Comédie en trois actes.
Comédie inédite.
Questions d'art et de littérature nous montre une autre facette de George Sand : la journaliste, la chroniqueuse, la critique littéraire ou artistique et, parfois, la préfacière.
Elle écrit avec précision sur la technique de la gravure à propos de Calamatta ou sur l'art d'Ingres et de Raphaël. Elle aime la musique et le chant, elle adore le théâtre. Elle décrit la comédie italienne, Hamlet, ou vante les interprétations de Mademoiselle Mars et de Marie Dorval. Victor Hugo, Flaubert, Sainte-Beuve, Lamartine sont présents. Elle sait également parler d'histoire et faire l'apologie des poètes populaires et conteurs ouvriers. Son style alerte est empreint de cette simplicité qu'elle savait ne pouvoir atteindre que « sous le coup d'un vif sentiment, d'une conviction émue ». Chaque article est précédé d'une courte présentation, et accompagné de notes qui le resituent dans l'oeuvre de l'auteure et l'atmosphère de l'époque. Cette réédition est la première depuis la parution du recueil en 1878.
Janis M. Glasgow (1934 -2001), spécialiste reconnue de George Sand, a été professeure émérite de français de la San Diego State University. Elle a enseigné à Paris VIII, dans les universités de Nice et de Nantes, dans le cadre d'échanges. Un prix a été créé en son honneur en 2001, le Janis Glasgow Memorial pour récompenser la meilleure thèse de doctorat ayant pour sujet George Sand.
Henriette Bessis est docteure en histoire de l'art et archéologie.
Préface de Gisèle Freund « Aujourd'hui, l'histoire de la photographie ne pourra plus se passer de son nom. Son oeuvre fait partie du petit groupe des grands artistes des années trente qui ont su donner à la photographie l'aura d'une création artistique. » G. F.
« Comme les enfants sont trop souvent jugés sur le modèle des adultes, les femmes sont trop souvent évaluées sur le modèle des hommes. L'intention de mon livre est de mettre en lumière, aussi clairement que possible, dans son esprit, ses activités, ses relations avec le monde entier, l'être humain peut être représenté et symbolisé par la femme. » I. B.
La place que tient le théâtre dans l'oeuvre de George Sand (1804-1876) est considérable. La quasi totalité de sa production théâtrale se situe dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Grâce à la petite troupe de Nohant, le théâtre fait désormais partie de sa vie quotidienne. L'art dramatique devient l'art premier car, selon elle, le théâtre, « qui fut inventé pour résumer les manifestations de tous les arts sous toutes ses formes, et qui a le privilège de rassembler des masses appelées à partager les mêmes émotions, est l'expression la plus complète et la plus saisissante du rêve de la vie, si essentiel apparemment à l'équilibre de la vie réelle. »
LES DON JUAN DE VILLAGE, 1866.
« Que seraient devenus Mahler, Fellini, Hitchcock, Nabokov, Picasso, Dali, Fitzgerald, Bonnard, Cézanne et bien d'autres, sans Alma, Giulietta, Gala, Vera, Olga, Dora, Zelda, Marthe, Hortense ? Inspiratrices, muses ou modèles, collaboratrices, gouvernantes, conseillères, garde du corps, créatrices se sacrifiant pour le grand homme, ou rebelles intransigeantes ne lui cédant rien, préférant la provocation stimulante. D'une manière générale, elles furent toutes de formidables complices de créateurs, formant avec eux des couples mythiques tels Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, Frida Khalo et Diego Rivera, Dora et Picasso, Signoret et Montand, ou des duos moins connus tels Bonnard et Marthe, Cézanne et Hortense, Pollock et Lee Krachner, Nabokov et Vera qui sauva Lolita des flammes.
Femmes d'artistes et femmes artistes. Avant de nous quitter brutalement, Antoinette Fouque m'avait suggéré ce thème en me demandant cependant de bien réfléchir avant de me « jeter à l'eau », comme si j'allais m'embarquer dans une aventure périlleuse. Mais c'est exactement ce qu'il fallait me dire. Depuis mon petit rocher des certitudes, je me suis donc « jetée à l'eau » en pensant qu'elle se trouvait là à quelques mètres. Illusion. J'étais devenue Alice tombant dans un trou sans fond, plongeant dans une histoire sans fin, sautant des années 30 aux années psychédéliques, du Versailles de Vigée le Brun au Mexique de Frida, du Cinecitta de Masina à Hollywood en compagnie de Scott Fitzgerald. Je m'endormais l'hiver à New York chez Gena Rowlands, me réveillais à Meudon devant Camille Claudel, dînais à Montparnasse face à Giacometti ou Aragon je ne sais plus. Tout se mélangeait. Coupez !
Antoinette Fouque avait raison, l'affaire n'était pas un baiser d'amourette. Mais de ce voyage infernal dans le temps et dans l'espace au travers d'univers puissants de créateurs géniaux et libres, je suis revenue riche d'impressions et d'images. Je les ai ensuite répertoriées, triées, revues, piratées, remises en scène, parfois cruellement, parfois avec humour, avec pour unique volonté de mettre en lumière le rôle de ces femmes d'exception. » C.L.C.
L'auteure a finalement retenu pour ce beau livre une quarantaine de portraits « signifiants », accompagnés d'un court texte de présentation.
Album de 63 photographies.
La photo a été pour Tina Modotti sa véritable pratique politique et sa seule parole subjective, sa parole écrite. De photographiée - aux USA par Weston, et amoureusement -, elle est devenue photographiante - au Mexique, de la révolution en marche. D'actrice - à Hollywood, dans d'absurdes films de l'époque -, elle est devenue actante - de la lumière mexicaine à la chambre noire de son appartement. Avec son lourd appareil à photos, véritable machine de guerre où se transformait son discours silencieux, elle a fixé son amour et sa conscience des autres, hommes et femmes du peuple mexicain dont elle a appris et reconnu la lutte et la dignité prolétaires. Ouvriers, campesinos, femmes, enfants, végétal, minéral... Le vivant et ce qui dure... L'espace du travail et ses signes inscrits et captés dans ces corps : mains d'ouvriers et de paysans, mains de la blanchisseuse, densité du regard des enfants, sourires des femmes, et dignité de leur port de tête, comme dans l'éclatante « femme au drapeau »...
La place que tient le théâtre dans l'oeuvre de George Sand (1804-1876) est considérable. La quasi totalité de sa production théâtrale se situe dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Grâce à la petite troupe de Nohant, le théâtre fait désormais partie de sa vie quotidienne. L'art dramatique devient l'art premier car, selon elle, le théâtre, « qui fut inventé pour résumer les manifestations de tous les arts sous toutes ses formes, et qui a le privilège de rassembler des masses appelées à partager les mêmes émotions, est l'expression la plus complète et la plus saisissante du rêve de la vie, si essentiel apparemment à l'équilibre de la vie réelle. »
Catalogue d'exposition.
Il s'agit de la première exposition rassemblant les oeuvres de femmes peintres, organisée au Los Angeles Country Museum of Art par Ann Sutherland Harris, conservateur au Metropolitan Museum of Art de New York et Linda Nochlin, enseignante en histoire de l'art à l'université de Vassar. Ces oeuvres jusque-là dispersées dans divers musées et collections privées, et rassemblées dans cette exposition et ce catalogue devenu un ouvrage de référence, font apparaître la place des femmes et leur influence parfois marquante dans l'histoire de l'art occidental. D'Italie en Flandres, en France, en Allemagne, en URSS, aux États-Unis, la vie et l'oeuvre de : Catherina Van Hemessen, Sofonisba Anguissola, Fede Galizia, Judith Leyster, Clara Peeters, Élisabeth Vigée Le Brun, Rosa Bonheur, Sonia Delaunay... Et bien d'autres.
Dessins et textes.
« C'est dans le pli que tout se joue. Comme dans le rêve, il se soulève et puis se cache, se déplisse en soleil, se petit plisse en rond ou se replisse plus serré. On ouvre le coeur du pli, c'est là qu'est le génie. [...] La beauté d'un seul pli là où il ne devrait pas être comme la mémoire avec tous les plis d'avant qui se sont posés là en attente. Et puis un pli précis pas un godet ni une fronce qui sont bâtards, qui sont là par hasard. Mais ces plis infinis qui gardent leur mystère, qui s'inclinent comme le pli qu'on porte sur un plateau avec un cachet rouge. » S. R.
Autobiographie illustrée.
Gisèle Freund (1908-2000) est universellement connue pour ses reportages et ses portraits de James Joyce, Adrienne Monnier, Colette, André Malraux, André Gide, Jean Cocteau, Virginia Woolf... Dans cet ouvrage, elle livre pour la première fois à Rauda Jamis son étonnant parcours dans ce siècle à travers le monde.
« Un visage explique un être humain. Or, en se regardant soi-même, on ne se voit pas tel qu'on est. D'abord parce que dans un miroir, on se voit à l'envers, et puis parce qu'on est fondamentalement gentil avec soi-même. À la réflexion, on se trouve plutôt bon, et pas si mal que ça, et on s'accroche à l'illusion que son visage reflète ces espoirs... Je n'ai jamais cessé de vouloir comprendre ce qui se trouvait derrière un visage. » G.F.
Sous la responsabilité d'Antoinette Fouque pour les éditions des femmes et de Jean-Pierre Lavoignat pour Studio Magazine Catherine Deneuve débute très jeune à l'écran, dans le sillage de sa soeur, Françoise Dorléac. En plus de cinquante ans de carrière, elle s'est imposée comme la plus célèbre représentante du cinéma français. De son impressionnante filmographie, on peut citer Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, 1964 et 1967), La Chamade (André Cavalier, 1968), Tristana (Luis Buñuel, 1979), Le Dernier Métro (François Truffaut, 1980), Drôle d'endroit pour une rencontre (François Dupeyron, 1988), Hôtel des Amériques et Ma saison préférée (André Téchiné, 1981 et 1993), Mères et Filles (Julie Lopes-Curval, 2009).
Ce livre est pour l'essentiel constitué de photos exposées au Pavillon des Arts, à Paris, en novembre 1990 à l'initiative de Studio Magazine dans le cadre du Mois de la Photo.
Répondant au souhait de Catherine Deneuve, les photographes ont accepté de céder gracieusement leurs droits de reproduction et de publication afin que les bénéfices de ce livre soient intégralement reversés à l'association Arcat-Sida pour le développement de ses actions dans la lutte contre la maladie : information, recherche et action sociale.
Photographies de : Richard Avedon, David Bailey, Raymond Darolle, Marie-Laure de Decker, Dityvon, Milton H. Greene, Pamela Hanson, Dominique Issermann, Just Jaeckin, Mikaël Jansson, Brigitte Lacombe, Jean-Jacques Lapeyronnie, Annie Leibovitz, Sam Levin, Peter Lindbergh, Barry McKinley, Harry Meerson, Sarah Moon, Helmut Newton, André Rau, Man Ray, Bettina Rheims, Marianne Rosenstiehl, Luc Roux, Jerry Schatzberg, Jean-Loup Sieff, Bert Stern, Studio Harcourt.
Postface de Marguerite Duras.
« Le désir d'une femme, on le voit ; mais son objet, point. À qui désire revient le désir. Mais non à qui est désiré. Une ombre séduisante entrevue et évanouie, par un après-midi maussade à Paris. Pâle, un nu écoute l'histoire du coquillage. Une courbe. » Lizzie Lennard « Lizzie. Lizzie Lennard, celle qui a été photographiée. L'autre, Erica. Soeurs. Erica, celle qui a photographié. Elles ne sont pas jumelles. Trois années les séparent. Elles ne se ressemblent pas, la couleur des yeux, des cheveux, des peaux, est différente, les traits du visage et les formes des corps aussi. Elles sont les mêmes en temps différents. Soeurs ailleurs, dans le mouvement peut-être ? D'une certaine lenteur, dans la voix aussi, parfois on croit entendre l'une, alors que l'autre parle, leurs voix se confondent, d'une douceur exténuée, exténuante, chant du timbre, pareil. » Marguerite Duras
« Depuis l'enfance, je sais que je suis concernée par la création, « douée » comme on dit, en dessin. La vie m'a un certain temps éloignée de cet acte et de ce plaisir. Progressivement, j'ai senti se délier les empêchements matériels et psychologiques à me réaliser de cette manière. Créer c'est-à-dire avoir l'image de quelque chose à venir, consentir à le réaliser ; et finalement, supporter que l'oeuvre déçoive par rapport à l'anticipation, par manque, chute, apportant toutefois, plus que ce qui était espéré. Une fois assumées la permanence et la répétition de l'envie de créer, j'ai fait une première découverte : celle du lien. Lien entre des oeuvres graphiques, plastiques, qui, séparées dans le temps par plusieurs mois, voire plusieurs années, me sont apparues comme formulation et reprises d'un discours, moitié caché et moitié dit ; propos mystérieux et précieux m'engageant comme aucune parole n'aurait pu le faire. La création prive de l'accès au mensonge qui est le privilège de l'humanité. » D. M.
« J'ai préféré partir de la fin : m'asseoir à ma table, et repenser le film, scène après scène. Il en est sorti un texte étrange qui est un peu mon interprétation personnelle de l'histoire... Ce n'est plus un canevas, pas non plus un récit. Il est très fidèle au film : il rend très précisément compte des cadrages, des mouvements de caméra, des dialogues, de la musique, des bruitages, etc. [...] Dans le film, il est question d'un rapport entre deux femmes (mère-fille) dont le combat métaphorique est presque mortel... Je commence à comprendre maintenant, le film terminé, que cette ambivalence maternelle... au fond, ce pourrait être ma mauvaise foi inconsciente... [...] J'ai voulu faire un film sur la subjectivité maternelle, et, ce qui est apparu, c'est une mère, vue à travers les yeux d'une fille. [...] Carla Gravina a interprété le rôle féminin de la mère... Nous avons fait ensemble un travail « sur le féminin », et elle est l'auteure de cette mère souterraine autant que moi. » G.G.
L'autre moitié de l'avant-garde, 1910-1940 est une importante exposition qui s'est tenue à Milan au printemps 1980, puis à Rome, Venise, Amsterdam, Stockholm. D'une rare qualité, elle a remis à jour les démarches et recherches qui, dans la période féconde des années 1930, ont été fondamentales pour l'élaboration d'un langage contemporain.
« Préparer ce travail a été, pour moi, une découverte continue : quinze mois passés à chercher dans les caves des musées, à faire ouvrir aux artistes leurs tiroirs. Rares sont les oeuvres que j'ai trouvées accrochées à un mur ! [...] L'exposition évoque les années du Blaue Reiter, du cubisme, du futurisme, du dadaïsme, du Bauhaus. Je voulais voir si les femmes avaient eu ou non, dans ces groupes, la possibilité d'être des forces motrices. Et j'ai découvert, par exemple, que dans l'avant-garde russe, les femmes ont eu un rôle tout à fait décisif...» L.V.
Le catalogue rassemble ces monographies, largement illustrées des productions des femmes peintres et sculptrices, et retrace ces mouvements novateurs.
Présenté par John Batho et Françoise Marquet Préface de Sylviane Hefter Les photos de Claude Batho rassemblées dans cet album sont restituées dans leur ordre chronologique de production. C'est l'approche la plus sensible de son oeuvre, qui a commencé en 1967 et s'est douloureusement interrompue en 1981, élaborée par son mari.
« Claude Batho nous remet en présence de notre vie quotidienne, elle nous fait cadeau d'images que n'entache aucune habitude, aucune fatigue, qu'éclaire une victoire toujours reconquise de la volonté sur l'accoutumance. » S. H.
« Claude définit son territoire avec une constance remarquable. Elle garde le blanc et le noir et pratique la photo comme elle écrirait un journal. C'est un peu son carnet de croquis. Elle montre que certains objets sont porteurs de la vie et témoins de l'existence parce qu'ils s'identifient à ceux qui s'en servent. La douleur que vit Claude à cette époque dans son corps lui fait mesurer ce que la vie a d'essentiel et ce qu'elle a de futile. Si certaines images sont des cris, ils ne sont jamais exprimés dans l'agitation mais dans le silence. » J. B.
Diana MacKown, amie et photographe personnelle de Louise Nevelson qui a vécu et travaillé avec elle pendant de nombreuses années, a su recueillir et reconstruire, au fil de leurs conversations, ce qu'elle nous présente comme le texte de Louise Nevelson, dans son mouvement même de formulation et de don, avec son propre rythme d'avancées, de retours en arrière, d'approches renouvelées et toujours transformées : des collages, en quelque sorte, de souvenirs, d'expériences, de réflexions, de questions, d'explosions de vie.
Textes et dessins à l'encre de Chine.
Les quarante dessins à la plume et les textes qui les accompagnent retracent une aventure spirituelle d'une grande pureté. Pris dans un réseau de villes, d'animaux, de visages, d'étoffes, de végétations, de paysages mythiques, l'oeil écoute le long monologue qui jaillit à chaque page comme une flamme ardente et dit l'amour, les peurs, les joies, les hantises, l'aventure de l'espace ciel et de l'espace terre et les gestes de la création dans toute leur plénitude.
« Ce ne sont que des signes dispersés sur des sphères célestes... dans le gris métallisé et rebelle du texte. » A. C.
« A-t-on jamais tenté d'explorer par les seuls moyens plastiques l'histoire de l'art ou l'un de ses aspects, comme le font l'historien ou l'essayiste à l'aide de l'écriture ? Mon projet est de tenter, à travers une infinité de dessins, de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu'à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures, situations, mises en scène. La citation picturale ne saurait être une citation littérale comme est la citation littéraire parce qu'elle passe par la main et la manière du citateur. D'où un léger tremblé doublement allusif de l'oeuvre citée et citateur. Mon projet explore ce "tremblé" parce qu'il suppose un exercice extrêmement long de la citation vers son usure et sa fatigue. En fait, poursuivant ce travail jour après jour, c'est une sorte de journal intime quotidien à travers l'histoire de l'art que je poursuis. » C.D.