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Photographie
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L'Opéra du monde est une rétrospective du parcours photographique de Christine Spengler, correspondante de guerre de renommée internationale et artiste.
L'ouvrage réunit pour la première fois les deux facettes, apparemment contradictoires, de son oeuvre : ses photos de guerre et ses photos « enluminées ».
La facette « Années de guerre » égraine ses photos de guerre emblématiques, en noir et blanc, qui ont été publiées dans les plus grands magazines : Life, Time, Newsweek, Paris Match. En Irlande du Nord ou au Cambodge, au Liban ou en Irak, elle est toujours aux côtés des victimes et des opprimés. Son regard est constant : toujours tourné vers les survivants. Dans le monde arabe, en Afghanistan et en Iran, sa condition de femme lui permet de dissimuler son Nikon sous le voile qu'elle porte, de se fondre dans la foule, d'accéder ainsi à des scènes interdites aux hommes et de rapporter des images uniques.
La facette « Années lumière » dévoile ses photos multicolores, celles qu'elle a réalisées à chaque retour de reportage pour « exorciser la douleur », portraits flamboyants et visions oniriques peuplant un monde tout en couleurs. C'est là une palette qu'elle s'était longtemps interdite : autant d'oeuvres ardentes, inspirées à la fois par l'univers de sa mère (l'artiste surréaliste Huguette Spengler) et par les grands maîtres du Prado (qui l'ont subjuguée au temps de son enfance madrilène). Autant de célébrations lumineuses et réparatrices.
Après avoir photographié le deuil du monde, Christine Splengler offre des images de paix qui sont un véritable hymne à la vie.
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Série indochinoise ; hommage à Marguerite Duras
Christine Spengler
- Cherche Midi
- 9 Novembre 2017
- 9782749157191
À chaque retour de reportage, en rentrant des territoires de guerre qu'elle photographiait en noir et blanc, Christine Spengler réalisait des photomontages aux couleurs flambloyantes pour exorciser sa douleur et célébrer la vie, l'amour et la sensualité.
En 1988, à la mort de sa mère, l'artiste surréaliste Huguette Spengler, elle entame une autre vie, « la vie en blanc ». Connaissant sa fascination pour Marguerite Duras, qu'il lui avait présentée, son ami le prince Costa Comnène lui remet alors une photographie de l'écrivaine enfant, à l'âge de son amour pour L'Amant. De ce portrait iconique, la photographe réalise une série de douze photomontages, déclinaisons chromatiques drapées de soie, incrustées de fleurs exotiques, de perles et de nacre qui évoquent l'univers durassien des années indochinoises. Elle offrira le premier à Marguerite Duras, qui le conservera jusqu'à sa mort dans son appartement de la rue Saint-Benoît.
Cette Série indochinoise associe les douze photomontages de Christine Spengler à autant d'extraits puisés dans l'oeuvre de Marguerite Duras. La rencontre inattendue de ces textes et de ces portraits enluminés met en évidence les correspondances entre les trajectoires de l'une et de l'autre, dont le destin commun fut marqué par la mort tragique d'un jeune frère. Ainsi entrent en résonance deux imaginaires artistiques et se recrée le mystère de l'alchimie durassienne.