Pendant sept décennies, Charlotte Perriand (1903-1999) a contribué à façonner le Inonde de ses inventions, laissant derrière elle un sillage d'images, d'objets, de lieux et d'édifices, autant de registres d'une oeuvre qui apparaît désormais dans toute son ampleur.
Ce premier volume de l'oeuvre complète offre une analyse détaillée de ses premières années de création, très fertiles, aussi bien dans le domaine du design que de l' architecture ou de la photographie. S'appuyant une grande partie sur les archives conservées par la famille de l'artiste dans son atelier parisien, il permet de faire la lumière sur ses sources, son environnement, ses années d'apprentissage à l' école de l'Union centrale des arts décoratifs, ainsi que sa rencontre et son association avec Pierre Jeanette et Le Corbusier, en 1928, qui va donner naissance à des meubles emblématiques tels que la Chaise longue basculante (1928), et à ses premiers aménagements (la villa Savoye, la villa Church, la villa MARTINEZ de Hoz).
Il nous fait également découvrir son engagement militant, qui l'amène à voyager à Moscou, puis à réfléchir à une architecture vernaculaire au service du peuple, qui aboutira notamment, dans les années 30, à la Maison au bord de Peau (1934), à un centre de vacances (1935), ou encore à ses premières architectures de montagne.
Les années 30 sont par ailleurs celles de la création de l' UAM, dont elle est l'un des membres fondateurs aux côtés de Robert Mallet-Stevens, mais aussi de sa rupture idéologique avec Le Corbusier, qui va l'amener, à l'orée de la Seconde Guerre mondiale, à faire cavalier seul.
Ce deuxième volume de l'oeuvre complète de Charlotte Perriand retrace des périodes particulièrement importantes de son oeuvre: ses deux séjours au Japon en 1940-1941 et 1953-1955, et ses réalisations pour la Reconstruction, marquées par sa collaboration avec les Ateliers Jean Prouvé et de grands architectes de l'époque : Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Paul Nelson, Jean de Mally, Kenzo Tangé etc.
Bien au-delà de son rôle de conseiller pour le gouvernement japonais, Charlotte Perriand récolte en 1941 une riche documentation photographique sur tous les aspects du Japon traditionnel pour les publier dans des journaux après la guerre. On retrouve dans cet ouvrage plus d'une centaine de ces photographies sur l'histoire de l'art du Japon, publiées pour la première fois.
Autre étape capitale dans son oeuvre : la convention de collaboration que Charlotte Perriand signe avec les Ateliers Jean Prouvé en 1952. Cette collaboration (1952-1955), est marquée par un ensemble de réalisations emblématiques et de chefs-d'oeuvre du design, comme les bibliothèques Mexique et Tunisie créées par Charlotte Perriand.
L'ouvrage relate également ses réalisations en Indochine où elle tente d'orienter l'artisanat et la petite industrie en 1943-1944, et détaille la collaboration de Charlotte Perriand et de Pierre Jeanneret après la guerre, notamment avec l'éditeur américain Knoll, et tous les chantiers pour l'Afrique, les cités universitaires (Antony, Maisons du Mexique et de la Tunisie, Maison de l'étudiant en Médecine), l'unité d'habitation de Marseille de Le Corbusier, ainsi que l'aménagement de nombreux appartements. Le livre montre également la naissance du mouvement Formes Utiles en 1949, dont Charlotte Perriand est co-fondatrice, qui marque profondément l'histoire du design en France, placée sous le signe de la synthèse des arts : objets utiles, peinture, sculpture, architecture.
Sont reproduites in-extenso les 60 pages de son fameux article L'art d'habiter pour la revue Technique et Architecture en 1950, qui explicitent sa pensée et sa démarche d'architecte d'intérieur et de designer.
Les auteurs Jacques Barsac est réalisateur d'une quarantaine de documentaires sur l'art et sur l'histoire, dont Charlotte Perriand et Le Corbusier pour lequel il a reçu le trophée de la promotion de l'architecture du ministère de l'Équipement.
Depuis 2002, il consacre son activité autour de l'oeuvre de Charlotte Perriand. Auteur de quatre ouvrages de référence : Charlotte Perriand, un art d'habiter, Éditions Norma, 2005, Charlotte Perriand et le Japon, Éditions Norma, 2008, Charlotte Perriand et la photographie, Édition 5 Continents, 2011.
Conseiller scientifique des expositions Charlotte Perriand depuis 2005, il a assuré le commissariat des expositions : Charlotte Perriand et la photographie,Petit-Palais, Paris, 2011 et Charlotte Perriand et le Japon , Musée d'Art moderne, Saint-Étienne, 2013.
Paul Thomson est le recteur du Royal College of Art, Londres. Il a été directeur, de 2001 à 2009, du Smithsonian's CooperHewitt, National Design Museum à New York. Il a également été le commissaire de l'exposition Charlotte Perriand: Modernist Pioneer and Modern Britain 1929-1939 au Design Museum de Londres.
Première monographie consacrée au travail de Matali Crasset, Works retrace les vingt dernières années du parcours d'une des créatrices parmi les plus renommées du milieu du design international. De l'objet à l'architecture, le travail de Matali Crasset interroge à la manière du sociologue, le rôle du design dans la vie quotidienne et redéfinit les modes d'usage, les modes de vie et les intéractions humaines.
Nommée International Interior Designer of the Year par le British Interior Design Awards en 2004, Matali Crasset a reçu le Grand Prix du Design de la Ville de Paris en 1997.
Son travail inclue des réalisations pour le compte de Philippe Starck (avec qui elle collabora durant cinq ans), Established and Sons, Hermès, Swarovski, Authentics, Domeau & Pérès, Alessi, Meta/Mallet, Artemide... dont la critique a salué la singularité. Elle s'est également engagé dans une démarche architecturale en construisant des hôtels insolites à Nice et en Tunisie.
Élevée dans un village du nord de la France, où travail et vie quotidienne étaient intimement liés, Matali Crasset a conservé l'inspiration de ses jeunes années en créant un design aux formes simples et aux couleurs vives qui ont fait sa marque de fabrique dans les domaines du produit industriel, de l'aménagement intérieur, de l'architecture et des installations d'oeuvres.
Riche de quelque 300 croquis et photographies, Matali Crasset Works rend compte par sa mise en page originale de la démarche conceptuelle de la créatrice et met en lumière, projet par projet, les choix de matériaux et les processus créatifs.
Fadia Ahmad, née en 1975, vit et travaille à Beyrouth. Photographe, elle a réalisé des séries sur la ville de Beyrouth, les camps de réfugiés, et sur le thème du voyage, en Afrique et en Asie.
Elle sillonne quotidiennement sa ville depuis 2003 selon un parcours de 10 452 mètres qui est un échantillon de la surface du Liban, 10 452 km2. Quartier après quartier, maison après maison, elle explore la ville tel Le Piéton de Paris de Jean-Paul Fargue. « J'ai décidé, explique-t-elle, de suivre cet itinéraire, toujours le même, pour ne pas me disperser. C'est sa constance qui me permet de me découvrir, de faire union avec cette ville. » Saisissant les marchands des coins de rue et les épiciers, les pêcheurs, les baigneurs et les street artistes, les constructions du passé et du futur, mais aussi les effondrements, Fadia Ahmad restitue l'image d'une cohabitation complexe dans le monde d'aujourd'hui.
Les photographies de Fadia Ahmad, qu'elle conçoit comme des tableaux, sont à l'image de Beyrouth, de la partition, de la différence, du ressenti. Ce sont les fragments d'une vie comme les fragments d'une ville. Elles montrent la résilience des Libanais en capturant la beauté, les instants poétiques qui se nichent dans les moindres détails.
Libéré des rigueurs modernistes, le design envahit nos univers d'une multiplicité de formes et de couleurs. Il se nourrit d'art, d'architecture, de cinéma, s'inscrit dans les questionnements de la société, redonnant du sens à des objets que les siècles passés ont vidés de leur charge émotionnelle, astreints à des rôles définis - utilitaires, décoratifs ou représentatifs -, cantonnés, de la cuisine au salon, à des lieux convenus. Reprenant la dimension qu'ils ont dans les romans que nous avons aimés, sièges, lampes, bibliothèques, bouteilles et couverts s'échappent aujourd'hui pour devenir les éléments d'une image rêvée de nous-mêmes, nous permettre d'écrire l'histoire que nous donnons à lire aux autres.
Écrivain et journaliste dans le domaine du design et de la décoration, Esther Henwood met en lumière l'évidente relation qui existe entre littérature et design, et casse ainsi une des dernières barrières entre les disciplines artistiques. Avec des questions simples qui laissent les réponses se développer librement, elle interroge quarante designers contemporains aux choix esthétiques et formels très différents, de Hella Jongerius à Christophe Pillet, de Matali Crasset à Guillaume Bardet. Ils nous parlent des écrivains qu'ils aiment, des livres qui les ont marqués et des créations que leur ont inspiré la poésie de Francis Ponge, un silence musical de Duras, une réplique acide de Houellebecq, les costumes chic coupés au laser de Patrick Bateman, le sulfureux héros de Bret Easton Ellis, ou les descriptions lyriques du Montana cher à Jim Harrison. Et nous voyons l'objet qu'ils ont imaginé, le fauteuil dans lequel Fitzgerald aurait pu s'asseoir, la chaise longue surdimensionnée inventée par Élizabeth Garouste pour Modiano. Une double relation qui, mieux que tout, révèle leur monde intime. Cet ouvrage donne surtout envie de lire ou de relire et nous fait regarder différemment les objets qui nous entourent, leur inventer peut-être une histoire, nous interroger sur leur image et la nôtre.
Née au Canada de parents américains, mais vivant en France depuis son plus jeune âge, Kristin McKirdy s'est abreuvée aux sources des différentes cultures auxquelles elle s'est trouvée confrontée. Elle a suivi des études d'histoire de l'art à Paris et de beaux-arts à l'université de Californie, Los Angeles (UCLA). Sa vocation de céramiste fut pour elle le moyen de réaliser une synthèse libre et enrichissante d'influences parfois antagonistes.
Son itinéraire professionnel se vit comme une suite de défis et de questionnements. La connaissance approfondie de l'histoire de sa discipline et la parfaite maîtrise de ses savoir-faire conditionnent à ses yeux l'épanouissement d'une production originale et puissante.
Tout en demeurant convaincue que son art devait rester ancré dans ces traditions, elle a appris des artistes céramistes, notamment Adrian Saxe et Kenneth Price, que le temps était venu pour la céramique de s'affranchir de son enfermement dans le monde des arts décoratifs pour s'inscrire dans la grande nébuleuse des arts plastiques.
Étrangère au débat d'arrière-garde qui agite la scène européenne, elle bâtit sa carrière avec une foi et un détachement absolu de qualité indispensable pour transformer toute inquiétude existentielle ou métaphysique en un terreau fertile, aux origines de toute création. Forte et fragile, Kristin McKirdy livre une oeuvre savante et spontanée, rigoureuse et sensible. Jouant avec virtuosité des archétypes universels (vases, coupes, bols, amphores) qui peuplent sa discipline, elle fait naître de ses mains des pièces dont le biomorphisme mesuré est vecteur de sens et d'émotion.
La Cité de la céramique donne carte blanche à Kristin McKirdy pour réaliser un rapprochement historique et esthétique entre son travail et certaines pièces conservées dans les collections nationales.
Une exposition monographique « Kristin McKirdy. Vingt ans de création » présente à la fois les créations de ses quatre années de résidence à Sèvres entre 2008 et 2012 et une sélection de pièces parmi les plus représentatives des vingt dernières années provenant de collections privées.
Parallèlement à l'exposition à Sèvres, les créations réalisées lors de la résidence de Kristin McKirdy seront mises en vente à la galerie parisienne de Sèvres, au Palais-Royal. Les galeries Pierre-Marie Giraud à Bruxelles et Jousse à Paris présenteront aussi des pièces.
Le livre servira de catalogue.
Métal contre bois, industrie contre artisanat, équipement contre décoration, peuple contre élite. La création de l'Union des artistes modernes (UAM), en 1929, par René Herbst, Francis Jourdain, Robert Mallet-Stevens, Charlotte Perriand, Hélène Henry et Raymond Templier, est souvent présentée comme une scission des « modernes » contre les « anciens », réunis au sein de la Société des artistes décorateurs (SAD). Ces modernes, auxquels se joindront Pierre Chareau, Eileen Gray, Le Corbusier, les frères Martel, Jean Prouvé et bien d'autres, militent pour un art fonctionnaliste, sans ornement, destiné au plus grand nombre. Ils auraient tourné le dos aux décorateurs et à l'artisanat de luxe, incarné par l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, pour créer un mouvement en phase avec les besoins de leur époque. Cet ouvrage retrace les moments décisifs de cette scission et la naissance de l'UAM, en s'appuyant notamment sur les archives des deux groupements, dont il reproduit des extraits, comme sur de nombreux documents d'époque.
Toute l'oeuvre d'Elsa Sahal est marquée par un décalage singulier entre la céramique, une technique très ancienne souvent associée à l'artisanat, et un propos contemporain, incarné et vivant, que seule la céramique et sa matérialité spécifique lui permettent d'exprimer. Apparue sur la scène artistique à la fin des années 90, Elsa Sahal s'est tournée dès sa formation vers ce médium, en perfectionnant sa technique dans l'atelier de Georges Jeanclos, à l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris dont elle est diplômée.
Au fil du temps, ella a développé un vocabulaire personnel oscillant entre une figuration inquiétante et une abstraction joyeuse, mettant en place un répertoire biomorphique étrange, un langage par lequel le corps et la féminité, sans cesse interrogés, se déploient à travers des organes et orifices isolés, ou encore des motifs viscéraux soulignés par des couleurs fortes et par l'émail recouvrant le grès.
Cette oeuvre à part occupe une place importante sur la scène artistique contemporaine. Exposée par la Fondation Ricard en 2008, soutenue et suivie, dès 1999, par la galerie Claudine Papillon, Elsa Sahal a notamment reçu le Prix MAIF pour la sculpture (2008) et le prix de la sculpture contemporaine, Fondation Francesco Messina, Casabeltrame, en Italie (2007).
Une promenade entre Orient et Occident, entre Le Caire et Paris, où l'influence de l'orientalisme marque le décor du tournant du XXe siècle, tant dans le monde de la peinture, de la sculpture, de la mode, de la joaillerie, de la poésie, de la musique, que du théâtre et de la danse...
Le docteur Joseph-Charles Mardrus fut un orientaliste éminent, un acteur important de la vie parisienne et surtout le premier traducteur, après Antoine Galland, des Mille Nuits et Une Nuit. Il est aussi l'auteur de La Reine de Saba et de divers autres contes. « Musulman de naissance et parisien par accident », ainsi qu'il se définissait lui-même, bien qu'égyptien et catholique, Mardrus fut un grand voyageur, parcourant les mers à la recherche des légendes de son Orient natal. Aimant les fleurs, les pierres précieuses, les tables fastueuses, les tissus chamarrés et la photographie, il fut de ceux qui insufflèrent au monde parisien un engouement pour l'orientalisme, tout comme son ami Paul Poiret avec qui il créa la fameuse « Mille et Deuxième Nuit ». Mardrus eut deux vies et deux femmes : avant la Première Guerre mondiale, une période de voyages lorsqu'il était médecin aux Messageries Maritimes et qu'il sillonnait l'Orient avec sa première épouse, la poétesse Lucie Delarue-Mardrus ; et à partir de 1915 où il eut un parcours tout aussi riche aux côtés de la discrète Cobrette.
L'ouvrage richement illustré contient les documents inédits et les archives du docteur Mardrus, détenus par la soeur de Cobrette (seconde femme de Mardrus) et la fille de cette dernière : des albums de famille, des photographies de voyages prises par Mardrus, ses notes personnelles et son important courrier avec ses amis du monde intellectuel de l'époque, tels qu'André Gide, Pierre Louÿs, Maurice Maeterlinck, Henri de Régnier, Remy de Gourmont, José Maria de Heredia, Robert de Montesquiou, Natalie Barney... Sont également présentés des ouvrages du docteur Mardrus illustrés par des artistes célèbres ainsi que des marionnettes de Jacques Chesnais habillées par Paul Poiret, des costumes et maquettes de François Quelvée.
Avec cet ouvrage, Jean-Louis Cohen, architecte et historien, et Monique Eleb, psychologue et sociologue, proposent une promenade architecturale dans le Paris intra-muros et sa proche banlieue.
Trente-trois bâtiments photographiés par Antonio Martinelli sont visités parmi la multitude de réalisations qui ont marqué le XXe siècle. Ils ont été choisis en fonction de leur contribution au paysage urbain, de leur force esthétique et de leur rôle dans la transformation des modes de vie. Des architectes du début du siècle à qui les découvertes techniques ont permis de se libérer des conventions à la génération actuelle qui a retrouvé une dimension intellectuelle après la crise architecturale des années 1960-1970, on suit dans le Paris d'aujourd'hui les transformations d'identité d'une ville dont le centre dense est enserré dans une agglomération de plus de dix millions d'habitants.
Par la succession et la mise en correspondance d'édifices en apparence étrangers les uns aux autres, des ossatures de béton des frères Perret aux prismes transparents de Jean Nouvel, Jean-Louis Cohen et Monique Eleb révèlent combien l'idéal d'une architecture rationnelle et lisible aura marqué l'architecture du siècle. This book takes the form of an architectural promenade devised by the architect and historian Jean-Louis Cohen and the psychologist and sociologist Monique Eleb.
Thirty-three buildings in Paris and the inner suburbs are presented with photographs by Antonio Martinelli. Selected from the multitude of buildings which have marked the 20th century, each has been chosen for the contribution it makes to the cityscape, for its aesthetic value and for the role it has played in transforming life-styles. From the technical discoveries which enabled architects to break free from conventions in the early 20th century, to the rediscovery of an intellectual dimension by the present generation of architects in the wake of the architectural crisis of the 1960s and 1970s, this itinerary through today's Paris reveals transformations in the identity of the densely-built capital city at the center of an agglomeration populated by over ten million people.
By explaining the connections between a sequence of buildings which look very different from one archer, ran no from the Perret brothers' concrete frames to Jean Nouvel's transparent prisms, Jean-Louis Cohen and Monique Eleb reveal the extent to which the long-established French architectural ideal of rationality and legibility has marked the architecture of the 20th century
Martine Lévy est née le 22 avril 1932 à Troyes. Fille de grands amateurs d'art, Pierre et Denise Lévy, elle grandit dans une maison ouverte aux artistes, où chaque pan de mur est orné d'oeuvres d'art.
Évoluant dans cette effervescence artistique, Martine Lévy apprend à dessiner, suivant les conseils des peintres Maurice Marinot, André Derain. À l'âge de dix-sept ans, elle décide de se consacrer à la peinture et s'installe à Paris pour parfaire ses acquis à l'Académie Julian et à la Grande Chaumière.
À l'âge de vingt-deux ans, elle se marie avec Léon Cligman, un passionné d'art et collectionneur. Cette même année, Martine devient l'artiste au double prénom. L'origine de cette signature mystérieuse, Martine Martine, remonte à sa première interview radio. Intimidée par la situation, elle répète à deux reprises son prénom pour répondre à la question posée par le journaliste. En réaction à cette réponse, le journaliste s'exclame : « alors c'est Martine Martine ».
Sur un fond sonore de musique classique, elle créé des oeuvres spontanément, guidée par son ressenti et ses émotions. Jonglant entre la peinture, la sculpture, la linogravure, l'orfèvrerie, la céramique, Martine Martine s'impose comme une artiste complète dont le talent est reconnu auprès du public, des galeries d'art et des institutions publiques.
Le musée d'art moderne de Troyes, ouvert en 1982 grâce au généreux don de Pierre et Denise Lévy, propose de découvrir l'oeuvre de l'artiste à travers quatre thèmes majeurs : les mains, les chevaux, les sumos et Balzac.