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Prix
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Le code du capital : comment la loi fabrique la richesse capitaliste et les inégalités
Katharina Pistor
- Seuil
- Economie Humaine
- 3 Mars 2023
- 9782021468410
La capacité qu'ont les capitalistes de s'enrichir ou de nuire au bien commun ne tient qu'à un ... code ! Car, en soi, la possession d'une terre, d'un atelier, d'une idée, etc., ne procure qu'un outil. Celui-ci ne devient une source durable de richesse et de pouvoir opposable à autrui qu'en raison des droits et protections que lui confère son codage juridique. Dans une langue accessible à tous, Katharina Pistor, nous explique la fabrique du capital. Elle raconte l'histoire de l'adaptation du droit pour instituer successivement le codage capitaliste de la terre, de l'entreprise, de la connaissance, de la dette, de la nature. Elle met au jour le rôle des « maîtres privés du code » - ces avocats et banquiers qui élaborent de fait le code public en inventant des contrats et des instruments qu'ils font ensuite valider par la loi. Ce droit conçu par et dans l'intérêt de riches acteurs privés induit à la fois l'accumulation de richesse, l'envol des inégalités et les crises à répétition. Mais, puisque que c'est la loi qui fait le pouvoir du capital, l'auteure peut esquisser la manière de concevoir un autre code qui remettrait le droit des entreprises, des marchés et de la finance au service de l'intérêt commun.
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Économie utile pour des temps difficiles
Abhijit V. Banerjee, Esther Duflo
- Seuil
- Les Livres Du Nouveau Monde
- 12 Mars 2020
- 9782021366563
« Nous avons écrit ce livre pour garder espoir. Pour parler de ce qui ne s'est pas bien passé, et raconter pourquoi, mais aussi de tout ce qui est allé dans le bon sens ».
Esther Duflo et Abhijit V. Banerjee.
Face aux inégalités qui explosent, aux désastres politiques et aux catastrophes environnementales qui menacent de toutes parts, cet ouvrage montre que tout n'est pas perdu. Si des choix de politiques publiques nous ont menés où nous sommes, rien n'empêche d'en faire d'autres. À condition de dresser, d'abord, un constat honnête. Ces pages traquent les fausses évidences sur toutes les questions les plus pressantes : immigration, libre-échange, croissance, inégalités, changement climatique. Elles montrent où et quand les économistes ont échoué, aveuglés par l'idéologie.
Mais l'ouvrage ne fait pas que renverser les idées reçues. Il répond à l'urgence de temps troublés en offrant un panel d'alternatives aux politiques actuelles. Une bonne science économique peut faire beaucoup. Appuyée sur les dernières avancées de la recherche, sur des expériences et des données fiables, elle est un levier pour bâtir un monde plus juste et plus humain.
En cela, Économie utile pour des temps difficiles est aussi un appel à action.
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Ultime recours : accidents du travail et maladies professionnelles en procès
Delphine Serre
- Raisons D'Agir
- Raisons D'agir
- 4 Octobre 2024
- 9791097084349
La défense des intérêts des travailleurs ne se joue plus seulement dans les rapports de forces directs entre salariés et employeurs. Le droit du travail et le système de protection social définissent un cadre légal pour garantir ces intérêts et c'est de plus en plus devant les instances judiciaires que se joue leur défense. Le monde de la justice n'est pas le monde irénique où se réalise une prise en compte équitable des intérêts, immune aux inégalités sociales parfois immenses entre les partis en présence. Victimes d'accidents ou de maladies dont ils voudraient faire reconnaître l'origine professionnelle, des salariés sont pris dans un jeu où ils sont confrontés aux caisses d'assurance maladie et aux employeurs. Ces derniers, pour leur part, n'hésitent pas à attaquer les caisses toujours trop promptes à leurs yeux à valider l'origine professionnelle des maux du travail. Pour faire apparaître comment la souffrance au travail se voit reconnue par le droit, l'ouvrage s'appuie sur une enquête menée sur six ans dans huit juridictions dans lesquelles toutes les parties juridiques en présence (juges, assesseurs, représentant·es des caisses, avocat·es d'employeurs et de salariés) ont été interrogées en regard de l'analyse fouillée d'une trentaine d'audiences. La justice procède d'une alchimie qui transmute les requêtes profanes des justiciables en attendus qualifiés juridiquement. Mais cette alchimie ne prend pas en compte de la même manière toutes les formes des douleurs du travail, les lésions physiques, les troubles musculosquelettiques ou les dépressions. Et à ce jeu les femmes sont le plus souvent perdantes. Apparaît ainsi comment, à l'insu de ceux qui agissent au nom du droit, les inégalités de classe et de genre façonnent les affaires traitées, les pratiques de jugement et les chances d'obtenir gain de cause.
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Imaginons trois enfants et une flûte.
Anne affirme que la flûte lui revient parce qu'elle est la seule qui sache en jouer; Bob parce qu'il est pauvre au point de n'avoir aucun jouet; Carla parce qu'elle a passé des mois à la fabriquer. Comment trancher entre ces trois revendications, toutes aussi légitimes? Les partisans des théories aujourd'hui dominantes - utilitarisme, égalitarisme, école libertarienne - plaideront chacun pour une option différente, selon la valeur qu'ils attachent à la recherche de l'épanouissement humain, à l'élimination de la pauvreté ou au droit de jouir des fruits de son travail.
Mais, souligne Amartya Sen, aucune institution, aucune procédure ne nous aidera à résoudre ce différend d'une manière qui serait universellement acceptée comme juste. C'est pourquoi Sen s'écarte aujourd'hui - résolument et définitivement- des théories de la justice qui veulent définir les règles et les principes qui gouvernent des institutions justes dans un monde idéal. C'est la tradition de Hobbes, Rousseau, Locke et Kant, et, à notre époque, du principal penseur de la philosophie politique, John Rawls.
Sen s'inscrit dans une autre tradition des Lumières, portée par Smith, Condorcet, Bentham, Wollstonecraft, Marx et Mill: celle qui compare différentes situations sociales pour combattre les injustices réelles. La démocratie, en tant que "gouvernement par la discussion", joue dans cette lutte un rôle clé. Car c'est à partir de l'exercice de la raison publique qu'on peut choisir entre les diverses conceptions du juste, selon les priorités du moment et les facultés de chacun.
Ce pluralisme raisonné est un engagement politique: le moyen par lequel Sen veut combattre les inégalités de pouvoir comme les inégalités de revenu, en deçà de l'idéal mais au-delà de la nation, vers la justice réelle globale. Il importe d'accroître les revenus, mais aussi de renforcer le pouvoir des individus de choisir, de mener la vie à laquelle ils aspirent. C'est ainsi qu'une personne devient concrètement libre.
L'Idée de justice représente l'aboutissement de cinq décennies de travail et de réflexion, mais aussi d'engagement dans les affaires du monde. Sen, l'un des plus grands penseurs de notre temps, va dans ce livre plus loin que jamais.
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Les groupes thématiques et structurants de Réseau Salariat sont en pleine effervescence. Les sécurités sociales sectorielles sont en train de devenir des coins politiques que l'on souhaite enfoncer dans le mode de production capitaliste afin de le subvertir entièrement. Cet ouvrage rend compte du séminaire du groupe culture de Réseau Salariat qui s'est tenu à la Bourse du Travail à Paris d'octobre 2022 à juillet 2023. Depuis trop longtemps les artistes ne sont vu·es qu'à travers par le prisme idéologique de la bourgeoisie, des êtres doués d'un talent divin qui ne peuvent s'abaisser au niveau des travailleur·euses. Les artistes créent, ils/elles ne travaillent pas ! Cette vision, à laquelle trop d'artistes adhèrent malheureusement à des fins de distinction sociale, les confine dans une insécurité matérielle qui les asservit toujours plus à leurs maîtres. Avant-hier valets de cour, hier faire-valoir d'une bourgeoisie triomphante, qu'en est-il aujourd'hui ? Un assujettissement à la rentabilité marchande la plus triviale. Derrière les nababs de la culture qui pérorent dans les hautes sphères du pouvoir, une cohorte de professionnel·les des arts et de la culture essaie de survivre dans un marché capitaliste toujours plus tendu. Leur salut adviendra-t-il en jouant le jeu de la concurrence généralisée ou par la construction d'une classe qui se revendique des travailleur·euses de la culture ? Tels sont les enjeux de notre Sécurité Sociale de la Culture. Mettre en sécurité matérielle le monde de la culture à l'image du régime général de la sécurité sociale de l'après-guerre. Une sécurité sociale gérée par les travailleur·euses de la culture, par les citoyen·nes, et en gardant à l'écart toute ingérence de l'État. Des travailleur·euses des arts et de la culture protégé·es du marché capitaliste par un salaire à la qualification personnelle. Des institutions de la culture conventionnées afin de les protéger des marchés financiers. Un public solvabilisé par une augmentation de salaire sous forme de monnaie marquée... Loin d'être exhaustif, cet ouvrage a le mérite de poser les premières pierres d'une Sécurité Sociale de la Culture qui se réclame de l'autogestion des travailleur·euses de la culture et du public.
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Les entreprises et l'égalité femmes-hommes
Dominique Meurs
- Presses De Sciences Po
- Securiser L'emploi
- 3 Novembre 2023
- 9782724641554
Afin de comprendre pourquoi l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, exigée par le droit, n'est pas encore pleinement effective, Dominique Meurs propose dans cet ouvrage une synthèse des analyses les plus récentes réalisées par des économistes.
Selon le Code du travail, il « incombe à l'employeur de prendre en compte les objectifs en matière d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l'entreprise, et les mesures permettant de les atteindre ».
Afin de comprendre pourquoi cette égalité exigée par le droit n'est pas encore pleinement effective, Dominique Meurs propose dans cet ouvrage une synthèse des analyses les plus récentes réalisées par des économistes. Grâce à des partenariats de recherche avec de grandes entreprises, elle a, en outre, pu observer en situation les inégalités de rémunération et de carrière entre les femmes et les hommes, et explorer certains mécanismes internes qui contribuent à ce « plafond de verre ».
Elle montre que, si le monde professionnel n'est pas seul responsable de la persistance des inégalités, les entreprises, en changeant leurs modes d'organisation, peuvent constituer un puissant levier pour faire évoluer les mentalités vers une égalité accrue entre femmes et hommes dans toute la société. -
Lutter contre la pauvreté Tome 1 ; le développement humain
Esther Duflo
- Seuil
- La Republique Des Idees
- 7 Janvier 2010
- 9782021014747
Nul ne conteste que la santé et l'éducation constituent des priorités absolues. Mais la situation actuelle n'incite pas à l'optimisme : neuf millions d'enfants meurent chaque année avant l'âge de cinq ans de maladies que l'on sait guérir et, en Inde, la moitié des enfants scolarisés ne sait pas lire. Pour remédier à cet état de fait, Esther Duflo évalue localement et concrètement les programmes de lutte contre la pauvreté, à l'aide d'une méthode révolutionnaire : l'expérimentation aléatoire. De l'Inde au Malawi, du Kenya au Mexique, cette méthode permet de répondre à de nombreuses questions : comment rendre plus efficaces les campagnes de vaccination ? Comment améliorer l'instruction des enfants à moindre coût ? Comment lutter contre l'absentéisme des enseignants et des infirmières ? La santé et l'éducation sont les préalables non seulement au bien-être social, mais aussi à la liberté : ce livre montre comment les faire progresser de manière décisive.
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La science économique a été pensée par des hommes, pour être au service d'une société dirigée par des hommes. Elle est aussi la science sociale la moins féminisée : les femmes représentent à peine un quart des économistes. "Je suis une économiste féministe" , affirme Hélène Périvier. En levant le voile sur l'apparente neutralité des concepts et des analyses de cette discipline, elle met au jour les ressorts d'une organisation sociale issue du modèle patriarcal, centrée sur Monsieur Gagnepain, tandis que Madame Aufoyer est devenue Madame Gagnemiettes.
L'économie féministe, parce qu'elle renouvelle les thèmes et les approches de la discipline, déploie des savoirs et des outils pour atteindre l'égalité des sexes.
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L'emploi et la transition énergétique
Mireille Chiroleu-Assouline
- Presses De Sciences Po
- Securiser L'emploi
- 2 Février 2024
- 9782724642551
La transition énergétique, et plus largement écologique, est présentée soit comme le moyen de parvenir à une croissance verte créatrice de richesses et d'emplois, soit comme porteuse d'une inévitable régression économique destructrice d'emplois.
Verdissement des activités, bénéfices à long terme, effets négatifs et leviers d'action pour une transition énergétique plus sociale : la mise en oeuvre de politiques environnementales est un véritable bouleversement à anticiper sur le marché de l'emploi.
À la lumière de l'état des connaissances présentées dans cet ouvrage, Mireille Chiroleu-Assouline analyse les conséquences prévisibles d'une telle transition, et propose plusieurs scénarios pour l'accompagner socialement et économiquement. -
Les formes de mobilisations féministe et LGBTQ+ sont plurielles - allant des pratiques individuelles aux actions collectives, de l'activisme virtuel (blogs, réseaux sociaux, forums, etc.) au militantisme de terrain (manifestations, happenings, création d'espaces non mixtes, etc.).
Au-delà de cette grande variété d'actions, d'organisations et de politiques, existe-t-il des similitudes entre ces différents types d'engagements ? Peut-on en déduire des spécificités qui seraient propres aux mobilisations liées aux identités sexuelles et de genre ? Ce sont ces questions, entre autres, que cet ouvrage évoque en filigrane.
Les textes réunis ici permettent d'explorer toute la richesse de ces militantismes et d'en analyser les caractéristiques, de façon interdisciplinaire. L'approche académique y est complétée par des témoignages d'acteurs et d'actrices de terrain -
Le triomphe de la cupidité
Joseph eugene Stiglitz
- Les Liens Qui Liberent
- 6 Février 2010
- 9782918597056
Un livre très attendu : l'analyse de la crise et de l'avenir de l'économie mondiale par le célèbre prix Nobel qui dénonce depuis plus de 10 ans le fondamentalisme du marché, la libéralisation à outrance des capitaux, les dérégulations, la montée des inégalités. L'un des très rares économistes qui avait prédit les risques de crise. Pour l'auteur, ce qui s'est passé en septembre 2008 est comparable à la chute du mur de Berlin pour le communisme en 1989. Il s'agit donc aujourd'hui de la fin d'un système et de la nécessité vitale de penser autrement le monde. Ce livre sera sans conteste un livre de référence tant la réputation mais également la force d'analyse et de prédictions de l'auteur sont grandes.
Cette crise, l'auteur l'avait annoncée. Aujourd'hui il démontre qu'elle est au système néolibéral ce que la chute du mur de Berlin, en 1989, fut à l'économie soviétique. Il ne s'agit donc pas d'y répondre dans le cadre exigüe de nos références mais de faire un pas de côté et de la considérer globalement jusqu'à la remise en cause des fondations qui l'ont rendue possible.
Comment en est on arrivé là ? Quelles sont les véritables causes de cette crise? Comment un système économique a pu ainsi s'imposer au monde ? Comment les élites politiques n'ont pas su entendre les signes avant coureurs (crise asiatique, crise argentine, Enron.) ? Comment le monde de la finance a t il pu prendre le pas sur le monde politique ? Comment un récit économique est il devenue le seul possible sans aucun contre pouvoir ? Comment avons-nous pu accepter une telle montée des inégalités sans prendre conscience des conséquences ? Comment alors même que l'histoire nous susurrait de prendre garde avons-nous dérégulé et libéralisé à outrance les capitaux ? Comment la crise du crédit s'est emballée ? Comment expliquer la faillite des institutions et des Etats ? Comment n'a-t-on pas pu ou voulu contrôler les dérives des produits financiers ?
C'est donc l'histoire de cette crise que l'auteur analyse toujours avec pédagogie, vie et dans un langage accessible à tous. Mais il ne s'arrête pas là !
Il ouvre des réflexions passionnantes et si vitales aujourd'hui : Sommes-nous à l'aube de la fin du capitalisme ou de la mort d'un système ? Que doit-on faire pour en sortir ? Sommes nous prêts à une véritable refondation ou comme, il le semble, nous limitons nous à quelques remèdes cosmétiques ? Bref est-il raisonnable d'appliquer à une plaie largement gangrénée un simple mercurochrome ?
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Capitalisme et pulsion de mort
Bernard Maris, Gilles Dostaler
- Albin Michel
- 7 Janvier 2009
- 9782226186997
Krach financier, panique, fuite vers la liquidité : la crise qui entraîne aujourd'hui le monde vers son effondrement est comparable à celle des années trente, mue, à nouveau, par ce que Keynes appelait « le désir morbide de liquidité » et Freud, plus abruptement « la pulsion de mort ». Nichée au coesur du capitalisme, cette pulsion le pousse à détruire et à s'autodétruire. C'est entre le « mardi noir » et l'arrivée des nazis au Reichstag, que Freud, désabusé, découvre le rôle de la pulsion de mort dans la civilisation. Au même moment, Keynes, dont l'oeuvre ne peut être comprise sans sa lecture permanente de Freud, traduit cette pulsion dans le désir insatiable d'argent. Cet ouvrage propose une lecture du capitalisme à travers le double prisme de Freud et de Keynes. Il dévoile comment ce tout jeune système au regard de l'histoire de l'humanité est porteur de menaces pour elle, par son simple désir de détruire et de mourir, et laisse entrevoir « l'au-delà du capitalisme ». Fruit de plus de dix ans de recherches de Gilles Dostaler et de Bernard Maris, il se trouve être, brutalement, d'une extraordinaire actualité.
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Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance: des millions de vies sont ravagés, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'Histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir. Nous découvrons qu'au-delà de l'exploitation des hommes, il y avait pire, et que, devant le fait de n'être plus même exploitable, la foule des hommes tenus pour superflus peut trembler, et chaque homme dans cette foule. De l'exploitation à l'exclusion, de l'exclusion à l'élimination...?
Sur un ton totalement neuf, Viviane Forrester, dans une analyse très documentée, dénonce les discours habituels, qui masquent les signaux d'un monde réduit à n'être plus qu'économique, et dont nous devenons, ils nous en avertissent, la dépense superflue.
Viviane Forrester, romancière, essayiste, est l'auteur, entre autres, de La Violence du calme, Van Gogh ou l'enterrement dans les blés, Ce soir, après la guerre. Elle est critique littéraire au Monde et membre du jury Fémina. -
La protection sociale en danger ; état des lieux et stratégie pour une alternative (2e édition)
Michel Limousin, Catherine Mills
- Le Temps Des Cerises
- Espere
- 26 Février 2010
- 9782841098286
La crise financière internationale de 2008 a entraîné une crise économique majeure incluant montée du chômage, précarité, baisse de pouvoir d'achat et recul de la protection sociale dans tous les pays. C'est une véritable crise systémique du capitalisme. En France, la Sécurité sociale connaît de nouveaux déséquilibres historiques en 2009 et en 2010. On peut vraiment parler d'années noires. La récession et la montée du chômage, comme les politiques économiques et les gestions patronales organisant la déflation salariale et l'inflation financière en sont les causes profondes. La chute du PIB est à 3%. Le chômage atteint 10%.
Face à cela, une réforme du financement de la protection sociale s'impose basée sur une nouvelle politique de l'emploi et des salaires. La contribution des profits financiers doit être mise en oeuvre. Oui, l'espoir de répondre aux besoins sociaux est possible s'il est basé sur un fonctionnement démocratique de tous les organismes de protection sociale et sur le recul de la financiarisation de l'économie.
Michel Limousin et Catherine Mills présentent ici leurs analyses et leurs propositions stratégiques pour répondre à ces défis.
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Les nouveaux empires ; fin de la démocratie ?
Anne Salmon
- Cnrs
- Hors Collection Cnrs
- 13 Janvier 2011
- 9782271071132
En bref Que faire face à l'emprise grandissante du pouvoir économique sur le pouvoir politique ?
Le livre " Devant un phénomène sans précédent dans la zone euro, nous sommes devenus des cobayes dans une bataille entre les marchés internationaux et l'Europe ", déclarait le premier ministre grec Papandréou en février 2010.
Multinationales attaquant les monnaies pour infléchir les politiques économiques, démocraties contraintes de se soumettre aux lubies des marchés, activités intenses de lobbying... Les entreprises et les fonds spéculatifs se sont attribués un rôle inédit en matière de gouvernance mondiale. Dans un contexte marqué par la déstabilisation des espaces politiques fondés sur les Etats-nations et encouragée par le libéralisme, la puissance financière des multinationales échappe de plus en plus au contrôle démocratique.
Le recul du politique et la force grandissante des marchés annoncent-t-elle pour autant le déclin inéluctable des pouvoirs démocratiques ? Rien n'est moins sûr. Mais sur quels leviers s'appuyer pour faire contrepoids et renverser la tendance ? Comment consolider les marges de manoeuvres des démocraties ? Restaurer l'autorité et la légitimité des puissances publiques ?
A rebours des interprétations conformistes, Anne Salmon analyse ces questions essentielles tant sur le plan global (politique internationale, législation des Etats, multinationales) que sur un plan local (fonctionnement des entreprises, actions des salariés).
L'auteur Anne Salmon, philosophe et sociologue, est professeur à l'université Paul Verlaine-Metz.
Arguments - Une contribution majeure au grand débat qui s'annonce pour les présidentielles de 2012.
- Conséquences de la crise financière.
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La marchandise elle-même a changé de statut. Elle n'est plus l'objet, le sujet de l'échange : l'échange en soi devient la marchandise. L'échange et non ses objets, mais ses propres fluctuations hallucinées, évanescentes, sa matière illusoire seront seules troquées, devenues l'étalon.
Mettre en question chaque question. La première d'entre elles étant celle de son escamotage.
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Les trente glorieuses sont devant nous
Valérie Rabault, Karine Berger
- Rue Fromentin
- 16 Décembre 2011
- 9782919547036
Vous pensez que la France est en train de tomber. Qu'elle n'est plus qu'une puissance " has been " dans la compétition internationale, victime des marchés financiers et de la mondialisation.
Et si tout n'était pas joué ? Et si le scénario des " 30 Glorieuses " décortiqué par Jean Fourastié dans les années 70, se rejouait d'ici 2040 ?
C'est la thèse des auteurs de cet essai de politique économique qui va à l'encontre de la sinistrose ambiante, avec une approche et une écriture accessible et pédagogique.
Karine Berger et Valérie Rabault défendent l'idée que la France a les ressources pour relever le défi. A plusieurs conditions évidemment. En reprenant la main sur les choix d'investissements, d'éducation, de logement, d'immigration, de transports etc. En reconstruisant l'équilibre du fameux " modèle français " d'origine, déclinaison économique du liberté, égalité, fraternité. Car, après la crise financière de 2009, la France est à la croisée des chemins. Et peut changer le cours de son capitalisme.
Concret, pragmatique, iconoclaste...et optimiste, le livre est l'histoire d'une réussite du pays encore possible...à condition que l'on s'en donne les moyens.
Les auteurs sont toutes deux trentenaires et ingénieurs de formation (Polytechnique, Les Ponts). Karine Berger, économiste, a été classée par Capital en juillet 2010 parmi les " Jeunes cracks qui préparent la relève ". Elle est l'une des analystes régulières du Club de l'économie de LCI. Valérie Rabault, banquière, a été distinguée par Financial News parmi les 100 femmes les plus influentes de la finance européenne.
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À la chute du mur de Berlin en 1989, le capitalisme triomphait. Vingt ans plus tard, il est à l'agonie. Qu'a-t-il bien pu se passer entre-temps ?
Une explication possible est que le capitalisme a été atteint du même mal qui venait de terrasser son rival, et la complexité devrait alors être incriminée : l'organisation des sociétés humaines atteindrait un seuil de complexité au-delà duquel l'instabilité prendrait le dessus et où, sa fragilité étant devenue excessive, le système courrait à sa perte. Une autre explication serait que le capitalisme avait besoin de l'existence d'un ennemi pour se soutenir. En l'absence de cette alternative, ses bénéficiaires n'auraient pas hésité à pousser leur avantage, déséquilibrant le système entier. Autre explication possible encore : du fait du versement d'intérêts par ceux qui sont obligés d'emprunter, le capitalisme engendrerait inéluctablement une concentration de la richesse telle que le système ne pourrait manquer de se gripper un jour ou l'autre.
Entre ces hypothèses, il n'est pas nécessaire de choisir : les trois sont vraies et ont conjugué leurs effets dans la première décennie du xxie siècle. Cette rencontre de facteurs mortifères explique pourquoi nous ne traversons pas l'une des crises habituelles du capitalisme, mais sa crise majeure, celle de son essoufflement final, et pour tout dire celle de sa chute.
Anthropologue, sociologue et spécialiste de la formation des prix, Paul Jorion jette depuis plusieurs années un autre regard sur l'économie ; il annonçait ainsi dès 2005 ce qui allait devenir la crise des subprimes. Il est également l'auteur, chez Fayard, de L'Implosion, La Crise et L'Argent. -
Notre crise est une chance - Pour une éthique de l'argent
Michel Pascal
- Archipel
- 6 Avril 2011
- 9782845923430
La crise financière que nous vivons ne remet pas seulement en cause le système économique mondial : elle invite à repenser le modèle de profit sur lequel reposent nos sociétés occidentales.
Alors que les initiatives d'économies dites « solidaires », « durables » se multiplient (microcrédit, commerce équitable...), la notion de profit altruiste semble une alternative aussi crédible que nécessaire.L'argent est une énergie puissante qu'il faut « réenchanter » : elle contribuera ainsi au bien-être de tous. L'auteur invite le lecteur à modifier son rapport à l'argent : il peut faire le bonheur à condition qu'il ne conditionne pas toutes nos actions.
C'est en ayant conscience de nos vrais besoins, de vraies sources de satisfaction qui ne sont pas matérielles, que l'on peut sortir de notre prison mentale et dépasser la souffrance liée à l'argent - ou au manque d';argent.Michel Pascal propose une méthode méditative, inspirée des Pères du Désert et du bouddhisme, pour développer notre système immunitaire mental, afin de mieux faire face aux crises que nous sommes amenés à rencontrer.
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Atlas de la mondialisation 2008 ; comprendre l'espace mondial contemporain ; dossier spécial Chine
Marie-françoise Durand
- Presses De Sciences Po
- Annuels
- 13 Mars 2008
- 9782724610604
L'espace mondial. La mondialisation est un enchevêtrement de processus complexes dans lequel les individus, inondés d'informations en temps réel, ont du mal à se situer, qu'ils soient gagnants ou perdants. Comprendre ces processus nécessite d'inventer de nouvelles grilles de lecture.
Acteurs et réseaux. Face à des États trop petits pour un monde trop large, quels rôles reviennent aux régions, niveau intermédiaire mal défini, mal identifié et parfois mal aiméoe Firmes globales, ONG, réseaux religieux, groupes terroristes, mafias : qui sont ces acteurs déployés dans l'espace mondial ? Comment agissent-ilsoe Identités et allégeances. La question des allégeances et des valeurs universellement partagées se pose à nouveau. La perte des repères collectifs et individuels entraîne des recompositions identitaires, parfois brutales, et rend la gestion de la diversité plus compliquée.
Gouverner et réguler. Plus fluide et plus interdépendant, ce monde est en même temps profondément fracturé. La diffusion de la violence et la globalisation des problèmes environnementaux obligent à réfléchir, au-delà du militaire et du géostratégique, à l'imbrication des facteurs économiques, sociaux et politiques.
La chine dans la mondialisation : l'émergence économique et politique de cette société en mouvement génère, modifie et amplifie des phénomènes globaux qui, en retour, l'influencent et la transforment. Composé de cartes, de graphiques et de textes inédits, ce cahier spécial Chine aide à décrypter les enjeux des bouleversements en cours.
Un projet exemplaire : plus qu'un atlas, ce livre est une véritable boîte à outils. Conçu par un cartographe, une géographe et deux politistes, il est le fruit d'un travail d'équipe autour du cours d'Espace mondial, l'un des enseignements phares de Sciences Po. La cartographie et les graphiques s'appuient sur les travaux réalisés par l'Atelier de cartographie de Sciences Po, devenu une référence dans ce domaine.
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Le temps du monde fini ; vers l'après-capitalisme
Geneviève Azam
- Les Liens Qui Liberent
- 1 Septembre 2010
- 9782918597193
" Le temps du monde fini commence ", écrivait Paul Valéry en 1931. Pourquoi cet appel n'a-t-il pas été entendu ? Comment faire de la conscience de cette finitude un commencement ? Près d'un siècle s'est écoulé et la globalisation économique a accéléré la clôture du monde et celle de l'imagination. Les vainqueurs laissent une Terre épuisée et un monde commun miné par les inégalités, le déracinement et la violence. Ce monde-là, assigné à la rentabilité immédiate, s'effondre. Les crises mettent à nu la promesse empoisonnée de réaliser la liberté et la justice par le " libre " -échange, la croissance et la consommation. Elles dévoilent l'illusion scientiste qui repousse à l'infini les limites de la Terre et l'espoir fou de s'affranchir de la matérialité de l'existence. S'inscrire dans le temps du monde fini, c'est s'échapper de l'enclos et écouter les voix, souvent celles des vaincus, qui, au nord et au sud, expriment plus que leur défaite ; elles disent que la Terre et ses éléments sont un patrimoine commun vital et inaliénable ; elles opposent le " bien-vivre " au " toujours plus ", les mondes vécus aux abstractions expertes ; elles luttent pour conserver les biens communs qui les protègent et les enracinent, réinventent la démocratie et l'aspiration à l'universel. Sous les décombres souffle un autre imaginaire, fait de coopération au lieu de concurrence, d'attachement à la Terre au lieu d'arrachement, d'une propriété-usage au lieu de la propriété-appropriation, d'une liberté retrouvée face à la " raison " économique et à l'asservissement de sujets renvoyés à eux-mêmes.
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Économie contemporaine ; croissance, mondialisation et stratégies économiques Tome 3
Flouzat/Boissieu
- PUF
- Themis
- 23 Octobre 2006
- 9782130555421
La collection a été fondée et dirigée par Maurice Duverger, professeur émérite de l'Université de Paris I - Sorbonne . Elle regroupe six sections :
- Droit privé, co-dirigé par Catherine Labrusse-Riou, professeur à l'Université de Paris I
- Droit public, co-dirigé par Didier Truchet, professeur à l'Université de Paris II
- Économie, co-dirigé par Jean-Claude Casanova, directeur d'études à la Fondation nationale des sciences politiques
-Science politique, co-dirigé par Jean-Claude Colliard, professeur à l'Université de Paris I
- Histoire, co-dirigé par Jean-François Sirinelli, professeur d'histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Paris
-Philosophie, co-dirigé par Jean-François Mattéi, professeur à l'Université de Nice-Sophia Antipolis
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" ma thèse est que l'économie moderne s'est retrouvée considérablement appauvrie par la distance qui a éloigné l économie de l'éthique.
" cet ouvrage, qui regroupe plusieurs conférences prononcées à berkeley en 1986, est l'exposé le plus complet": et le plus accessible de la pensée d'amartya sen. il témoigne de son exigence d'inscrire les critères éthiques au coeur de l'analyse économique et de ses recherches sur les causes de la famine ou sur l'inégalité sociale entre les sexes. en soutenant, comme aristote le faisait déjà, que l'économie se rapporte aux fins humaines, amartya sen examine quelques graves réalités économiques de notre temps, telles d'aggravation des inégalités ou la famine, en des termes qui sont ceux de nos délibérations morales
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Le monde semble redevenir une fédération de « cultures », de « civilisations » où chacun est sommé de se ranger. Faut-il s'y résigner ? N'avons-nous d'autres choix que de nous enfermer dans une identité close ?
Remettant en cause l'idée de Moyen-Orient et d'Occident monolithiques, rompant avec la logique de l'affrontement entre blocs, revendiquant ses racines indiennes comme ce qu'il doit à la culture des pays occidentaux où il travaille, Amartya Sen dénonce les illusions qui entourent pour lui la notion d'identité aujourd'hui.