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Thèmes et questions de société autre
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Vivre avec nos morts
Delphine Horvilleur
- Le livre de poche
- Documents
- 28 Septembre 2022
- 9782253104827
Un rabbin est confronté chaque jour au mystère de la mort. Pour accompagner les mourants et réconforter les endeuillés, il tente de transmuer l'inéluctable, d'y trouver du sens : « Je me tiens aux côtés de femmes et d'hommes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits », écrit Delphine Horvilleur. Ce livre de consolation tresse étroitement trois fils - le conte, l'exégèse et la confession : la narration d'une existence interrompue, la manière de donner une signification à cette mort à travers les textes de la tradition, et l'évocation d'une blessure intime ou la remémoration d'un souvenir enfoui. Les textes sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les défunts, et « le rôle d'un conteur est de se tenir à la porte pour s'assurer qu'elle reste ouverte », nous invitant ainsi à faire la paix avec nos disparus et avec notre propre histoire.Un essai lumineux et intime. Libération.Une réflexion éblouissante. L'Obs.Un puissant hymne à la vie. Le Monde.PRIX BABELIO NON-FICTION 2021.
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Le méprisant de la République
Monique Pinçon-Charlot
- Textuel
- Idees/debats
- 6 Septembre 2023
- 9782845979727
Jamais dans la Ve République un président n'avait fait preuve d'autant d'arrogance à l'égard de celles et ceux « qui ne sont rien », c'est-à-dire qui ne sont pas de son monde. Ne nous y trompons pas : le mépris des gens ordinaires ostensiblement affiché par Emmanuel Macron n'est pas qu'un trait de caractère, un tempérament personnel. Ce mépris doit être mis en regard de la violence d'une oligarchie qui accapare aujourd'hui tous les pouvoirs et toutes les richesses. Le dédain élyséen rend visible la violence des ultra-riches tout en occultant les logiques sociales (de domination et d'exploitation) qui sont au coeur du capitalisme. D'où la nécessité d'analyser sociologiquement le mépris de classe, comme le fait ici Monique Pinçon-Charlot avec sa plume alerte, corrosive et érudite. En temps
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C'est un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour, cette contrée qu'on ne sait comment nommer : la vieillesse ? Les mots se dérobent. Aurait-on honte, dans notre société, de prendre de l'âge ?
Plus de cinquante après l'ouvrage magistral de Simone de Beauvoir sur la vieillesse, je tente de faire éprouver ce qui est l'essence même de notre finitude.
Ce livre n'est en aucun cas un guide pour bien vieillir, mais la description subjective de ce que veut dire vieillir, ainsi qu'un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux. La vieillesse demeure un impensé. Simone de Beauvoir avait raison : c'est une question de civilisation. Continuons le combat !L. A.Une réflexion sensible et éclairée, un essai percutant. Marie Claire.Les mots de l'auteure sont apaisants. Une belle prose puissante et poétique. Lire.Laure Adler s'attaque à l'un des tabous les plus verrouillés de notre société contemporaine. Les Échos. -
Chaque pays a sa définition du bonheur. De l'Australie au Bhoutan en passant par la France, Helen Russell explore plus de trente façons d'être heureux.
Pour les Islandais, c'est savoir que Þetta reddast - « tout finira par s'arranger » -, si bien qu'ils cherchent constamment une solution. À l'inverse, les Italiens privilégient l'inaction en allant meriggiare - « siester à l'ombre aux heures les plus chaudes ».
Les Japonais, eux, associent la félicité au temps qui passe et à la nature (wabi-sabi), très loin des Américains pour qui le bien-être rime avec la homeyness, l'art de rester douillettement chez soi.
Dis-moi comment tu es heureux, je te dirai où tu habites... Un tour du monde en sourire ! -
Le chaudron militaire turc : un exemple de production de la violence masculine
Pinar Selek
- Des femmes
- Essais
- 5 Octobre 2023
- 9782721012142
Pinar Selek s'intéresse aux différentes étapes de la construction de la domination hégémonique masculine, essayant de « sonder les ténèbres qui font d'un bébé un assassin ». L'enquête de terrain initiale menée en 2007, l'avait conduite à rencontrer des hommes d'origines géographiques et de milieux sociaux très différents sur plusieurs générations ayant seulement en commun d'avoir été obligés de faire leur service militaire, obligatoire en Turquie. Ce fut l'objet d'un premier ouvrage, "Service militaire en Turquie et construction de la classe de sexe dominante - Devenir homme en rampant" (L'Harmattan, 2014). L'autrice y étudiait les différents mécanismes à l'oeuvre pour formater les individus : dépersonnalisation, violence, soumission, absurdité et arbitraire d'ordres auxquels les jeunes appelés ne peuvent se soustraire, nationalisme et culte du pouvoir, de la force. Avec ce nouveau livre qui réarticule les éléments de ses recherches précédentes, Pinar Selek élargit sa réflexion, nourrie de références philosophiques à nos sociétés toutes entières, régies par un capitalisme effréné et un mépris à l'égard des femmes dans un contexte mondial de guerres et une montée des régimes autocratiques. Un texte fort et nécessaire. C'est dans un cadre très particulier, celui du système répressif turc, que Pinar Selek a mené son enquête, défiant la censure omniprésente. Exilée en France depuis 2011, elle est victime d'un acharnement judiciaire de la part de l'État turc depuis 25 ans et menacée de mort.
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Le serment de Berne : de la mort solitaire à la mort solidaire
Jean-Luc Romero-Michel
- Archipel
- Essais Et Documents
- 5 Octobre 2023
- 9782809848229
D'après tous les sondages, neuf Français sur dix seraient favorables à une loi d'ultime liberté sur la fin de vie. Jean-Luc Romero, président d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, adjoint à la maire de Paris, livre son analyse de la législation et ses préconisations sur ce sujet en pleine actualité.
Ce livre est un cri. Si notre vie nous appartient, il doit absolument en être de même pour notre mort. (Line Renaud) Le 15 juin 2021 à Berne, en Suisse, Jean-Luc Romero-Michel accompagnait pour son dernier voyage Alain Cocq qui, l'année précédente, avait demandé au président Macron, dans une ultime supplique, le droit de mourir dans la sérénité, la dignité et l'amour de ses proches, tant ses souffrances étaient devenues intolérables. En vain.
En quittant Berne, il a pensé au mot fameux de Montaigne : La plus volontaire mort, c'est la plus belle. Il s'est promis de tout faire pour que personne ne soit plus jamais contraint de fuir son pays, tel un paria, pour mettre fin à ses jours. Son serment de Berne .
C'est pour honorer sa parole qu'il livre ce texte engagé sur la fin de vie. Un débat devenu public, depuis qu'en avril 2023 une Convention citoyenne s'est prononcée à 75 % pour l'autorisation de l'euthanasie et du suicide assisté.
Il en rappelle les étapes historiques et les progrès dans le monde, dessinant ainsi les contours de la loi d'ultime liberté qui élèverait notre pays au nombre de ceux qui respectent les choix et les droits élémentaires de leurs concitoyens. -
Le talent est une fiction : déconstruire les mythes de la réussite et du mérite
Samah Karaki
- Lattes
- Essais Et Documents
- 11 Janvier 2023
- 9782709669382
Si le talent comme capacité innée ne repose sur aucune réalité scientifique, il nous est difficile de renoncer à cette fiction. Pourtant, invoquer un ingrédient magique pour expliquer que certains échouent quand d'autres réussissent a des conséquences sociales terribles, creusant les inégalités.
À partir des dernières données de la recherche et en s'appuyant sur des figures de la culture populaire, Samah Karaki, docteure en neurosciences, déconstruit la fiction du talent et explore les mythes qui sous-tendent notre rapport à la réussite et au mérite, mettant au jour les multiples facteurs - sociaux, culturels ou individuels - qui permettent de développer des compétences hors du commun. Sans nier l'influence de l'hérédité sur les aptitudes, elle ne prétend pas non plus que tout le monde est capable de tout, mais invite à renoncer à la course à la performance.
Dans un monde obsédé par le résultat et la distinction, Le talent est une fiction est une réflexion sur le modèle de société auquel nous aspirons et, au-delà, une ode aux réalisations collectives, à la liberté et au plaisir.
« Samah Karaki est biologiste. Dans son essai Le talent est une fiction, elle détaille les mécanismes d'apprentissage qui permettent de combiner réussite scolaire et bien-être émotionnel. » Le Figaro « Dans un essai passionnant, « Le talent est une fiction », la biologiste et docteure en neurosciences fondatrice de l'ONG Social Brain Institute, Samah Karaki, déconstruit ce mythe qui, en nous faisant rêver, nous endort. » L'Obs « Alors que l'omniprésence des « fils et filles de » à Hollywood agite les médias américains, quid des mécanismes de la réussite ? Un essai lumineux les dégoupille pour nous. » ELLE « En réponse à la frustration d'une jeunesse dont les destins sociaux semblent scellés dès le berceau, Karaki s'attelle à montrer ce que le talent doit à l'héritage économique et social. » Libération « Et si le talent était plus complexe et subtil que la version sirupeuse que nous donnent à lire les contes de fées ? Samah Karaki, docteure en neurosciences, propose dans cet essai foisonnant de reconsidérer nos croyance. » Marianne « Dans son essai Le talent est une fiction : déconstruire les mythes de la réussite et du mérite (Ed. JC Lattès), la docteure en neurosciences Samah Karaki appuie que la notion même de talent ne repose sur aucune réalité scientifique. Un ouvrage nourri des dernières données disponibles et d'illustrations populaires, qui nous pousse à regarder au-delà de l'individu et de ses accomplissements, afin de questionner la société dans laquelle nous nous inscrivons et de cesser d'idolâtrer l'excellence individuelle. » Marie Claire « En s'appuyant sur de nombreuses études et sur des exemples biographiques concrets, de Mozart aux génies du sport, Samah Karaki interroge les notions de talent, de mérite ou de réussite, et montre au passage comment certains biais s'appliquent particulièrement aux femmes. » Radio Nova « Déconstruire les mythes de la réussite et du mérite, c'est l'objectif de Samah Karaki qui publie son nouveau livre, Le talent est une fiction. La docteure en neurosciences démantèle le phénomène du talent inné qui permettrait à certains de réussir et qui creuse les inégalités sociales, culturelles et intellectuelles. Dans un monde qui pousse à la compétition, la scientifique invite chacun à abandonner cette course improductive à cause de nos prédispositions génétiques. » La Fringale Culturelle « «Dans nos sociétés, il y a une forme de fascination pour les réussites individuelles, les rescapés, ceux qui se feraient tout seuls», analyse la docteure en neuropsychologie et essayiste Samah Karaki. La publication récente de son livre Le Talent est une fiction - Déconstruire les mythes de la réussite et du mérite aux éditions JC Lattès permet de questionner nos rapports aux grandes figures. » Slate « Et si le talent n'était rien d'autre... qu'un mythe, une invention, une idéologie imaginée pour «saupoudrer d'une poussière magique» nos vies ordinaires et perpétuer à travers les âges un ordre social inégalitaire ? Telle est la thèse provocatrice et stimulante qu'expose Samah Karaki, docteure en neurosciences, dans Le talent est une fiction. » Télérama -
Corps noirs : réflexions sur le mannequinat, la mode et les femmes noires
Christelle Bakima Poundza
- Les insolentes
- 30 Août 2023
- 9782019466640
Un essai accessible et documenté pour repenser la place des corps noirs féminins dans la mode... et agir.
Christelle Bakima Poundza a passé plus de la moitié de sa vie à examiner les défilés et à collectionner les magazines de mode. Des heures de podiums et des centaines de kilos de papier glacé plus tard, le constat est sans appel : elle n'est que rarement vue dans les images produites par la mode française... sans que cela ne diminue son envie de faire partie de ce monde qu'on dit si fermé.
Dans cet essai, écrit à la première personne, Christelle utlise le cas des mannequins noires sur les podiums parisiens comme miroir grossissant de la condition féminine noire en France. Elle réfléchit ainsi à sa position de jeune femme noire française dans l'industrie de la mode, et questionne par le prisme de la race, du genre et de la classe les rapports de domination qui la traversent.
Son texte nous invite à célébrer les corps noirs féminins qui font et ont fait la mode, tout en mettant en évidence les choix politiques qui devront être faits pour que les plus marginalisés puissent s'inscrire durablement dans le paysage. Pour qu'enfin, nous puissions faire société. -
Selfie : comment le capitalisme contrôle nos corps
Jennifer Padjemi
- Stock
- Les Essais Stock
- 15 Mars 2023
- 9782234093775
Après la vague du mouvement « Body positive », la pression qui pèse sur le corps des femmes a-t-elle réellement disparu ?
Sur les réseaux sociaux comme dans les magazines ou les publicités, on observe la glorification de deux types de féminités « accomplies », deux modèles de corps qui paraissent s'opposer.
Le premier est une femme blanche, CSP+, qui se doit d'être naturelle et dynamique. Elle prend soin d'elle à coups de détox, de « jeûne intermittent » et pratique le sport comme une religion.
Le second est celui d'une femme « racialisée », invitée à la fois à assumer un physique hypersexualisé mais aussi à se rapprocher de la blanchité par des subterfuges dangereux pour sa santé.
À qui profite donc toute cette positivité toxique ? À l'industrie de la beauté bien sûr, et les marques de cosmétiques ou de chirurgie esthétique rivalisent d'ingéniosité pour nous pousser vers ces nouveaux idéaux.
Jennifer Padjemi mène une enquête engagée pour montrer comment le capitalisme moderne a récupéré tous les mouvements qui oeuvrent pour la libération des corps et nous enjoint à lutter contre ces nouvelles injonctions. Un essai percutant et libérateur ! -
Sauver la liberté d'expression
Monique Canto-Sperber
- Albin michel
- Espaces Libres ; Idees
- 24 Août 2022
- 9782226476463
Une stimulante exploration du champ de nos libertés [...] Le MondeJusqu'où ? Jusqu'où laisser les apprentis censeurs d'aujourd'hui définir ce qu'on peut dire et ce qu'il faut taire ? Jusqu'où tolérer que défoulements et protestations envahissent le monde numérique ? Jusqu'où supporter que des extrémistes privatisent les règles de la parole, refusent le débat et installent leur hégémonie ? La parole publique est déjà l'objet d'un rapport de forces, elle sera demain l'enjeu d'un conflit. Le temps des injonctions est révolu, il faut désormais résister.La parole fait mal, change le seuil du tolérable et peut même réduire au silence. Il est donc légitime de la limiter, mais au plus près des délits et sans censure préventive. Bien sûr, on peut tout dire, mais pas n'importe comment et à condition de ne pas vouloir être seul à parler.Le concept moderne de liberté d'expression fut forgé entre le xviie et la fin du xviiie siècle. Les outils numériques, le multiculturalisme, la démocratisation de la parole l'ont rendu peu à peu inadéquat pour régler la parole publique. Fidèle à la tradition libérale, ce livre revient sur l'histoire de la liberté d'expression et en renouvelle le sens, comme la garantie de la plus grande diversité de points de vue.Pour la défendre, une philosophie des limites, des concepts sobres, des moyens inventifs seront plus utiles qu'une croisade. Ne pas se lamenter sur l'état des choses, mais combattre pour ne pas nous retrouver un cadenas sur la bouche et une prothèse dans la tête.Un essai riche et charpenté - L'Express.
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Surveiller et nourrir : comprendre ce que la prison a dans le ventre
Lucie Inland
- Nouriturfu
- Le Poing Sur La Table
- 22 Mars 2023
- 9782490698684
: Nous allons passer en revue l'histoire de la nourriture en prison, depuis les anciennes geôles, les derniers repas avant l'exécution, jusqu'aux enjeux actuels de l'alimentation au quotidien ; interroger ce que les personnes détenues trouvent dans leur assiette, qui décide pour elles ce qu'elles peuvent manger ou pas, envisager la nourriture comme une absolue nécessité, un passe-temps, une perspective d'avenir, un moyen de lutte, un outil de punition ou un objet de pop culture. Nous observerons la situation en France, puisque ce livre est écrit depuis la France par une autrice française, et aux ÉtatsUnis, dont la population carcérale est la plus importante au monde - et subit encore dans 27 états la révoltante peine de mort. Un livre pour dépasser certaines idées reçues sur la prison.
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«J'espère que, quand on reverra la Constitution, les droits de la femme seront enfin comptés pour quelque chose et respectés comme ils doivent l'être, surtout quand il sera bien prouvé, comme cela ne peut manquer de l'être, que la raison exige que l'on fasse attention à leurs plaintes et réclame hautement justice pour une moitié de l'espèce.» Directement inspiré par la pensée des Lumières, un texte puissant et original, par une figure majeure du féminisme anglo-saxon.
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Comment et pourquoi plus de deux millions d'américains sont aujourd'hui derrière les barreaux ? Comment les entreprises font-elles profit du système carcéral ? Quels sont les mécanismes qui conduisent à criminaliser les communautés de couleur et à désaffilier politiquement de larges franges d'électeurs dans les minorités ?
Pour Angela Davis, l'incarcération aux États-Unis, est un instrument de la ségrégation raciale, fondée sur une économie d'exploitation.
Elle critiquait déjà dans Les Goulags de la démocratie un système qui s'obstine à bâtir des complexes pénitenciers gigantesques sur les ruines tenaces d'un passé esclavagiste et d'une idéologie raciste et inégalitaire. Elle démontre ici comment les mouvements sociaux ont transformé ces institutions sociales, politiques et culturelles et ont converti en norme des pratiques intenables. Elle argumente sans détours en faveur de la désincarcération et plaide pour une société unie et sans enfermement.
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Interruption ; l'avortement par celles qui l'ont vécu
Sandra Vizzavona
- Le livre de poche
- Documents
- 9 Novembre 2022
- 9782253078333
Je suis la preuve qu'un avortement peut provoquer l'indifférence ou une déflagration.
Je suis la preuve qu'un même corps peut vivre deux fois ce même événement en mobilisant de façon totalement différente la tête qui le surplombe ou les émotions qui l'animent.
Je suis la preuve qu'il peut occuper vingt ans ou les seules semaines nécessaires à son accomplissement.
Qu'il peut être l'unique issue ou simplement permettre d'attendre un meilleur moment.
Alors, j'ai été lasse des discours péremptoires et fermés sur les raisons pour lesquelles les femmes devraient y avoir recours et sur ce qu'elles devraient ou non ressentir à son occasion. J'ai été lasse et j'ai eu envie d'écouter certaines d'entre elles raconter ce qu'elles avaient vécu en refusant d'admettre que d'autres parlent pour elles.
Ma préoccupation n'était pas le droit à l'avortement mais le droit à la parole de celles qui l'ont expérimenté.
S. V. -
Je suis dehors : quelle vie pour les femmes après la prison ?
Elvire Emptaz
- Lattes
- Essais Et Documents
- 18 Janvier 2023
- 9782709669344
Quatorze femmes brisent un tabou : la sortie de prison. Car la libération, angle mort de la politique carcérale, se révèle bien plus périlleuse que pour les hommes.
Il faudra réapprendre les gestes du quotidien. Renouer avec le corps. Beaucoup ne porteront plus de bleu, la couleur des gardiens.
D'autres achèteront du parfum capiteux pour oublier l'odeur.
Certaines retrouveront leurs enfants, devenus grands.
Dehors, c'est un terrain miné, surtout pour les victimes de violences conjugales, qui ont vécu la prison comme un répit.
Ces voix déchirantes s'élèvent grâce au talent d'Elvire Emptaz. Leïla Slimani, qui préface le livre, ne s'y est pas trompée : il fallait cette délicatesse pour écrire, enfin, ces destins tranchés à la lumière du jour. -
Métiers de rue : observer le travail et le genre à Paris en 1900
Juliette Rennes
- Ecole hautes etudes en sciences sociales
- L'histoire Et Ses Representations
- 27 Octobre 2022
- 9782713229497
Juliette Rennes est directrice d'études à l'EHESS. Ses travaux articulent sociologie et histoire du genre, de l'âge, du travail et des cultures visuelles. Elle a notamment publié Femmes en métiers d'hommes (Cartes postales). Une histoire visuelle du travail et du genre (Bleu autour, 2013) et coordonné l'Encyclopédie critique du genre (La Découverte 2016, rééd. augmentée en poche 2021).
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« J'ai conçu La Poudre en 2016 pour faire place aux voix des femmes. Pour déverser dans l'espace médiatique des kilomètres de leurs récits. Pour compenser l'invisibilité dans laquelle ils sont plongés et lutter contre leur silenciation. Quatre ans plus tard, ces entretiens racontent ce grand tournant dans l'histoire des droits des femmes et des minorités raciales et sexuelles que nous sommes en train de vivre, et contribuent à l'archivage des noms et des accomplissements de ce.lles.ux qui façonnent ce siècle.
J'espère que vous consulterez souvent ce livre et que vous le transmettrez aux générations à venir, au cas où... ».
Entretiens avec :
Alice Zeniter, Aloïse Sauvage, Aurélie Saada, Camille, Chloé Delaume, Chris, Clara Luciani, Dali Misha Touré, Delphine Horvilleur, Faïza Guène, HollySiz, Imany, Inna Modja, Jeanne Added, Jeanne Cherhal, Juliette Armanet, Leïla Slimani, Lolita Pille, Maggie Nelson, Mélissa Laveaux, Mona Chollet, Niviaq Korneliussen, Paul B. Preciado, Pénélope Bagieu, Yseult.
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La poudre t.2 : féminismes et cinéma, le grand tournant raconté par les voix engagées du cinéma français
Lauren Bastide
- Marabout
- 19 Mai 2021
- 9782501158244
« C'est quand même fou que La Poudre - podcast que j'ai lancé en 2016 - se soit aussitôt placée sous le marrainage des femmes du cinéma, avec parmi mes toutes premières invitées, les réalisatrices Rebecca Zlotowski et Houda Benyamina, deux voix engagées qui m'impressionnaient par leur capacité à faire émerger leur vision du monde et à se créer un nom aux côtés de tant d'hommes.
C'est fou parce que c'est par le cinéma que la révolution féministe que nous vivons s'est déclenchée. En 2017, les femmes d'Hollywood ont dénoncé, haut et fort, le sexisme de leur industrie. Depuis, l'histoire du féminisme est jalonnée de prises de parole par des femmes du cinéma qui constituent de grands tournants. Les personnes dont vous trouverez les mots dans ce livre ont toutes, depuis cinq ans, fait bouger les lignes, pas seulement dans leur milieu, mais aussi dans la société tout entière.».
L. B.
Entretiens avec les acteur.rice.s, réalisateur.rice.s, scénaristes, productrices :
Aïssa Maïga, Alice Diop, Amandine Gay, Céline Sallette, Déborah Lukumuena, Fanny Herrero, Helena Noguerra, Houda Benyamina, Inès Rau, Iris Brey, Julie Gayet, Katell Quillévéré, Laurence Lascary, Océan, Ovidie, Rebecca Zlotowski, Sonia Rolland.
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L'école publique française, qui se situe, par ses résultats, dans la moyenne basse des pays européens, a le triste privilège d'être l'une des plus inégalitaires de tous les pays de l'OCDE. Depuis une trentaine d'années, la plupart des réformes scolaires conduites dans les pays développés ont consisté à octroyer une large autonomie aux écoles et établissements publics, la puissance publique se chargeant de définir les objectifs du curriculum national et de s'assurer qu'ils sont atteints. Avec le recul, on sait que les établissements autonomes sont sous certaines conditions plus aptes à mener les élèves vers la réussite.Pourquoi l'école française n'a-t-elle pas pu faire face aux changements, sociétaux notamment, qui ont bouleversé l'école d'hier et trouver des solutions adaptées comme l'ont fait les autres pays européens ?L'autonomie scolaire peut être une solution pour renouveler l'école française nous dit, preuves à l'appui, Monique Canto-Sperber. L'enjeu est de taille : recréer un système éducatif qui favorise la croissance, renforce la cohésion sociale et crée aussi l'espoir en l'avenir.Monique Canto-Sperber est philosophe, directrice de recherche au CNRS. Spécialiste de philosophie ancienne et de la pensée morale et politique, elle a publié de nombreux ouvrages, dont récemment Sauver la liberté d'expression, Albin Michel, 2021.
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Génération bistouri : enquête sur les ravages de la chirurgie esthétique chez les jeunes
Elsa Mari, Ariane Riou
- Lattes
- 15 Février 2023
- 9782709670098
Depuis 2019, les 18-34 ans consomment plus d'actes esthétiques que les 50-60 ans. À partir de ce constat alarmant, Elsa Mari et Ariane Riou ont mené l'enquête. Elles ont poussé la porte des cliniques convoitées, conscientes de cette frénésie de l'intervention. Elles ont écouté des mères et des filles remodelées, la chirurgie en héritage. Mais aussi des jeunes hommes, alléchés par les tarifs, au risque de graves complications.
À qui la faute ? Quelle est la chaîne de responsabilité qui pousse cette génération dans la gueule du loup ? Et quelle future société se dessine lorsqu'une jeunesse n'est plus capable de s'aimer ?
Édifiant. Indispensable. -
TDS : témoignages de travailleuses et travailleurs du sexe
Tan
- Au diable vauvert
- 3 Mars 2022
- 9791030705218
Comment vois-tu cet ensemble de témoignages de travailleurs et travailleuses du sexe ? - Je le vois comme un espace de parole, sans trame imposée, sans échantillonnage parfait et proportionnel, ni inclusivité artificielle, ni manipulation des réalités. [...] Je n'avais pas envie de prendre les lecteurs et lectrices par la main pour leur expliquer comment analyser et comprendre ces témoignages, comment arriver, une fois le livre refermé, à une opinion arrêtée. ».
Le travail du sexe est une activité dont la définition même est floue. Parle-t-on de prostitution ? De prostitution « au sens large » ? Si oui, qu'est-ce que ce « sens large » ? Suit-on une définition légale ? Se fonde-t-on sur la définition des « personnes concernées » ? Qui sont-elles ?
L'objet de ce livre est de donner à voir et entendre des réalités.
Femmes, hommes ou personnes trans, prostitué·e·s, escorts, dominas, camgirl ou actrice X... TDS montre la multiplicité des travailleurs et travailleuses du sexe. La diversité des tons et des expériences, des plus terribles au plus touchantes ou étonnantes, casse définitivement les nombreux stéréotypes entourant la prostitution.
Ces entretiens sont conclus par des annexes chiffrées éclairant les données, présentant sans drames ni louanges les réalités du travail du sexe.
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En partant de sa position d'enseignante chercheuse en géographie et de militante féministe, Rachele Borghi propose une réflexion sur la construction des savoirs et leurs parts de colonialité. Selon elle, « la révolution ne se fera pas avec du papier », mais passera par l'usage de ses privilèges et une complicité active dans les luttes décoloniales, en cassant et dépassant « les dichotomies entre théorie/pratiques, recherches/activisme, savoir intellectuel/expérimentation corporelle ».
Fort de son succès en Italie, ce livre, entre références théoriques, récits de vies et pistes de réflexions et d'actions nous invite à penser dans une perspective décoloniale et féministe.
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« Vingt regards sont braqués sur moi. Vingt personnes, des dossiers de vingt pages photocopiés trois fois, une heure de temps de vie multipliée par vingt individus multipliée par les heures de préparation desdits dossiers, les échanges par mail, par courrier et par téléphone. Tout ça pour régler au millimètre les conditions d'entrée de ma fille à l'école de la République.
Ma petite Louise, trois ans, deux bras, deux jambes et toujours ce foutu chromosome en plus. »Après La vie réserve des surprises, Caroline Boudet prend de nouveau la plume et revient sur les mois qui ont précédé l'entrée en maternelle de sa fille Louise, porteuse de trisomie 21. Un véritable parcours du combattant pour elle et ses proches. Dans ce récit émouvant et drôle, l'auteure dit ce qui est souvent tu, par pudeur ou par gêne, concernant le handicap et le quotidien qui en découle.Un livre uppercut sur l'inclusion scolaire. Delphine Le Normand, Ouest-France. -
Sagesses incivilisées : sous les pavés, la sauvageresse
Ana Minski
- M-editeur
- 1 Avril 2022
- 9782924924358
Les femmes ont longtemps été l'invisible de l'ethnologie, de l'anthropologie, de l'archéologie, de l'histoire, de l'art. Tenues en laisse, muselées, confinées dans le cercle domestique, leurs corps ont été contrôlés, transformés, sélectionnés, leur imaginaire mis au service de la domination masculine.
À la fois accusées de tous les maux et porteuses de tous les espoirs, de Pandore à la Pietà, de la maman à la putain, la femme est pour certain·es l'avenir de l'humanité : parce qu'elle est paix, amour, consolation ; pour d'autres, elle est seule responsable de sa chute :
Parce qu'elle est tentatrice, séductrice, terrienne, trop terrienne.
D'où viennent donc ces certitudes quant à la nature des mâles et des femelles chez l'être humain moderne, cette hiérarchie au sein d'une seule et même espèce ? Cette violence oppressive pourrait-elle être l'une des causes de la destruction actuelle du vivant ?
Pour tenter d'appréhender au mieux la naturalisation dont les femmes sont victimes, Ana Minski confronte plusieurs récits mythiques aux données archéologiques, historiques, ethnologiques et éthologiques. Elle commence tout d'abord par définir le cadre culturel - la « civilisation » - des mythes qu'elle étudie.
L'essayiste analyse sous un angle féministe et biocentriste les structures matérielles et idéologiques des civilisations, plus particulièrement de la civilisation occidentale.