Catalogue officiel de l'exposition Delacroix (1798-1863) au musée du Louvre du 29 mars au 23 juillet 2018.
Depuis l'exposition mémorial de 1963 au musée du Louvre, Eugène Delacroix n'a jamais fait l'objet d'une telle exposition monographique. Organisée en 2018 à Paris par le musée du Louvre, puis à New York par le Metropolitan Museum of Art, cette rétrospective inédite rassemblera près de 200 oeuvres, en majorité des peintures, dont la plupart sont des chefs-d'oeuvre du peintre.
Si les oeuvres et les activités de Delacroix sont connues, il reste encore beaucoup à comprendre sur la manière dont Delacroix a dirigé sa création. Il travaille un peu plus de quarante années (de 1821 à 1863), mais les peintures qui font sa célébrité ont pour la plupart été produites durant la première décennie. C'est le temps des coups d'éclat au Salon et des audacieuses lithographies romantiques. Souvent cité comme ancêtre des coloristes modernes, Delacroix décrit en réalité un parcours parfois peu compatible avec la seule lecture formaliste de l'histoire de l'art du XIXe siècle.
Le présent projet adopte un point de vue volontairement synthétique et subjectif ; il propose une vision des motivations susceptibles d'avoir inspiré et dirigé l'activité picturale du peintre au fil de sa longue carrière, déclinée en trois grandes périodes. La première décennie est placée sous le signe de la rupture avec le système néoclassique, au profit d'un recentrement sur les possibilités expressives et narratives du médium pictural dans un contexte de crise de la peinture d'histoire traditionnelle ; la seconde partie cherche à évaluer l'impact du grand décor public, principale activité de Delacroix dans les années 1835-1855, dans sa peinture de chevalet où s'observe une tension entre le monumental et le décoratif ; enfin, les dernières années semblent dominées par une forte attraction pour le paysage, tempérée par un effort de synthèse personnelle rétrospective.
Ces clés interprétatives permettent de proposer une classification renouvelée qui dépasse le simple regroupement par genres ainsi que le clivage romantique classique, et ménagent des effets de contrastes. Elles permettent enfin de placer la production picturale de Delacroix en résonnance avec les grands phénomènes artistiques de son temps : le romantisme certes, mais aussi le réalisme, les historicismes, l'éclectisme.
Ce catalogue est une coédition Hazan/Editions du Musée du Louvre.
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Que voit-on ? Comment se sont élaborés les différents types de sculpture ? Comment voit-on ? Comment s'exprime le sculpteur ? À quoi sert la sculpture ? Où contempler des oeuvres sculptées? Qu'en a-t-on dit ? L'objectif de ce livre n'est pas de proposer une histoire générale de la sculpture, mais de fournir plutôt au lecteur étudiant, amateur, curieux, érudit des clés pour améliorer son regard et sa compréhension des oeuvres, en acceptant le défi d'embrasser un millénaire de sculpture dans la sphère culturelle occidentale.
Art de l'espace, art du temps, à l'instar de la musique, la sculpture est un objet d'étude qui se laisse difficilement saisir. Il faut en faire le tour, multiplier les points de vue, se déplacer, être capable d'envisager une combinatoire extrêmement complexe de qualités formelles, traverser mille ans d'histoire et de styles.
Huit chapitres proposent autant de chemins pour regarder la sculpture : par les lieux, les techniques, les formes, les conditions de présentation et de perception, les thèmes et les sujets, les styles dans leurs constantes récurrentes, les usages et les fonctions, et enfin les textes interprétatifs, littéraires ou poétiques.
Cet ouvrage invite à redécouvrir le « rôle divin de la sculpture », comme l'écrivait Baudelaire dans son Salon de 1859, grâce à la maîtrise des outils pédagogiques essentiels.
Ce recueil, conçu comme une carte du tendre, une lente progression amoureuse déployant un récit subtil, de poèmes en chefs-d'oeuvre de la peinture, alterne les regards des poètes et des poétesses pour dessiner en creux, tout en finesse, des portrait de femmes, multiples, complexes, nuancés.
Les poèmes de Sappho, Pétrarque, Marie de Brabant, Pierre de Ronsard, Marceline Desbordes-Valmore, Victor Hugo, Louise Colet, Charles Baudelaire, Emily Dickinson, Arthur Rimbaud, Anna de Noailles, Stéphane Mallarmé, Marie Nizet... dialoguent avec les oeuvres de Rosalba Carriera, Titien, Cranach, Rubens, Renoir, Van Gogh, Corot, Burne-Jones, Greuze, Berthe Morisot, Manet, Lehmann...
Guidé par les artistes, hommes et femmes, le lecteur est invité à une promenade littéraire et visuelle. Agencée en thématiques (la maternité, le travail, le rêve/fantasme, l'amour, la création), qui dévoilent les élans et les moment de la vie du femme, et grâce à des rapprochements inattendus entre les oeuvres, cette anthologie subjective renouvelle le plaisir de lire de la poésie et d'observer la peinture, pour mettre en valeur, in fine, une inépuisable source d'inspiration et de fascination.
Ce catalogue de l'exposition Qui a peur des femmes photographes ? 1839 à 1945 au musée de l'Orangerie et au musée d'Orsay (2015) présente la contribution de ces femmes dans le développement et l'évolution de la photographie.
Les femmes occupent une place de plus en plus éminente dans notre société, j'en suis conscient et heureux. Cette nouvelle exposition qui montre comment, aux XIXe et XXe siècles, les femmes s'emparèrent du médium photographique dans des stratégies d'affirmation artistique et professionnelle, conquérant des territoires jusque-là reservées aux hommes, n'est pas qu'une exposition sur l'histoire des modernité. Elle porte un regard contemporain sur l'histoire de notre temps. Elle fait doublement sens. Extrait de la préface du catalogue par Guy Cogeval, ancien Président des musées d'Orsay et de l'Orangerie.
S'appuyant sur des recherches nouvelles comme sur les nombreuses histoires de la photographie qui, depuis une quarantaine d'années, ont réévalué l'extraordinaire contribution des femmes au développement du medium qu'est la photographie, Le phénomène est en effet appréhendé à travers ses manifestations aussi bien en Europe - essentiellement en France, Grande-Bretagne et Allemagne - qu'aux États-Unis, de l'invention officielle de la photographie en 1839 jusqu'en 1945.
- Initiatrice des tableaux tirs à la carabine, auteur des sculptures monumentales des Nanas et du jardin des tarots, Niki de Saint-Phalle (1930-2002) traverse les avant gardes de la fin du XXème siècle sans s'inféoder à d'autre mot d'ordre que celui d'exprimer généreusement sa vie et son temps dans un féminisme enjoué.
Cette biographie éclaire le dialogue que la femme et la créatrice entretiennent, contribuant ainsi à rétablir l'artiste à sa juste place - l'une des premières - au sein de l'histoire de l'art de la seconde partie du XXème siècle. Première biographie documentée de l'artiste fondée sur les archives familiales.
Entrée sur la scène de l'art armée d'un fusil destiné à « faire saigner la peinture », Niki de Saint Phalle (1930-2002) a créé une oeuvre protéiforme traversée de façon continue par ce qu'elle a vu et vécu. Cette biographie de référence - la première en langue française qui lui est consacrée - éclaire le dialogue que la femme et la créatrice ont constamment entretenu. Elle révèle le parcours hors du commun de cette artiste autodidacte, élevée en Amérique dans une famille de la vieille aristocratie française, et met en évidence la cohérence de son engagement artistique, depuis ses débuts peu connus de peintre, jusqu'aux animaux de l'Arche de Noé, en passant par les Tableaux-tirs, les Autels, les Mariées, les Nanas, les diverses sculptures monumentales, créées ou non avec son compagnon Jean Tinguely, sans oublier les films et les innombrables dessins, pétris de poésie et d'humour, qu'elle a réalisés. Croisant, pour la première fois et de manière systématique, quantités de sources (témoignages, correspondance, journaux, travaux préparatoires, archives sonores et audiovisuelles, notes, manuscrits) recueillies dans plusieurs pays (Amérique, France, Allemagne, Suisse, Belgique, Italie), cet ouvrage a bénéficié de la confiance de la Fondation Niki de Saint Phalle installée en Californie. Il campe une personnalité exceptionnelle par la forme remarquablement joueuse qu'elle a donnée à son féminisme, par l'énergie qu'elle a déployée, notamment pour construire son Jardin des tarots en Toscane, et l'opulence de son oeuvre, conçue en menant vies privée et professionnelle de concert. A travers le portrait de celle qui fut la seule femme du groupe des Nouveaux réalistes (Klein, César, Arman, Villeglé, etc.), cette biographie dessine celui d'une époque dont les révoltes et les audaces fascinent toujours la jeune génération.
Cet ouvrage simple et didactique explique en quinze questions l'art de Berthe Morisot (1841-1895) la première impressionniste. Son art a été admirée par les plus grands peintres (Monet, Renoir, Degas) et écrivains (Mallarmé, Valéry) de son temps, qui étaient aussi ses amis proches. « Nul ne représente l'impressionnisme avec un talent plus raffiné, avec plus d'autorité que Mme Morisot. » écrira le critique d'art Gustave Geffroy.
« Les exquises harmonies », la palette lumineuse et la facture vive de ses peintures qui fixent « les chatoiements, les lueurs produites sur les choses et l'air qui les enveloppe », la touche libre de ses pastels, ont permis à Berthe Morisot de retranscrire sa vie familiale et amicale au plus près. Le texte de Marianne Mathieu retrace le parcours de cette artiste qui était à la fois l'un des modèles favoris de Manet, une femme dévouée à son oeuvre, et une peintre « secrète » qui ne s'est jamais déclarée comme telle, malgré la reconnaissance de ses pairs.
Quinze textes concis et documentés mettent en évidence l'importance de l'art de Berthe Morisot et la manière unique dont il fut entrelacé à sa vie, une vie consacrée à « fixer quelque chose de ce qui passe ».
Figure majeure d'une génération qui a rapproché cinéma et vidéo, récompensée en 1999 à la Biennale de Venise, la Finlandaise Eija-Liisa Ahtila (née en 1959) est internationalement connue en tant qu'artiste multimédia et cinéaste. Ses films et installations vidéo, qui ont tantôt le caractère du documentaire, du témoignage, du long métrage de fiction, du clip ou de la publicité télévisuelle, s'inscrivent clairement dans le domaine du récit. Cette narration par le texte et l'image qui, parfois, peut évoluer vers le fantastique, explore avec une grande intensité émotive les sentiments des personnages, l'amour, la colère, la jalousie, mais aussi la mort et le deuil qui les frappent. En allant au-delà des clichés enracinés dans la mentalité des pays nordiques, tels que la lumière, la mélancolie et la folie, Eija-Liisa Ahtila tente de traduire les états psychologiques, les émotions et les modes de vie de ses personnages et de rendre visible leurs rêves et leur inconscient, sans pour autant effacer la frontière entre le réel et l'imaginaire.
Elle investit les espaces d'exposition en présentant des films, des photographies ou encore des installations réunissant plusieurs écrans vidéo qui proposent simultanément ou en alternance leurs images. Idéal pour le propos d'Eija-Liisa Ahtila, le dispositif d'écrans multiples, grâce à une mise en scène démultipliée, provoque la sensation d'une narration éclatée, d'une forme d'irréalité et c'est au spectateur, qui se trouve au milieu de l'action, de construire l'histoire.
Première monographie publiée en France, ce catalogue présente les différents aspects du travail d'Eija-Liisa Ahtila en insistant particulièrement sur son oeuvre récente et inédite, dont le film Where is Where?, produit à l'occasion de l'exposition au Jeu de Paume.
Album officiel de l'exposition Qui a peur des femmes photographes ? 1839 à 1945 du 14 octobre 2015 au 25 janvier 2016, au musée de l'Orangerie pour les années 1839-1914 et au musée d'Orsay pour les années 1914-1945.