Les mots du contre-pouvoir vous propose une promenade dans la langue comme champ de bataille. Fruit d'une écriture collective, ce petit dictionnaire met en évidence, d'un terme à l'autre, les rouages répétitifs de la domination dans ses différentes dimensions. Nous l'avons voulu facile d'accès, joyeux et ludique : traversé d'exemples, de slogans et de citations, il rend aussi compte de la diversité et de la richesse des mouvements militants aujourd'hui.
Le travail du care a été rendu plus visible par la pandémie. Mais connaissons-nous vraiment ces travailleurs. ses et la diversité de leurs expériences, pratiques et conditions de travail ? Dans cet ouvrage, Helena Hirata, sociologue de renommée internationale et directrice de recherches émérite au CNRS, explique de manière pédagogique et vivante les théories du care. La comparaison des trajectoires des travailleurs.
Ses et des politiques de soin en France, au Japon et au Brésil permet de comprendre les configurations différentes des rapports sociaux de sexe, de classe et de race dont dépendent la dévalorisation du travail de care. L'ouvrage est précédé d'une préface d'Evelyn Nakano Glenn, chercheuse pionnière et internationalement reconnue au sein des études du care.
Comment une association connue depuis vingt ans pour lutter au quotidien contre toutes les discriminations a-t-elle pu être attaquée par la HALDE, saisie par une employée licenciée ? Un combat pour défendre la laïcité dans le cadre d'un projet original articulant accueil de la petite enfance, formation professionnelle et centre social.
La défense de la laïcité dans une structure petite enfance de droit privé est une position singulière dans un secteur où la tolérance nourrie de naïveté à l'égard des femmes voilées (assistantes maternelles, public accueilli) est la règle générale. L'aveuglement des professionnels et des formateurs sur le risque d'entrisme intégriste les fait défendre sans réserve l'accueil de la diversité. Cet ouvrage enfonce un coin dans ce consensus et permet de rétablir en partie un juste équilibre. Le combat de la crèche Baby-Loup a eu des répercutions nationales, il a fait jurisprudence pour toutes les structures de la petite enfance et du secteur médico-social.
Agrégée d'histoire, Luce Dupraz est personne qualifiée à la Commission départementale d'accueil des jeunes enfants du département du Rhône, expert sur les formes nouvelles d'accueil de la petite enfance et de l'éveil culturel du jeune enfant, ancienne présidente de l'Agence « Quand les livres relient ».
Préface de Elisabeth Badinter Postface de Caroline Eliacheff Agrégée d'histoire et titulaire d'un DEA de sociologie, Luce Dupraz est expert petite enfance, expert sur les formes nouvelles d'accueil de la petite enfance et de l'éveil culturel du jeune enfant, personne qualifiée à la Commission départementale d'accueil des jeunes enfants du département du Rhône depuis 2007. Elle fut présidente de l'Agence Quand les livres relient de 2004 à 2010 (pratiques culturelles autour de la littérature de jeunesse), membre du comité Enfance de la Fondation de France de 1996 à 2002, assesseur auprès du tribunal pour enfants de Lyon de 1996 à 2006. Elle participe depuis 2003 aux jurys régional et national de la Fondation de France relatifs au programme « Ouverture au monde de la culture et de l'art pour les enfants de moins de 12 ans ». Luce Dupraz a plus particulièrement travaillé sur la garde à domicile, les lieux d'accueil nouveaux pour les enfants de moins de six ans (lieux d'accueil enfants-parents, dispositifs passerelles avec l'école maternelle, ludothèques, etc.), les actions culturelles précoces, l'accompagnement à la parentalité, la prévention de l'exclusion, l'intégration des enfants d'origine immigrée.
Jusqu'à aujourd'hui, aucune avancée scientifiquement étayée n'a pu prouver l'existence d'une psychopathologie spécifique dans le contexte de l'homosexualité et de l'homoparentalité.
Ce livre fait l'inventaire des études réalisées dans le passé et d'expériences cliniques avec des adultes et des enfants, ceci à partir de perspectives psychanalytiques, psychologiques et linguistiques. Avec Freud, nous voyons que le potentiel bisexuel est le propre de tout être humain, l'orientation hétérosexuelle ou homosexuelle de l'adulte résultant d'expériences et de fantasmes individuels. Les alertes données par des « psys » de tout bord quant aux « dangers » de l'homoparentalité sont dépourvues de toute évidence scientifique ou clinique ; elles se fondent sur des considérations purement morales voire idéologiques.
Nous présentons une lecture critique de la discussion actuelle dans ce contexte, ainsi que nos propres recherches et analyses.
Voici le parcours d'une femme engagée dans quelques-uns des combats émancipateurs du XXe siècle. Situé aux confins du récit de vie, de l'Histoire et de la fiction, l'ouvrage fait revivre une histoire collective vue à travers le prisme d'histoires singulières. Il recueille des fragments de notre histoire proche tels qu'ils ont été vécus tant au niveau personnel que général et collectif par des témoins ou acteurs engagés : les luttes de libération, la mouvance de Mai 68, le mouvement des femmes à son orée, la Conférence des femmes de Pékin, l'Espagne et le Chili sous dictature...
Dans cette réédition entièrement revue et actualisée, les auteures réaffirment que le travail d'accueil du jeune enfant est radicalement différent du rôle parental d'éducation de ses propres enfants, qu'il est d'une grande exigence professionnelle et qu'il doit comporter le temps suffisant pour une réflexion permanente des accueillants sur leur pratique. Permettre au petit enfant de grandir en toute sécurité et aux parents d'être en confiance est une priorité. Dans cet objectif, elles développent des outils nécessaires pour traduire ces principes dans la réalité : pratiques quotidiennes à promouvoir (les fondamen-taux) et dispositifs à mettre en place pour les garantir (cadre de référence, formation, dynamique de projet éducatif). À quand le meilleur pour la petite enfance ?
Les enfants sans famille sont aussi des enfants aux cent familles.
Placés, déplacés, adoptés, migrants. ils vivent souvent douloureusement les conséquences de séparations. d'abandons, de déqualifications parentales ou de situation sociale précaire. Tous ont en commun la rupture des liens, la quête d'un amour parental impossible, rejouant le scénario d'abandon suivant de multiples modalités, confrontés à des difficultés d'intégration, d'appartenance, à une identité difficile à conquérir.
Des mesures sont mises en place pour assurer leur protection, ils passent entre les mains de services sociaux, mais pas toujours pour le meilleur, sont accueillis dans des foyers où ils peuvent trouver un certain équilibre, mais souvent de manière temporaire ou, encore. s'ils sont adoptés, trouvent la chaleur d'un foyer, mais sont pris par des questionnements sur leurs origines et leur filiation. Le présent ouvrage, issu d'un colloque orchestré par Boris Cyrulnik, propose une lecture approfondie et multiple de ces situations ; afin de comprendre comment mieux accueillir ces enfants, il ouvre des espaces de réflexion à partir de la dimension historique, de l'ethnopsychiatrie, de l'anthropologie, du judiciaire et de la clinique au quotidien.
Face à ces enfants déjà confrontés à des carences fondamentales, il est nécessaire, lorsque cela est possible, de sauvegarder les liens d'attachement et d'éviter les retraits parfois brutaux de familles considérées comme défaillantes. Cet ouvrage propose de prendre le temps d'une réflexion fondamentale : comment accompagner ces enfants ? Comment peuvent-ils eux-mêmes lutter, voire se repérer, donner un sens à leur vie et finalement, à leur tour, " faire famille " au sens plein du terme ? Patrick Conrath.
Jehanne a donné la vie à Eva souffrant d'une infirmité motrice cérébrale. Pendant des mois, cette mère s'est battue et son amour a triomphé de la mort mais pas du handicap. Eva a lutté pendant vingt-cinq ans contre le mépris, les discriminations, pour réussir ses études de droit et devenir avocate. Elle a gagné tous les combats sauf un : faire accepter son handicap à sa mère...
Cherchant à pallier l'incapacité bien française à penser le marché dans ses dimensions morale et politique, Jean-Pierre Dupuy propose une relecture critique de la tradition libérale anglo-saxonne (d'Adam Smith à John Rawls). Cette synthèse passionnante d'un courant de pensée mal connu débouche sur une thèse audacieuse : le mérite du libéralisme est de concevoir la société marchande au plus près de sa décomposition toujours possible en foule panique. La société juste et bonne est alors celle qui contient (aux deux sens du mot) cette menace. De l'incapacité des théories libérales à penser la justice sociale sans s'abîmer dans des paradoxes et des contradictions, l'auteur tire des conclusions et éclaire la crise qui ébranle
Qu'en est-il de la toxicomanie au féminin et de sa logique passionnelle dans son rapport au traumatisme ? Au moment même où la psychiatrie se fabrique une sous-spécialité médicale avec la notion d'addiction qui uniformise, normalise en arasant les différences, ce travail réintroduit la différence entre hommes et femmes, que la passion de la drogue tend à abolir.
La réflexion de l'auteur s'étaye sur une pratique de dix-huit ans comme psychologue clinicien auprès d'une population de toxicomanes dans un Centre spécialisé de soins en toxicomanie (CCST). L'anamnèse de nombreuses femmes toxicomanes révèle la fréquence de traumatismes sexuels subis dans l'enfance ou l'adolescence. Le recours à la drogue ici a pour fonction de se soustraire au souvenir de l'événement traumatique.
L'évocation de ces histoires traumatiques dans le cadre du travail psychothérapeutique s'effectue le plus souvent sur un mode passionnel. L'auteur montre à partir d'exemples cliniques que sous le couvert du transfert peut se dévoiler une passion : amoureuse, haineuse, véritable toxicomanie d'objet qui vient se substituer à la passion du toxique. Ces passions de transfert sont de véritables constructions qui ont une fonction de suppléance.
Elles dévoilent un positionnement spécifique des femmes toxicomanes quant à la question de l'être dans son rapport à l'objet : un défaut de reconnaissance radicale et un défaut de travail de deuil.