berger redonne voix à cette « petite Marocaine au regard animal et serein », pour entrer en conversation avec Etty Hillesum. Une complicité intense se noue, à des années de distance et au-delà des différences culturelles, pour dire le monde et lui donner sens, même lorsqu'il paraît sombrer sous les coups des fanatiques. Dans ce va-et-vient entre la vie intérieure et la réalité d'un siècle de sang, un combat spirituel se fait jour, et la fécondité des paroles d'Etty Hillesum résonne plus que jamais dans ce dialogue rêvé entre deux Attentives.
A l'occasion du 150e anniversaire des apparitions de Lourdes, le livre-référence d'Anne Bernet est enfin disponible en tempus.
A l'occasion du 150e anniversaire des apparitions de Lourdes, cette biographie, qui fait référence, est enfin disponible en Tempus. C'est l'histoire d'une adolescente pauvre, analphabète, souffreteuse, qu'on déclare folle ou complice d'une escroquerie quand, en 1858, elle raconte avoir vu la Vierge dans la grotte de Massabielle, à Lourdes. Mais ses propos, suivis par les premières guérisons miraculeuses, suscitent une ferveur populaire telle qu'elle choisit de fuir son involontaire célébrité dans un couvent à Nevers, jusqu'à sa mort précoce, à 35 ans.
Anne Bernet a notamment publié une Enquête sur les anges.
Presse:
L'art du récit de l'auteur s'impose au fil de ces pages nourries de références.
Robert Migliorini, La Croix, 13 décembre 2007 Une biographie qui se lit comme un roman Le Figaro Hors-Série, Septembre
Il est des moments innombrables où Dieu se tait. Où le cri de l'homme se heurte au silence, renvoyé par l'impla-cable écho. De ce silence de Dieu, de cette absence d'amour, le siècle passé comme celui qui s'ouvre portent les stigmates avec leur cohorte de charniers, de génocides et de catastrophes naturelles. Toujours à reprendre, le cri de Job révolté devant la souffrance, l'injustice et l'absurde demeure d'actualité. C'est le point de départ de ce texte où se croisent littérature et spiritualité, pour se mettre à l'écoute des échos de ce silence irradié de résonances...
Pourquoi la question féminine cristallise-t-elle à ce point les passions dans le monde musulman ? Comment en est-elle venue à incarner toutes les peurs des milieux conservateurs face à la modernité ? Pour répondre à ces questions et, éventuellement, proposer des solutions, il ne suffit pas d'en rester au niveau de l'histoire des faits : il faut se plonger dans l'histoire des représentations, y compris les plus obscures et les plus inconscientes.
L'auteur explore ainsi l'image de la femme dans le discours orthodoxe, depuis le Coran jusqu'aux Codes de la famille contemporains : subalterne, tentatrice... Mais elle dévoile aussi un pan méconnu de la littérature musulmane : son « discours érotique religieux » qui révèle une femme « omnisexuelle, animale et insatiable » face à laquelle l'homme est réduit à un phallus à jamais insatisfaisant.
Mêlant analyse sociologique et science des textes, cette étude qui fit scandale lors de sa première parution est à nouveau disponible, dans une version mise à jour.
Loin de toute prétention littéraire, dès l'enfance, une femme se lance dans l'écriture, épouse la folie des mots.
Pour mieux sortir de la solitude, surmonter l'angoisse, elle trace des signes sur la page blanche et traduit ainsi les couleurs d'une existence. Trente-cinq ans d'écriture déjà. De parcours du combattant en connivence avec quelques-uns. De balisage obstiné le long des gouffres. Trente-cinq ans de prière parallèle qui perdure. De réconciliation avec l'aventure terrestre dans l'attente du passage de la maison du corps dans celle du Père.
Telle est, pour Catherine Paysan, le vrai sens de la prière parallèle, cette écriture qui jette un pont fragile entre les hommes et parle en creux d'un Autre, toujours inconnaissable.