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Une nuit, j'ai reçu un appel de ma mère. Elle me disait au téléphone que l'homme avec qui elle vivait était ivre et qu'il l'insultait. Cela faisait plusieurs années que la même scène se reproduisait : cet homme buvait et une fois sous l'influence de l'alcool il l'attaquait avec des mots d'une violence extrême. Elle qui avait quitté mon père quelques années plus tôt pour échapper à l'enfermement domestique se retrouvait à nouveau piégée. Elle me l'avait caché pour ne pas « m'inquiéter » mais cette nuit-là était celle de trop.
Je lui ai conseillé de partir, sans attendre.
Mais comment vivre, et où, sans argent, sans diplômes, sans permis de conduire, parce qu'on a passé sa vie à élever des enfants et à subir la brutalité masculine ?
Ce livre est le récit d'une renaissance.
É. L. -
« Grandir à deux donne confiance. On partage tout, sans craindre le manque. Quand l'un défaille, l'autre prend le relais. Quand le second se perd, le premier l'aide à se retrouver. Dans ce lit d'hôpital, seule désormais, j'en fais le décompte. À deux, fille et garçon, j'étais au complet. »
Camille Kouchner est docteure en droit, maîtresse de conférences à l'Université. Elle est l'autrice de La Familia grande, publié aux Éditions du Seuil en 2021. Immortels est son premier roman. -
Bastien, inspecteur du travail à Lyon, est amené à enquêter sur un accident : un ouvrier employé dans une usine de traitement des déchets est mort broyé dans une compacteuse.
Maïa, journaliste scientifique, se rend au Cern, le prestigieux centre de recherche nucléaire à Genève, pour écrire un article sur le cristal scintillateur, un nouveau matériau dont les propriétés déconcertent ses inventeurs.
Bastien apprend que l'accident est en réalité un homicide. Maïa, elle, découvre que l'expérience a mal tourné. Sa tante, physicienne dans la grande institution suisse, lui demande de l'aider à se débarrasser de ce cristal devenu toxique.
Ce roman addictif qui emprunte aux codes de la série et du thriller est aussi une histoire d'amour. Une rencontre inattendue entre un homme, vaguement catholique et passablement alcoolique, et une femme, orpheline et fière, qui a érigé son indépendance en muraille. -
Depuis toujours nous aimons les dimanches
Lydie Salvayre
- Le Seuil
- Cadre Rouge
- 1 Mars 2024
- 9782021554557
« Depuis toujours nous aimons les dimanches.
Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l'horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif.
Depuis toujours nous aimons lanterner, buller, extravaguer dans un parfait insouci du temps.
Depuis toujours nous aimons faire niente,
ou juste ce qui nous plaît, comme il nous plaît et quand cela nous plaît. »
En réponse aux bien-pensants et aux apologistes exaltés de la valeur travail, Lydie Salvayre invite avec verve et tendresse à s'affranchir de la méchanceté des corvées et des peines. Une défense joyeuse de l'art de paresser qui possède entre autres vertus celle de nous ouvrir à cette chose merveilleuse autant que redoutable qu'est la pensée. -
L'impératif de dignité s'est imposé ces dernières années au coeur de nombreux mouvements (des Printemps arabes à Black Lives Matter) et débats de société (discriminations, travail, condition animale...). Mais simultanément les atteintes à la dignité se sont multipliées dans les institutions et les pratiques sociales (hôpitaux, EHPAD, prisons...). La promesse de dignité que la modernité annonçait semble ainsi avoir été trahie de façon répétée.
Face à cette menace d'un « devenir indigne » de nos sociétés, Cynthia Fleury pose les jalons d'une clinique de la dignité, pour établir un diagnostic philosophique et des solutions thérapeutiques au chevet des « vies indignes ». Convoquant aussi bien les écrits de James Baldwin, les théories du care ou les approches postcoloniales, cet essai invite à ne pas se résigner à l'inaction ou à la déploration. Il appelle à refonder le concept de dignité à partir de ses marges.
Passée au crible de la psychanalyse, de la littérature et des sciences sociales, l'exigence de dignité retrouve toute son actualité, et sa radicalité. Cette réflexion signe ainsi l'ouverture d'un nouvel agir politique, entièrement dédié à la reconquête d'une dignité en action à l'âge de l'anthropocène.
Cet essai est discuté et prolongé par une contribution inédite de Claire Hédon, Défenseure des droits, et par les regards de Benoît Berthelier, Benjamin Lévy et Catherine Tourette-Turgis. -
Au printemps 2024, je suis allée interviewer dix de mes proches au sujet du confinement de 2020. Une amie en Savoie, un copain écrivain à Paris, ma meilleure amie de passage à Lyon, ou encore mon filleul qui avait 14 ans à l'époque. À chacun, j'ai demandé : Que te rappelles-tu de ces cinquante-cinq jours ? Certains avaient oublié. Ou confondaient avec les mesures imposées après. Le confinement était souvent beaucoup plus doux dans leurs souvenirs que ce que j'avais pu noter à l'époque.
Par cette enquête intime, je voulais faire renaître une dernière fois ce désert blanc si inédit. Dire l'importance de l'amitié. Fixer le temps qui passe. Nous rappeler, sans savoir ce que demain nous réserve, que nous sommes des êtres sociaux, des êtres aimants.
S. D. -
Dans toutes les histoires d'amour se rejouent les blessures de l'enfance : on guérit ou on creuse ses plaies.
Pour comprendre la nature de sa relation avec Guillaume, Clotilde Mélisse observe les souvenirs qu'elle sort de sa tête, le temps d'un voyage en train direction Heidelberg. Tandis que par la fenêtre défilent des paysages de fin du monde, Clotilde revient sur les événements saillants de son existence. La découverte de la poésie dans la bibliothèque maternelle, le féminicide parental, l'adolescence et ses pulsions suicidaires, le diagnostic posé sur sa bipolarité. Sa rencontre, dix ans plus tôt, avec Guillaume, leur lien épistolaire qui tenait de l'addiction, l'implosion de leur idylle au contact du réel.
Car Guillaume est revenu, et depuis dix-sept mois Clotilde perd la raison. Elle qui s'épanouissait au creux de son célibat voit son coeur et son âme ravagés par la résurgence de cet amour impossible. La décennie passée ne change en rien la donne : Guillaume est toujours gay, et qui plus est en couple. Aussi Clotilde espère, au gré des arrêts de gare, trouver une solution d'ici le terminus. -
En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d'un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l'espoir d'une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d'humour british, la vie de cette femme issue d'une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s'est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d'entretenir un rapport complexe avec sa famille d'Angleterre. Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret - un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l'écriture et la vie, est aussi un geste d'amour bouleversant d'une fille envers sa mère.
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Journal d'Arizona et du Mexique (janvier-juin 1982)
Chantal Thomas
- Le Seuil
- Fiction Et Cie
- 3 Mai 2024
- 9782021561241
Installée à New York au début des années 80, Chantal Thomas reçoit l'invitation d'aller enseigner la langue et la littérature française à l'Université de l'Arizona, à Tucson. Au milieu du désert et dans un dépaysement total, elle pratique avec humour l'apprentissage des codes locaux tout en s'adonnant aux plaisirs de la vie, l'amitié, le vin, la tequila, des nuits étoilées, quelques amants fugitifs, une bagnole pour explorer.
L'université lui propose de rester. Un choix trop décisif. Avant de rentrer en France, elle fait un détour par le Mexique : nouveau dépaysement, nouvelles rencontres, nouvelles éclipses. Décidément, Chantal Thomas n'est pas faite pour se fixer. Elle repassera par Tucson pour une joyeuse cérémonie des adieux.
"J'ai eu envie de relire mon journal de Tucson et du Mexique, d'ouvrir mon cahier d'un printemps au désert, de laisser advenir, entre les mots, images et sensations. Curieusement, tout m'est apparut dans la fraîcheur d'un présent, ou d'une fleur de cactus. Alors, j'ai pensé que ces pages pouvaient être partagées."
Une magnifique envie de liberté et d'échappée, qui se dévore dans un enchantement continu. -
« Bad-jens : mot à mot, mauvais genre. En persan de tous les jours: espiègle ou effrontée. »
Chiraz, automne 2022. Au coeur de la révolte « Femme, Vie, Liberté », une Iranienne de 16 ans escalade une benne à ordures, prête à brûler son foulard en public. Face aux encouragements de la foule, et tandis que la peur se dissipe peu à peu, le paysage intime de l'adolescente rebelle défile en flash-back : sa naissance indésirée, son père castrateur, son smartphone rempli de tubes frondeurs, ses copines, ses premières amours, son corps assoiffé de liberté, et ce code vestimentaire, fait d'un bout de tissu sur la tête, dont elle rêve de s'affranchir. Et si dans son surnom, Badjens, choisi dès sa naissance par sa mère, se trouvait le secret de son émancipation ? De cette transformation radicale, racontée sous forme de monologue intérieur, Delphine Minoui livre un bouleversant roman d'apprentissage où les mots claquent pour tisser un nouveau langage, à la fois tendre et irrévérencieux, à l'image de cette nouvelle génération en pleine ébullition.
D'origine iranienne, lauréate du prix Albert-Londres et grand reporter au Figaro, Delphine Minoui couvre depuis vingt-cinq ans l'actualité du Proche et Moyen-Orient. Publiés au Seuil, ses récits empreints de poésie, Je vous écris de Téhéran et Les Passeurs de livres de Daraya (Grand Prix des lectrices ELLE), ont connu un immense succès et ont été traduits dans une dizaine de langues. -
En 2022, en pleine crise de l'hôpital, Camille Cambon, médecin légiste vaillante et brillante, reçoit un mail énigmatique. Il y est question du peintre Goya et de son crâne volé après son inhumation à Bordeaux en 1828, et dont on a depuis perdu la trace. D'abord portraitiste officiel de la cour, aimé des puissants, le maître espagnol devint, à la suite d'une maladie, l'observateur implacable et visionnaire des ténèbres de l'âme humaine.
Les parents de Camille et son parrain, neurologue, se sont passionnés pour l'oeuvre de Goya, avant de devenir des scientifiques de renommée internationale.
Camille part rencontrer à Bordeaux sa mystérieuse correspondante, une ancienne directrice de théâtre qui a bien connu ces trois-là, alors étudiants en médecine, dans les années 1960, et semble tout savoir de leur obsession partagée pour Goya. Une quête effrénée, entre passion scientifique et déraison, où chacun a pris toutes les libertés et tous les risques, au point de s'y brûler les ailes.
Du siècle des Lumières à la création d'une société secrète de médecins, Les Alchimies est une fresque captivante sur l'origine du génie, les amitiés qui ressemblent à l'amour, les pouvoirs obscurs et merveilleux de l'art. -
Leïla, Tarek et Saïd grandissent dans un village de l'est de l'Algérie, au début des années 1920. La première, mariée très jeune contre son gré, décide de se séparer et retourne chez ses parents, avec son fils, dans la réprobation générale. Tarek est un berger timide et discret. Saïd, lui, vient d'une famille plus aisée et poursuit des études à l'étranger. Tous deux sont secrètement amoureux de Leïla.
La Seconde Guerre mondiale envoie les hommes au front, ils se perdent de vue. Saïd devient un homme de lettres. Tarek, rentré au village, épouse Leïla et adopte l'enfant. Trois filles suivront. Bientôt il rejoint la lutte pour l'indépendance, puis participe au grand tournage de La Bataille d'Alger, avant de partir travailler dans une usine, en région parisienne. Par une suite de hasards inattendus, il se retrouve gardien d'une magnifique villa à Rome, temps suspendu dans une trajectoire tourmentée.
Leïla, elle, connaît la vie des femmes rurales de cette époque. Cantonnée dans l'éducation des enfants et les tâches ménagères, elle décide d'apprendre à lire et à écrire.
Mais la publication du premier roman de Saïd vient bouleverser la vie du couple. Tarek doit rentrer au plus vite.
À travers les destins croisés de trois personnages, Kaouther Adimi dresse une grande fresque de l'Algérie, sur un siècle ou presque, de la colonisation à la lutte pour l'indépendance, jusqu'à l'été 1992, au moment où le pays bascule dans la guerre civile. -
Alaska : L'usure du monde
Charlotte Fauve, Claire Houmard
- Le Seuil
- Albertine
- 16 Mai 2025
- 9782021585230
« En tant que Raconteuse, comme certains m'ont surnommée là-bas, [...] dans une contrée où la transmission orale est primordiale, je me suis inscrite à mon humble échelle dans cette tradition d'écoute et de conte, d'abord en prêtant l'oreille, puis en transcrivant ces dits d'humains et d'herbes, de bêtes et de couteaux. »
À Quinhagak, un village Yup'ik en Alaska, Charlotte Fauve et Claire Houmard ont participé un mois durant à des fouilles archéologiques « de sauvetage ». Dans ce journal d'urgence, Charlotte Fauve raconte ces journées d'excavation auxquelles participe la communauté, dans un combat contre le temps, la tourbe et les vagues. À cette plongée dans le quotidien d'une fouille et d'un village, Claire Houmard apporte son éclairage scientifique et replace chaque découverte dans l'histoire plurimillénaire du peuple Yup'ik.
Il s'agit, pour les autrices, de saisir in extremis le passé - détruit en partie par la colonisation et menacé par le dérèglement climatique - avant qu'il ne soit emporté pour de bon. C'est une lutte contre la crise écologique et sociale, une lutte contre l'Usteq : l'usure du monde.
Charlotte Fauve est journaliste à Télérama et autrice. Elle a contribué à plusieurs ouvrages et documentaires sur le paysage et les jardins, dont Botaniste (Grasset, 2019, avec Marc Jeanson).
Claire Houmard est archéologue, rattachée à l'université Marie et Louis Pasteur. Elle dirige depuis 2022 le projet «?Yup'ik?» soutenu par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères et la Villa Albertine. -
Dans le Paris des Trente Glorieuses, une enfant assiste aux réunions des femmes de la famille organisées au domicile de sa mère, Lucie, dans un immeuble haussmannien. On parle chiffons et on s'échange les potins du jour. L'ambiance est joyeuse. Plus agitée, aussi, quand il s'agit d'évoquer, à mots voilés, le passé de Lucie, ce grand amour qu'elle aurait connu, pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de se remarier.
Qui est Lucie ? Qu'a-t-elle fait précisément, avant ?
De fil en aiguille, perçant les mensonges et les non-dits de cette mère énigmatique, l'enfant, devenue adulte et historienne de profession, met à nu la part d'ombre de Lucie et de toute une partie de sa famille. Les masques tombent, et l'histoire de cette femme, collaboratrice zélée, en France, sous l'Occupation, se révèle en plein, à l'image d'un passé collectif dont on n'a, aujourd'hui encore, pas fini de faire l'inventaire. La Propagandiste jette un regard sans concession sur la France de la collaboration et son empreinte sur notre mémoire collective. -
Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans
Anne Plantagenet
- Le Seuil
- Cadre Rouge
- 5 Avril 2024
- 9782021553833
Marseille, juin 2022, une femme disparaît.
Elle a quitté la clinique où elle était hospitalisée et s'est évanouie dans la nature. Un an auparavant, elle avait voulu se suicider dans l'usine où elle travaillait à la chaîne depuis trente-six ans.
Un appel à témoins est lancé, mais les jours passent et rien, le désert. Une anonyme, une ouvrière.
Elle s'appelait Letizia Storti. Je l'ai un peu connue.
Ce livre tente de lui redonner un visage et un nom. -
Adélaïde vient de rompre, après des années de vie commune. Alors qu'elle s'élance sur le marché de l'amour, elle découvre avec effroi qu'avoir quarante-six ans est un puissant facteur de décote à la bourse des sentiments. Obnubilée par l'idée de rencontrer un homme et de l'épouser au plus vite, elle culpabilise de ne pas gérer sa solitude comme une vraie féministe le devrait. Entourée de ses amies elles-mêmes empêtrées dans leur crise existentielle, elle tente d'apprivoiser le célibat, tout en effectuant au mieux son travail dans une grande maison d'édition. En seconde partie de vie, une femme seule fait ce qu'elle peut. Les statistiques tournent dans sa tête et ne parlent pas en sa faveur : « Il y a plus de femmes que d'hommes, et ils meurent en premier. » À l'heure de #metoo, Chloé Delaume écrit un roman drôle, poignant, et porté par une écriture magnifique.
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La profondeur de l'apparence
Elisabeth Olliéric
- Le Seuil
- Le Bar De La Sirène
- 4 Avril 2025
- 9782021587814
C'est la fin de l'été, à l'heure des maillots retirés. Depuis une terrasse surplombant la mer, Élisabeth Olliéric évoque les vêtements qui ont accompagné sa vie, et nous renvoie au souvenir des habits qui ont façonné la nôtre. Elle boit un Gin & Tonic à base de Monkey 47 en compagnie de Nicola Carati, héros du film italien Nos meilleures années, parce que, au Bar de la Sirène il est permis de rêver.
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Le journal de Clémentine : Ma vie face au cancer
Clémentine Vergnaud
- Le Seuil
- Fiction Et Cie
- 4 Octobre 2024
- 9782021575590
Un livre magnifique, un témoignage poignant, qu'on relit sans cesse pour ne pas le lâcher. Un livre porté par la sincérité, l'élan de vie et la volonté de combatte, jusqu'au bout.
À la belle saison de l'été, en juin 2022, Clémentine Vergnaud, jeune journaliste de franceinfo, apprend tout à coup qu'elle est atteinte d'une forme de cancer rare et agressive. Commence alors une lutte, avec ses doutes, ses espoirs, ses effondrements, la solitude dans l'univers hospitalier, les aides, les complicités, les incompréhensions, les impatiences, les souffrances lourdes. Elle décide de partager sa traversée de la maladie dans un podcast. Avec cette phrase qui revient comme une litanie : « Je m'appelle Clémentine, j'ai 30 ans et je me bats contre un cancer. »
Après une brève période d'espoir l'été suivant, grâce à un nouveau traitement expérimental, la maladie repart, et Clémentine décède en décembre 2023, la veille de Noël. Ses mots si justes, sa façon si envoûtante et tellement singulière de raconter son expérience, s'éteignent avec son dernier souffle.
Son compagnon devenu son mari pendant la maladie prend alors le relais pour raconter la fin. -
La foufoune est révolutionnaire, not so in love ces jours ci, étoile marine, au bois dormant. La foufoune est au doigt mouillé, ou du grand large, ou de la nuit rouge. Elle est amoureuse, mais voilà... Elle est des premiers temps.
Et si le sexe des femmes était à la fois l'origine du monde et son centre ? C'est explorant cette question que Léonora Miano conçoit les dix épisodes des Aventures de la foufoune, une série de monologues portés par l'expérience intime des femmes. On y découvre la véritable histoire des commencements du monde, des rites initiatiques, des tranches de vie réjouissantes ou cruelles, ayant toujours en leur coeur le sexe d'une femme.
Léonora Miano porte, avec rage, humour, insolence, dans une langue parfois crue, les voix de la liberté des femmes. Une exploration sensuelle, jubilatoire, subversive, troublante, qui donne à penser autant qu'à ressentir. Un ouvrage d'une étonnante beauté. -
Eunice, dix-neuf ans, athlète, étudiante en fac de psycho, vient de se faire larguer par son petit ami. Alcool et danse pour tenter d'anesthésier la tristesse.
En se réveillant avec une gueule de bois carabinée, la jeune femme pense avoir touché le fond mais les nombreux appels en absence laissés sur son portable par son père annoncent le pire. Sa mère, Jane, est morte, d'une chute dans l'eau du fleuve au sortir d'une boîte de nuit. L'enquête conclut très vite à un simple accident mais Eunice refuse d'y croire.
Et si un agenda rouge retrouvé dans un salon de coiffure lui donnait raison ? Et si les initiales écrites sur plusieurs pages étaient un indice ? Pour Eunice, c'est le début d'une quête de vérité afin de comprendre qui était cette mère dont elle réalise qu'elle ne connaissait pas grand-chose. Le choc du deuil rappelle que toute famille est le lieu de secrets enfouis.
La rencontre avec la sereine et superbe Jennah marquera un tournant vers l'apaisement.
Eunice est une histoire d'amours, de sororité, de transmission et de rémission. C'est aussi un éveil à la tendresse et au pardon. Un roman coup de poing, porté par une langue très rythmée. -
Elle s'est longtemps appelée Clémence Robert mais elle est à nouveau Clémence Thévenin. C'était avant de se corrompre, de commettre une faute si grave qu'elle a été condamnée. Sortie de prison, elle veut se faire oublier. Désormais sans argent, sans amis, sans collègues, elle va se cacher dans les lisières, là où travaille par obligation une population de l'ombre. Parmi les femmes de ménage, elle découvre l'envers de tout ce qu'elle a connu jusqu'à maintenant.
C'est l'histoire d'une autre femme, Laura Rolin, jeune mère célibataire qui cherche un peu de répit. Embaucher une femme de ménage, voilà qui lui permettrait enfin de souffler après des années de galère. Elle fera les choses bien : elle l'embauchera en toute légalité et surtout, elle sera gentille avec elle comme on l'est avec les enfants, les vieux, les démunis.
Clémence Thévenin entre alors dans sa vie. -
« Un rêve de livre vous habite et vous suit partout, mais il vit sa vie et vous la vôtre. Un jour vous le tenez, le suivant, il n'est plus là. Cette folie, d'avoir voulu défier la réalité avec pour toute arme une pauvre épée de papier ! ».
Attentive aux questions de ses lecteurs, Irène Frain réfléchit sur sa pratique depuis des années. En animant des ateliers d'écriture, elle a découvert qu'elle ne pouvait pas donner de conseils aux apprentis écrivains sans leur apprendre comment apprivoiser les peurs qui précèdent nécessairement tout acte créatif.
À leurs blocages, les manuels de « trucs et ficelles » ne répondent pas, alors qu'il est des chemins pour retrouver la créativité spontanée et l'imagination qui nous habitaient pendant notre enfance.
Plutôt que de livrer de mythiques « secrets d'écriture », Irène Frain a préféré partager son expérience au fil de récits où elle se remémore la naissance de son propre désir d'écrire. Elle illustre son propos d'exemples concrets et de références littéraires universelles. D'où un livre au ton unique, drôle, incisif, accessible, qui invite tous ceux qui aiment lire à vivre enfin l'inégalable aventure de l'écriture. -
Comment se faire un nom ?
Comment émerger de la masse ?
Comment s'arracher à son insignifiance ?
Comment s'acheter une notoriété ?
Comment intriguer, abuser, écraser, challenger ?
Comment mentir sans le paraître ? Comment obtenir la faveur des puissants et leur passer discrètement de la pommade ? Comment évincer les rivaux, embobiner les foules, enfumer les naïfs, amadouer les rogues, écraser les méchants et rabattre leur morgue ? Comment se servir, mine de rien, de ses meilleurs amis ? Par quels savants stratagèmes, par quelles souplesses d'anguille, par quelles supercheries et quels roucoulements gagner la renommée et devenir objet d'adulation ? -
« J'avais bientôt 13 ans et une enfance impressionniste. Je me rappelle donc flou cette journée, c'était la veille du 15 mai 2027, la première fois où nous allions voter.
- Et je veux pas voter.
Mon père pose ses couverts. Aïe mauvaise réponse. »
C'est l'histoire d'une jeune ado. Attendez... Ou tout aussi bien d'UN jeune ado. Qui traverse la grande histoire du droit de vote des mineur·e·s depuis son petit trou de serrure. Depuis son petit trou à rats familial.
Iel raconte la vie au collège, les copines, Leïla surtout, proche - border crush. Le pre´au de la réréation, les salles de cours aux tapisseries de l'Apocalypse, la cafe´te´ria.
Sa me`re, habitante de la planète Déni, gentille à claquer.
Le père, un beauf ? C'est pire, nettement pire, en fait.
Les désirs pullulants, qui grattent.
Et, petit à petit, le lourd secret éveille l'attention de Mme Gise`le, une des profs du collège. Tout, alors, change.
Le quotidien d'adolescent·e·s en pleine me´tamorphose, ou` se me^lent amitie´s, de´sirs, non-dits, violences familiales, politica grande. Un roman d'atmosphère qui se tend et d'une dystopie à portée de main. Dans une langue trouble, drôle - toujours -, audacieuse et, surtout, inarrêtable