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Se tenir quelque part sur la Terre : comment parler des lieux qu'on aime
Joëlle Zask
- Premier Parallele
- 23 Mars 2023
- 9782850611797
La terre de son enfance pour l'un, un paysage pour l'autre, un arbre ou les murs d'une maison chargée de souvenirs. Nous portons tous en nous des lieux auxquels nous sommes singulièrement reliés - des lieux qu'on aime. Pour parler de cette géographie intime, nous avons souvent recours au registre de l'identité, des racines, de l'appartenance. À quoi s'oppose l'idée qu'on pourrait être " de nulle part ". Nous rejouons ainsi une alternative bien connue : d'un côté, l'idéal d'une osmose entre les humains et leur lieu de vie ; de l'autre, l'idéal de femmes et d'hommes sans attaches, ayant le monde à disposition. Or, s'il est absolument nécessaire de proscrire un vocabulaire dont se nourrissent les mouvements d'ultradroite, il est tout aussi urgent de reconnaître l'importance, pour chacun, de son lieu de vie. Car mépriser cette relation, c'est nourrir la frustration qui fait le lit des positions politiques extrêmes. Et abstraire la citoyenneté de tout contexte, c'est risquer de toujours plus négliger notre environnement.
Ce livre très personnel, dans lequel Joëlle Zask se penche sur sa propre expérience et enquête sur celle des autres, nous invite en somme à emprunter un double chemin politique et esthétique pour penser une nouvelle manière d'arpenter le monde.
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" Une réflexion profonde et originale. (...) Absolument passionnant. " Ali Baddou,
Le Grand Face-à-face
" Cette théoricienne, pionnière de la démocratie participative (...), s'inspirant autant de Georges Perec que de l'attachement des Corses à leurs îles, plaide dans
Se tenir quelque part sur la Terre, pour revivifier, par les mots, par les gestes ou par l'urbanisme, la fécondité que l'on noue avec les lieux qui nous construisent. "
Clémence Mary
, Libération -
Le pire n'est pas certain
Catherine Larrère, Raphaël Larrère
- Premier Parallele
- Poche
- 19 Octobre 2023
- 9782850611964
La chose est entendue : nous ne vivons plus dans un système climatique stable, la biodiversité s'érode, les océans s'acidifient. En entrant dans l'ère de l'Anthropocène, nous avons perdu le contrôle de notre monde.
La science de l'effondrement, ou collapsologie, affirme que la catastrophe est inévitable et qu'il ne nous reste plus qu'à nous y préparer. Il nous faut accepter la chute, que l'on s'en désespère ou que l'on y trouve une jouissance coupable. Autrement dit, il n'y a pas d'alternative - comme le disait en son temps Margaret Thatcher.
Or il y a une alternative. Il y en a même de très nombreuses, car ailleurs la catastrophe est déjà arrivée et a déjà donné naissance à des mobilisations politiques et écologiques. Le catastrophisme, cette construction récente qui touche les classes moyennes occidentales, c'est un récit du Tout , un récit dépolitisé qui nous encourage à nous prendre en charge de manière privée. Or, c'est en politisant l'écologie et en adoptant un point de vue local que nous verrons se rouvrir les possibilités d'action, dans leur pluralité. C'est ainsi que nous éviterons la catastrophe - car elle est évitable.
Une réhabilitation de la politique contre le défaitisme ambiant.
Philosophie Magazine Un plaidoyer pour l'action politique.
Thomas Snegaroff, France Info Un ouvrage subtil et tranchant ; à lire et à méditer d'urgence en ces temps troublés !
Écologie et politique