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Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu'en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent clandestinement dans «l'Annexe» de l'immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa soeur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l'un des plus émouvants sur la vie quotidienne d'une famille juive sous le joug nazi. Cette édition comporte des pages inédites.
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« Depuis tant d'années, je tourne en rond dans ma cage, mes rêves sont peuplés de meurtre et de vengeance. Jusqu'au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l'enfermer dans un livre. » Séduite à l'âge de quatorze ans par un célèbre écrivain quinquagénaire, Vanessa Springora dépeint, trois décennies plus tard, l'emprise qui fut exercée sur elle et la trace durable de cette relation tout au long de sa vie de femme. Au-delà de son histoire intime, elle questionne dans ce récit les dérives d'une époque et d'un microcosme littéraire aveuglé par le talent et la notoriété.Un livre phénomène traduit dans vingt-deux langues et actuellement en cours d'adaptation cinématographique.D'une précision implacable, Le Consentement éclaire d'une lumière crue et glaçante cette zone grise dans laquelle se trouve un être sous emprise. L'Obs.Un conte noir des années soixante-dix. Un conte vrai. Transfuge.GRAND PRIX DES LECTRICES ELLE DOCUMENT.PRIX JEAN-JACQUES ROUSSEAU.
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En avril 2005, deux ans avant la parution d'Une vie, Simone Veil prononce une conférence devant les élèves de la rue d'Ulm. Inédit à ce jour, le texte qui en est issu constitue une véritable adresse à la jeunesse.
Elle y évoque sa déportation et celle de sa famille, mais aussi les thèmes et les préoccupations qui lui sont les plus chers : la mémoire de la Shoah et sa transmission aux nouvelles générations, le sort des enfants cachés, la réconciliation et l'unité européenne, le rôle de la fiction et de la jeunesse pour ne jamais oublier les tragédies du passé. Un document et un témoignage exceptionnels.
Préface de Dan Arbib, maître de conférences en philosophie à Sorbonne Université. -
«J'ai voulu l'oublier cette fille. L'oublier vraiment, c'est-à-dire ne plus avoir envie d'écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n'y suis jamais parvenue.» Annie Ernaux replonge dans l'été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l'Orne. Nuit dont l'onde de choc s'est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années. S'appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu'elle a été dans un va-et-vient entre hier et aujourd'hui.
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En 2009, Florence Aubenas part pour Caen et s'inscrit au chômage, avec un bac pour tout bagage et sans révéler qu'elle est journaliste. À Pôle Emploi, on lui propose de saisir sa chance : devenir agent de propreté dans des entreprises. Le Quai de Ouistreham est le récit saisissant de cette plongée dans le monde de la précarité. Un monde où on ne trouve plus d'emploi, mais des « heures ».
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Mai 2006. Pour l'INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, face caméra, Simone Veil déroule le film de sa vie. Le soleil de Nice, une famille unie, républicaine et laïque, l'insouciance, la guerre, l'Occupation... Et, le 13 avril 1944, le convoi 71 à destination d'Auschwitz avec sa mère et sa soeur. C'est la première fois qu'avec une grande liberté Simone Veil raconte le froid, la faim, les humiliations, les camarades, le rapport entre les hommes et les femmes, ses dix-huit mois dans les camps, mais aussi le retour, les nouvelles humiliations, son engagement pour la mémoire. Seul l'espoir que la Shoah ne sera pas oubliée apaise la douleur. Un texte inédit, un témoignage pour l'histoire, un récit bouleversant.
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Des rivières sauvages, des vallées sombres, des gorges, des torrents, des cascades, et, au creux des collines, un lac immense : dans un récit autobiographique, Françoise Chandernagor nous décrit la Creuse, pays des sources et des eaux qui inspira Claude Monet. Pauvre, secrète et longtemps inaccessible, cette région du Massif central - dont, pendant trois siècles, les fils devaient migrer chaque printemps vers des chantiers parisiens pour survivre -, cette terre granitique vouée au chêne et au genêt, fut le paradis de son enfance. Une enfance à demi paysanne, placée sous l'égide d'un grand-père lui-même "maçon migrant". Dans un hameau de dix-sept feux, une enfance libre et buissonnière qui est à l'origine de sa vocation d'écrivain. À travers le sort de ceux qu'elle a connus dans son village, et les changements économiques ou climatiques violents de ces dernières années, Françoise Chandernagor, avec son art de conteuse, montre la transformation de cette "île" hors du temps, son île battue des vents où, longtemps, on n'arrivait qu'à pied : "Eux savaient où était caché l'or vrai, et ils se promettaient qu'un jour ils reviendraient vers leurs landes familières, reviendraient dans leur village sans route, perdu entre Limoges et Clermont, pour y contempler chaque été, et jusqu'à en être aveuglés, les paillettes de soleil que nos vents fous arrachent aux rivières."
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Du côté de chez Marilyn
Isabelle Adjani, Olivier Steiner
- L'observatoire
- 2 Octobre 2024
- 9791032931776
Comment se raconter et vraiment parler de soi, quand on est une icône du cinéma ?
Deux voix. Deux femmes. Deux icônes. Mais une seule et même quête de vérité. Pour son premier livre, Isabelle Adjani, accompagnée par Olivier Steiner, orchestre une rencontre imaginaire entre Marilyn Monroe et elle-même, un tête-à-tête qui brise les barrières du temps et de l'espace.
Pénétrez dans une scène intimiste où une femme en robe noire vous attend. Vingt-quatre projecteurs de cinéma illuminent soudain une tour de Babel métallique, tandis que des voix se mêlent et se répondent. Mais qui parle ? Marilyn Monroe, Isabelle Adjani, ou les deux ?
Plongez dans ce ravissement, ce vertige, cette expérience littéraire où le mythe rencontre la réalité, où le visible s'efface devant l'invisible, et où les confessions intimes dessinent les contours d'une sororité éphémère. -
« Vingt-cinq années de silence, vingt-cinq années durant lesquelles on m'a empêchée de parler par incapacité à me comprendre et refus de m'entendre. Ensuite je me suis bâillonnée moi-même par fierté et déni d'être une victime - pour ne pas mourir.
Quand la parole s'est libérée avec l'arrivée du mouvement #MeToo, la mienne a été rejetée parce qu'elle risquait de décrédibiliser celle des femmes. Car c'est bien une femme, une femme encensée par la critique et qui plus est une icône féministe, que j'accuse. »
Caroline Ducey est comédienne. Dans ce témoignage poignant, elle revient sur le tournage de Romance, réalisé par Catherine Breillat, et sur ses conséquences. -
Aucun de nous ne reviendra - Auschwitz et après I
Charlotte Delbo
- Éditions de Minuit
- Minuit Double
- 4 Octobre 2018
- 9782707344939
Aucun de nous ne reviendra est, plus qu'un récit, une suite de moments restitués. Ils se détachent sur le fond d'une réalité impossible à imaginer pour ceux qui ne l'ont pas vécue. Charlotte Delbo évoque les souffrances subies et parvient à les porter à un degré d'intensité au-delà duquel il ne reste que l'inconscience ou la mort. Elle n'a pas voulu raconter son histoire, non plus que celle de ses compagnes ; à peine parfois des prénoms. Car il n'est plus de place en ces lieux pour l'individu.
« Une voix qui chuchote, déchirante. Un chuchotement à fleur de vie et d'horreur. Cette voix une fois entendue vous obsède, ne vous quitte plus. Je ne connais pas d'oeuvre comparable à celle de Charlotte Delbo, sinon Guernica, sinon le film Nuit et brouillard, même pudeur, même déchirure, même atroce tendresse, chez cette femme, chez Alain Resnais. Cette douloureuse et bouleversante incantation est de ces livres rares qui laissent soudain le lecteur en pays étranger à lui-même. »
François Bott, L'Express, 1970 -
« Il aura fallu quinze ans de cheminement incertain, une enquête menée aux confins de mémoires étiolées, pour retrouver une image sur laquelle j'espérais figurer, puis pour chercher mes compagnons de fuite. Quinze ans pour m'autoriser enfin à écrire cette histoire. La mienne et à travers elle, car il s'agit bien de me réinscrire dans un collectif, la nôtre, l'histoire des enfants des convois. » Le 18 juin 1994, quelques semaines avant la fin du génocide des Tutsi au Rwanda, Beata Umubyeyi Mairesse, alors adolescente, a eu la vie sauve grâce à un convoi humanitaire suisse. Treize ans après les faits, elle entre en contact avec l'équipe de la BBC qui a filmé et photographié ce convoi. Commence alors une enquête acharnée (entre le Rwanda, le Royaume-Uni, la Suisse, la France, l'Italie et l'Afrique du Sud) pour recomposer les événements auprès des témoins encore vivants : rescapés, humanitaires, journalistes. Le génocide des Tutsi, comme d'autres faits historiques africains, a été principalement raconté au monde à travers des images et des interprétations occidentales, faisant parfois des victimes les figurants de leur propre histoire. Nourri de réflexions sur l'acte de témoigner et la valeur des traces, entre recherche d'archives et écriture de soi, Le convoi est un livre sobre et bouleversant : il offre une contribution essentielle à la réappropriation et à la transmission de cette mémoire collective.
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« Tu verras avec une fille, c'est plus facile. » C'est avec ces mots qu'on a voulu me rassurer, il y a 18 ans, quand j'ai annoncé le sexe de mon bébé à venir. Ça ne m'a ni surprise ni dérangée. Je me sentais davantage capable avec un enfant de mon espèce et n'en ai pas saisi les conséquences. Une fille, c'est « plus facile », mais facile à quoi, pour qui, et pourquoi ?
Je pensais, les toutes premières années, qu'il n'y avait rien de plus dur qu'être privée de sommeil et de temps pour moi. C'est faux. Tenir éloignée une Gosse qui devient une femme de tous les désastres liés à son genre est bien plus éprouvant. Même - surtout ? - si l'on se targue d'être féministe et d'avoir pour la nouvelle génération de grands desseins réparateurs.
La Gosse, ma fille, a grandi et creusé l'écart qui nous sépare. Elle s'élance, je me tasse. Elle veut arpenter la ville et le monde, je ne cours même plus pour attraper le bus. Elle pleure devant Sex Education, sur Netflix, moi pendant les pubs pour les conventions obsèques. La Gosse est de moins en moins gosse. Ni facile, ni difficile (même si elle est objectivement un peu chiante, parfois). Au moins, j'ai retrouvé le sommeil, sauf quand elle sort le soir.
N.D.
Comment être nostalgique de l'enfance de son enfant sans la figer ? Comment la prémunir de la violence des hommes sans la cloitrer ? Comment lui conter ses romances calamiteuses sans la décourager d'oser l'amour ? Comment la regarder se faire belle quand on vient tout juste de faire le choix de renoncer, avec soulagement et les cheveux sales, à se rendre désirable ?
Nadia Daam passe au crible épreuves, questions, doutes et moments tendres. La chronique espiègle d'une famille d'aujourd'hui, ou l'odyssée drôle et douce d'une mère tentant de comprendre cette étrange personne : sa fille adolescente. -
Françoise Héritier, le goût des autres
Laure Adler
- Le Livre De Poche
- Documents
- 13 Mars 2024
- 9782253247814
« Bien avant #MeToo, elle se révèle à la fois une théoricienne et une avocate des causes essentielles de la vie de la société. À l'heure où le corps des femmes continue à être une marchandise ou un butin de guerre, à l'heure où l'intégrisme gagne du terrain, Françoise Héritier m'apparaît comme une vigie, une lanceuse d'alertes, une scientifique qui nous laisse en héritage des manières et des moyens de combattre les violences sexuelles, sociales et politiques dans un monde inégalitaire et fragmenté. Elle incarne aussi à mes yeux la figure d'une penseuse qui a toujours réfléchi de manière non occidentale, d'après ses observations en Afrique, terre nourricière de ses premières interrogations, sur ce qui fait société. Françoise, l'aventurière de l'esprit, Françoise, qui croyait au bonheur et qui, partout et en toute chose, détectait et goûtait le sel de la vie. »
Il faudrait offrir ce livre à tous les jeunes tant il encourage la curiosité et l'empathie, questionne les inégalités entre les femmes et les hommes, ouvre des possibles. Olivia de Lamberterie, Elle. -
Chez soi ; une odyssée de l'espace domestique
Mona Chollet
- La découverte
- Poche Essais
- 13 Octobre 2016
- 9782707192196
La maison, le chez-soi : de ce sujet, on a souvent l'impression qu'il n'y a rien à dire. Pourtant, la maison est aussi une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs, résister à l'éparpillement et à la dissolution. Un bel essai, intelligent et sensible, par l'auteure de Beauté fatale.
Le foyer, un lieu de repli frileux où l'on s'avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l'ardeur que l'on met à se blottir chez soi ou à rêver de l'habitation idéale s'exprime ce qu'il nous reste de vitalité, de foi en l'avenir.
Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l'on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l'état de " famine temporelle " qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question " Qui fait le ménage ? ", persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs...
Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair, et de se sentir mieux.
Prix essai des lecteurs de L'Hebdo 2015 -
J'ai déjà tout raconté, tout écrit. J'aurais dû m'arrêter là, garder pour moi ce qu'il nous restait à vivre. Mais Gaspard est mort. La veille de ses vingt ans.
Il n'y a rien à écrire. Et pourtant, j'écris. Parce que je suis en vie. Pour ceux qui sont en vie. J'écris, au nom de tous les miens. Ceux Là-Haut et ceux ici-bas. J'écris le lien. J'écris ce qui nous maintient. J'écris la vie.
Avec simplicité et justesse, Anne-Dauphine Julliand raconte les gestes, les paroles et les liens qui sont autant de lumières dans la nuit.
" Anne-Dauphine Julliand croque pêle-mêle ses tempêtes intérieures et les pépites de l'existence qu'elle n'a pas cessé de glaner depuis le suicide de son fils aîné. Elle nous cueille dans notre humanité, au-delà de nos singularités. " Isabelle Francq - La Vie -
Romancière, Goliarda Sapienza (1924-1996) a eu une vie qui s'apparente à un roman. Sa traductrice nous propose, à travers le portrait passionné d'une femme hors du commun qui a traversé le XXe siècle, la genèse d'une oeuvre vibrante de ferveur et une aventure éditoriale très singulière. Elle nous raconte les vies (militante, actrice, délinquante, prisonnière, enfin romancière), les morts (la prison, les tentatives de suicide, l'obscurité) et les renaissances (la passion de l'écriture et le triomphe posthume) de cette personnalité qui va devenir une icône littéraire et féministe. Enfant de famille recomposée et révolutionnaire, Goliarda Sapienza a grandi dans le bain de l'engagement socialiste, de la fréquentation des déshérités. Elle est tôt passée d'une Sicile dont l'empreinte la marque définitivement à Rome où elle devient comédienne de théâtre et actrice de cinéma. Elle vit et collabore avec le cinéaste et responsable du Parti communiste italien, Francesco Maselli. Mais sa grande affaire sera son oeuvre, commencée avec des poèmes et des textes autobiographiques. Après plusieurs publications et des carnets intimes, c'est dans son grand roman, L'Art de la joie, et dans son héroïne, Modesta, qu'elle met l'essentiel de sa vie et de ses aspirations, jusqu'à sa mort, solitaire, malgré le soutien sans faille de son second compagnon Angelo Pellegrino, de vingt ans son cadet. Ce chef-d'oeuvre fut partout refusé en Italie. Ce que réparera la traduction posthume en français qui obtient un succès phénoménal jamais démenti jusqu'à ce jour, permettant une réhabilitation spectaculaire de Goliarda Sapienza dans son pays et sa notoriété mondiale.
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«Oui, nous avons souffert collectivement. Oui, nous avons vécu des choses horribles collectivement. Mais chaque homme est une personne unique, chaque femme a ses propres souvenirs. C'est l'ensemble de tous ces souvenirs qui fait l'Histoire.» Elle était une adolescente rebelle, frondeuse. Un soir de février 1944, elle est arrêtée avec son père, dans leur maison du Vaucluse, puis déportée à Birkenau. Arrivée par le même convoi que Simone Veil, dont elle devient l'amie, elle connaît la barbarie, la faim, l'angoisse et les travaux forcés. Dans ce témoignage nécessaire, recueilli à l'initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l'INA, Marceline Loridan-Ivens raconte son quotidien dans les camps, où chaque jour passé est volé au destin. Pour exprimer l'indicible, elle entraîne son lecteur au coeur de cette nuit noire qui s'éclaire, par endroits, de son étonnante force de vie.
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La figure exceptionnelle de Frida Kahlo révélée dans toutes ses nuances et sa vitalité par le grand spécialiste de son oeuvre
Un corps blessé, une vie de passions et de souffrances, une énergie créatrice inouïe, ce sont tous ces éléments qui font de Frida Kahlo une figure capitale. Composé d'un ensemble de « tableaux vivants », ce texte plonge dans l'intimité de sa vie et de son oeuvre : on l'accompagne autant dans ses promenades que dans ses rencontres avec Diego Rivera ou Trotski, on l'entend inventer des mots, jurer, chanter. D'une manière terriblement vivante, Gérard de Cortanze nous retranscrit son art, ses réflexions sur les origines, le Mexique, la religion ou la mort ; en somme la beauté terrible de son univers pictural. Car c'est le sens même de son oeuvre : Frida Kahlo ne peint que ce qu'elle vit. -
Si un jour quelqu'un te fait du mal
Angélique Cauchy
- Stock
- Les Essais Stock
- 9 Octobre 2024
- 9782234097285
« J'ai écrit ce livre pour mon fils. Pour qu'il ne soit ni victime ni agresseur. Je le dois à la petite fille que j'étais et grâce à laquelle je suis encore en vie. »
Alors qu'elle n'avait que 12 ans, Angélique Cauchy est tombée sous l'emprise de son entraîneur de tennis. L'enfer qu'elle a vécu, les viols, les agressions, les humiliations, son entrée en résistance à 13 ans pour se sortir des griffes de son prédateur, elle s'en rappelle parfaitement.
Quinze ans plus tard, un appel de deux anciennes coéquipières lui apprend qu'elle n'est pas la seule victime. Pour elles, pour toutes les autres, elle décide de rompre le silence.
L'histoire d'Angélique n'est pas un cas isolé. Un enfant sur sept dans le sport est victime de violences. À travers son témoignage, elle nous exhorte à écouter, croire et protéger l'enfance. Un livre d'une force inouïe, qui touche au coeur et nous laisse un peu meilleurs. -
Danser, tomber, danser encore...Elle fut une enfant qui rêvait d'être sur scène, une petite fille brûlant de devenir une étoile, une adolescente dont l'unique désir était la danse, quelles que soient ses souffrances et ses sacrifices.
Pour la première fois, la danseuse étoile Aurélie Dupont raconte son rêve devenu réalité. Avec elle, nous découvrons le prix de l'exigence d'absolu ; les rigueurs du travail, les rapports avec les chorégraphes, génies ou tyrans ; les défis à relever, la volonté de se surpasser. Et par-dessus tout, les peurs et la joie, la quintessence de ce qui fait du corps de ballet de l'Opéra de Paris un lieu légendaire de passions exacerbées.
Un récit vibrant dont les mots frappent par ce qu'ils dévoilent de douleur et de volonté et par le portrait qui, au-delà de la danse, met à nu le destin d'une femme qui s'est battue pour être elle-même. -
Je me suis jusqu'à maintenant principalement racontée par des images, des films que j'ai mis en scène, des peintures, des dessins...
Aujourd'hui, les mots sortent. Ils s'organisent et me montrent le chemin. Je détricote mon histoire et la redécouvre.
J'ai protégé si longtemps ceux qui m'ont abusée... Au fur et à mesure que je nomme, ma vérité reprend le pouvoir.
Mes limites deviennent plus claires : on ne peut plus les enfreindre.
Je me réveille avec cette sensation étrange que plus rien ne sera pareil après.
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Parias, Hannah Arendt et la "tribu" en France (1933-1941)
Marina Touilliez
- L'Echappee
- 4 Octobre 2024
- 9782373091533
Fuyant la Gestapo, Hannah Arendt arrive à Paris en octobre 1933. La jeune femme de 27 ans, promise à une brillante carrière universitaire en Allemagne, doit se faire aux chambres insalubres des hôtels garnis, à la difficulté de trouver du travail, et à l'hostilité d'une partie des Français. Mais dans le quartier latin et à Montparnasse, ceux qui ont fui Hitler parviennent à faire vivre un autre pays en exil. Elle y croise Heinrich Blücher, faux dandy et vrai révolutionnaire, qui deviendra son mari. Tous deux font partie d'une famille d'hurluberlus magnifiques -?composée, entre autres, de Erich Cohn-Bendit, Lotte Sempell, Chanan Klenbort, Adrienne Monnier, Fritz Fränkel, Minna Flake et Arthur Koestler?- qui se retrouve autour du génial Walter Benjamin. Ils forment cette «?tribu?» qui donne à chacun la force de continuer à vivre. À l'approche de la guerre, et face à l'afflux de réfugiés, l'administration française interne les «?indésirables?» et les amis sont l'un après l'autre enfermés. Pendant six semaines, Arendt connaît «?l'enfer du camp de Gurs?», et frôle le désespoir. Lorsque les armées nazies envahissent la France, elle profite du chaos pour fuir le camp... Fruit d'une enquête minutieuse, réalisée notamment à partir d'archives et de témoignages inédits, voici le récit palpitant des huit années françaises de Hannah Arendt qui marqueront profondément sa vie et son oeuvre.
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être ici est une splendeur ; vie de Paula M. Becker
Marie Darrieussecq
- Folio
- Folio
- 14 Septembre 2017
- 9782072733758
Paula Modersohn-Becker est une peintre allemande de la fin du XIX ème siècle, célèbre enAllemagne et dans beaucoup d'autres pays au monde, mais à peu près inconnue en France bienqu'elle y ait séjourné à plusieurs reprises et fréquenté l'avant-garde artistique et littéraire. Néeen 1876 et morte en 1907 des suites d'un accouchement, elle est considérée comme l'une desreprésentantes les plus précoces du mouvement expressionniste allemand. Elle n'aimait pastellement être mariée, elle voulait peut-être un enfant - sur ce point ses journaux et ses lettressont ambigus. La biographie que lui consacre Marie Darrieussecq reprend tous les élémentsqui marquent la courte vie de Paula Modersohn-Becker. Mais elle les éclaire d'un jour à la foisféminin et littéraire. Elle montre, avec vivacité et empathie, la lutte de cette femme parmi leshommes et les artistes de son temps, ses amitiés (notamment avec Rainer Maria Rilke) et sondésir d'expression et d'indépendance.
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Aïe, mes aïeux !
Anne Ancelin Schützenberger
- Desclee De Brouwer
- La Meridienne Desclee De Brouwer
- 13 Mai 2015
- 9782220067100
Liens transgénérationnels, secrets de famille, syndrome d'anniversaire, transmissions des traumatismes et pratique du génosociogramme.
Anne Ancelin Schutzenberger livre dans cet ouvrage, à travers son analyse clinique et sa pratique professionnelle de près d'une vingtaine d'années, une «thérapie transgénérationnelle psychogénéalogique contextuelle».En langage courant, ceci signifie que nous sommes un maillon dans la chaîne des générations et que nous avons parfois, curieusement, à «payer les dettes» du passé de nos aïeux. C'est une sorte de «loyauté invisible» qui nous pousse à répéter, que nous le voulions ou non, que nous le sachions ou pas, des situations agréables ou des événements douloureux. Nous sommes moins libres que nous le croyons, mais nous avons la possibilité de reconquérir notre liberté et de sortir du destin répétitif de notre histoire, en comprenant les liens complexes qui se sont tissés dans notre famille.Ce livre passionnant et truffé d'exemples s'inscrit parmi les toutes récentes recherches en psychothérapie intégrative. Il met particulièrement en évidence les liens transgénérationnels, le syndrome d'anniversaire, le non-dit-secret et sa transformation en un «impensé dévastateur».
Anne Ancelin Schutzenberger, psychothérapeute, groupe-analyste et psychodramatiste de renommée internationale, est professeur émérite des Universités et a été directeur pendant une vingtaine d'années du Laboratoire de psychologie sociale et clinique de l'Université de Nice. Elle a publié Le Psychodrame, Psychogénéalogie, Le plaisir de vivre, Sortir du deuil, chez Payot, et Vouloir guérir chez Desclée de Brouwer.