Qu'elle est véritablement l'image de la vieille fille ?
Aucune jeune femme, jamais, n'envisage de devenir vieille fille. À celle-ci, au mieux, on promet de finir dévorée par ses chats, dans l'indifférence générale. Alors que faire quand la vie vous retire du game ? Quand la société, à grands renforts de clichés, vous y colle ? L'autrice de ce livre, au mitan de la vie, manque un jour de se noyer. Elle qui vit seule et sans enfants s'interroge : n'y-a-t-il là rien à proposer, à inventer ? Et si la vieille fille , unanimement décriée dans l'Histoire, au cinéma, à la télé, était une manière d'échapper à la norme ? De retrouver, dans l'attente et la sérénité, un supplément de liberté ?
La vieille fille a mauvaise réputation. Marie Kock, dans un essai audacieux, la réhabilite avec superbe.
Livres Hebdo Une réflexion riche, originale et non dénuée d'humour.
Libération
Explorer les questions raciales sans tabou et abattre les obstacles à la déconstruction du racisme systémique.
Que signifie être racisé ? Et d'ailleurs, la race existe-t-elle ? Sous quelles formes le racisme se manifeste-t-il dans nos sociétés ? Et comment le déconstruire ?
Ces questions qui fâchent, Rokhaya Diallo et Grace Ly s'en emparent à pleines mains et sans tabou. Dans la foulée de leur podcast à succès, elles alternent ici témoignages personnels et analyses systémiques.
Parce qu'être militant.e n'empêche pas la nuance...
Puisque qu'on ne bâtit rien en commun sans dire les termes (et déboulonner quelques statues au passage)...
Parce qu'il est temps d'inverser le stigmates...
Et d'enfin kiffer nos races !
Libérée, la sexualité des femmes d'aujourd'hui ? On serait tenté de croire que oui. Pourtant, plus de 50 % d'entre elles se disent insatisfaites. Si tant de femmes ordinaires sont concernées, peut-être qu'elles n'ont rien d'anormal et que ce n'est pas à la pharmacie qu'il faut aller chercher la solution. Le remède dont elles ont besoin est plus certainement culturel, et passe par une réorientation de notre approche androcentrée du sexe et du plaisir.
Tour à tour reportage, essai et recueil de réflexions à la première personne, cet ouvrage enquête sur les dernières découvertes scientifiques ayant trait à l'orgasme féminin. Une aventure aux confins de la jouissance, à lire d'urgence.
Préface de Maïa MAZAURETTE Un livre audacieux.
L'Obs Drôle, percutant, l'ouvrage a aussi une visée politique. Car l'égalité sexuelle participe du combat pour l'égalité tout court. Aux orgasmes, citoyennes !
Le Nouveau Magazine littéraire Traduit de l'anglais (Canada) par Aude Secheret
À travers le récit de sa propre histoire, l'essayiste américaine Melissa Febos dénonce les représentations sociales et affectives qui contraignent, encore aujourd'hui, la vie des filles et des femmes.
Être fille, c'est d'abord être un corps. Un beau jour, le regard des hommes a changé et il faut faire avec. Avec ce pouvoir qu'on se découvre, comme une malédiction. Dire oui ? Dire non ? Faut-il absolument leur faire plaisir ? Passerai-je pour une salope ? Les tourments de Melissa Febos débutent là, dès l'adolescence. Son propre parcours, qu'elle éclaire de ses lectures et pimente de pop-culture, passe par toutes les injonctions du patriarcat, pour mieux s'en débarrasser. Et de fille devenir femme, enfin...
Melissa Febos interroge la notion de consentement, dénoue les liens de l'amour maternel, explore les ressorts du voyeurisme... Et tire de sa condition un livre passionnant.
ELLE Un témoignage poignant.
LiRE
Léa Chamboncel est allée à la rencontre d'une cinquantaine de femmes politiques, pour essayer de mieux comprendre les difficultés auxquelles elles sont confrontées.
Comment se fait-il que plus de soixante-dix ans après l'obtention du droit de vote, la place des femmes en politique soit toujours aussi précaire ? Léa Chamboncel, éditorialiste politique et podcasteuse, est allée à la rencontre d'une cinquantaine de femmes politiques, de droite et de gauche, pour essayer de mieux comprendre les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Et esquisser une société plus inclusive, plus égalitaire, plus solidaire et donc réellement démocratique.
En France, 250 femmes sont violées chaque jour. 32 % ont été victimes de harcèlement sexuel au travail. 1,2 million sont la cible d'injures sexistes chaque année. 6,7 millions de personnes ont subi l'inceste.
Ces violences que subissent en France et dans le monde les femmes et les enfants ne sont pas une fatalité. Ce livre est un manuel d'action. Il donne à chacune et à chacun des outils pour que les violences sexistes et sexuelles s'arrêtent.
Luce : « vagabonde » ; Adèle : « voleuse » ; Émilienne : « vicieuse ». Trois mots, qui valent rappel à l'ordre, réquisitoire, sanction. Ou comment le langage, le système éducatif, la psychiatrie et l'institution judiciaire construisent le féminin, en lui opposant des contre-modèles. Dans les années 1950 et 1960, une adolescente a tôt fait de virer « mauvaise fille » : un flirt, une sortie au bal ou au café, voire une simple fugue de quelques heures peuvent suffire à enclencher l'engrenage judiciaire, qui la conduit devant le juge des enfants. Beaucoup seront ensuite placées en internat, hospitalisées, ou emprisonnées. Un mécanisme que Véronique Blanchard dévoile à travers l'analyse de centaines de documents exhumés des archives du tribunal pour enfants de la Seine. Les voix des jeunes filles qui en surgissent racontent autant de trajectoires brisées, de rêves réprimés - et de révoltes indomptées. Elles nous plongent dans les coulisses de la fabrique du genre et des inégalités. Car si les lois ont évolué, si les regards portés sur le genre ont changé, si les adolescentes d'aujourd'hui ne portent plus les mêmes prénoms, certains mécanismes, eux, perdurent : ces voix n'ont aujourd'hui rien perdu de leur force subversive.
Dans cet essai passionnant, fruit d'innombrables entretiens et d'une longue et minutieuse enquête, la journaliste féministe Betty Friedan met des mots sur l'indicible malaise féminin : loin de la plénitude de la femme au foyer célébrée par l'American Way of Life, la femme noie ses frustrations, intellectuelles, culturelles, sexuelles, dans l'alcool et les psychotropes, réduite au rôle de procréatrice silencieuse par un système patriarcal sournoisement oppressant, coupable d'être malheureuse dans une société qui prétend tout faire pour la combler.
Plus de cinquante ans plus tard, la voix de Betty Friedan résonne toujours. Une lecture essentielle pour mesurer le chemin parcouru et comprendre les enjeux de notre époque. Le combat n'est pas terminé !
Préfacé et traduit de l'anglais (États-Unis) par Yvette Roudy Ce livre n'a pas pris une ride.
Laure Adler, France Inter, L'heure bleue Texte intégral
Rana, dix ans, fonce sur son vélo flambant neuf, un vent de liberté lui caresse le visage.
Quinze jours plus tard, c'est terminé. Son vélo est donné à l'un de ses oncles. Encore quelques mois et elle devra porter l'abaya noire sur son corps, le tarha sur sa tête et ses épaules, le niqab sur son visage. Ensuite, ses parents lui trouveront un mari et elle sera condamnée à ne plus rien faire que la cuisine, le ménage et ses cinq prières par jour. C'est la loi.
Il ne reste à Rana que ses yeux pour pleurer et contempler son monde : l'Arabie saoudite des années 2000. Mais Rana n'a jamais oublié le vent de liberté de ses dix ans et est prête à tout pour le retrouver et en jouir, et, cette fois, en adulte.
Texte intégral Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni ÂÂÂ
« Je vais me permettre de te tutoyer, tu ne m'en veux pas? On ne se connaît pas, c'est vrai. Mais vu ce qu'il vient de t'arriver, je crois qu'on a quelques points communs. (...) Alors on va faire un truc, si tu veux bien: je t'écris maintenant, et toi, tu me lis quand tu veux. D'accord? Moi, j'ai des choses à te dire. Toi, sens-toi libre d'en faire ce que tu veux. D'ailleurs, c'est peut-être par là que je devrais commencer: sens-toi libre de tout, tout le temps, et surtout de refuser. Ton «non» est un droit élémentaire. Au-delà de respectable, il est inaliénable. Même si on vient de te le piétiner. Alors, par exemple, tu peux dire: «Non, Giulia, je ne te lirai pas, pas tout de suite, et peut-être même jamais.» Mais je vais juste poser ça là. »
« Mère, retourne dans tes appartements, reprends tes travaux [...] discourir est l'affaire des hommes. » Ainsi dans l'Odyssée d'Homère, Télémaque s'adresse-t-il à Pénélope. Révolte adolescente ou misogynie systémique ?
Pour mieux cerner la violence exercée sur les femmes afin de leur intimer le silence, Mary Beard puise dans l'histoire de Méduse, d'Elizabeth Ire ou d'Hillary Clinton. Elle revisite ainsi, avec humour, la question de l'égalité des sexes et explique pourquoi, depuis deux mille ans, l'on a des femmes qui s'expriment et revendiquent le pouvoir une image détestable.
Pourquoi « féminisme » est-il encore considéré comme un gros mot ? Comment s'y retrouver dans la jungle des courants féministes ? Les Spice Girls ont-elles piétiné l'héritage militant du girl power ? Comment s'expliquent les inégalités salariales entre les hommes et les femmes ? Qu'est-ce que le mansplaining, le slut shaming, l'empowerment ? Toutes ces questions trouvent des réponses claires et décomplexées dans cet abécédaire.
Et si le fameux « roman national », qu'appellent de leurs voeux nos réactionnaires les plus échevelés, passait par l'autobiographie ? C'est le pari d'Elise Thiébault. Blanche et hétéronormée, voilà une Française « de souche » comme l'extrême-droite en rêverait. Sauf que, féministe et peu adepte du « Grand Remplacement », celle-ci préfère de loin questionner ses racines. Lancée à l'assaut de son arbre généalogique, la voilà qui inventorise son héritage, pourfend les mythes collectifs, les vieux schémas patriarcaux, chante ses aînées gauloises, amazones ou courtisanes, et de branche en branche, bâtit avec fougue le contre-roman de l'identité nationale.
- C'est un truc de filles?- Non, messire, c'est une révolution.Et une vraie de vraie. Une burnée, si je peux me permettre. ça fait soixante ans que ça dure si on commence à compter à partir du droit de vote. Et c'est pas fini. Une révolution, je vous dis, depuis que les meufs sortent du tiroir.Elles font leur "coming out" d'être humains. Historiquement, les femmes ont joué le rôle de bétail, de monnaie d'échange, de moyen de transport, d'allégorie, de muse, de jouet sexuel et de vache à lait, mais d'être humain, rarement.à première vue, ça n'a l'air de rien, ils se disent que ça nous passera avant que ça les reprenne. Tant que la bouffe est prête et le linge repassé, ça lui en touche une sans bouger l'autre, à Raoul...Mais ça chamboule tout. C'est logique. La question des femmes est la question de tout le monde. Des femmes, des hommes et de l'avenir de l'humanité.Isabelle Alonso