Avec un superbe talent d'écriture, Michelle Perrot fait revivre la bouleversante destinée d'une inconnue : Lucie Baud (1870-1913), ouvrière en soie du Dauphiné, rebelle et meneuse de grèves. Elle renoue les fils d'une histoire pleine de bruits et d'ombre, énigmatique et mélancolique. Mélancolie d'un mouvement ouvrier qui échoue - les grèves menées par Lucie se solderont par des échecs -, d'une femme acculée peut-être au suicide - elle se tire trois balles dans la mâchoire en 1906 -, de l'historienne enfin, confrontée à l'opacité des sources et à l'incertitude des interprétations.
Son destin fascine et intrigue. Simone Veil, femme engagée, ministre, présidente du Parlement européen, a soutenu la loi pour le droit à l'avortement. Avec des témoignages inédits, Sarah Briand retrace son parcours : son retour des camps de la mort, les coulisses de ses combats politiques, les blessures et les drames qui ont émaillé sa vie. Une plongée dans l'intimité d'une combattante.
En 1926, à 25 ans, margarete buber-neumann entre au parti communiste allemand.
Après avoir fui le nazisme avec son compagnon heinz neumann, l'un des leaders du parti, le couple se retrouve à moscou. mais, en 1937, heinz est arrêté et margarete, jugée à son tour " déviationniste ", est condamnée à cinq ans de travail forcé dans un " camp d'amélioration " en sibérie. un " geste d'amitié " de staline à hitler, en 1940, lui vaut d'être livrée à la gestapo, et internée au camp de concentration pour femmes de ravensbrück.
Après la guerre, le témoignage de margarete buber-neumann au procès kravchenko devait faire sensation. c'était la première fois qu'un témoin digne de foi venait attester l'existence des camps de déportés politiques en sibérie.