Design, architecture, photographie... Il est impossible de restreindre le travail de Charlotte Perriand à un seul domaine d'expression. Au-delà d'une recherche esthétique, c'est une réflexion politique qu'elle développe dans l'ensemble de ses travaux en cherchant à rendre accessible au plus grand nombre un véritable art de vivre.Laure Adler livre ici le portrait d'une femme libre, engagée et visionnaire, illustré par de nombreuses photographies issues des archives de la créatrice.
Un panorama des plus belles oeuvres architecturales réalisées par des femmes, du début du XXe siècle à nos jours.
« Diriez-vous de moi que je suis une diva si j'étais un homme ? » avait dit Zaha Hadid, bousculant plus d'un siècle de sexisme en architecture. Un siècle au cours duquel les femmes se sont vues refuser l'accès aux écoles d'architecture, voire aux diplômes alors qu'elles avaient suivis les cours. Aujourd'hui encore, elles ne représentent que 10 % des plus hauts postes dans les agences d'architecture. En réponse à ce contexte, cet ouvrage rend un hommage essentiel aux créations architecturales des femmes architectes. Avec plus de 150 réalisations couvrant plus d'une centaine d'années, cet ouvrage est un véritable manifeste. C'est un témoignage photo graphique de l'extraordinaire contribution des femmes au métier d'architecte.
Uin 1940, à bord du Hakusan Maru, Charlotte Perriand quitte la France. Endormie dans sa cabine, elle fait un cauchemar. Le Corbusier, sous les traits d'un corbeau, lui fait des reproches : « Tu auras tout le temps de méditer le mal que tu m'as fait.» En route vers le Japon, cette architecte avant-gardiste et non conventionnelle va vivre une période fondamentale dans sa vie. L'immersion dans la culture et les traditions nippones sera pour elle une véritable révélation. Cette expérience lui permettra de développer sa vision de l'architecture d'intérieur : réformatrice, alliant tradition et modernité, adaptée au confort et à la vie moderne.
Charles Berberian, de son crayon, raconte ce moment clé dans la carrière de cette icône du design. Dans un carnet en fin d'ouvrage, son entretien avec Pernette Perriand, fille de Charlotte, apporte un nouvel éclairage sur la vie de cette artiste.
Comme tant d'autres, le milieu de l'architecture est un terrain d'inégalités entre les hommes et les femmes. Majoritaires dans les effectifs d'étudiants, elles sont encore largement sous-représentées dans l'exercice libéral et salarié de la profession et souffrent d'importants écarts de rémunération par rapport à leurs confrères masculins. Si aujourd'hui, dans le sillage du mouvement #metoo, la situation semble évoluer, cela fait pourtant plus d'un demi-siècle que des voix de femmes architectes s'élèvent : pour renouveler la manière dont l'histoire de l'architecture est écrite afin de réévaluer certains objets et certaines figures, négligés par l'historiographie dominante ; pour réfléchir à une architecture qui traduirait spécifiquement les théories féministes, de l'échelle de la maison à celle de la ville ; pour dénoncer la domination masculine dans l'enseignement, la pratique et les instances de consécration et revendiquer des formes alternatives de la pratique architecturale, nourries par l'expérience particulière des femmes et des minorités. Sélectionnée et introduite par la chercheuse et militante Stéphanie Dadour, la présente anthologie propose la traduction inédite d'une douzaine de textes importants, peu connus en France, représentatifs de l'engagement théorique, politique et professionnel de plusieurs générations de féministes. La lecture de ces écrits émanant principalement de la scène anglo-américaine de l'architecture dans les trois dernières décennies du XXe siècle ne peut qu'enrichir les débats d'aujourd'hui et armer les luttes qui viennent. Ils parleront aussi bien au milieu architectural qu'au milieu féministe.
La ville de demain devra s'adapter à des modes de vie en perpétuelle mutation tout en étant peu émissive en carbone. Dans cet objectif, cet ouvrage - qui s'inscrit dans le prolongement d'une réflexion initiée par Anne Démians dès 2008, à travers le projet Basic Carbon, lauréat du concours lancé par EDF, et qui s'est concrétisée en 2019, avec la livraison des célèbres Black Swans à Strasbourg - propose de faire évoluer les mécanismes de décision et la réglementation, afin que soient considérés l'évolution rapide des usages des bâtiments et les rythmes économiques de plus en plus soutenus dans la construction d'une ville et d'architectures durables.
Pour cela, deux approches sont considérées : la transformation des immeubles existants et la conception de bâtiments neufs réversibles. La réversibilité est l'« aptitude d'un ouvrage, neuf ou existant, à changer facilement d'usage plusieurs fois dans le temps » (source : AQC), grâce à une conception qui permet de limiter l'importance et le coût des futures adaptations nécessaires à son changement de destination. Il s'agit ainsi :
- d'adapter la ville et les bâtiments à l'évolution des modes de vie, par exemple en transformant un immeuble de bureaux en logements, ou inversement ;
- de mettre en oeuvre une méthodologie permettant de résoudre les contraintes d'usage, économiques et réglementaires qui constituent aujourd'hui un frein à la réversibilité.
L'ouvrage expose ainsi :
- les leviers de la réversibilité : cadre juridique, sécurité incendie et fiscalité ;
- la méthode de conception d'un bâtiment réversible et la mise en place d'un vocabulaire commun (hauteur d'étage, trame, noyau, plan libre et enveloppe) ;
- les enjeux de la réversibilité dans l'urbanisme durable.
Amandine Urruty est née en 1982, elle vit et travaille sur son lit. Après quelques années d'études et une brève carrière dans la chanson française underground, Amandine dévoile aujourd'hui une joyeuse galerie de portraits déviants, alliant costumes grotesques et décorum baroque, réconciliant miraculeusement les amoureux de la symbolique alchimique et les jeunes filles trop maquillées. Véritable stakhanoviste du crayon de couleur, Amandine construit ses images comme l'on erre dans les allées d'une brocante dominicale, empruntant aux forêts de bibelots - tour à tour féroces ou apaisants, décoratifs ou encombrants - leur ambivalence fondamentale. En résulte la célébration d'un chamanisme de comptoir où les objets s'animent au coeur de saynètes puériles et perverses, improbable rencontre entre le Muppet Show et l'oeuvre de Jérôme Bosch. Un univers fort et singulier, remarqué notamment via la une du mensuel Etapes Graphiques en 2008, des collaborations avec le collectif Studiobüro et une série d'expositions autour de la scène post-graffiti (GHP, L'art de rien, L.J. galerie ...) .
En novembre 2009 elle rejoint le crew des artistes de l'Arts Factory à l'occasion du Winter Show de la galerie.
Pour sa première publication d'envergure Amandine livre un recueil « nono-graphique » au titre mystérieux regroupant des dessins réalisés entre 2008 et 2010.
Le Centre Pompidou met à l'honneur près de 200 artistes femmes et plus de 500 oeuvres montrant ainsi la conquête par les femmes du statut d'artiste au cours du XXe siècle. Avec des artistes de tous les domaines de l'art : peintres, sculpteurs, vidéastes, cinéastes, designers, architectes, etc.
Puisant ses références à la source même du modernisme, comme les constructivistes et les suprématistes, le style de Zaha Hadid se caractérise par une volonté de déconstruire l'orthogonalité des objets, utilisant des entrelacs de lignes tendues et de courbes, d'angles aigus et de plans décalés et apportant à ses créations complexité et dynamique.
En France elle a notamment réalisé : un terminus de tramway et le projet de mosquée à Strasbourg, la tour CMA-CGM à Marseille, et le projet de complexe sportif et culturel à Montpellier.
Cette intégrale, premier ouvrage en français consacré à l'oeuvre de Zaha Hadid, présente l'ensemble de ses recherches théoriques, de ses projets et réalisations tant en architecture que dans les domaines du design et de la mode.
EAV n°15 Collection Revue eaV Format : 230 x 280 mm 96 pages 20 e ISBN : 978-2-
91-5456-28-8 Office : mai 01 Cette quinzième livraison est principalement
consacrée à quatre thèmes : Le premier s'intéresse au rapport entre archéologie
et restauration, mais l'archéologie du quotidien et non celles des grands chefs
d'oeuvre du passé. Une archéologie comprise comme une entreprise systématique de
compréhension de la production matérielle de l'homme. Écouter et lire ce que le
site, ce que ces murs veulent avant d'entreprendre le travail de restauration.
Entrevoir la vérité de l'édifice qui se cache ou peut se cacher derrière les
altérations et modifications du temps. Cette première partie est illustrée à
travers le cas de la restauration de la villa Medicis à Rome et du travail de
l'architecte Desgrandchamps. Un deuxième thème traite des femmes architectes.
On y trouve d'une part la traduction de l'américain d'une communication de
Madame Fuller, une des premières femmes architectes, lors du Congrès
international des architectes qui se tient à Paris à l'occasion de l'Exposition
universelle de 1900 qui s'étend sur les compétences particulières des femmes en
matière d'habitat. Ce texte est complété par un projet d'article de 1930
évoquant les premières femmes architectes françaises. Ces témoignages sont
complétés par une étude sur la longue tradition de misogynie de l'École des
Beaux-Arts. Un troisième thème s'intéresse au renouveau de la forme des
cimetières depuis 1945 à l'instar de celui de Clamart, et aux nouvelles formes
d'architectures funéraires. Tous les nouveaux établissements questionnent la
relation du cimetière à la ville et les moyens à mettre en oeuvre pour gérer
l'espace des morts. Le travail sur la présence de la nature et l'inscription
dans le paysage existant ou à créer constitue la partie la plus originale de
ces réalisations. La dernière partie traite des relations et de la
correspondance - en grande partie inédite - entre le peintre Amédée Ozenfant et
son élève devenu célèbre : Le Corbusier. Ce dernier s'initie à partir de 1917 à
la peinture postcubiste et vivra jusqu'au milieu des années vingt de la vente
de ses tableaux. Liste des auteurs : Hubert Lempereur, Céline VENNE COUTARD,
Virginie CHABROL, Israël VENNE, Madame Frank Fuller, émile MAIGROT, Geneviève
BECHMANN, Meredith CLAUSEN, Frédéric BERTRAND, Françoise DUCROS, Jeanneret et
OZENFANT
Engagées dans un processus de rénovation sans précédent, les gares, temples du voyage et portes sur la ville vivent leur révolution. Toujours porteuses d'imaginaire et d'émotion, elles entendent désormais jouer un véritable rôle de ville dans la ville.
Trois mouvements rythment le Mook :
1. Réinventer Après un panorama général, un voyage photographique dans les gares rénovées ou récemment construites, en France comme à l'étranger ; le carnet de bord d'une nouvelle gare en train de se construire, à Montbéliard ; la gare comme pôle de transport durable à Lille ; le travail sur le design lumineux et sonore dans les gares ; les gares modèles à l'étranger.
2. Vivre Du directeur de gare à la dame pipi, des « gilets rouge » aux ferrovipathes, des commerçants aux travailleurs sociaux en passant, bien sûr, par les cheminots : portraits et carnets de bord de ceux qui vivent et travaillent en gare.
3. Passer Lieu d'émotion, lieu d'attente, la gare est plus qu'un simple lieu de passage : reportage dans les nouvelles salles d'attente, enquête sur la restauration, sur les personnes à mobilité réduite, test des nouveaux services comme le coiffeur-minute, reportage sur les manifestations culturelles, micro-trottoir sur la littérature de gare.
Avec cet ouvrage, Jean-Louis Cohen, architecte et historien, et Monique Eleb, psychologue et sociologue, proposent une promenade architecturale dans le Paris intra-muros et sa proche banlieue.
Trente-trois bâtiments photographiés par Antonio Martinelli sont visités parmi la multitude de réalisations qui ont marqué le XXe siècle. Ils ont été choisis en fonction de leur contribution au paysage urbain, de leur force esthétique et de leur rôle dans la transformation des modes de vie. Des architectes du début du siècle à qui les découvertes techniques ont permis de se libérer des conventions à la génération actuelle qui a retrouvé une dimension intellectuelle après la crise architecturale des années 1960-1970, on suit dans le Paris d'aujourd'hui les transformations d'identité d'une ville dont le centre dense est enserré dans une agglomération de plus de dix millions d'habitants.
Par la succession et la mise en correspondance d'édifices en apparence étrangers les uns aux autres, des ossatures de béton des frères Perret aux prismes transparents de Jean Nouvel, Jean-Louis Cohen et Monique Eleb révèlent combien l'idéal d'une architecture rationnelle et lisible aura marqué l'architecture du siècle. This book takes the form of an architectural promenade devised by the architect and historian Jean-Louis Cohen and the psychologist and sociologist Monique Eleb.
Thirty-three buildings in Paris and the inner suburbs are presented with photographs by Antonio Martinelli. Selected from the multitude of buildings which have marked the 20th century, each has been chosen for the contribution it makes to the cityscape, for its aesthetic value and for the role it has played in transforming life-styles. From the technical discoveries which enabled architects to break free from conventions in the early 20th century, to the rediscovery of an intellectual dimension by the present generation of architects in the wake of the architectural crisis of the 1960s and 1970s, this itinerary through today's Paris reveals transformations in the identity of the densely-built capital city at the center of an agglomeration populated by over ten million people.
By explaining the connections between a sequence of buildings which look very different from one archer, ran no from the Perret brothers' concrete frames to Jean Nouvel's transparent prisms, Jean-Louis Cohen and Monique Eleb reveal the extent to which the long-established French architectural ideal of rationality and legibility has marked the architecture of the 20th century
Il fallait bien l'audace d'une ville, Metz et sa communauté d'agglomération, et d'une volonté culturelle, celle du Centre Pompidou à Paris, pour mener à bien cet enjeu que représente le Centre Pompidou-Metz.
Pari architectural, avec le choix d'une équipe résolument tournée vers l'avenir dans sa singularité écologique, Shigeru Ban/jean de Gastines/Philip Gumuchdjian. Pari culturel avec cette affirmation résolue de la pluridisciplinarité et d'une connivence voulue entre la création sous toutes ses formes et le public. À la croisée des routes européennes, cette nouvelle institution affiche tout à la fois la marque d'une modernité déterminée et la volonté du pluriculturalisme.
Rezo et Strato, deux immeubles de bureaux, fruits de la promotion de Sodearif et de la SNEF, reponses de deux cabinets d'architecture, menées par Anne Démians et par Mathurin Hardel et Cyrille Le Bihan, pour la réalisation d'une véritable "couture urbaine".
Située le long des voies ferrées, le projet valorise un territoire dans le respect de son contexte immédiat et de l'environnement, au sein de l'écoquartier Clichy-Batignolles. Les deux bâtiments articulent de façon exemplaire un extérieur attractif et un intérieur fonctionnel.
Rezo et Strato forment un ensemble double. Il incarne la réflexion conjointe de promoteurs, d'aménageurs urbains et d'architectes pour réinscrire les activités tertiaires en centre-ville. Une performance qui s'affilie aux enjeux de développement durable pour la cité, à découvrir entre ces pages.
Andrée Putman a l'instinct des belles choses et suit son propre goût, selon une même ligne d'exigence plus que de rigueur, de singularité plus que d'excentricité.
L'extraordinaire fait partie de son quotidien comme de son travail, et, au fil des décennies, elle crée un univers où les extrêmes se côtoient naturellement. Parallèlement à de nombreux chantiers d'appartements ou de maisons privés, elle réédite le mobilier de designers des années 1930, réalise l'aménagement d'hôtels, notamment le célèbre Morgans, à New York, imagine le bureau du ministre de la Culture, Jack Lang, réinvente la cabine du Concorde, conçoit la boutique Guerlain sur les Champs-Elysées, dessine une ligne de bijoux pour Christofle, rénove les loges du Stade de France, compose un piano d'exception pour Pleyel...
Les réalisations d'Andrée Putman sont l'oeuvre d'une passionnée, et l'on découvre dans ces espaces de lumière, d'ordre et de sérénité, où l'on chasse les fioritures pour aller à l'essentiel, l'impeccable duo que sa personnalité forme avec son travail.
Cet ouvrage examine pour la première fois la manière dont le modèle de l'académie artistique a donné naissance dans la seconde moitié du XVIIIe siècle à la profession moderne d'architecte et à une façon de concevoir l'art de bâtir qui est encore la nôtre. Les académies artistiques d'Europe se définissaient comme des cercles professionnels, des organes de consultation pour le pouvoir politique et des écoles visant à transmettre un certain nombre de principes esthétiques. Elles jouèrent un rôle crucial pour la structuration de la profession architecturale.