Filtrer
Rayons
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Éditeurs
Langues
Poésie
-
Selon les sources poursuit bien sûr ce long
dialogue entre le visible et l'invisible, la parole
et le silence, le royaume des ombres et
celui des vivants. Une lumière perce pourtant,
plus tangible ces dernières années - ou un
apaisement, malgré la violence renouvelée du
monde - et c'est cette dimension fragile, ces
paysages limpides dans le repli de leur secret,
que le poème cherche d'abord à capter, moins
pour nous réconcilier avec le présent que pour
nous laisser entrevoir une autre mesure du
temps : « Qui sait encore / ce que le vent /
soulève ? / Qui sait les abris / creusés dans /
le souvenir ? / Reste / avec le peuplier / la
ciselure / de / ce qui n'est pas dit. » -
Délaissant les constructions savantes et les méandres narratifs de ses précédents ouvrages, Anne Calas a suivi pour ce nouvel ensemble une pente très douce, mieux apte à traduire les nuances d'un paysage intérieur et extérieur dont le trouble reste entier mais qui semble tout de même plus apaisé que dans ses premiers livres. Composées de courtes séquences, de scènes esquissées comme autant d'aquarelles verbales, ces pages laissent entrevoir les éclats d'un monde physique et mental dont la beauté fragile, immédiate, serait saisie avant l'embrasement par la grâce d'une écriture à la transparence trompeuse, qui désigne et préserve son mystère d'un même élan. Dans ses déclinaisons subtiles et son dialogue avec le monde visible (et invisible), c'est bien d'une quête qu'il s'agit, ou tout au moins d'une avancée : vers une clarté plus secrète dont la poésie est ici le sujet - ou l'enjeu.
-
Que la peur fondatrice m'emporte dans le domaine de Weiss où - je vivrai-dormirai-mangerai que la mer des réalités pas poétiquement ronde ou plate m'ignore ou m'invite Jay, c'est ton western, Buddy et c'est impossible mais l'emprise se renouvelle oh sur toi et je suis - écoute-moi Midas est mort et mon corps est de fer ih. de cobalt oh. de nickel ah.
-
Les deux volumes que nous avions publiés de son vivant dans la collection Poésie/Flammarion - Poèmes d'été (2000) et Éblouissements (2003) - rassemblaient déjà l'essentiel de son oeuvre poétique mais dans un désordre qui, sans rien avoir de prémédité, ne permettait guère d'en percevoir l'étonnante évolution. Aussi avions-nous imaginé avec elle de les refondre un jour en un seul ouvrage, respectant cette fois-ci la chronologie de son travail. C'est désormais chose faite avec Toute la poésie, qui regroupe l'intégralité de ses poèmes, depuis les plus anciens (Route à trois voix) jusqu'à la Lettre d'amour posthume, en passant bien sûr par ses recueils majeurs. On pourra ainsi mesurer dans sa rigueur et sa logique propre la terrible beauté d'une écriture traversée de bout en bout par un lyrisme sans âge, même s'il est hanté par l'effroi et les désastres de son temps.
-
Née en 1937, Anne-Marie Albiach a durablement marqué le champ poétique contemporain. Figurations de l'image apporte un nouvel éclairage sur cette «énigme» dont le poème est pour elle l'objet. où renversement mnésique de leur compacité plusieurs aléatoires domaines une partition abstrait le leurre dans l'ignorance de ce qui adviendrait
-
Tous les livres sont morts sur les étagères et d'être morts ils tombent, sur le gravier, la Petite Soeur elle avale la poussière venue de là ce jour, elle arrache le flacon, la colline, la pioche tout à côté comme on les garde dans les yeux la main râpeuse, on les garde des pierres et des pierres Ce fut leur territoire avec raison, (et de tout laisser grande joie avec des danses), la montagne la mer sont sans tristesse elles sont, sans dents un sourire qui arrondit la bouche le vieux baiser passe sur leurs joues en pleurs le cercle pleure, du soleil revient du soleil s'en va À l'époque où j'étais, Chef de rien j'étais, comme hier et demain
-
L'auteure s'est inspirée d'une petite fille japonaise irradiée à Hiroshima qui voulait plier mille grues de papier pour que son rêve de vivre se réalise. Elle n'en plia que 644, tout comme l'auteure qui y écrivit les poèmes figurant dans le recueil.
-
Une naissance peut-être aurait eu lieu, dans un pays sans nom : sur ce berceau des fées se seraient penchées, à l'ouverture, et des voix se seraient élevées, vagabondes magiciennes, archaïques intemporelles - voix de soeurs, de passantes, de marmots, d'amants, d'ancêtres... Tour à tour aérienne et scandée, chuchotante ou criée - à l'image de ses strophes qui s'élancent et refluent à l'assaut de la page - la partition d'Hélène Sanguinetti fait alterner une série d'adresses dont la parole monte on ne sait d'où, apostrophant des êtres lumineux et sombres, les yeux tournés sur une mer ou vers un ciel seuls susceptibles de les absoudre, à défaut de les sauver.
-
Bien qu'il soit étrange de penser, on cherchera parmi les vertus, cette physiologie de l'esprit. Une matière perméable à souhait - soin miroitant des lèvres, petit nez survolté, cheveux trop fins, corps vigoureux dans la fleur de l'âge -. Puisque, force féminine ou pas, l'être se méfie, retient muscles et phénomènes de foire, s'applique à la contusion de corps étrangers - qui s'interposent -.
-
Au fil de l'année 2012, l'auteur se rend dans douze villes du littoral, entre Zeebrugge et l'île d'Yeu. Le poème qui s'écrit en XII chants au fil de ce périple n'a pourtant rien du carnet de croquis ni de la déambulation touristique : il relate au contraire une lente traversée intérieure, une plongée souvent agitée dans un paysage aussi géographique que mental, où planent l'ombre des dieux anciens et les durs travaux du songe. Abordant pour la première fois l'écriture poétique, Anne Calas a composé avec Littoral 12 une singulière épopée contemporaine, d'une tension exemplaire : un chant féminin où s'affrontent dans leurs ténèbres et leur lumière propres les figures bouleversées du désir.
-
En touchant à la langue des pères, Sophie Loizeau bouleverse les conventions. Elle tâche seulement de «récupérer ce qui a sombré dans le grand tout masculin». Écrite entre 2004 et 2012, cette trilogie autour du mythe de Diane que La Femme lit inaugure, que Le Roman de Diane poursuit en prose et que Caudal conclut, tente de donner une visibilité du féminin dans la langue.
-
Lieu sans cesse prolonge le singulier projet que Fabienne Courtade a entrepris ces dernières années et qui consiste (entre autres) à réintroduire la narration dans l'écriture poétique:aussi a-t-on moins affaire ici à une suite de poèmes, au sens courant du terme, qu'à un «récit en vers», plus elliptique bien sûr et plus lacunaire que celui de la prose ordinaire:les traces ici déposées s'interrompent, bifurquent, se reprennent, de grands blancs viennent trouer les ébauches narratives que les strophes recomposent ensuite, selon leur logique propre... Une histoire se déroule pourtant, plus resserrée que dans ses précédents ouvrages:plus soucieuse aussi du «monde du dehors» qui transparaît souvent «derrière les vitres» et vers lequel se risque la narratrice - à le toucher... Nouvelle étape d'une oeuvre qui s'édifie sans hâte, dans une forme d'ascèse, Lieu sans cesse confirme l'exigence et l'importance de Fabienne Courtade dans le paysage poétique actuel.
-
Le Livre des recels réunit l'essentiel de la poésie de Marie Etienne antérieure à Anatolie - c'est-à-dire des textes composés sur une vingtaine d'années, de 1970 à 1990 environ. L'ouvrage est pourtant parfaitement original : non seulement parce qu'une partie de ces poèmes étaient demeurés inédits, mais parce qu'il propose une sorte de récit-cadre, des « scènes de la vie en prose » dans lesquelles Marie Etienne évoque sa trajectoire poétique. Ce va-et-vient constant entre l'écriture et la vie donne toute sa dimension - et sa pleine lumière - au Livre des recels.
Les poèmes inédits du début, puis les extraits conséquents de ses premiers ouvrages - La Longe, Péage, Lettres d'Idumée, Katana notamment - prennent ainsi un tout autre relief, d'être sertis dans ce récit en prose où l'on découvre tour à tour l'origine d'une vocation et des fragments de poétique, à la croisée du monde réel et d'un paysage intérieur d'une troublante étrangeté. Plusieurs textes récents viennent conclure ce voyage ébloui, qui confirme l'importance d'une oeuvre édifiée avec patience, à l'écart de la rumeur et des engouements du présent.
-
Après un poème vocatif, composé de strophes brèves sur la fille de Jeanne Félicie, l'auteur livre un récit où les destins s'entrecroisent dans des arrière-pays ou des déserts énigmatiques.
-
«Était-ce un stratagème ? Des milliers de fourmis arrivaient en sens inverse.» Entre le souvenir d'un père et la venue d'un fils, une femme réécrit sa vie - à moins qu'elle ne la rêve, depuis toujours, lui inventant les métaphores qui traduisent (ou trahissent) son étrange perception du monde : Seul jardin japonais à portée de vue, Une illusion sérigraphique, Un calme relatif, porte 280... Sandra Moussempès poursuit dans ce nouvel ouvrage la dissection de ses paysages intérieurs, avec plus d'apaisement sans doute que dans ses premiers livres, mais sans se départir de cet humour un peu acide qui n'appartient qu'à elle. Son univers qui oscille entre la froideur du réel et l'inquiétante étrangeté du rêve capte aussi quelque chose de la vacuité ou de la désertion moderne, dessinant de page en page le portrait d'une femme en quête de sa vérité.
-
Premier pas les plaies sont ouvertes sur le côté les fleurs sont autour : septembre 2005 je regarde le bassin les morceaux de verre dans le noir quelqu'un porte des entrailles à pleine main je repars en arrière
-
maintenant dans les allées, avec les arbres, et la foule autour les pierres, la terre jetée seul bruit du vent rouler cette pierre, d'un point à l'autre ne se dissout pas mais nous est utile à force d'être dispersé sur toutes les surfaces et tous les coins de la terre sans direction
-
Dans les quatre parties de ce recueil qui oscille entre l'énigme du mythe et la violence du présent, l'auteure poursuit sont exploration vers la contrée des vivants et des morts et esquisse également un portrait plus intérieur.