Pour accomplir une destinée aussi extraordinaire que celle d'Élisabeth Vigée Le Brun, il ne suffit pas d'avoir du génie, il faut encore que ce génie coïncide avec celui d'une époque. Magnifiquement douée pour saisir la ressemblance dans un temps où le portrait est le seul moyen de représenter le visage humain, Élisabeth Vigée Le Brun était, à quinze ans, déjà connue, à dix-sept elle peignait les portraits de l'aristocratie, peu après vingt ans elle était à la cour et bientôt le peintre attitré de la reine Marie-Antoinette... c'est dire que sa réputation était établie dans l'Europe entière. Élisabeth Vigée Le Brun est à la mode, reçue partout, nommée à l'Académie de peinture et elle jouit certes de ses succès qu'elle nous rapporte en détail dans ses Souvenirs, mais jamais elle ne se prend au sérieux, jamais on ne sent chez elle la moindre pompe. S'amuser reste pour elle la grande affaire... et en faire un récit empreint d'une légèreté dont nous avons hélas perdu l'habitude.
Une femme, commandante du Front de Libération nationale du Salvador témoigne. Arrêtée en 1976 par des commandos paramilitaires à San Salvador, elle a passé plusieurs mois dans des prisons de l'armée, secrètes, où on peut garder les détenus pendant des mois, voire des années. Ils sont « disparus ». Elle subit alors tortures et chantage : ils veulent la faire parler, elle ne parlera pas. L'ERP (l'Armée révolutionnaire du peuple), dont elle faisait partie, enlève un homme d'affaires en échange de sa libération et celle d'un autre militant. Ils seront libérés et, par la suite, feront une analyse critique, dénonçant en particulier les impasses du « militarisme » dans leur lutte. Ana Guadalupe Martinez, la seule femme du comité politico-diplomatique du Front Démocratique Révolutionnaire est retournée au Salvador.
Son récit, publié clandestinement là-bas, pourrait être celui de tant d'autres femmes qui ont été humiliées, violées, mais qui ont su rester dignes et résister.
Les espoirs et les luttes des femmes durant la Révolution sont les prémisses d'un débat toujours très actuel sur la citoyenneté des femmes. La réédition de ce livre s'imposait donc, à l'heure du Bicentenaire de 1989. Différents textes sont venus l'enrichir :
Une préface de Madeleine Rebérioux (1920-2005), qui fut professeure à l'Université de Paris VIII et membre de la Commission scientifique de la Mission du Bicentenaire, replace avec brio ces écrits dans leur contexte historique.
Les déclarations et écrits de Théroigne de Méricourt, Etta Palm d'Aedlers et Claire Lacombe dont les positions témoignent d'une grande lucidité sur les enjeux révolutionnaires.
Cette nouvelle édition propose une lecture plus complète du parcours politique des femmes entre 1789 et 1793, qu'appuient une chronologie détaillée et plusieurs notes biographiques.