Entre?1750 et?1850, l'univers des beaux-arts connaît de profondes mutations, dont l'une des conséquences est la banalisation d'une image positive de la "?dame artiste?" : des barrières s'abaissent, des contraintes se desserrent et la pratique de la peinture est rendue plus accessible aux femmes.
S'ouvre alors une période de créativité foisonnante associée aux noms - de moins en moins oubliés aujourd'hui - de Louise Élisabeth Vigée Le Brun, Adélaïde Labille-Guiard, Marie-Guillemine Benoist, Marguerite Gérard, Constance Mayer, Victoire Jaquotot, Lizinka de Mirbel, Rosa Bonheur...
Pourquoi les artistes femmes ont-elles bénéficié à cette époque de l'intérêt de leurs contemporains et de conditions de travail relativement égalitaires ? Pour le comprendre, cet ouvrage, centré sur le quotidien du travail de création, traite de la pratique des beaux-arts, de son organisation, de ses réalités professionnelles, institutionnelles et économiques. Il met en lumière comment s'est manifestée cette suspension relative et provisoire de l'infériorisation des femmes dans le monde de l'art.
Pour Château La Coste, Prune Nourry a imaginé une sculpture monumentale, représentant une femme enceinte émergeant du paysage. Installation immersive et architecture écoresponsable, Mater Earth nous ramène aux origines de l'humain et aux mythes de création. Vision rare d'une oeuvre en train de se faire, porte ouverte sur le processus créatif, le livre met la sculpture Mater Earth en regard de tout ce qui l'a alimentée, formée, élevée.
Entre 1947 et 1948, Jean-Paul Sartre publie dans la revue Les Temps modernes aux éditions Gallimard le récit autobiographique d'une prostituée parisienne.
Si la figure de la prostituée, diabolisée ou sublimée, était depuis longtemps présente en littérature, de L'Abbé Prévost à Baudelaire en passant par Sade ou Maupassant, pour la première fois avec ce texte, une femme témoigne. Après sa publication en feuilleton, ce document, rédigé dans une langue directe, crue, fut édité dans une édition intégrale et anonyme, puis réédité à plusieurs reprises au fil du siècle. On attribuera la mise en forme de ce texte à Simone de Beauvoir qui le décrivit comme un «étonnant morceau de littérature brute». Vie de prostituée est une oeuvre insolite et poignante. L'autrice, une certaine Marie- Thérèse, y décrit sans détour sa condition de femme qui gagna sa vie en offrant son corps. Des élégantes maisons closes aux trottoirs de Paris, des bordels à soldats aux caves obscures, elle nous raconte sans fards et sans paillettes la réalité du plus vieux métier du monde.
Cette nouvelle édition du texte légendaire est illustrée de photographies d'époque, témoignant de ces vies de femmes.
« Savoir que des sociétés de femmes existent et les découvrir constitue en soi une forme d'espoir. ».
Laure Adler.
«Dans nos sociétés dites modernes, l'égalité des sexes est loin d'être acquise. L'image des femmes reste encore trop souvent associée au «sexe faible». Pourtant, dans certains endroits du monde, il en va autrement. Pendant dix ans, je suis allée à la rencontre de femmes qui structurent la vie économique et sociale de leur communauté, tout en assurant la transmission de la lignée, du nom, du patrimoine et de la culture. Ce livre est une invitation à entrer dans ces dernières «sociétés de femmes» : un voyage à la rencontre de dix communautés aux quatre coins du monde, de la Bretagne à la Chine, ou encore des Comores au Mexique. Si chacune possède ses rituels imprégnés de l'histoire de son pays, elles ont un point commun : les femmes, les mères en sont le centre. Elles sont considérées comme les égales des hommes même si elles ne détiennent pas le pouvoir politique.
Elles ne sont donc pas à la tête... mais au centre.».
Nadia Ferroukhi.
« Après que Josette avait joui une dizaine de fois entre les merles, les mousses et les alcools les plus fins qui me coûtaient la peau des fesses, elle se levait avec prestance, Spartacus avant la défaite finale, naturellement. J'allais derrière elle, aveuglé mais encore assoiffé. » Autrice d'une oeuvre éclectique et transgressive, Hilda Hilst est une figure incontournable de la littérature brésilienne du XXe siècle. De 1990 à 1992, elle décide de s'amuser en écrivant des textes érotiques d'une drôlerie burlesque. Cette anthologie rassemble l'essentiel de ces textes, accompagnés des illustrations luxuriantes d'André da Loba, artiste portugais célébré mondialement. Sarcastique et provocante, Obscénica nous donne à voir la « lucidité obscène » d'une écrivaine furieusement libre.
"Je veux dessiner le dedans que je sens tellement, la vie fait tant d'effets !" Anouk Grinberg dévisage. Elle observe son entourage et dessine. A travers ses dessins surgissent des émotions enfouies, faisant du s pectateur le témoin de son propre étonnement.
Cet ouvrage est le premier consacré à l'oeuvre plastique d'Anouk Grinberg. Réunissant près de 200 oeuvres, encres, pastels, gouaches, broderies..., il révèle l'univers à la fois puissant, sensible, poétique et complexe d'une artiste aux multiples talents.
«Cru. Parfois, sur la grille, seul un tableau respire, c'est Un atelier aux Batignolles de Fantin-Latour, et c'est fou de le voir ainsi, sans l'ennoblissement de la salle d'exposition, sans la mise en scène, l'éclairage, la distance, sans les voisins adéquats. La réalité de la toile y est plus puissante, sa surface plus présente, sa matière plus tangible. Comme si l'oeuvre était nue. Tout me paraît plus concret dans les réserves. Âpre et cru.»Maylis de KerangalInvités par le musée d'Orsay à revisiter ses collections, Maylis de Kerangal et Jean-Philippe Delhomme ont eu l'occasion d'arpenter les réserves de l'institution, lieu secret où sont conservées les oeuvres quand elles ne sont pas visibles du public.De leurs visites communes est né ce livre où les peintures de Jean-Philippe Delhomme font écho à un texte inédit de Maylis de Kerangal, témoignages de leurs impressions devant ces oeuvres en attente.
Voici un beau livre original où l'image magnifie la si brillante démonstration de Michelle Perrot, l'une des plus grandes historiennes contemporaines, pionnière dans l'histoire des femmes et toujours présente sur le terrain des combats contemporains. Si l'histoire s'est d'abord attachée à décrire le rôle privé des femmes, Michelle Perrot les suit ici dans la cité, dans la nation aux prises avec une citoyenneté qui leur échappe mais qu'elles investissent progressivement.
De la Révolution aux débuts du 20ème siècle, Michelle Perrot analyse dans ce dialogue avec Jean Lebrun la résistance à la présence féminine au coeur de la cité.
Regarder le monde avec les yeux d'une femme.
Dans la lignée de Human, Woman est un projet dédié aux femmes du monde entier dans un monde où, avant même de naître, l'enfant est un sexe : masculin ou féminin. Woman se fait le messager de milliers de voix singulières qui se croisent dans un portrait bienveillant sur la place de la femme dans nos sociétés.
Après plus de 2 ans de travail, 2 000 interviews et 85 tournages dans plus de 50 pays, le film Woman d'Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand se veut le reflet du monde actuel, un reflet parfois sombre face à toutes les injustices encore subies par les femmes. Mais c'est aussi un message d'amour et d'espoir, un hommage à toutes celles qui s'affirment et combattent les stéréotypes, chacune à sa façon. Le livre se découpe en 7 grands thèmes : la condition féminine, le rapport au corps, la sexualité, la maternité, le couple, les violences, l'émancipation et le pouvoir. Chaque chapitre comprend les témoignages de femmes interviewées dans le film, dont une rubrique « coup de coeur » qui consacre la rencontre marquante entre une femme et un(e) journaliste de l'équipe de tournage. Ces prises de paroles sont prolongées et contextualisées par un reportage de presse, la tribune d'une personnalité engagée (comme celle du Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix 2018), la présentation d'actions concrètes menées par des ONG et des données statistiques sur les conditions de vie des femmes dans le monde.
Chef-d'oeuvre de la littérature mondiale et texte fondateur du roman japonais, Le Dit du Genji ou Genji monogatari, écrit au début du XIe siècle, relate la vie du prince Genji dans la société de la cour impériale et apporte un éclairage exceptionnel sur la culture japonaise : poésie, musique et peinture accompagnent le Genji en politique et en amour tout au long de sa vie mouvementée.
Murasaki-shikibu a trouvé les modèles de ses personnages parmi ceux qu'elle côtoyait dans l'atmosphère raffinée de la cour impériale de Heian, actuelle Kyôto, et les a dépeint avec un extraordinaire souci de l'analyse psychologique. Elle se distingue par sa finesse dans l'observation des sentiments et des comportements, sa sensibilité dans la description des saisons, de l'impermanence des choses et des êtres ou encore son habileté à construire un récit complexe, peuplé de dizaines de personnages aux destins croisés.
Après sept années de recherches iconographiques sans précédent et plus de 2 500 peintures recensées, 520 oeuvres du XIIe au XVIIe siècle et 450 détails en couleurs parmi les plus remarquables, et pour la plupart inédits en Occident, ont été sélectionnés. L'intégralité des plus anciens fragments de rouleaux subsistant du XIIe siècle et classés « Trésors nationaux » au Japon sont reproduits dans cette édition.
Des autorisations exceptionnelles nous ont permis de publier des oeuvres provenant des collections impériales japonaises, de monastères, de musées privés et nationaux, de fondations et de collections privées à travers le monde entier.
Le fantasme de la Parisienne, subtile mélange de beauté et d'élégance naturelle, captive notre imaginaire depuis des décennies, voire des siècles. Dans cet ouvrage, Lindsey Tramuta lève le voile sur ce mythe et déconstruit les stéréotypes pour nous présenter les Parisiennes telles qu'elles sont : multiples.
À travers des portraits et conversations de 40 femmes dynamiques et inspirantes (Leïla Slimani, Lauren Bastide, Rokhaya Diallo, Victoire de Taillac, Anne Hidalgo, Delphine Horvilleur, Céline Pham...), elle nous révèle leurs combats et parcours de vie dans un Paris en pleine métamorphose. Si ces femmes nous font également découvrir leurs adresses favorites (boutiques, parcs, bistrots, bars à cocktails...), l'autrice s'attache à les montrer dans leur recherche d'épanouissement, leur résistance face à l'adversité, et surtout à analyser l'extraordinaire empreinte que les femmes de Paris laissent sur une ville en perpétuelle réinvention.
Ces femmes, souvent méconnues, ont fait et sont l'Algérie. Découvrez les portraits de quarante femmes, qui, chacune dans leur univers (la politique, la musique, l'aventure, l'écriture, etc) ont laissé leur marque. Du IVe siècle à nos jours, ces portraits sont illustrés en pleine page à l'aquarelle. La militante Wassyla Tamzali préface cet album à mettre entre les mains des grands et des enfants.
Au retour de son périple au Maroc effectué en 1832 avec la mission française dirigée par le comte de Mornay, Delacroix a fait une escale de quelques heures à Alger, le temps de se promener à la Marine puis dans la Casbah, et de rendre visite au foyer de Sid Abdallah. Le moment passé dans cette maison lui a inspiré un immense chef d'oeuvre : Les Dames d'Alger dans leur appartement.
Une toile qui reçut un accueil mitigé au Salon de 1834. Une toile qui n'a pas fini de livrer ses secrets.
Maurice Arama effectue une véritable autopsie de cette oeuvre en s'appuyant sur les Carnets et sur les croquis préparatoires. Il s'attache aussi à retrouver l'état d'esprit du peintre, plongé dans l'amertume par le spectacle des destructions effectuées par l'autorité française.
Une toile qui connut une remarquable postérité, avec des réinterprétations par de nombreux peintres, jusqu'à Picasso.
Aujourd'hui encore, l'" intérêt supérieur de l'enfant " consiste, pour la société et ses juges, à confier la résidence de celui-ci, en cas de séparation du couple, à un seul de ses deux parents, le plus souvent la mère.
Pourtant, tout le monde le reconnaît, la famille a changé, le rôle du père a évolué. Les parents biologiques ne sont plus les seuls à assurer la protection et l'éducation des enfants. Il y a aussi tous les " autres " parents, ceux qu'Eric Verdier propose de regrouper sous le nom de " coparents ", et qui comprennent les " beaux-parents " (en cas de remariage), mais pas seulement. Or, ce " pas seulement " est souvent ignoré par la loi, ce qui engendre des problèmes innombrables et des souffrances inutiles.
Afin de rétablir l'équilibre coparental et d'éviter le sentiment d'humiliation de celui ou celle qui n'obtient pas la résidence de l'enfant, il convient de refonder la parentalité sur les valeurs essentielles que sont la clarté, le respect et l'équité : privilégier la résidence alternée et/ou favoriser le parent qui y est ouvert afin de prévenir l'" aliénation parentale "; établir la clarté sur les origines, en particulier en cas d'accouchement sous X, de procréation médicalement assistée ou de recours à une " mère porteuse "; respecter l'équité par l'extension de la définition de conjoint aux pacsés et aux concubins, ouvrant ainsi l'adoption aux couples de même sexe; définir juridiquement un nouveau statut de coparent qui aille au-delà de la " délégation d'autorité parentale ".
Ainsi, l'intérêt réel de l'enfant sera-t-il enfin pris en compte.
Comment les femmes apparaissent-elles dans les arts africains oe
Le dernier ouvrage du musée Dapper propose différentes réponses à cette question en réunissant des textes d'anthropologues, sociologues et historiens de l'art qui dévoilent les signes essentiels, objets, mots et gestes rituels qui animent l'univers féminin.
De la naissance au plus grand âge, en passant par les étapes obligées de la puberté, du mariage, de la mise au monde des enfants, puis de la maturité, les femmes occupaient en Afrique et occupent souvent encore une place très particulière.
Si la maternité constitue le thème majeur des représentations féminines dans les arts africains et si « la femme avec enfant » est une figure idéale, sa progéniture constituant une richesse pour le groupe, il n'en demeure pas moins que des femmes ont exercé et exercent encore le pouvoir politique et spirituel.
Réalisées et manipulées par les hommes pour des cultes qu'ils président, des sculptures à l'attitude hiératique appartenant à de grandes aires culturelles, notamment du Mali, de la Côte d'Ivoire ou du Congo, peuvent être rapprochées de certaines oeuvres de l'Égypte pharaonique. Les objets révèlent, par ailleurs, le statut ambivalent des femmes dans les sociétés
de l'Afrique subsaharienne. La gestuelle de même que les marques corporelles
accompagnées parfois de mutilations, telle l'excision, traduisent le vécu des
femmes. Aujourd'hui les plasticiennes africaines s'affirment de plus en plus dans le monde de l'art contemporain. Cet ouvrage consacre quelques pages à la photographe Angèle Etoundi Essamba. Celle-ci explore à travers le portrait - notamment celui de la femme noire la représentation et l'identité multiculturelles. Avec plus de trois cents illustrations, principalement
des oeuvres d'art ou des photographies de terrain, des textes riches et
complémentaires, Femmes, dans les arts d'Afrique, met en lumière un univers
ambigu et fascinant.
Le principe des mots est de choisir au sein des collections permanentes des musées de la ville de paris une soixantaine d'oeuvres d'art.
Les reproductions privilégient les détails révélateurs ; en regard de l'illustration, soixante définitions créent un jeu de correspondances. chaque texte offre ainsi la possibilité d'entrer plus avant dans l'intimité des oeuvres - oeuvres qui sont " de la mémoire, de la pensée et de l'émotion solidifiées ".
Inconstante mais fidèle, éphémère mais perpétuelle, la mode déploie sous nos yeux le tissu infini et changeant de l'histoire.
Dépouilles ou documents, les vêtements et le cortège indispensable des accessoires sont toujours les témoins d'un noble savoir-faire, mais aussi d'un art de vivre : pour tous ceux qui cultivent la distinction et s'efforcent de tenir élégamment leur rôle sur le théâtre du monde, sans doute sont-ils une seconde peau.
Reliques de mondes disparus, ces fragiles et brillants morceaux de civilisation ont trouvé refuge dans les murs du palais galliera, musée de la mode de la ville de paris.
Avec une érudition pleine de saveur, catherine join-diéterle, directeur du musée, a réuni soixante pièces en un petit lexique poétique - ravissant kaléidoscope d'images et de mots pour rappeler au lecteur l'histoire des objets de mode, l'initier à ce jeu subtil des influences, des reniements et des réminiscences qui fonde l'art de la " beauté qui passe ". amadis ou amazone, canezou de fine batiste ou de mousseline, soie crissante du fourreau, gourdin réactionnaire et révolution légère du " look ", point final de la mouche, salomé que l'on chausse à l'heure du charleston, culotte à la zouave.
Marrakech, une maison, derb Zemrane où a vécu de 1939 à 1994 Denise Masson, traductrice du Coran, fervente croyante qui travaillait au dialogue des religions du Livre.
Un jeune homme soufi devient son confident. Fait-il partie de la vie vraie ou de la vie rêvée ? C'est l'histoire d'une correspondance chaleureuse qui permet à Mlle Masson de s'épancher, de sortir d'une réserve austère liée à un choix de vie. Précurseur à sa manière, Denise Masson a eu des positions courageuses, aussi bien aux côtés des nationalistes, pour l'indépendance du Maroc, que plus tard pour dénoncer des inégalités sociales ou un système d'enseignement très défaillant.
Les années 68 raconte de Gaulle et Guevara, Godard et les Rolling Stones, les yéyés et les hippies, Sartre et Ho-Chi Minh, les révoltes étudiantes et les grèves ouvrières, la guerre du Viêt-nam et le Printemps de Prague, les situationnistes et les Black Panthers, le cinéma et le mouvement des femmes, Woodstock et la bande à Baader.
Les années 68 offre une promenade dans le temps, du début de l'escalade américaine à ola chute de Saigon, de la guerre des Six Jours à celle du Kippour, des premiers refrains des Beatles à leur dispersion, de la pilule à l'IVG.
Les années 68 propose un grand voyage de Cuba à Prague, de Lisbonne à Pris, de Berkeley à Nanterre, de Berlin à Washington, de Santiago à Katmandou.
Les années 68 est un « livre-somme » qui par le texte, l'image, le dessin, l'affiche, le graffiti, restitue le lyrisme et la violence d'une époque inventive, entre espérance et désillusions.
Les années 68 tout ce que vous voulez savoir et voir sur les années qui ont changé le monde.
Le volume accompagne une exposition personnelle de l'artiste canadienne Jocelyne Alloucherie, présentée au Palazzo Brandolini Rota de Venise, à l'occasion de la 53ème Biennale.
Avec rigueur et exigence, Jocelyne Alloucherie (Québec, 1947) construit une oeuvre qui nous parle de la plasticité des images et de leur métamorphose. D'un côté, elle se garde bien de nous entraîner vers la facilité de la narration ou de l'anecdote, ses références se font sur un mode allusif.
De l'autre, elle élabore un réseau de temporalités multiples, une trame dans la matérialité et la spiritualité qui vient nous provoquer tout en nous renvoyant à nousmêmes.
Un des matériaux qu'elle utilise, le sable - à la fois solide et précaire - nous parle de la relation qu'elle entretient avec les images. Sa fluidité, sa fragilité, son absence de contours en font un de ses instruments de prédilection.
C'est celui qu'elle est allée chercher dans les rives du Saint-Laurent pour la couler dans les courbes de ses sculptures, celui qu'elle fait apparaître sur la surface de ses tirages à travers le grain photographique, celui enfin dont il est question ici, qu'elle a jeté dans un geste précis et décisif, pour mieux en saisir le tracé, rendre compte aussi d'un souffle qu'elle veut à la fois léger et puissant.
C'est alors que se dressent devant nos yeux, comme des apparitions, des formes imposantes qui pourraient presque nous anéantir, confrontant notre corps tout entier aux volumes et à l'espace. Mais attention, ces masses sont trompeuses et toutes en légèreté. Selon son habitude, Jocelyne Alloucherie, en semant l'incertitude sur le proche et le lointain, nous laisse flotter entre fiction et réalité.
Hatchepsout, illustre pharaon au féminin, le premier en titre, gouverna l'Égypte pendant vingt ans. Maintenant la paix dans son royaume, la souveraine sera l'initiatrice de grands projets architecturaux, hauts lieux de ferveur religieuse et d'innovations artistiques, comme en témoigne son remarquable temple funéraire de Deir el Bahari. Mais cette magnificence ne peut cacher la disgrâce dans laquelle elle tomba après sa mort ; représentations systématiquement martelées, nom raye des documents officiels... La figure d'Hatchepsout se para alors de mystère ; elle reste aujourd'hui encore une énigme. De l'enquête minutieuse de Christiane Desroches Noblecourt émerge l'émouvante personnalité d'une femme à l'intelligence subtile et à l'indomptable volonté. L'ouvrage, riche en anecdotes et illustre avec soin, se lit comme un roman. « Se risquer a faire revivre l'aventure d'une souveraine égyptienne morte il y a plus de 3400 ans mais plus que jamais médiatique, écrit l'auteur, tel est le défi qu'a voulu relever cet ouvrage. »
Portraits et témoignages de 31 femmes qui ont participé aux mouvements de résistance en France pendant la Seconde Guerre mondiale : Lucie Aubrac, Marie-Josée Chombart de Lauwe, Lise London, Cécile Rol-Tanguy, Germaine Tillion, Denise Vernay, Hélène Viannay, Simone Le Port, etc.