Dans le contexte des tensions et des soulèvements des dernières semaines qui ont suivi la mort de Mahsa Amini, ce livre rassemble avec une intense vitalité les travaux d'une vingtaine de femmes photographes iraniennes, dont l'expression est régulièrement muselée et les productions sous surveillance. L'intime, les rapports de l'individu à la famille, au couple ou à la société au sens large, la place de la femme dans celle-ci ainsi que les liens complexes de ces femmes artistes à l'histoire de leur pays, à leur mémoire souvent confisquée, aux guerres successives qui ont vu disparaître tant de proches, sont les thèmes qui sous-tendent et hantent leurs images. Un livre impérieux en forme de porte-voix.
Une fabuleuse somme collective, un livre manifeste, un ouvrage de référence : telle est l'ambition de cet ouvrage co-construit par 160 autrices du monde entier qui présentent 300 femmes photographes, de l'invention du médium aux années 2000. Ainsi les portraits de chaque photographe ont été rédigés par des femmes de toute nationalité pour se prémunir de l'écueil d'un regard "occidentalo-centré". Les séquences de portraits alternent avec des portfolios qui font dialoguer les oeuvres entre elles.
"Ne visitez pas l'exposition coloniale", ce tract de mai 1931 donne le ton de la vive dénonciation par le groupe surréaliste de la politique impérialiste de la France. Alors que l'exposition coloniale est inaugurée en grande pompe est organisée la contre- exposition intitulée "La vérité sur les colonies". Cet ouvrage met en lumière un chapitre mal connu du combat des avant-gardes à travers une iconographie subversive.
Voici un beau livre original où l'image magnifie la si brillante démonstration de Michelle Perrot, l'une des plus grandes historiennes contemporaines, pionnière dans l'histoire des femmes et toujours présente sur le terrain des combats contemporains. Si l'histoire s'est d'abord attachée à décrire le rôle privé des femmes, Michelle Perrot les suit ici dans la cité, dans la nation aux prises avec une citoyenneté qui leur échappe mais qu'elles investissent progressivement.
De la Révolution aux débuts du 20ème siècle, Michelle Perrot analyse dans ce dialogue avec Jean Lebrun la résistance à la présence féminine au coeur de la cité.
Premier ouvrage rétrospectif d'une oeuvre déjà très collectionnée, il rassemble sept séries de collages de Katrien de Blauwer. Après une exposition très remarquée à la célèbre galerie des Filles du Calvaire au printemps 19 et au Fotomuseum de Rotterdam cet hiver, Katrien de Blauwer exposera à Arles cet été une toute nouvelle série.
En janvier 2015, suite à l'attentat de Charlie Hebdo, Nadia Vadori-Gauthier, danseuse et chercheuse en art, s'est engagée dans un acte de résistance poétique : «Une minute de danse par jour». L'ensemble constitue une oeuvre à laquelle l'artiste a consacré 1001 jours consécutifs. À côté d'un choix d'images issues des captures vidéo des minutes de danse, une série de textes sur le thème danser/résister ouvre des perspectives sur cet engagement micropolitique qui implique une expérimentation au quotidien : « l'art peut-il changer le monde ? La danse peut-elle contribuer à modifier nos regards et nos modes d'entrée en relation les uns avec les autres ? »