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Récit
-
« J'ai vécu quai Branly de dix à seize ans. Peut-être
même avant. Par intermittence. Cela correspond
donc à ce qu'on appelle une adolescence. Ça n'en
était pas seulement le décor, mais également le
tombeau.
Il était vide, et rien ne parvenait à le remplir.
Surtout pas moi. Un fantôme. Dont nul ne pouvait
connaître la présence en ce lieu qui n'était ni chez
elle, ni chez lui, ni chez eux.
J'ai vécu mon adolescence dans un logement de
passage où personne ne passait. Chez moi, c'est
chez personne.
Et pourtant, cet appartement me poursuit, me
guette, se rappelle à moi dans certains articles de
presse, et trace un chemin vers mon présent par
des stratégies qui finiraient par me faire croire que
je l'obsède, et qu'il me veut toute à lui. » -
La mer intérieure : En quête d'un paysage effacé
Lucie Taïeb
- Flammarion
- Terra Incognita
- 4 Septembre 2024
- 9782080453044
"S'il fallait commencer par une image, ce serait celle des époux Domain. Et s'il fallait commencer par un mot, ce serait leur patronyme, Domain, d'origine huguenote, que l'on prononce en allemand comme le nom commun français «domaine» dont on mouillerait un peu le «i»". Les voici, cheveux gris, elle, toute droite, et lui, le front un peu penché vers la terre, non pas comme si les ans l'avaient courbé, mais comme on porte toujours de nouveau le regard vers le lieu de son attachement. La colère qui les anime ne se lit pas sur leur visage, ils ne haussent guère la voix. Ils portent la révolte comme une lassitude." Dans ce récit choral de la lutte acharnée menée par des habitants pour sauver leurs lieux de vie et leurs environnements, Lucie Taïeb relate la découverte d'espaces où se côtoient ce qui n'est plus et ce qui n'est pas encore.
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Cette lumière en nous : s'accomplir en des temps incertains
Michelle Obama
- Flammarion
- Litterature Etrangere Flammarion
- 15 Novembre 2022
- 9782080412706
Après le succès mondial de Devenir, ses Mémoires, l'ancienne première dame des États-Unis Michelle Obama partage avec nous des conseils, des histoires et des stratégies efficaces pour rester optimistes et sereins face aux incertitudes du monde actuel.Dans Cette lumière en nous, Michelle Obama engage un dialogue sincère avec ses lecteurs et se penche sur des questions que nous sommes nombreux à nous poser : comment construire des relations durables ? Comment nos différences peuvent-elles nous rendre plus forts et nous souder ? Que faire quand on a l'impression de perdre pied ?Michelle Obama livre des récits personnels inédits et des réflexions pertinentes sur les changements qui bousculent nos vies, sur l'adversité et le pouvoir : elle est persuadée que, si on tourne sa lumière vers les autres, on peut révéler la richesse et le potentiel du monde autour de soi. En se fondant sur son expérience de mère, de fille, d'épouse, d'amie et de première dame, elle confie ses secrets et les ressources qu'elle déploie pour faire face aux aléas et surmonter les obstacles. C'est cette sagesse, fruit de son expérience, qui lui permet de continuer à s'accomplir. Avec l'humour, l'honnêteté et l'empathie qui la caractérisent, elle explore également des questions liées à la race, au genre et à la visibilité, nous incitant à vaincre nos peurs, à puiser de la force dans le collectif et à vivre avec audace.«Quand on est capable de voir et de reconnaître sa propre lumière, on trouve le courage de l'utiliser», écrit Michelle Obama. À travers des exemples éloquents et des conseils avisés, Cette lumière en nous invite les lecteurs à réfléchir sur leur vie, à identifier ce qui leur procure de la joie et à nouer des liens enrichissants dans un monde tumultueux.«J'ai appris que l'estime de soi et la vulnérabilité n'étaient pas incompatibles, bien au contraire, et que les êtres humains avaient tous au moins une chose en commun : nous aspirons à mieux, en toute circonstance et à tout prix. Connaître sa lumière, c'est se connaître soi-même ; c'est porter un regard lucide sur sa propre histoire. La connaissance de soi engendre la confiance en soi, qui nous permet d'être plus sereins et de prendre du recul. C'est ainsi que nous pouvons nouer des relations authentiques avec les autres. Et c'est, pour moi, la base de tout. La lumière se transmet. Une famille forte donne de la force à d'autres familles. Une communauté engagée éveille chez les autres le désir de s'impliquer. Tel est le pouvoir de la lumière qui est en nous.»Michelle Obama
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«Le féminisme m'a fait jouir. Comme jamais. De mon indépendance. De ma liberté. De mes choix. De mon sexe, féminin. De mon corps tout entier. Il m'a ramassée, centrée, reconstituée : les pieds, la tête, le coeur, le ventre, tout à coup, ça faisait bloc. Parce que tout faisait sens. Solidement ancrée dans la terre ferme, j'étais insubmersible et j'étais sûre. Je savais où j'allais, je savais pourquoi j'y allais. Le féminisme m'a tenue droite, et il m'a mise en marche. Vers un "moi" plus dense, plus juste, plus complet : celui qui peut dire "je", celui qui sait dire "nous". Parce qu'il sait dire non, alors il peut dire oui. Affirmer une identité, des refus, un objectif, des envies. Tracer ma route, sauter dans les flaques. Ne pas le faire seule. Avec celles qui m'ont précédée, celles qui me tiennent la main, celles qui nous suivront. Les féministes ont la créativité des opprimées, l'humour des estropiées, et l'insolence des affranchies. Le féminisme m'a fait rire.»
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«Mais bon sang, comment vais-je me sortir de cette tâche insensée? De cette idée de m'entretenir avec vous de l'avenir du monde vivant? Alors que je sais très bien que vous auriez préféré que je vous livre un roman policier.
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Tu n'avais qu'à avorter : il n'en voulait pas, de cette gosse ! Ce sont peut-être ces mots, prononcés un matin d'été par sa mère, qui ont conduit la narratrice à écrire L'effet maternel. Cette gosse, c'est sa fille aînée qui vient de fêter ses 17 ans. Que s'est-il passé pour qu'une mère assène une pareille horreur ? Il y a eu des coups de griffe, des silences, mais aussi beaucoup d'amour dans cette relation ponctuée de vacances joyeuses et ensoleillées. D'où vient alors cette cruauté ?L'auteure va remonter le cours de cette histoire singulière et, chemin faisant, l'entrecroiser avec la grande Histoire. Les dégâts causés par la Shoah, le mouvement de Mai 68 et les conquêtes féministes des années 1970. De cette rencontre entre l'individuel et le collectif naît un admirable récit.
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«Je voudrais garder cette semaine en moi. Emporter sa lumière, ce qu'elle contient de matins. Et puis leur dire aux autres, ce bonheur-là. Sans faire illuminée. Il faudra le dire doucement, j'imagine. En silence. Comme on sourit. Il faudra le dire juste en étant sereine. Je voudrais être heureuse pour donner des horizons.» Ça se passe chez les Jésuites, dans un centre spirituel au bord de la mer. Ça dure une semaine. Après Toucher terre, Florence Besson livre le récit intime de quelqu'un qui a cru mourir et qui revient à la vie.
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«Cette entreprise de pompes funèbres a accompagné la moitié des obsèques auxquelles j'ai assisté. Je les regardais sans les voir. D'eux, je tenais surtout à ne rien savoir. Jusqu'à ce treizième cercueil en commun. Par provocation, par défi, pour me rassurer, j'ai voulu passer de leur côté. M'entendre dire ce que leur répètent les familles endeuillées : "Je ne sais pas comment vous faites, moi je ne pourrais pas..." Du printemps à l'hiver, des funérariums aux crématoriums, des morgues aux cimetières, ces hommes et ces femmes m'ont appris leur métier, ouvert les yeux sur l'entre-deux, ce monde auquel eux seuls sont confrontés. Et ceux que vous n'avez jamais voulu voir, comme moi, demain, vous les regarderez.» Demain dès l'aube nous emmène à la rencontre de ces personnes investies d'une mission aussi singulière qu'indispensable. Poignant, sensible et teinté d'humour, ce récit est un hommage à une profession redoutée pour ce qu'elle représente autant qu'une réflexion unique sur notre rapport à la mort.
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«Pendant plus de cinquante ans, Jacques Higelin, rêveur impénitent qu'on disait fou chantant, célébra l'existence dans des chansons lumineuses. L'homme, pourtant, était bien plus sombre qu'il n'y paraissait, saisi de doutes et de peurs. Quelle colère l'habitait ?En 2015, il publia ses Mémoires, Je vis pas ma vie, je la rêve, qu'il m'avait demandé d'écrire à ses côtés. Il y leva son secret, pour enfin s'en libérer. Mais sa confidence, trop fugace, ne fut pas entendue. Il s'en étonna, tout en sachant que le temps viendrait. Il l'avait bien dit : Il faudrait un bouquin pour expliquer ça. Car toujours le silence tue. Ce récit tient la promesse faite à Jacques.»L'intégralité des droits d'auteur de ce livre est reversée à l'association Colosse aux pieds d'argile.
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«Un après-midi d'automne, assise à la terrasse d'un café, je listais avec mon éditeur des idées de chapitre pour Les Sept Péchés capitaux du rock, titre de mon premier livre. "Bertrand Cantat." Un coup de vent glacé m'a fait frissonner. Ou était-ce ce nom, évocateur de mort et de violence ? Dans mon souvenir, le chanteur de Noir Désir s'était disputé avec sa petite amie, l'actrice Marie Trintignant, un été, en Lituanie. Il lui avait donné une gifle, sa tête avait heurté un radiateur, hémorragie cérébrale, elle n'avait pas survécu. C'était un accident, mais il relevait bien de la colère, puisqu'il était l'issue tragique d'une bagarre. En rentrant chez moi, j'ai commencé par rechercher des articles de presse relatant l'affaire. Les titres ont défilé. Je cliquais, lisais, ou plutôt dévorais les informations. Je m'étais totalement trompée. La mort de Marie Trintignant n'était pas un accident. Et si elle n'était pas la seule victime ?» Vingt ans après la mort de Marie Trintignant, Anne-Sophie Jahn mène l'enquête sur une tragédie que l'on n'appelait pas encore féminicide.
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«La cure dure trois semaines. J'ai vingt et un jours. Vingt et un jours pour écrire ce livre, vingt et un jours pour aller mieux, vingt et un jours pour comprendre.Vingt et un jours de bouillon pour laisser le vide m'accaparer, pour me lover dans le rien, retrouver quelqu'un que j'ai perdu sur le chemin.Je pars faire une sorte de reset sans sauvegarde complète. Je suis accro aux médocs, accro au sucre, accro au mal-être. Heureusement que j'ai de l'humour, sinon tout cela pourrait paraître triste ou pathétique.J'ai décidé d'arrêter de faire semblant.»Elsa Wolinski se retrouve, se libère, se raconte dans un récit à la fois tendre, sincère et humain.
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"Le silence a souvent été la réponse des femmes à ce qu'elles ont vécu pendant la guerre". Revenant sur les pas des siens dans cette ville autrefois appelée Königsberg, Svenja O'Donnell découvre un passé que sa grand-mère Inge avait toujours tu. Commence alors une quête effrénée de vérité sur les traces de sa famille prise au piège dans un Reich courant à sa perte. Elle ravive peu à peu les souvenirs d'un monde perdu, balayé par une guerre dont les Allemandes furent aussi les victimes, condamnées au silence devant l'ampleur de la tragédie collective.
Mais ce passé enfoui dans le secret, hanté par la honte et le soupçon, n'est-il pas de ceux qu'il est dangereux de réveiller ?
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Et devant moi la liberté : Journal imaginaire de Charlotte Perriand
Virginie Mouzat
- Flammarion
- Documents
- 18 Septembre 2019
- 9782081497870
«Ce matin, sur mon kayak, je suis partie, seule, pagayant vers ma liberté toute neuve. Percy m'a quittée hier. Il a décidé de ne pas poursuivre le voyage. Me laissant libre de partir avec lui ou pas. Tel un ultimatum. Je ne l'ai pas suivi. La tempête que nous avons essuyée avant-hier était-elle à l'image de notre couple qui chavire ? Peut-être. C'est donc moi qui le quitte. Au fond, je l'ai déjà fait depuis longtemps, je crois. Et devant moi la liberté.»Charlotte Perriand (1903-1999) est l'une des plus grandes figures de l'architecture du XXe siècle. Femme libre, engagée, avant-gardiste, elle a contribué à inventer notre modernité. Ce livre est son journal imaginaire.