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Petit manuel philosophique à l'intention des grands émotifs
Ilaria Gaspari
- Puf
- 4 Mai 2022
- 9782130835479
Les émotions ont mauvaise presse et souffrent depuis toujours d'un préjugé tenace. Les émotions, ce sont les « humeurs », ou encore les « passions » ? passivité de l'âme. Aujourd'hui encore, les hommes, bien souvent, ne doivent pas montrer leurs larmes, tandis que les femmes passent pour hystériques quand elles le font. Pourtant, ce sont nos émotions, ce que nous ressentons, qui nous rendent humains.
À rebours du développement personnel, c'est un guide philosophique des émotions que propose Ilaria Gaspari. Nostalgie, angoisse, gratitude, etc. : les mots que nous mettons sur nos maux ont une histoire, celle de toutes les personnes qui les ont vécues, dites, chantées, étudiées. En s'appuyant sur les plus grands philosophes et la littérature, des récits initiatiques d'Homère à Schopenhauer en passant par Spinoza, Ilaria Gaspari montre que ce qui est le plus intime est aussi universel : les émotions nous inscrivent dans la lignée des hommes.
À travers ce voyage émotionnel dans le temps et la philosophie, à partir de son expérience personnelle, Ilaria Gaspari enjoint à se reconnaître comme émotif afin de ne pas se laisser dominer par elles, ne pas les subir, ni les réprimer, mais les vivre et nous fier à ce qu'elles nous disent. Car c'est l'émotion que nous ressentons qui nous rappelle nos besoins profonds, qui nous rappelle que nous sommes humains. -
Sexe, genre et sexualités : introduction à la philosophie féministe
Elsa Dorlin
- Puf
- Quadrige
- 5 Avril 2023
- 9782130842569
Le sexe désigne communément le sexe biologique qui nous est assigné à la naissance (mâle ou femelle), le rôle ou le comportement sexuels qui sont censés lui correspondre (le genre) et, enfin, la sexualité. Les théories féministes s'attachent à la problématisation de ces trois acceptions mêlées du sexe. Elles travaillent à la fois sur les distinctions historiquement établies entre le sexe, le genre et la sexualité, sur leurs constructions et leurs relations. S'agit-il d'une relation de causalité : le sexe biologique détermine-t-il le genre et la sexualité ? D'une relation de simultanéité non contraignante entre le sexe biologique, d'une part, et l'identité sexuelle (de genre et de sexualité), d'autre part ? S'agit-il d'une relation de normalisation ? L'hétérosexualité reproductrice est-elle la norme légale, sociale, mais aussi médicale, à l'aune de laquelle les catégories de sexe comme de genre peuvent être déconstruites, voire contestées et bouleversées ?
Le présent volume porte sur les théories féministes de ces cinquante dernières années, dont la richesse et l'engagement font l'un des champs les plus novateurs de la recherche actuelle : le féminisme marxiste, l'épistémologie ou l'éthique féministes, l'histoire et la philosophie féministes des sciences, le black feminism, le féminisme « post-moderne » et la théorie queer. L'ensemble de ces pensées constitue aujourd'hui un véritable champ de la philosophie contemporaine, dont on trouvera ici une introduction et une problématisation particulièrement éclairantes. -
Histoire philosophique des arts : oeuvres, concepts, théories
Carole Talon-Hugon
- Puf
- 25 Octobre 2023
- 9782130833987
On a parfois reproché au philosophe sa méconnaissance de l'art et de son histoire. L'histoire de l'art, elle, n'a pas toujours mesuré que l'art n'est pas fait que d'oeuvres, mais aussi de mots pour les dire, de concepts pour les catégoriser, de théories pour les penser.
C'est de ce double constat qu'est né ce livre : retracer une histoire philosophique de l'art occidental, de l'Antiquité grecque jusqu'aujourd'hui, et suivre les développements des arts et la succession des styles en les mettant en relation avec l'atmosphère théorique où ils se sont produits. Se dessinent ainsi les grands paradigmes artistico-conceptuels qui ont fait l'histoire de l'art occidental. -
Au voleur ! anarchisme et philosophie : pour une nouvelle critique de la domination
Catherine Malabou
- Puf
- 5 Janvier 2022
- 9782130825449
L'ouvrage débute par une définition très précise des termes « anarchie » et « anarchisme » et de leur histoire, en même temps que par un tour d'horizon des enjeux politiques contemporains qui rendent nécessaire une nouvelle réflexion sur ces termes et leur potentiel émancipateur, trop vite enterré ou méprisé (les anarchistes sont des nihilistes, des terroristes, etc.). Catherine Malabou s'interroge sur la raison pour laquelle certains des philosophes les plus importants du XXe siècle ont élaboré des concepts d'anarchie décisifs pour comprendre la situation contemporaine de la pensée en matière d'éthique et de politique sans jamais toutefois se référer à l'anarchisme. Comme si l'anarchisme était quelque chose d'inavouable, qu'il faudrait cacher alors même qu'on lui vole l'essentiel : la critique de la domination et de la logique de gouvernement. Au fil de l'interprétation critique de chaque philosophe se dégagent les éléments d'une pensée du « non gouvernable », qui va bien au-delà d'un appel à la désobéissance ou d'une critique convenue du capitalisme. Le livre propose donc une réinterprétation de l'anarchisme.
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Comment devrions-nous parler de sexe ? Du nôtre et de celui que l'on pratique ; un acte prétendument privé chargé de sens public ; une préférence personnelle façonnée par des forces extérieures ; un lieu où le plaisir et l'éthique peuvent se dissocier sauvagement. Depuis le mouvement #MeToo, beaucoup se sont attachés à la question du consentement comme cadre clé pour parvenir à la justice sexuelle. Pourtant, le consentement est un outil insuffisant. Pour appréhender le sexe dans toute sa complexité - ses ambivalences profondes, son rapport au genre, à la classe, à la race et au pouvoir - l'autrice souligne la nécessité d'aller au-delà du « oui et non », de l'acte voulu et du non désiré et interroge les relations tendues entre discrimination et préférence, pornographie et liberté, viol et injustice raciale, punition et responsabilité, plaisir et pouvoir, capitalisme et libération. Ainsi, elle repense le sexe en tant que phénomène politique. Incisif et très original, Le Droit au sexe est un examen historique de la politique et de l'éthique du sexe dans ce monde, animé par l'espoir d'une autre sexualité possible.
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Le vivable et l'invivable
Judith Butler, Frédéric Worms
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- Questions De Soin
- 12 Mai 2021
- 9782130827450
Dans les épreuves et les violences du monde contemporain. l'invivable est la pointe extrême de la souffrance, de l'injustice, et du soin qui peut et doit y répondre. Mais qu'est-ce qui est invivable ? Puisqu'il exige immédiatement une action et un soin, comment s'en prémunir et le réparer? Judith Butler critique les normes qui rendent des vies « précaires » et « invivables » (depuis Trouble dans le genre ), mais sans pour autant la lier à une philosophie de « la vie » ou du « soin ». Frédéric Worms, de son côté revendique un « vitalisme critique », pour lequel tout ce qui cause la mort relève de la vie, mais d'une manière différenciée selon les vivants, de sorte que « l'invivable » qui tue quelque chose en nous, reste littéralement vital et révèle la spécificité des vivants humains.
Mais tous les deux voient dans la différence entre le vivable et l'invivable le fondement critique pour une pratique contemporaine du soin. Pour l'un et pour l'autre, le soin complet rendra la vie humaine vivable, « plus que vivante ». Il faut s'appuyer pour cela sur les pratiques concrètes des humains confrontés à l'invivable, les réfugiés dans le monde contemporain, les témoins et les écrivains des violations du passé. Ce sont eux qui nous apprennent et nous transmettent ce qui dans l'invivable est insoutenable, mais aussi indubitable, et ce qui permet d'y résister.
Un dialogue transcrit et traduit d'une séance tenue à l'Ecole normale supérieure.
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Métamorphoses de l'intelligence ; du QI à l'IA
Catherine Malabou
- Puf
- Quadrige
- 3 Mars 2021
- 9782130828907
A défaut de définir l'intelligence, les psychologues ont entrepris de la mesurer. Après l'échec des tests de mesure, les biologistes l'ont cherchée dans les gènes. La génétique demeurant silencieuse, c'est le cerveau et son développement épigénétique qui ont construit le nouveau laboratoire de l'esprit. Aujourd'hui, l'intelligence autorise sa propre simulation par les puces synaptiques. Les programmes Human Brain et Blue Brain entendent cartographier le cerveau humain dans son intégralité jusqu'à produire un jour une conscience artificielle capable de s'auto-transformer en accédant à son code source.
Laissant de côté toute déploration technophobe, Métamorphoses de l'intelligence engage le dialogue entre autonomie et automatisme, ouvrant ainsi à l'intelligence la voie prometteuse de la démocratie expérimentale.
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Penser avec Donna Haraway
Elsa Dorlin, Eva Rodriguez
- Puf
- Actuel Marx Confrontation
- 2 Juin 2012
- 9782130589808
Donna Haraway est une figure majeure du féminisme contemporain. Biologiste, philosophe et historienne des sciences, ses recherches interrogent les mythes contemporains. Héritière de la tradition marxiste, elle questionne les effets de pouvoir des grandes divisions catégorielles propres à la Modernité : nature et culture, animal et humain, homme et femme, organique et technique, biologique et social, sujet et objet... Célèbre pour la façon dont elle a détourné le « cyborg », Haraway a ouvert la voie à un féminisme post-humain, insolent et geek qui rompt avec une certaine tradition essentialiste et technophobe. Le cyborg devient ce personnage tragique et ambigu qui incarne nos conditions matérielles d'existence comme nos devenirs politiques.
Donna Haraway nous invite à expérimenter d'autres points de vue, d'autres manières de voir, à construire des politiques de coalitions, d'alliances et de coévolutions inédites. Les extensions technologiques, les espèces animales « domestiques », les primates, ou encore les êtres génétiquement modifiés comme la souris Oncomouse, sont autant de compagnons de route avec qui nous partageons le monde et qui sans cesse nous interpellent et nous engagent.
Cette perspective est pleinement exprimée dans son texte « Les promesses des monstres », pour la première fois traduit en français dans le présent volume promesses accompagnées d'une dizaine de contributions autour de l'oeuvre de Donna Haraway écrites par des philosophes, des historiens ou des sociologues situés dans différents champs et traditions de pensée.
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Sexe, race, classe, pour une épistémologie de la domination
Elsa Dorlin
- Puf
- Actuel Marx Confrontation
- 31 Octobre 2009
- 9782130568384
La pensée féministe s'est historiquement attachée, depuis - voire en dehors de - la tradition matérialiste, à montrer que le rapport de classe n'épuise pas l'expérience de la domination vécue par les femmes et, plus généralement, par les minorités sexuelles.
Plus encore, en élaborant des outils d'analyse tels que le " mode de production domestique ", les " rapports sociaux de sexe " ou le " rapport de genre ", la pensée ; féministe a travaillé sur l'imbrication des rapports de pouvoir, dénaturalisant la catégorie de " sexe " à l'aune de ses déterminations historico-sociales. Depuis quelques années en France, la réflexion sur l'imbrication des rapports de pouvoir s'est complexifiée davantage, notamment sous l'influence des travaux nord et sud-américains, mais aussi caribéens ou indiens.
Les problématiques relatives aux identités sexuelles, aux régimes de sexualité, mais aussi celles articulant le genre et la nation, la religion et/ou la couleur, ont permis de développer un véritable champ de réflexion. La question cruciale de l'articulation du sexisme et du racisme, notamment, a ainsi renouvelé tout autant l'agenda des mouvements féministes que la recherche universitaire. Cet ouvrage a pour but d'interroger les différents outils critiques pour penser l'articulation des rapports de pouvoir.
Tout en interrogeant leur mode propre de catégorisation (les catégories de " sexe " et de " race " ont-elles méthodologiquement le même statut que la classe ? A quelles conditions utiliser la catégorie de " race " comme une catégorie d'analyse ? L'analyse en termes de classe a-t-elle été éclipsée par l'analyse croisée du sexisme et du racisme, après les avoir longtemps occultés ?...) cet ouvrage discute les différents modes de conceptualisation de ce que l'on pourrait appeler " l'hydre de la domination " : analogique, arithmétique, géométrique, généalogique.
A partir de différentes traditions disciplinaires (sociologie, science politique, philosophie, psychologie, littérature...), les contributions ici réunies présentent un état des lieux des diverses appréhensions de l'imbrication des rapports de pouvoir - " intersectionnalité ", " consubstantialité ", " mondialité ", " postcolonialité ", ... et, ce faisant, (re)dessinent les contours d'une véritable épistémologie de la domination.
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La collection "Pratiques théoriques", dirigée par Etienne Balibar, professeur à l'Université de Paris X-Nanterre, et Dominique Lecourt, professeur à l'Université de Paris VII, a pour but de présenter à un large public des ouvrages de théorie et d'analyse concrète éclairant la problématique du changement de société. Relevant de différentes disciplines des sciences humaines, ou d'une approche pluridisciplinaire, ces ouvrages concerneront notamment les formes de domination idéologique, les mouvements de masse, les rapports entre tendances économiques et structures politiques.
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Pourquoi intervenir dans le débat sur sa nature et les problèmes qu'elle soulève ? d'abord la philosophie l'a longtemps délaissé ou abaissé.
La pensée religieuse, sans doute mal comprise, lui a prêté son concours : le corps, source de plaisir, et de péché, y était tenu alors en suspicion. le philosophe lui a toujours opposé l'esprit. il lui préfère " les états de conscience ". pour lui, il lui semble plus aisé de se connaître (l'ego) que le corps. il ne rompt pas facilement avec le mentalisme. il abandonne volontiers le corps aux anthropologues, aux ethnologues voire aux médecins, ou pis encore, mais afin de le diminuer un peu plus, aux anatomistes (l'aspect cadavérique).
La société contemporaine à la fois protège et exploite le corps. jusqu'à quel point ces interventions " technologiques " sont-elles acceptables ? comment éviter l'éclatement entre le corps subjectif et le corps objectif ? le philosophe se doit de revenir sur le corps " condition nécessaire de l'action ".
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Michel Foucault : une pensée du corps
Arianna Sforzini
- Puf
- Philosophes Puf
- 9 Avril 2014
- 9782130624745
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Hannah Arendt ; totalitarisme et banalité du mal
Annabel Herzog
- Puf
- Debats Philosophiques
- 26 Novembre 2011
- 9782130590958
La floraison des études arendtiennes n'a pas de précédent en théorie politique. Pourtant, l'abondance de publications n'éclaircit pas toujours le propos de la philosophe. Certaines de ses formulations, comme la très discutée « banalité du mal », restent mal comprises. Ses concepts principaux, comme totalitarisme, autorité ou jugement, sont rarement expliqués en relations les uns avec les autres. Quant à la pertinence de sa pensée dans une réalité sociopolitique autre que celle qui fut la sienne, elle demeure largement impensée.
Le but de notre ouvrage sera d'interroger en profondeur la pensée d'Arendt tout en suggérant des perspectives nouvelles sur son oeuvre.
Nous centrerons nos analyses sur deux concepts communément considérés comme centraux chez Arendt, le totalitarisme et le mal. À partir de là, nous retravaillerons ces concepts en allant au-delà des limites du modèle référentiel arendtien classique, soit des systèmes totalitaires du milieu du XXe siècle.
Annabel Herzog, Senior lecturer à l'École de sciences politiques de l'Université de Haïfa, Israël, est l'auteur de Penser autrement la politique (Kimé, 1997). Elle a publié des articles en français et en anglais dans des revues comme : Revue des études juives, Modern Judaism, Political Theory, Inquiry, Telos, etc.
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Répondre, figures de la réponse et de la responsabilité
Jean-Louis Chrétien
- Puf
- 16 Octobre 2007
- 9782130562542
La collection est dirigée par Philippe Capelle, doyen de la Faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris, il préside le Conseil scientifique de la Chaire Etienne Gilson dont les membres sont : Rémi Brague, Philippe Capelle, Jean-François Courtine, Joseph Doré, Jean Greisch, Alain de Libera et Jean-Luc Marion. La Chaire de métaphysique Etienne Gilson a été créée lors de la célébration à l'Unesco du centenaire de la Faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris en 1995. Sous le patronage de celui qui restera le plus grand historien des idées médiévales du XXe siècle, une tâche et une méthode ont été définies : comprendre les auteurs de façon contextuelle, déterminer la nouveauté de développement apportée en faisant apparaître l'héritage dans lequel ils s'inscrivent, explorer la portée de plusieurs thèmes. Cette Chaire se propose d'être l'instrument d'une nouvelle interrogation portant sur la métaphysique, son histoire et son statut contemporain dans les diverses traditions philosophiques.
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à quel soin se fier ? conversations autour de Winnicott
Lazare Banaroyo, Claude Marin
- Puf
- Questions De Soin
- 21 Janvier 2015
- 9782130631453
Cet ouvrage offre une nouvelle édition d'une conférence du psychanalyste anglais Donald Winnicott, intitulée « Cure » qui fut prononcée en 1970 devant des soignants dans une église, et la fait suivre de plusieurs lectures, pensées comme des conversations entre l'auteur et des philosophes, anthropologues, sociologues et médecins. Ces lectures mettent en évidence la richesse de cette conférence et l'importance de cette réflexion sur l'articulation de la dépendance et de la fiabilité, que ce soit dans le cadre d'une relation médicale ou dans la perspective d'une anthropologie philosophique. Comment repenser la dépendance et la vulnérabilité ? Qu'est-ce qu'offrir un cadre professionnel à la confiance ? C'est la posture du soignant, sa capacité à se mettre à la place de l'autre sans se laisser envahir par sa souffrance, mais sans non plus la nier, qui est ici très finement analysée. Dans ce bref texte, Winnicott fait pivoter toute sa pensée autour de la question du soin.
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La modernité se flatte de n'avoir gardé, comme critère départageant les actes licites et illicites, que le consentement des individus. Mais qu'entend-on par consentement ? Suffit-il à déterminer la légitimité d'un acte ou d'une conduite ? Est-il toujours une expression de l'autonomie personnelle ? Un débat très animé oppose aujourd'hui ceux qui, au nom de la liberté la plus totale, défendent le consentement sans s'interroger sur les déterminations sociales, culturelles, économiques et psychologiques des choix individuels, et ceux qui, au nom de la dignité de la personne, excluent a priori la notion de consentement. S'appuyant sur des exemples caractéristiques des questions que posent la vie sexuelle et l'éthique médicale contemporaines, l'auteur de cet essai engagé montre qu'il est parfaitement possible à chacun de décider de ce qui est bon pour lui sans pour autant oublier que la liberté humaine est toujours inscrite dans la réalité de la vie, et qu'elle n'a de sens et de valeur que lorsqu'elle s'articule à la responsabilité.
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Science, libertinage et clandestinité à l'aube des Lumières ; le transformismes de Telliamed
Claudine Cohen
- Puf
- Science, Histoire Et Societe
- 26 Février 2011
- 9782130579083
C'est dans les années 1680-1720 que furent avancées, sur des bases encore fragiles, les premières notions de ce qui deviendra plus tard les sciences de Vie et de la Terre. Le Telliamed de Benoit de Maillet, ouvrage clandestin d'un naturaliste amateur qui fut un dignitaire du régime de Louis XIV puis de Louis XV, occupe une place cruciale dans cette conjoncture : il propose une explication mécaniste de la formation de la Terre, fondé sur ses observations de la " diminution de la mer " et des vestiges fossiles d'animaux marins trouvés à l'intérieur des terres, affirmant pour la première fois la très longue durée de cette histoire.
En étudiant l'oeuvre déroutante et complexe du Consul Maillet et l'histoire mouvementée de sa rédaction, de sa circulation et de sa réception dans son contexte sociologique, institutionnel, scientifique et intellectuel, ce livre explore une période essentielle de l'histoire des sciences de la nature. Il vise ainsi à resituer cette oeuvre, trop souvent donnée pour celle d'un " précurseur ", dans son véritable contexte, et dans le champ plus large de l'histoire des sciences de la Vie et de la Terre, de leur origine à nos jours.
L'auteur, philosophe et historienne des sciences à l'EHESS (Paris), a approfondi la connaissance de cette période, notamment par l'étude d'une oeuvre proche, la Protogée du grand Leibniz (texte en latin qu'elle a récemment publiée dans une traduction en langue anglaise). Ses travaux portent aussi, plus largement, sur l'histoire de la pensée évolutionniste, de la paléontologie et de la préhistoire : elle a notamment publié Le Destin du Mammouth (Points/Seuil), L'Homme des origines (Seuil), La Femme des origines (Belin-Herscher), La Méthode de Zadig (Seuil). Ses livres ont été traduits en plusieurs langues et couronnés de nombreux prix.
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Emmanuel Levinas ; le sens de la transcendance, autrement
Francis Guibal
- Puf
- Philosophie D'aujourd'hui
- 20 Avril 2009
- 9782130573555
Ce livre met l'accent sur la cohérence originale d'une pensée attentive à une inspiration d'expérience habituellement tenue pour étrangère au logos conscient de soi. Il retrace le cheminement d'une pensée qui s'élève de l'aventure anthropologique de la temporalité à l'intrigue de responsabilité éthique qui s'y dessine, avant de se risquer à évoquer la signifiance théologique du témoignage prophétique inscrit dans les Écritures bibliques. Il montre que le sens éthique de la responsabilité, au coeur de l'oeuvre, est inséparable de son enracinement anthropologique et de ses prolongements métaphysico-religieux.
Francis GUIBAL est professeur émérite de philosophie à l'Université Marc Bloch de Strasbourg. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Emmanuel Levinas ou les intrigues du sens (PUF, 2005).
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L'unité du corps et de l'esprit ; affects, actions et passions chez Spinoza
Chantal Jaquet
- Puf
- 12 Février 2004
- 9782130542049
Pourquoi de la part de nos modernes chercheurs, neurobilogistes mais aussi psychomotriciens, un tel engouement pour la conception spinoziste de l'union du corps et de l'esprit ? Cette actualité du modèle spinoziste invite à la réflexion ainsi qu'à reprendre la question des rapports entre l'esprit et le corps et de leurs modalités affectives chez Spinoza, sous un angle philosophique.
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Séductions du bourreau
Charlotte Lacoste
- Puf
- Intervention Philosophique Puf
- 9 Octobre 2010
- 9782130584308
Comment devient-on un bourreau ? Comment expliquer que dans les périodes sombres de l'histoire, des hommes ordinaires se transforment en assassins - criminels de bureau ou tortionnaires de terrain ? Cette question, qui revient comme un leitmotiv dans la production littéraire et artistique contemporaine, y reçoit souvent la même réponse, en forme de syllogisme : Tous les bourreaux sont des hommes ordinaires.
Or les hommes ordinaires, c'est nous tous. Donc nous sommes tous des bourreaux. On ne compte plus les auteurs qui, détournant la thèse de Hannah Arendt sur la banalité du mal ou celle de Stanley Milgram sur la soumission à l'autorité, exploitent le motif du jaillissement du monstre (que tout un chacun nourrirait en lui-même), dédouanant d'autant les vrais coupables (qui ont simplement eu la malchance de pouvoir donner libre cours à leur nature destructrice...).
C'est contre ce traitement dépolitisant de la question du crime de masse que s'élève l'auteur de cet essai, en montrant comment, au gré d'une inversion radicale des valeurs, le bourreau se trouve aujourd'hui érigé en modèle d'humanité.
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La question du sens de la vie est, depuis l'Antiquité, une question philosophique majeure. Une vie sans examen n'est pas une vie vraiment vécue, disait Socrate. L'examen, la recherche des raisons et justifications sur lesquelles s'appuient les décisions humaines les plus graves peuvent-elles contribuer à définir le sens de la vie ?
Cet Essai sur la vie humaine propose d'associer l'analyse du sentiment d'absurdité de la vie, qui rend lancinante la question du sens de l'existence, à la définition des raisons et délibérations à l'oeuvre dans toute vie humaine.
L'individualité irréductible du sujet d'une vie humaine, l'incertitude des événements qui font la trame de toute existence, la certitude de la mortalité, la relation nécessaire au passé sont autant d'invariants de l'existence humaine. L'analyse de leur signification et de la manière dont ils orientent la réflexion rationnelle sur l'existence humaine ouvre une voie de réponse à la question du sens de la vie.
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La collection est dirigée par Yves-Charles Zarka, directeur de recherches au CNRS. Il dirige le Centre d'histoire de la philosophie moderne - Centre Thomas Hobbes. Elle a un double objectif : -- réouvrir le débat sur les questions majeures de la philosophie, celles qui ne cessent d'alimenter la pensée, en vue d'éclairer leurs enjeux par des contributions inédites dues aux meilleurs spécialistes - mettre à la disposition des étudiants, des enseignants et plus généralement de tous ceux qui s'intéressent à la philosophie, des dossiers permettant de se faire une idée claire de l'état actuel des connaissances sur un sujet.
Rendre des travaux philosophiques de pointe, accessibles à un large public universitaire et extra-universitaire, tel est le pari de cette collection. (Autres collections : Fondements de la politique - Intervention philosophique) Revue Cités. Philosophie, Politique, Histoire, dirigée par Yves Charles Zarka. Publication trimestrielle
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Après les ancestrales spéculations sur le statut de l'embryon, après les multiples controverses sur le devenir des bébés-éprouvette, les dilemmes soulevés par la question des mères porteuses, l'unanime condamnation du clonage, une autre technique susceptible d'entraîner des bouleversements psychologiques et anthropologiques sans précédent se profile à l'horizon du XXIe siècle. La création d'utérus artificiels permettant la réalisation d'une gestation entièrement en dehors du ventre de la femme est en effet aujourd'hui un véritable programme de recherche affiché par plusieurs laboratoires de par le monde qui pourrait aboutir dans un avenir relativement proche. Comble de l'artificialisation, emprise de la technique sur la naissance, mécanisation de la perpétuation de l'espèce humaine... toutes ces visions surgissent dès que l'on évoque la possibilité de l'ectogenèse : voulons-nous d'un monde où ce sont des machines qui accouchent des bébés ? Ces enfants qui ne naîtront plus du ventre de leur mère subiront-ils quelque préjudice d'avoir été ainsi conçus ? L'évitement de la grossesse aura-t-il quelque conséquence sur l'attachement maternel ? Toutes ces questions angoissées ont sans doute masqué quelques interrogations plus essentielles : sur quelles représentations de l'enfantement fondons-nous ces inquiétudes ? Quelle image avons-nous de la parentalité pour craindre que les mères n'éprouvent certaines difficultés à aimer les enfants qu'elles n'auront pas portés ? Quelle justification donnerons-nous à une éventuelle criminalisation de l'ectogenèse ? Et, le cas échéant, quelle vision de l'humanité le droit esquissera-t-il ? Cet essai tente ainsi de dépassionner le débat qui s'installe autour des utérus artificiels afin de penser la reproduction à l'ère de l'ectogenèse au-delà des fantasmes et des évidences jamais interrogées qui l'entourent.