Passionnant récit de la vie de singes avec lesquels nous partageons 96% de notre patrimoine génétique, ce nouveau livre du célèbre primatologue Frans de Waal est un vibrant manifeste pour l'égalité des genres. Avec humour, clarté et compassion, il élargit la conversation sur la dynamique des genres humains en promouvant un modèle inclusif qui embrasse les différences, plutôt que de les nier. Les découvertes de Frans de Waal s'inscrivent avec force dans les débats contemporains sur le genre, l'égalité, l'opposition entre les phénomènes naturels ou culturels de nos rapports humains. S'il ne conteste pas l'existence de différences entre les sexes, l'auteur affirme qu'il n'y a rien de «naturel» à ce que les hommes exercent une domination et que la biologie ne permet pas de les expliquer.
«Où passe l'argent des femmes, celui qu'elles ont et celui qu'elles n'auront jamais ? À force d'écrire sur la vie des femmes, leur travail, leurs enfants, leur corps, leur vie affective, leur argent depuis des années, j'ai réalisé tout ce que l'idéal du couple hétéronormé leur coûtait. Et me suis demandé : le couple est-il une arnaque ?».
Les croyances, les catégories de jugement et les manières de penser le monde et l'humain qui ont fondé et inspiré les sociétés thermo-industrielles se sont effondrées. Nous sommes pris sous les décombres de cet effondrement. Comme en attestent nos malheurs actuels, - pandémie, crise climatique, crises sociale et psychique -, symptôme de notre impréparation culturelle, sociale et civilisationnelle. Notre sol s'est dérobé, nos fondations s'effondrent, comment alors penser l'avenir ?
Le grand penseur André Gorz pose la question d'une nouvelle civilisation : celle non plus de l'asservissement à la valeur du travail (la société de plein emploi des Trente Glorieuses n'est aujourd'hui plus possible) mais celle à l'inverse qui, parce qu'elle ouvre sur un temps libéré, modifiera radicalement nos manières de vivre. Il pose également la question du retrait de la nature et de l'environnement de la sphère marchande et de l'urgence de ne plus considérer l'économie comme la seule boussole de l'action politique. Des textes d'une troublante actualité ! 8 000 ex vendus depuis parution.
Et si nous arrêtions de prendre parti, de sans cesse nous placer - et surtout placer les autres d'un côté ou l'autre d'une opposition paradigmatique pour suspendre notre jugement, et laisser place au neutre ? Et si nous faisions advenir un monde dans lequel nous remarquerions d'abord la douceur d'une expression faciale, la chaleur d'une voix ou l'intensité d'un regard avant de reconnaître un genre, une origine, un âge...
Ce livre évoque l'un des sujets les plus énigmatiques de notre société : le déni de grossesse. Comment une femme peut-elle accoucher sans se savoir enceinte ? Comment le corps peut-il dissimuler une grossesse ? Comment ces bébés clandestins arrivent-ils à se développer normalement ? Quels sont les types de personnalités victimes du déni ? Quel est le rôle du compagnon, de la famille ou de l'entourage ? Poche + : parce qu'un livre n'est jamais clos, mais toujours dans le mouvement du monde, «Elles accouchent et ne sont pas enceintes» est précédé d'une nouvelle préface inédite de l'auteur.
Baisse de libido, douleurs, dépressions, migraines ou risques plus graves de type embolie, cancer ou AVC... Chaque femme ou presque a affronté durant sa vie les effets indésirables d'une contraception. Pourtant, le phénomène reste encore largement invisibilisé voire banalisé, quand il n'est pas nié.
Trop heureuses de pouvoir faire l'amour sans peur au ventre, nos mères et grands-mères sont passées outre l'inconfort et les effets indésirables des pilules et autres stérilets. Mais les choses changent. Les jeunes générations considèrent aujourd'hui la contraception comme un acquis largement perfectible.
L'immense majorité des contraceptions efficaces actuellement proposées sont médicalisées et exposent, de facto, à des effets indésirables, qui vont de la simple migraine à la mort. De plus en plus de femmes refusent d'affronter ces risques. Leur demande de solutions alternatives est rarement entendue et elles se heurtent au manque de considération de leurs partenaires et du monde médical.
Avec Marre de souffrir pour ma contraception, la journaliste Sabrina Debusquat et la dessinatrice Joy mettent en lumière cette parole féminine et nous enjoignent à bâtir, dès maintenant, les fondations d'un monde où plus personne n'aura à souffrir pour sa contraception.
L'association de défense des animaux L214 dévoile ici l'ampleur d'un système, l'élevage intensif, qui a fait de la Terre un enfer pour une multitude d'animaux. En France, près de 3,5 millions d'animaux sont tués chaque jour dans les abattoirs, soit 2 400 chaque minute. Faisant fi de toute forme d'empathie, ignorant leur souffrance, l'humain a façonné les animaux à son usage. Aujourd'hui, dans les élevages standard, les poulets atteignent le poids de 1,5 kilos en trente jours, alors qu'il leur fallait quatre fois plus de temps en 1950. Une vache laitière peut produire jusqu'à 60 litres de lait par jour, alors que 7 litres suffiraient pour alimenter son veau. Plus de 80 % des animaux sont enfermés sans accès à l'extérieur, entassés par milliers dans des bâtiments le plus souvent dépourvus de fenêtres. À la lecture de cet ouvrage édifiant, une évidence s'impose : il nous faut changer de modèle agricole et alimentaire. L214 propose ici des solutions concrètes, efficaces, simples et réalisables immédiatement. Voici donc un véritable cri d'alarme pour réveiller les consciences sur les horreurs que les êtres humains font subir aux animaux et leurs conséquences dramatiques, notamment pour l'environnement et la santé publique.
« Où passe l'argent des femmes, celui qu'elles ont et celui qu'elles n'auront jamais ? À force d'écrire sur la vie des femmes, leur travail, leurs enfants, leur corps, leur vie affective, leur argent depuis des années, j'ai réalisé tout ce que l'idéal du couple hétéronormé leur coûtait. Et me suis demandé : le couple est-il une arnaque ?
J'ai voulu faire la grande addition : avant, pendant et après le couple et voir ce qu'elle révélait de la condition des femmes. J'ai réfléchi à l'argent et au temps investis dans la beauté, la contraception, la séduction, à la façon dont les couples gèrent leur budget et répartissent leurs dépenses, aux vies professionnelles si souvent freinées au nom de la famille, au temps altruiste, non rémunéré et non reconnu passé au soin du foyer et à la gratitude qu'elles récoltaient après une rupture ou un veuvage.
Plus je soulevais le sujet de l'argent - encore tabou dans le royaume du don de soi qu'est l'amour -, plus je découvrais une somme importante de calculs défavorables aux femmes. J'ai aussi découvert que la logique même de l'État les appauvrit et, loin de les émanciper, les maintient dans un patriarcat décomplexé.
Aussi, ce ne sont pas seulement les hommes qui ont une dette envers elles, c'est la société tout entière. Ensemble, il est temps de reconnaître leurs dévotions invisibles, et le bénéfice qu'en tirent les autres. Et de se demander : dans quels autres accomplissements, vers quelle émancipation n'investissons-nous pas ce prix à payer ? »
Les technologies ne nous font plus rêver. Pan par pan, la mythologie du progrès s'effondre sous nos yeux. Le monde numérique se révèle chaque jour plus matériel, injuste et polluant. Internet lui-même ressemble à une vaste benne où nous venons déposer nos espoirs déçus. Les injonctions à reprendre le pouvoir tombent à l'eau : c'est que nous avons perdu la main. Et si les politiques des technologies n'avaient pas pour but de nous émanciper, mais au contraire de nous empêcher d'exercer notre pouvoir d'agir ? Et si les libertés dont elles font mine de nous gratifier n'étaient qu'un trompe-l'oeil pour mieux nier ce qui fait de nous des animaux politiques, nier notre capacité à critiquer, à contester, à nous rebeller ?
Diana Filippova propose de déplacer notre regard et d'aborder les techniques comme un vivier de technologies de pouvoir - le technopouvoir. Son mobile : gouverner des êtres qui placent les droits et libertés individuels au-dessus de tout. Sa visée : servir les intérêts de certains aux dépens de nous tous. C'est ainsi qu'une nouvelle frontière électronique nous sépare les uns des autres, nous poussant à devenir des sujets parfaitement prévisibles, flexibles et gouvernables. C'est ainsi que le pouvoir échappe chaque jour davantage au royaume du politique.
Ce livre est d'utilité publique : en disséquant la genèse et les stratégies du technopouvoir, il entreprend d'ouvrir des boîtes noires - par effraction, s'il le faut. Alors, face à un art de la guerre en temps de paix, nous pourrons regagner une prise sur la marche de nos sociétés. Alors, nous pourrons retrouver l'essence de nos démocraties, et peut-être réapprendre à faire de la politique.