Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l'étranger ; son autobiographie est attendue depuis longtemps.
Elle s'y montre telle qu'elle est : libre, véhémente, sereine.
Sexus politicus avait brisé le tabou du sexe et de la politique. Quinze ans plus tard Sexus diabolicus explore à nouveau les alcôves du pouvoir.
Mais depuis, une révolution s'est imposée : celles des femmes. Longtemps dans l'ombre, elles prennent leur revanche, font reculer l'omerta et accusent.Voici donc venu le temps de Sexus diabolicus : dénonciations anonymes, outing forcés, enquêtes sauvages dans certains partis, les affaires scabreuses explosent.
Qui tranche ? Un tribunal public né des réseaux sociaux et autres boucles WhatsApp. Après des décennies d'impunité - DSK, Baupin, Hulot et tant d'autres - on instruit désormais en direct et sans règles des scandales réels ou... imaginaires.Des QG de campagne aux partis ébranlés par ces affaires, des ministères aux collectifs féministes, les auteurs lèvent le voile sur cette nouvelle ère, la formidable avancée qu'elle représente, mais aussi ses excès et ses dérives.Un document exceptionnel qui nous dévoile ce qui se passe vraiment dans les coulisses de notre petit théâtre politique. Christophe Dubois est journaliste à 7 à 8 sur TF1. Il a co-écrit de nombreux ouvrages dont les best-sellers Sexus politicus (avec Christophe Deloire) et Les islamistes sont déjà là. Marie-Christine Tabet est directrice adjointe des rédactions du Parisien. Elle a co-écrit plusieurs livres dont L'argent des politiques et Vie et mort de la SNCF (avec Christophe Dubois).
La crise de régime que nous vivons en France n'est pas qu'une affaire de droit constitutionnel. Elle touche les institutions, mais aussi les compromis sociaux et l'horizon de sens donné au pays. Sur ces trois dimensions, la Ve République accumule désormais les contradictions et les archaïsmes. Sa vulnérabilité augmente face aux tentations autoritaires. Un nouveau partage des pouvoirs serait salvateur, pour une République enfin sociale et écologique.
Au mieux méconnu, le plus souvent caricaturé, le mouvement antifasciste en France fait l'objet de nombreux fantasmes. Qu'ils soient politiques, médiatiques ou policiers, ils font tous de « l'antifa » soit un « casseur », voire un tueur de flics en puissance, soit un « jeune étudiant idéaliste en mal de sensations fortes », comme fut présenté Clément Méric au lendemain de son meurtre par des skinheads néonazis. Bien loin de ces préjugés, cet ouvrage retrace l'histoire récente du milieu antifasciste et la constitution de ses différentes tendances, met au clair la question épineuse de son rapport à la violence, et brosse le portrait de ces hommes et femmes, souvent jeunes, qui se mobilisent en son nom. Derrière les cagoules, les fumigènes et les slogans, Sébastien Bourdon, dont c'est là le premier livre, montre grâce à un accès inédit à cette mouvance qui sont réellement ses militants et militantes ; leurs combats et leurs façons de lutter ; et ce que représente cette nouvelle génération d'antifascistes. Images à l'appui, il permet également de découvrir les codes et représentations visuelles du milieu, de ses références historiques à ses revendications, en passant par ses détournements de la culture populaire.
Cet essai est le procès d'une absence, celle de la gauche, reléguée au second plan dans la presse depuis 2017. L'autrice analyse la façon dont le débat public a été verrouillé par les médias dominants, qui ont reboublé d'efforts pour bipolariser les champs politique et journalistique autour des figures d'Emmauel Macron, de Marine Le Pen et de leurs thématiques sécuritaires et économiques. Basé sur une documentation précise, ce livre retrace l'effondrement intellectuel du « journalisme politique », qui a perdu tant en substance qu'en consistance, laissant le storytelling remplacer l'information. L'autrice aborde notamment le traitement des différents projets de réformes par les chefs-lieux éditoriaux, souvent transformés en SAV du gouvernement... S'appuyant sur l'émergence de la comm' comme cadre politique et journalistique, Pauline Perrenot dévoile le monopole absolu de la pensée libérale dans les médias et l'imbrication de la profession avec le monde patronal. Un président créé de toutes pièces par les médias, la croisière journalistique de l'extrême droite, une kabbale réactionnaire qui ponctue les séquences des chaînes d'information... drôle d'état que celui de la presse dans l'Hexagone. Pauline Perrenot s'appuie sur le traitement des thèmes qui ont « fait » l'actualité : maintien de l'ordre, sondages, loi sécurité globale, gilets jaunes, violences policières, émergence de Zemmour. Pour que la disparition de la gauche ne passe plus inaperçu.
Militants écologistes, Gilets jaunes, féministes, ONG... beaucoup cherchent aujourd'hui des solutions en dehors de l'État plutôt que dans l'action publique. Comment en est-on arrivé là ? L'État-providence a-t-il cédé la place à un État au service du marché ?Anne-Laure Delatte est partie à la recherche de données sur l'action publique en France depuis l'après-guerre. En les croisant et les mettant en perspective, elle éclaire avec brio soixante-dix ans d'histoire économique. Elle aborde de manière originale comment les politiques publiques ont été réparties entre les citoyens et les entreprises. Complémentaire aux travaux sur la justice fiscale et les inégalités du capital, cette approche permet de comprendre les conséquences d'une telle distribution de l'argent public sur notre régime de croissance et explique son insoutenabilité.En pratiquant l'économie comme une science sociale, l'autrice analyse la méfiance des citoyens face à un État incapable d'oeuvrer pour un régime respectueux de notre planète et inadapté aux changements qui s'opèrent sous nos yeux. Surtout, elle propose des moyens de rebâtir l'action publique dès à présent pour affronter la crise la plus existentielle de notre histoire.
D'où vient l'idée d'abolir la police et que recouvre-t-elle au juste? Si la police ne nous protège pas, à quoi sert-elle? 1312 raisons d'abolir la police tente de répondre à ces questions, et propose de riches réflexions critiques sur les liens entre l'abolitionnisme pénal et la race, le handicap ou le travail sexuel notamment. L'ouvrage porte également sur les mobilisations contemporaines pour l'abolition de la police en Amérique du Nord, en retraçant leur généalogie et en explorant leurs propositions stratégiques, leurs expériences et les débats qui les traversent. Les textes rassemblés dans cette anthologie commentée brossent un portrait vif et puissant du mouvement pour l'abolition de la police, dans toutes ses nuances et hors des clichés réducteurs. Comprend également les contributions de Philippe Néméh-Nombré, Robyn Maynard, Kristian Williams, Free Lands Free Peoples, Yannick Marhsall, Rémy-Paulin Twahirwa, Mad Resistance, Adore Goldman, Melina May, Alex S. Vitale, Cameron Rasmussen, Kirk « Jae » James, Dylan Rodriguez, George S. Rigakos, Mark Neocleous, Brendan McQuade, Kevin Walby et Tasasha Henderson.
Le féminisme n'a jamais cessé d'insister sur l'importance du récit intime. Croisant histoires familiales, théories politiques et faits historiques, Irene tire ici de la vie d'Hilaria, son aïeule, des armes pour outiller les mouvements féministes contemporains. Hilaria est une femme du prolétariat basque, veuve, qui élève seule ses enfants. Le tragique et le chaos de leur existence dans les années 1930 n'auront jamais raison de leur joie de vivre et de leur soif de construire un monde désirable. Ils sont une inspiration pour notre temps, où les fascismes sont à nouveau aux portes du pouvoir en Europe. Puisque la démocratisation d'un féminisme réformiste et libéral ne nous sera d'aucun secours, c'est au féminisme d'Hilaria qu'il importe de revenir, un féminisme populaire qui se dit tout à la fois anarchiste, antifasciste, anticapitaliste et anticarcéral.
Dans cette introduction claire et engagée, Hourya Bentouhami propose une relecture vivifiante de l'oeuvre de Judith Butler. Jusqu'à présent, les lecteurs français ont eu tendance à séparer ses écrits théoriques fondateurs sur le genre, les identités et le langage de ses interventions jugées plus directement politiques sur le 11 septembre, Israël-Palestine, Guantanamo, le Printemps arabe ou Occupy Wall Street... Butler se serait détournée de la réflexion sur le queer pour s'attacher à des objets plus classiques, mettant en jeu les formes de constitution du peuple. Mais, surtout, on tend à ignorer le dialogue qu'elle entretient avec les principales figures des théories postcoloniales et critiques de la race. Or, selon Hourya Bentouhami, ces séparations ne tiennent pas. Les élaborations théoriques de Butler attestent du nouage complexe entre sexe, genre, race et nation. Les discours de la différence sexuelle et de la différence raciale sont articulées et ont une généalogie étroitement entrelacée : impossible dès lors de déconstruire l'un sans déconstruire l'autre.
Dans cet ouvrage, l'initiatrice de la théorie queer montre que le corps est l'instance à partir de laquelle il est possible de penser la constitution d'identités sexuelles qui déjouent les normes de genre ordonnées à l'opposition entre masculin et féminin. Comment une sujet se forme-t-il ? Selon Judith Butler, ce processus de formation est toujours le produit paradoxal d'un assujettissement à la norme. Et ce paradoxe est constitutif de la vie psychique du pouvoir, au sens où, en tant qu'il est éprouvé psychiquement, il explique l'attachement viscéral à soi-même - autrement dit, à sa propre subordination. D'où la nécessité d'analyser avec minutie les mécanismes d'un tel assujettissement et ses résultats contrastés.
« Arrivée à l'assemblée nationale avec des idéaux, j'ai déchanté dès le premier café avalé (3,60 euros en face du Palais Bourbon). Machisme, violence, silence, rapports de domination : le Parlement reproduit les hiérarchies qui écrasent les femmes et les minorités. ».
Comme collaboratrice d'élus, Mathilde Viot était aux premières loges pour voir le pouvoir masculin à l'oeuvre. Son livre au ton mordant et vif est un récit de l'intérieur, nourri d'anecdotes, de scènes vues... et de colère.
Elle y décortique cette masculinité hégémonique et toxique pour notre démocratie et analyse la façon dont l'institution tout entière est tournée vers la dissimulation de la violence qu'elle génère. Alors, autant s'en débarrasser ! Car la politique a tout à gagner à une redéfinition féministe et écologiste de ses codes.
Le célèbre couple de sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot livre ici une dénonciation impitoyable de la complicité des gouvernements avec le destructeur Dieu Argent. Fidèles à leur méthode rigoureuse, ils démontrent, preuves à l'appui, comment l'argent s'est transformé en une arme de destruction massive aux mains d'une aristocratie de l'argent qui fraye intensément avec celle du pouvoir. À l'heure du « Fillongate », de la violence délirante de Trump, de l'arrogance de Marine Le Pen face à la justice, ou de la mondialisation du droit de polluer à coups de « crédits carbone », l'indignation sociologique des Pinçon-Charlot est indispensable.
En 2012-2013, en opposition à la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, dite "Loi Taubira", les Manifs pour tous ont fait déferler dans les rues de France une droite dont peu soupçonnaient la détermination, le nombre et la radicalité. Dans le sillage de cette mobilisation s'opèrent des rapprochements qui reconfigurent profondément le champ de la droite de la droite, notamment autour de la question de l'égalité des sexes. Si même Marine Le Pen ne peut plus aborder la condition des femmes comme le faisait son père, cette question devenue centrale est le point de départ de multiples prises de position aussi réactionnaires que déstabilisantes. Loin de se cantonner à des groupuscules inoffensifs, ces mouvements exercent au contraire une influence réelle.
Ce livre est issu de trois tables-rondes organisées par le Réseau Féministe « Ruptures » à l'occasion des quarante ans de Mai 68. Composé de témoignages de femmes qui, à cette époque, participaient ou non à des mouvements politiques, cet ouvrage présente un double intérêt : il nous fait vivre - ou revivre -l'éclosion puis l'essor du MLF. Ainsi, la singularité de l'évènement est d'abord saisie dans son avènement, son bouillonnement, son incandescence. Pour autant, ces témoignages n'excluent pas un regard distancié permettant une analyse rétrospective et des retours critiques.
À travers la diversité des parcours se dégage une idée clé : Mai 68 est la brèche, le creuset d'où surgira le mouvement de libération des femmes. Très vite, en effet, ces jeunes femmes, actrices et témoins de cet « évènement », éprouvent un malaise : aucune évocation de l'oppression des femmes. Quelle place peuvent-elles trouver dans le langage dogmatique des gauchistes ? Aucune.
Dans cet ouvrage, qui a fait l'objet aux États-Unis d'une réception importante à sa parution, Kathryn Belle analyse la position problématique, pour ne pas dire choquante, que Hannah Arendt a défendue sur ce qu'elle appelle elle-même la « question noire », en particulier dans ses « Réflexions sur Little Rock ». Cet article d'Arendt a suscité une vive polémique dès sa parution en 1959, celle-ci s'opposant au fameux arrêt Brown de la Cour suprême qui avait mis fin à la ségrégation dans l'enseignement public. Ce faisant, Arendt manifeste à l'évidence une profonde incompréhension de la lutte des Noirs américains pour leur émancipation. Kathryn Belle montre que le conservatisme d'Arendt s'explique non seulement par ses préjugés à l'endroit des Africains et des Afro-américains, mais aussi par certaines distinctions au coeur de sa théorie politique, notamment celle entre le social, le politique et le privé : tandis que pour Arendt la sphère politique se caractérise en principe par l'égalité entre les citoyens, la sphère sociale, dont relèvent selon elle les établissements scolaires, implique un droit de discriminer, c'est-à-dire de fréquenter et d'exclure les personnes de son choix, qui ne saurait être limité par la loi. Par ailleurs, les thèses d'Arendt sur la violence sont reconsidérées à l'aune de sa tendance à discréditer la violence des opprimés plutôt que celle des oppresseurs, aussi bien dans le contexte de la lutte contre le racisme et la ségrégation que dans celui de la décolonisation.
Les raisons de se révolter ne manquent pas. Mais on ne se révolte pas n'importe comment : en
« Attentats, lutte antiterroriste, état d'urgence. comment, dans ce contexte, préserver les valeurs qui sont le socle de la République ?
Déchéance de nationalité : peut-être est-ce faire trop de bruit pour peu de chose ? Peut-être serait-il plus raisonnable de laisser passer ?
Je ne suis sûre de rien, sauf de ne jamais trouver la paix si je m'avisais de bâillonner ma conscience. » Ch. T.
Christiane Taubira revient sur les tragiques événements de 2015, raconte comment ils ont été vécus au sommet de l'État, quelles sont les forces obscures qui structurent ce nouveau terrorisme, comment on embrigade de jeunes Français pour les transformer en tueurs.
Mais la République possède en elle-même la puissance de riposte nécessaire, une riposte qui ne requiert aucun reniement si elle s'inspire de l'histoire de ses combats. L'auteure appelle les citoyens à trouver dans la culture et la beauté les raisons de défendre avec la plus farouche détermination les valeurs de notre société.
Par ces temps troubles et incertains, les paroles de Christiane Taubira élèvent le débat et redonnent espoir à la jeunesse.
Paroles d'une femme de conviction, paroles d'une femme libre.
Les querelles philosophiques des années 1960 sur les places et fonctions respectives de l'histoire, de l'anthropologie, des sciences dites humaines, et de la philosophie, ont installé la Révolution française au coeur de leurs débats, le plus fameux d'entre eux ayant opposé Jean Paul Sartre et Claude Lévi-Strauss. Sartre avait fait de la Révolution française l'un des objets phares de la Critique de la raison dialectique, notamment à travers le concept d'événement.
Claude Levi-Strauss, quant à lui, reproche de vouloir racheter l'illusion transcendantale de la liberté par le collectif et finalement de ne fabriquer qu'une histoire mythique, utile mais loin de la préoccupation scientifique.
Il invite à un décentrement de notre conception de l'histoire occidentale. C'est dans le sillage de ce débat que Michel Foucault a promu contre Sartre une certaine conception scientifique du savoir sur l'homme qui ne prétendait plus comme tel agir sur le monde, mais décrire ses conditions de possibilité.
Cependant la question d'une Révolution française matrice du totalitarisme ne peut trouver son éclairage dans ce débat.
Il faut comprendre que la critique du totalitarisme n'y prend pas sa source, mais que se rejoue au contraire, dans les débats contemporains, la question posée par Sade sur la cruauté et la mort donnée. Pour parler à la manière de Lacan, il faut repenser une éthique de l'histoire de la Révolution française.
Certaines femmes rejettent le féminisme et n'hésitent pas à se montrer racistes et homophobes. Comment expliquer cet apparent paradoxe ? Andrea Dworkin pense que les femmes de droite concluent ce qui leur paraît le marché le plus avantageux : en échange de leur conformité aux rôles traditionnels, la droite leur promet la sécurité, le respect, l'amour. Elles font le pari qu'il est préférable de prendre le parti du patriarcat plutôt que de combattre ce système dont la violence est trop souvent meurtrière. Mais la droite et l'antiféminisme se fondent sur le mépris des femmes et encouragent l'exploitation de leur sexualité. Une réflexion brutale et sans concession, qui appelle à la révolte féministe. Préface de Christine Delphy.
"En 2017, j'ai soutenu cet espoir nouveau que repre´sentait Emmanuel Macron et j'ai e´te´ e´lue de´pute´e a` l'Assemble´e nationale.
Les de´ceptions, petites et grandes, se sont tre`s vite accumule´es et, dans un re´flexe de survie, j'ai e´te´ une des premie`res a` quitter En marche. Aujourd'hui, apre`s avoir accompagne´ un temps Franc¸ois Bayrou, puis Emmanuel Macron, co^toye´ Alexis Kohler, E´douard Philippe, Vale´rie Pe´cresse et tant d'autres, j'ai de´cide´ d'abandonner toute e´tiquette politique.
Il est temps pour moi de te´moigner de ce que j'ai vu, entendu, ve´cu de l'inte´rieur qui mine notre vie de´mocratique, nos vies et nos espe´rances, et d'imaginer un nouveau chemin, celui d'un changement profond."
Dans cet essai à mi-chemin entre le reportage et le témoignage, Marlène Schiappa nous dévoile les coulisses de la vie de ministre, fonction qui intrigue et fascine autant qu'elle agace les Français.
Comment est-on nommé au gouvernement?? À quoi ressemble le quotidien des ministres ? Quels sont leurs pouvoirs réels?? À quoi ressemblent leurs bureaux?? leurs journées?? leur vie amoureuse ? Ont-ils un garde du corps en permanence?? Quelles relations entretiennent-ils avec le Président?? Comment gèrent-ils les réseaux sociaux, les lois, les médias, les appels à la démission, et le paradoxe entre la détestation et la fascination éprouvée par les Français?? Autant de questions que se posent nombre de citoyens et auxquelles répond Marlène Schiappa, ministre atypique issue de la société civile, au caractère fort, qui s'est imposée comme figure politique incontournable. Peu habituée au protocole du gouvernement, elle a dû apprendre à se familiariser avec les codes parfois déconcertants de la fonction.
Au fil des pages, avec une sincérité rare, l'auteure nous invite à la suivre dans les tribulations du quotidien ministériel, dans tout ce qu'il comporte de cocasse, drôle, pénible ou émouvant. Sous ses airs légers, ce livre piquant n'en reste pas moins sérieux, afin de répondre à la curiosité et au scepticisme des Français vis-à-vis de cette fonction si singulière?: si elle confère honneurs et avantages évidents, elle est aussi source d'une responsabilité de chaque instant, et expose aux attaques violentes jusque dans sa vie privée.
Mazarine Pingeot, de l'ombre à la lumière, du silence à l'écriture, et d'un président socialiste à l'autre...
Ce livre porte la voix de jeunes femmes du monde arabe. Prenant la parole de Tunisie, du Maroc, d'Alge´rie et d'E´gypte, des villes et des campagnes, elles confient leurs luttes pour le droit a` la liberte´ sexuelle, a` l'inde´pendance, au respect, a` l'e´galite´ juridique, e´conomique et sociale.
"La meilleure fac¸on de changer les choses, c'est de re´ussir sa vie, d'arracher sa liberte´ et d'assumer son inde´pendance jusqu'au bout." E´tudiantes, ouvrie`res, architectes, journalistes, poe´tesses, agricultrices, etc., elles confient leurs re´volutions intimes, sans tabous, avec une e´nergie e´poustouflante.
"Sans re´volution sexuelle, il ne peut pas y avoir de re´volution." Re´sistantes au quotidien pluto^t que leaders de grands mouvements, elles s'engagent, parfois seules, via les re´seaux sociaux et les blogs. Facebook et Twitter sont leurs allie´s, outils incontro^lables par le patriarcat.
"Ici, la rue appartient aux hommes, sauf si tu de´cides de l'investir." Toutes pro^nent le droit a` de nouveaux fe´minismes, dont certains varient des codes occidentaux. Toutes se battent pour l'e´galite´ des sexes, indispensable a` l'instauration de re´elles de´mocraties.
"Je veux que mon pays accepte que la femme soit l'e´gale de l'homme. » Les E´gyptiennes sont le secret de la re´volution." Un livre plein d'espoir, d'e´nergie, et qui nous concerne tous.