Les Grecs et les Romains ont-ils inventé le féminisme ?
Si les sociétés antiques peuvent être qualifiées de machistes, leur mythologie nous montre tout le contraire. Elle nous montre de savantes magiciennes, comme Médée ou Circé, de sages gouvernantes, comme Pénélope, d'irréductibles guerrières comme les Amazones et des déesses, tant de déesses, les Parques, les Muses, Aphrodite, Athéna, toutes porteuses de civilisation et de création. Non seulement la mythologie gréco-romaine nous offre des figures de femmes profondément puissantes, mais elle a donné des traits féminins aux plus belles forces de la civilisation. Dans la mythologie, le meilleur de l'Homme est une femme.
Actuels et éternels, voire prémonitoires, les mythes racontés dans cet ouvrage nous invitent à penser la place des femmes aujourd'hui et nous donne plus que jamais envie de se battre pour elle. Contre toute attente, le lecteur découvrira que les femmes de la mythologie sont parfois bien plus libres que celles d'aujourd'hui et se délectera de la beauté et de la fécondité de leurs histoires. Venues de la nuit des temps, ces figures féminines, une fois dépoussiérées des clichés, nous offrent autant de modèles merveilleux, ambitieux, fondamentaux et riches, motifs de rêveries et de réflexions, en tout cas à garder en mémoire et à transmettre aux femmes et aux hommes de demain. Soyons humanistes, c'est-à-dire féministes.
Comment l'avocate Gisèle Halimi, née en Tunisie en 1927, a-t-elle réussi à mettre l'émancipation des femmes au coeur de ses combats... et à les gagner?
Avocate de la cause des femmes, Gisèle Halimi est la grande stratège du mouvement féministe. Organisatrice de procès très médiatiques, elle sait transformer le tribunal en tribune pour mieux conquérir l'opinion et obtenir de nouveaux droits, garantis par la loi.
Rebelle, « avocate irrespectueuse », elle est une femme qui a dit non. Non à la colonisation, au patriarcat, aux traditions, à la domination des femmes. De la défense des indépendantistes à l'IVG et la criminalisation du viol, Gisèle Halimi a initié et accompagné la plus grande révolution sociale et culturelle du second XXe siècle. Disparue depuis 2020, ses mots résonnent encore avec justesse : « Ne vous résignez jamais ! »
En ouvrant le dossier du complotisme, Zadig a voulu enquêter sur un des maux les plus pernicieux et les plus dangereux de notre époque. Lorsque plus personne ne croit plus personne, lorsque la parole de n'importe qui racontant n'importe quoi se pare des atours de la vérité, c'est notre démocratie et notre lien social qui sont menacés. À travers de nombreux témoignages, reportages, portraits et entretiens, nous sommes allés au plus près de celles et ceux qui véhiculent ces thèses parfois délirantes auxquelles adhèrent des centaines de milliers de Français, à défaut d'accorder leur confiance aux politiques ou aux scientifiques. Si le complotisme fait florès, trouvant dans les réseaux sociaux une caisse de résonance inédite, c'est qu'il répond à un sentiment de colère et d'impuissance d'une partie de la population, comme l'exposent le sociologue Gérald Bronner et l'essayiste Tristan Mendès France. Il est possible aussi, explique l'écrivaine Danièle Sallenave, que les citoyens, se sentant dominés faute de maîtriser la langue, éprouvent une frustration si grande qu'elle alimente cette forme d'obscurantisme fatale à la raison.
À mesure que s'approche l'élection présidentielle de 2022, nous avons à coeur de cerner ce qui inquiète et même révolte les Français. C'est pourquoi nous avons proposé à Jean de Kervasdoué d'analyser l'état alarmant de notre système de soins. Alors que la pandémie tue et soumet les soignants à terrible épreuve, son diagnostic et ses propositions doivent retenir l'attention : comment accepter ce paradoxe d'avoir en France une des meilleures médecines et une des pires organisations de santé publique ?Enfin, le président de la République Emmanuel Macron a répondu à nos questions et a exposé sa vision de notre pays après la crise des Gilets jaunes et l'« ébranlement » causé par le Covid-19. Dans cet entretien exclusif, le chef de l'État dessine sa géographie intime de la France, de la Picardie aux Pyrénées, en passant par Marseille ou la Seine-Saint-Denis. Il souligne les dangers qu'il y aurait à laisser se poursuivre la désindustrialisation en cours. Et salue la capacité de résistance des Français. Mais jusqu'à quand ?