Cet ouvrage offre une cartographie des féminismes du temps présent à partir d'une approche mobilisant des champs pluridisciplinaires (histoire, sociologie, philosophie, sciences de la communication, arts) et des aires géographiques et culturelles larges (Europe de l'Ouest, États-Unis, Canada, Inde, Japon). Il interroge le renouveau du féminisme en termes générationnels, il questionne la légitimité d'un sujet politique hégémonique et il explore les cadres théoriques et les modalités d'action de cette « troisième vague » féministe.
Avec le soutien de l'université Cergy-Pontoise et de l'université Paris-Diderot.
Cet ouvrage fait l'histoire de la prise en compte institutionnelle des questions de « droits des femmes » ou plus largement « d'égalité des sexes », des années 1960 jusqu'à nos jours. Il s'agit de comprendre les logiques de l'État et de décrire précisémment les actions des organes consultatifs, structure administrative, secrétariats d'État et ministères dédiés qui constituent le « féminisme d'État ». Le plus souvent marginalisées, ces institutions se sont inscrites dans un processus de normalisation qui n'a toutefois pas suffi à les protéger d'un effet de dilution de l'objectif d'égalité des sexes dans des politiques et dispositifs plus généraux.
Organe mythique s'il en est, l'utérus est la somme et le condensé de l'appareil génital féminin et le support privilégié des lectures essentialisantes du corps féminin, qui inscrivent le destin des femmes dans la biologie. Longtemps creuset de la définition de la famille et de la filiation, il est aussi un objet social qui interroge les mutations contemporaines de la société et les catégories identitaires. Au croisement des travaux sur le corps, sur les femmes et sur le genre, Utérus. De l'organe aux discours, est le premier ouvrage à tenter une lecture organique de la matrice. L'approche proposée se veut résolument interdisciplinaire et pluriséculaire. Elle interroge la profondeur des corps, entre transparence et opacité, entre fonctionnalité et symbolique, entre vécu et imaginaire. L'ouvrage étudie ainsi les permanences et les ruptures dans les dénominations et les figurations de l'utérus, de l'Antiquité à l'époque contemporaine. Il analyse ensuite la pluralité des discours qui lui sont consacrés (médicaux, littéraires, juridiques, géographiques, philosophiques) au prisme de leurs visées, souvent convergentes. Il explore enfin l'articulation problématique entre l'approche organique de l'utérus et le discours féministe.
Les récentes recherches sur la place des femmes dans le monde académique font apparaître plusieurs constats. Le premier est l'érosion du nombre des femmes au fur et à mesure que l'on avance dans la hiérarchie des enseignements et des statuts ; il existe bien un "plafond de verre" qui affecte les carrières universitaires des femmes. Le second constat est le fonctionnement apparemment sexué des disciplines universitaires. Enfin, de nombreux stéréotypes de genre affecteraient encore les représentations du travail et de celles ou ceux qui le font, ce qui n'est pas sans incidence sur l'évaluation des dossiers, la perception de "l'excellence" et les carrières différenciées.
Cet ouvrage rassemble des analyses historiques et des approches sociologiques comparatives à l'échelle internationale, qui actualisent les données chiffrées sexuées concernant la place des femmes dans les différentes disciplines académiques, mais aussi dans les différents corps des universités, y compris administratifs.
Sur un versant plus prospectif, il identifie certains obstacles persistants aux carrières féminines, tout en prenant en compte les différents programmes mis en place en faveur de l'égalité pour évaluer leur efficacité. Le tout vise à aiguiser la réflexion sur de nouvelles actions à mener.
C'est par l'angle du féminisme que ce livre aborde la vie et les nombreux engagements de Cécile Brunschvicg qui se définissait elle-même comme « féministe d'abord ». Sans être une biographie traditionnelle au déroulé chronologique, cette étude permet d'appréhender ses combats et ses idées, sa conception de l'égalité des sexes, mais aussi sa lutte pour les droits sociaux et les droits politiques.
Avec le soutien de l'université d'Angers.