Bnf Editions
-
Alphonse Mucha ; la belle époque de l'affiche
Sandrine Maillet
- Bnf editions
- Livre Poster
- 15 Octobre 2020
- 9782717728569
22 planches détachables choisies parmi les plus belles créations de Mucha, artiste-phare de l'Art nouveau : affiches de spectacles, d'expositions, affiches publicitaires et estampes décoratives... Une façon originale de découvrir ou de redécouvrir le style Mucha qui s'affiche dans les rues du Paris effervescent de la Belle Époque.
Alfons Mucha (1860-1939), né en Moravie, d'abord décorateur de théâtre à Vienne avant d'arriver en 1888 à Paris, accède à la notoriété grâce aux affiches publicitaires : affiches de spectacles, d'expositions ou de produits de consommation courante (champagne, biscuits, papier à cigarettes...) et d'estampes décoratives.
C'est sa rencontre en 1894 avec la Divine Sarah Bernhardt qui le propulse de l'ombre à la lumière. Employé alors chez l'imprimeur Lemercier, il réalise l'affiche de Gismonda qui fait sensation auprès du grand public comme des critiques : dans cette composition byzantine, l'actrice est représentée en pied, une palme à la main, magnifiée, le visage auréolé d'un demi-cercle, vêtue d'un costume somptueux, les tons pastel avec rehauts de bronze et d'argent contrastant avec les couleurs dont usent habituellement les affichistes de l'époque. De cette fructueuse collaboration naîtront sept autres affiches de théâtre imprimées chez Champenois dont La Dame aux camélias. Le succès est tel que Mucha fait l'objet d'expositions comme en juin 1897 au Salon des Cent. Une renommée qui s'accompagne d'un travail intense encadré par l'imprimeur Champenois.
Le style Mucha est né et s'affiche dans les rues d'un Paris alors effervescent. Il se caractérise par un ensemble de constantes graphiques : une jeune femme idéalisée portant de longs cheveux virevoltants ; des motifs végétaux et floraux imprégnés d'Art nouveau ; un cercle encadrant un visage ; des éléments d'inspiration symboliste mêlés à des compositions byzantines ; des tons pastel rehaussés d'or, de bronze et d'argent ; un soin constant du détail, qu'il s'agisse des vêtements chamarrés, des bijoux ou bien encore des ornements. Autant d'éléments qui font le succès de ses affiches publicitaires - pour le papier à cigarettes Job, les biscuits LU, les bières de la Meuse ou encore les chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée - et de ses panneaux décoratifs tels que Les Saisons.
Présentant 22 planches détachables en couleur, ce livre-posters restitue la quintessence du style du prince Art nouveau du charme des plaisirs éphémères. -
Rose, c'est Paris Sous la direction de Bettina Rheims et Serge Bramly et avec
la participation de Thierry Grillet Catalogue de l'exposition présentée à la
Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, du 8 avril 2010 au 11 juillet
2010 De Shanghai à Paris. « Nous pensions à un travail sur Paris depuis notre
retour de Shanghai, il y a sept ou huit ans, mais nous n'avions pas envie d'un
Paris documentaire, sociologique, ethnologique. (...) L'idée s'est imposée
alors d'un portrait allégorique de la ville, très mis en scène. On s'est dit
qu'il fallait inventer une fiction, et que le récit même contribuerait à
l'allégorie. De là, le désir d'une nouvelle forme de narration, entre peinture
et cinéma. » Fantômas. « Notre projet doit beaucoup au hasard. Je regardais un
soir, sur Arte, une soirée thématique consacrée à Fantômas, et j'ai découvert,
fascinée, l'existence extravagante de ses deux auteurs, Souvestre et Alain.
Emportés par le succès, ils ont écrit à quatre mains, dans une sorte de délire
créatif, trente-six romans de trente mille lignes, entre 1911 et 1913 ! Ils
habitaient le même immeuble de Montmartre, le premier au quatrième, le second
au cinquième étage. L'obligation de faire vite, le partage arbitraire du
travail, chapitres pairs à l'un et impairs à l'autre, l'impossibilité
matérielle de se relire, voilà comment ils ont inventé, sur une trame
haletante, les aventure violentes, déroutantes, énigmatiques, hallucinantes, de
Fantômas. L'impact qu'a eu Fantômas sur le grand public de la France d'avant-
guerre, puis sur les surréalistes, a été gigantesque. Avec Fantômas, « le
maître du temps », « le mal absolu », on touchait à un bouleversement radical
de l'ordre établi. Grâce à lui, on quittait le Paris classique des
feuilletonistes et des poètes pour un Paris brutal, mythologique, creusé de
souterrains, peuplés de personnages obscurs, un Paris de crimes, de drames, de
lieux interlopes, qui secouaient les consciences. Magritte a dit qu'il avait
trouvé sa voie grâce à Fantômas. Ses premiers tableaux, comme la toile Aubade à
Fantômas, sont tous des hommages à la créature monstrueuse de Souvestre et
Alain. » Le Paris des artistes. « Le Paris de l'entre-deux-guerres, qui a servi
de socle à notre imaginaire, est comparable à l'Athènes de Périclès ou à la
Florence des Médicis. J'aurais bien aimé pour ma part vivre à cette époque où,
sur quelques kilomètres carrés, à Montmartre, à Montparnasse, se rencontraient
ensemble les génies les plus novateurs de l'art, de la littérature, de la
musique, de Picasso à Eisenstein, en passant par Joyce, Stravinsky ou Man Ray.
C'est cet instant miraculeux de l'histoire de l'humanité, cet âge d'or révolu,
dont notre Paris porte la trace... » Bettina Rheims (extrait de l'entretien
avec Serge Bramly et Thierry Grillet)
-
Geneviève Asse ; la pointe de l'oeil
Marie-Cécile Miessner, Marie-Françoise Quignard
- Bnf editions
- Beaux Livres Bnf
- 22 Février 2002
- 9782717721850
" J'aime peindre jusqu'à la pointe de l'oeil et dessiner de la même façon, c'est-à-dire jusqu'à l'extrême, jusqu'au plus aigu.
Au moyen de la gravure, je crois que je peux atteindre, justement, cet aigu extrême qui m'attire. " Geneviève Asse a toujours voulu être peintre. Ses premières toiles remontent à 1942. Si elle s'essaie au même moment à la lithographie, elle abandonne très vite cette technique et se lance en 1954 dans la gravure à la pointe sèche et au burin où d'emblée elle se sent à l'aise, comme elle l'était enfant, en Bretagne, quand elle traçait " des inscriptions, lettres et lignes, sur les rochers, avec une pierre tranchante...
". La Bibliothèque nationale de France a souhaité rendre hommage à ce peintre ne se réclamant d'aucune école, dont les gravures se remarquent par l'économie du trait et le dénuement de la ligne ; puis au milieu des années 1970, par l'apparition de la couleur bleue, déjà présente dans sa peinture et qu'elle obtient grâce à la technique de l'aquatinte. Que les titres de ses oeuvres fassent référence à la nature, Feuille, Graine, Automne, à l'architecture, Fenêtre, Ouverture, Triangle soleil, ou encore au monde de l'océan, Atlantique, Ancre, Marine, ce qui lui importe avant tout, c'est la recherche de la lumière et de la transparence, le travail sur l'espace et sur la couleur.
Geneviève Asse se plaît avec les poètes. Avec certains elle a bâti des livres. Elle s'est glissée dans leur monde, celui de Silvia Baron Supervielle, Samuel Beckett, Yves Bonnefoy, Jorge Luis Borges, André du Bouchet, André Frénaud et Pierre Lecuire. Avec chacun, loin du fracas et de l'agitation, elle a bâti un autre monde.
-
Alix Cléo Roubaud ; photographies
Collectif
- Bnf editions
- Beaux Livres Bnf
- 23 Octobre 2014
- 9782717726176
« Travailler comme un peintre, éléments de rythme, densité, répétition essentiellement photographique. Le singulier à répéter jusqu'à la danse, jusqu'au chant. » Alix Cléo Roubaud.
Jusqu'en 2009, l'oeuvre d'Alix Cléo Roubaud a été presque entièrement oubliée. Jacques Roubaud disposait des six cent cinquante-deux photographies laissées pêle-mêle après sa mort. Ces images ont aujourd'hui rejoint les prestigieuses collections de différentes institutions (BnF, Musée national d'art moderne, Maison européenne de la photographie, etc.). La BnF a reçu deux ensembles, qui constituent un fonds de 148 épreuves uniques. Le présent ouvrage présente des photographies issues de ces différents fonds, afin de donner une vision exhaustive du travail de la photographe : une oeuvre à la fois intime, arrimée à sa biographie - elle-même, ses proches, ses objets familiers, ses médicaments, ses addictions - et profondément expérimentale. Alix Cléo considérait en effet le négatif comme « la palette du peintre » : une fois obtenu le tirage souhaité, le négatif était détruit. Il existe donc très peu de tirages, tous réalisés de sa main.