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«Elle entendait la voix égale et limpide du garçon, ni lion ni souffle n'en altérait la placide assurance. Il semblait, lui, aussi, ce Denis, pareil aux petites feuilles du lilas, se consumer sans brûler. Il s'écarta brusquement, tournant le dos au père, puis il prit la main de la fille dans un geste d'une telle tendresse qu'elle s'en trouva presque déconcertée. Ils revinrent vers l'hôtel, leurs pas unis, sans un coup d'oeil derrière eux. Il ne veut pas nous reconnaître, il ne veut pas de nous le pauvre homme, nous sommes libres ! chuchota le garçon avec joie. Il sembla à la fille qu'une joie de même nature exactement la grisait en toute lucidité. Libres, enfin libres ! répétait Denis en riant.»
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Le récit d'une héroïne du Groenland, par Isabelle Autissier.
Elle a sept ans et connaît déjà la faim. Dans la nuit polaire, sa mère assouplit la corde qu'elle devra lui passer autour du cou. Une bouche de moins à nourrir sauvera peut-être le reste de la famille. Mais au dernier moment, son frère s'interpose. Arnarulunguaq vivra.
Des années plus tard, des Blancs se sont installés dans son village du Groenland. Le comptoir qu'ils ont ouvert modifie le quotidien des Inuits. Mais la jeune femme aux yeux pétillants n'a qu'une envie : participer à leurs expéditions. En 1921, Arnarulunguaq ose, et part en traîneau à travers le Grand Nord avec le charismatique Knud Rasmussen, à la rencontre des peuples d'au-delà de la mer. -
Le côté obscur de la Reine
Marie Nimier
- Mercure de France
- Traits Et Portraits
- 2 Janvier 2025
- 9782715265103
«Comme je l'aimais, comme nous nous aimions. Cela va sans dire, et l'écrire me serre le coeur. Ma mère, ma maman, il n'y a qu'une femme au monde que je peux appeler ainsi. Quel dommage. Quel gâchis. Je ne lui en veux pas, non, lui en vouloir, ce serait encore la vouloir. Encore rester accrochée. Les gestes d'apaisement dictés par la raison me coûtent mes nuits. On me conseille de me blinder, mais me blinder ne sert à rien, ou alors je ne me blinde pas où il faut, comme il faut. Ma mère m'occupe, ses lamentations me submergent, sa mauvaise foi, ses chantages, son agressivité déguisée en tendresse. Je sors de mes visites lessivée. Tu prends les choses trop au sérieux, m'écrit ma tante. Il faut que tu fasses un stage de je-m'en-foutisme ! Je dois le reconnaître, j'ai d'énormes lacunes en je-m'en-foutisme.» M.N.
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« Quand j'écris le mot famille, allez savoir pourquoi, je mange le m - on lit faille.
C'est depuis cette fêlure que j'ai écrit ce livre. D'aussi loin que je me souvienne, sortir de chez moi allait avec un immense soulagement et, plus secrète, une profonde joie. L'extérieur était une promesse. Là où certains voient un refuge, d'autres voient une prison. Ceux-là préfèrent la fuite à l'ancrage, et s'inquiètent d'une vie trop normée. C'est à ces personnes que je m'intéresse ici : celles qui, par instinct, se méfient du familier. Celles qui se sentent fauves, désaxées, intimement exilées. Celles que le groupe a expulsé, ou qui le rejettent, pour des raisons intimes, politiques ou métaphysiques - tout à la fois. Celles qui, tout en aimant leur foyer, s'y sentent parfois piégées. Celles qui refusent, ne parviennent pas, ou n'aspirent pas, à s'établir.
Toutes celles qui doivent couper pour rester vivantes. »
B. R.
Après Vers la violence Blandine Rinkel nous livre un récit littéraire, personnel et critique sur la famille : comment en sortir, habiter d'autres lieux, imaginer d'autres liens. À la croisée des mondes de Maggie Nelson et de Rebecca Solnit, La Faille est un texte libre, rigoureux et sensible, qui nous met en mouvement et nous amplifie. -
Qu'avons-nous traversé ces dernières années ? De la révolte des Gilets jaunes à la vie quotidienne en Ukraine sous les bombes, en passant par le grand confinement, la virée en Thaïlande de deux cousins de région parisienne ou la fin tragique d'un éleveur tué par des gendarmes, Florence Aubenas raconte, avec finesse et sensibilité, notre époque, au plus près du réel.
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La mémoire et les jours - Auschwitz et après IV
Charlotte Delbo
- Éditions de Minuit
- Minuit Double
- 6 Mars 2025
- 9782707356406
« Auschwitz est si profondément gravé dans ma mémoire que je n'en oublie aucun instant. - Alors, vous vivez avec Auschwitz ? - Non, je vis à côté. Auschwitz est là, inaltérable, précis, mais enveloppé dans la peau de la mémoire, peau étanche qui l'isole de mon moi actuel. »
C. D. -
Un hommage de Diglee aux femmes de sa lignée, empreint de magie et de tendresse.
Ceci est une lettre d'amour de Diglee à sa grand-tante Georgie, femme fantasque, adorée, inspirante. Pour l'écrire, elle a déployé l'arsenal obscur de la mémoire, recoupé les enregistrements, dépecé les archives, interrogé les vivant.es. Un tableau s'est alors dessiné entre elles, mais aussi avec toutes les femmes de leur famille, dressant leurs filiations tacites : leurs failles, leurs souffrances, mais surtout, leurs passions, dans toute leur vérité destructrice. C'est l'histoire des mythologies familiales, de la place douloureuse de la femme et du cheminement vers la résilience. -
Mai 2016. Agnès et Gilles apprennent que leur fils Romain, vingt-huit ans, est dans le coma à la suite d'un «incident» en marge d'une manifestation contre la loi Travail : son pronostic vital est engagé. Alors que le préfet de police soutient qu'il a été touché par un projectile envoyé par un casseur, des vidéos circulant sur les réseaux accusent les forces de l'ordre. La famille porte plainte, une enquête est ouverte : l'affaire Romain D. devient une affaire d'État. Commence alors, pour les proches, un long combat en vue de faire reconnaître la vérité. Inspiré de faits réels, La manif raconte, du point de vue de la victime et de son entourage, les ravages causés au sein d'une famille par une violence policière injustifiée.
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L'un des premiers ouvrages de journalisme d'investigation.
Madeleine Riffaud a obtenu son diplôme de sage-femme pendant la guerre. Trente ans plus tard, elle se fait engager incognito comme agent hospitalier pour témoigner de l'envers du décor des hôpitaux de Paris. Devenue Marthe pour l'occasion, elle lave les sols, vide les bassins, veille des mourants anonymes. Puis elle délaisse le carrelage blanc pour le bleu du ciel, à bord d'hélicoptères, intégrant les équipes de réanimateurs. Écrit « en état d'urgence » en 1974 et vendu à des centaines de milliers d'exemplaires, cet ouvrage témoigne d'une situation critique qui reste plus que jamais d'actualité. -
Comment ne pas devenir écrivain voyageur
Adrien Blouët
- NOIR SUR BLANC
- Notabilia
- 16 Mai 2024
- 9782889830343
Un soir de décembre 2019, un jeune écrivain débarque à l'extrême sud du Japon avec l'ambition de s'installer quelques mois pour trouver un travail, écrire un roman et apprendre le japonais.
Rien ne se passe comme prévu : peu de semaines après son arrivée, une pandémie mondiale éclate, qui bouleversera ses plans et prolongera considérablement son séjour.
Avec humour, obstination et une bonne dose d'autodérision, l'auteur nous raconte ses pérégrinations, ses angoisses, ses obsessions, sa paresse, sa débrouillardise et son don naturel pour la procrastination. Animé par un illusoire désir d'authenticité, souhaitant sans cesse se distinguer des nostalgiques de l'exotisme, des backpackeurs et autres consommateurs de voyages, il croisera malgré tout la route de toutes sortes de personnages, et nous révélera avec talent l'envers de la carte postale.
De la moiteur d'Okinawa au bouillonnement de la nuit tokyoïte en passant par les vallées désertées de Shikoku, Adrien Blouët, écrivain voyageur malgré lui, nous offre avec ce livre l'un des plus singuliers récits publiés sur le Japon ces dernières années. -
1924. Pour la première fois, une femme étrangère réussit à entrer dans Lhassa, capitale interdite du Tibet !
Huit mois auront été nécessaires à Alexandra David-Néel pour relever ce défi extraordianire ! Huit mois d'un long périple à travers les immenses solitudes du « pays des Neiges ». Huit mois d'une vie rude et dangereuse sous l'apparence d'une mendiante tibétaine !
À une époque ou personne ne parle de « raid », et encore moins quand il s'agit d'une femme, c'est un magnifique exploit et une aventure exceptionnelle que nous décrit ici l'auteur ! Elle y ajoute sa propre quête spirituelle, et ce regard fasciné qu'elle porte sur la civilisation tibétaine.
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Alaska : L'usure du monde
Charlotte Fauve, Claire Houmard
- Le Seuil
- Albertine
- 16 Mai 2025
- 9782021585230
« En tant que Raconteuse, comme certains m'ont surnommée là-bas, [...] dans une contrée où la transmission orale est primordiale, je me suis inscrite à mon humble échelle dans cette tradition d'écoute et de conte, d'abord en prêtant l'oreille, puis en transcrivant ces dits d'humains et d'herbes, de bêtes et de couteaux. »
À Quinhagak, un village Yup'ik en Alaska, Charlotte Fauve et Claire Houmard ont participé un mois durant à des fouilles archéologiques « de sauvetage ». Dans ce journal d'urgence, Charlotte Fauve raconte ces journées d'excavation auxquelles participe la communauté, dans un combat contre le temps, la tourbe et les vagues. À cette plongée dans le quotidien d'une fouille et d'un village, Claire Houmard apporte son éclairage scientifique et replace chaque découverte dans l'histoire plurimillénaire du peuple Yup'ik.
Il s'agit, pour les autrices, de saisir in extremis le passé - détruit en partie par la colonisation et menacé par le dérèglement climatique - avant qu'il ne soit emporté pour de bon. C'est une lutte contre la crise écologique et sociale, une lutte contre l'Usteq : l'usure du monde.
Charlotte Fauve est journaliste à Télérama et autrice. Elle a contribué à plusieurs ouvrages et documentaires sur le paysage et les jardins, dont Botaniste (Grasset, 2019, avec Marc Jeanson).
Claire Houmard est archéologue, rattachée à l'université Marie et Louis Pasteur. Elle dirige depuis 2022 le projet «?Yup'ik?» soutenu par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères et la Villa Albertine. -
En février 2020, sur un coup de tête, Maureen Wingrove a décidé de s'éloigner d'une situation familiale compliquée, de s'éloigner du monde et des réseaux sociaux pour tenter de se retrouver. Direction la Bretagne, pour une semaine de retraite dans une abbaye battue par les embruns. Une semaine dense, intense. Une semaine assaillie par des vagues de souvenirs, par des émotions, par des portraits de femmes, par des rencontres insolites et inoubliables. Une semaine face à elle-même, en quête de sérénité, que Maureen Wingrove partage ici avec nous.
Ressac est le journal de cette parenthèse. Un récit sensible et puissant, à la fois extrêmement intime et universel, qui touchera en plein coeur toutes celles et ceux qui ont déjà éprouvé cette sensation de trop plein, ce désir de prendre le large.
Maureen Wingrove (Diglee) est une illustratrice, autrice de bande dessinée et romancière française. Elle a récemment publié Libres, puis Baiser après MeToo (avec Ovidie). ELle est également passionnée de poésie et de littérature.
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Quand je me réveille dans la chambre d'hôpital, mes tempes battent au rythme de la techno. J'ai dû dormir ou rêver, mais il faut que je retourne danser. J'enlève les fils autour de mon doigt. Une infirmière arrive. " Vous restez en observation, mademoiselle. "
J'ai fait une overdose.
Sous les alcôves des backrooms ou sur les pavés des quais de Seine, on croise dans ce roman d'aventures urbaines des drag queens coloriées de mille feux, des bites molles et des érections certaines, des émois amoureux et des baisers de tous les genres, des amitiés plus folles qu'un amour fou, des seins nus qui dansent pour se libérer du mâle, des mamans lasses, des pères sous ecstasy, des rêves de grandeur et d'art, des vomis sur des portières de taxi. Bref, la vie.
Que jeunesse se passe n'est pas un livre de rédemption, mais un livre de compréhension ; on apprend une langue, on apprend son addiction. Dans un mélange de fumée, de paillettes, de velours et de chairs, Mahaut Drama incarne dans ce récit fougueux et drôle une jeunesse qui a du mal à grandir, et pour laquelle la fête et l'amitié sont un moyen d'émancipation face aux difficultés de l'existence. -
Souvenirs d'une parisienne au Thibet : Pékin - 1925
Alexandra David-Néel
- Terre Humaine
- 28 Mai 2025
- 9782266352635
À l'occasion du centenaire de l'entrée d'Alexandra David-Neel dans Lhassa, la publication de ce texte original et inédit relate son stupéfiant voyage au coeur du Tibet interdit.
Le 28 février 1924, après quatre mois d'un voyage périlleux à travers le Tibet, Alexandra David-Neel atteint enfin Lhassa, déguisée en mendiante et accompagnée d'Aphur Yongden, son fils adoptif. Première femme occidentale à pénétrer dans la ville interdite, elle livre ici un récit d'aventure fascinant, mêlant dangers, rencontres et émerveillement. Avec humour et précision, elle dresse un portrait inoubliable de la capitale tibétaine telle qu'elle l'a découverte. -
La profondeur de l'apparence
Elisabeth Olliéric
- Le Seuil
- Le Bar De La Sirène
- 4 Avril 2025
- 9782021587814
C'est la fin de l'été, à l'heure des maillots retirés. Depuis une terrasse surplombant la mer, Élisabeth Olliéric évoque les vêtements qui ont accompagné sa vie, et nous renvoie au souvenir des habits qui ont façonné la nôtre. Elle boit un Gin & Tonic à base de Monkey 47 en compagnie de Nicola Carati, héros du film italien Nos meilleures années, parce que, au Bar de la Sirène il est permis de rêver.
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Une histoire de la classe ouvrière immigrée, à travers des portraits de femmes et d'hommes, travailleurs issus de l'immigration, perçus par le regard d'une enfant.
Pour échapper à l'étroitesse de son appartement, Salima explore son quartier, rue du Passage, au coeur d'une communauté d'habitants venus de l'autre côté de la Méditerranée. Pour s'occuper, elle s'est mise en tête de trouver son ange gardien : serait-ce le passeur de cassettes, qui apporte les enregistrements audios du pays ? La doseuse d'épices, cette diva capricieuse ? Ou la caftanière, dont le talent de couturière rachète la mauvaise réputation ? L'enfant rencontre les passeurs et passeuses qui animent son quartier, et dont le travail a permis aux exilés de faire communauté, de survivre et de transmettre savoirs et résistance.
« Poétique et politique, cette plongée imaginaire au coeur d'un quartier défavorisé, où règne la crainte de la misère et la solidarité, se lit d'une traite. » Mademoizelle . -
Je me regarderai dans les yeux
Rim Battal
- Bayard Recits
- Littérature Intérieure
- 8 Janvier 2025
- 9782227502925
À dix-sept ans, à l'âge des romans à l'eau de rose, des serments d'amitié et des poèmes de Rimbaud, une jeune fille fume une cigarette à la fenêtre de sa chambre. Cette transgression déclenche la violente fureur de sa mère - puis, comme un envol effaré, la fugue de la narratrice.
Un ultimatum lui est alors posé : elle devra produire un certificat de virginité. L'examen gynécologique forcé sera sa « première fois ».
Comment sortir de l'enfance quand tous les adultes nous trahissent ? Comment aimer quand ceux qui nous aiment nous détruisent ?
Porté par une écriture puissante qui n'oublie ni l'ardeur ni la drôlerie, le récit de Rim Battal dit les premières fois, le désir, la générosité et la force qui président à la naissance d'une femme et d'une écrivaine. -
Il existe depuis toujours des Journaux de voyage, de rêve, de deuil, mais pas de nage. Pourtant, quoi de plus fragile et puissant, éphémère et total, sensuel et inspirant que le plaisir du bain ? En tenant le Journal de son été 2021 à Nice, Chantal Thomas innove, et poursuit l'entreprise paradoxale entamée avec Souvenirs de la marée basse, portrait de sa mère en nageuse : doter d'une mémoire ce qui, se traçant sur l'eau, se jouant dans un effet de lumière, est voué à l'effacement.
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Le cimentier Lafarge, fleuron de l'industrie française, est mis en cause devant les tribunaux pour avoir, dans la Syrie en guerre, maintenu coûte que coûte l'activité de son usine de Jalabiya jusqu'en septembre 2014, versant des millions de dollars à des groupes djihadistes, dont Daech, en taxes, droits de passage et rançons, exposant ses salariés syriens à la menace terroriste après avoir mis à l'abri le personnel expatrié.
Justine Augier documente le travail acharné d'une poignée de jeunes femmes - avocates, juristes, stagiaires - qui veulent croire en la justice, consacrent leur intelligence et leur inventivité à rendre tangible la notion de responsabilité. Leur objectif marque un tournant dans la lutte contre l'impunité de ces groupes superpuissants : faire vivre et répondre de ses actes cette "personne morale" qu'est l'entreprise, au-delà de ses dirigeants, pour atteindre un système où l'obsession du profit, la fuite en avant et la mise à distance rendent possible l'impensable.
Minutieux et palpitant, Personne morale fait entendre les voix des protagonistes et leurs langues, si révélatrices, explore la dysmétrie des forces, la nature irréductible de l'engagement des unes, du cynisme des autres. Dépliant, avec une attention extrême, un engrenage de faits difficiles à croire, ce livre est une quête de vérité qui traque dans le langage et dans le droit les failles, les fissures d'où pourrait surgir la lumière. -
Les chroniques d'une libraire dans une Égypte féministe et moderne, luttant avec passion pour la liberté intellectuelle.
Dans le tumulte des rues du Caire, se situe Diwan, la première librairie moderne et indépendante d'Égypte. C'est en 2002 que Nadia Wassef, sa soeur et une amie, inexpérimentées mais passionnées, décident de tenter l'impossible et d'ouvrir cette librairie désormais emblématique. Face à la censure, au patriarcat, aux clients exigeants, elles luttent obstinément pour établir leurs idées et révolutionner les institutions culturelles en Égypte. Récit de ce parcours ardent, cet ouvrage brosse un portrait empreint d'humanité d'une Égypte en transformation et résonne comme une déclaration d'amour aux libraires du monde entier. -
La foufoune est révolutionnaire, not so in love ces jours ci, étoile marine, au bois dormant. La foufoune est au doigt mouillé, ou du grand large, ou de la nuit rouge. Elle est amoureuse, mais voilà... Elle est des premiers temps.
Et si le sexe des femmes était à la fois l'origine du monde et son centre ? C'est explorant cette question que Léonora Miano conçoit les dix épisodes des Aventures de la foufoune, une série de monologues portés par l'expérience intime des femmes. On y découvre la véritable histoire des commencements du monde, des rites initiatiques, des tranches de vie réjouissantes ou cruelles, ayant toujours en leur coeur le sexe d'une femme.
Léonora Miano porte, avec rage, humour, insolence, dans une langue parfois crue, les voix de la liberté des femmes. Une exploration sensuelle, jubilatoire, subversive, troublante, qui donne à penser autant qu'à ressentir. Un ouvrage d'une étonnante beauté. -
Ce livre est né du procès intenté par sa mère et son ex-compagnon pour empêcher Virginie Linhart de publier son précédent ouvrage, L'Effet maternel. Le procès a été gagné, L'Effet maternel a été publié in extenso.
Quatre ans après l'épreuve judiciaire, l'autrice revient sur cette procédure rarissime. Comment peut exister l'écriture biographique si l'entourage en interdit le récit ? Comment écrire sur soi en passant sous silence son enfance, ses parents, ses amours ? Jusqu'où peut-on aller dans la narration personnelle sans blesser l'autre ? Que dit la justice sur l'écriture de soi ? Comment protège-t-elle la liberté de création des auteurs ?
À travers ces questions, l'autrice interroge un enjeu central de la littérature contemporaine : à qui appartient l'histoire ? Et signe ici l'un de ses récits les plus personnels. -
« C'est à s'aimer que le temps passe » chantait Juliette Gréco. Comme elle, Viktor Lazlo aura passé sa vie à chanter. Et autant à aimer. Du moins à essayer. Car comment faire avec ce coeur bruyant qui veut celui qui fuit et quitte celui qui reste ? Comment faire quand on a pour parents le modèle d'un couple apparemment si parfait ? Et quand, sous les robes Thierry Mugler et le sourire de magazine, on tremble encore devant un homme qu'on croit pouvoir aimer ?
Dans ce récit bruyant d'esprit et de sincérité seulement, Viktor Lazlo revient sur son passé pour retrouver les figures des hommes qu'elle a aimés, parfois jusqu'au danger, et peindre avec eux son autoportrait amoureux. Les chapitres suivent la flèche du temps mais s'organisent en fonction de ses amours : de son premier béguin, un jeune italien rencontré dans la Belgique de son enfance, si loin de la Martinique et Grenade de ses parents, à celui qu'elle nomme « l'homme de sa vie » et qui le sera quatorze ans durant, elle dresse les portraits successifs des hommes et relations qui l'ont marquée à jamais : son premier mari ; le père de son fils ; un célèbre chanteur auquel la passion l'attachera ; un acteur beau à crever soufflant le chaud et froid ; une femme dont elle aurait dû se méfier ; un mystérieux acteur américain... Et ce dernier amant dont le portrait traverse le texte, avec lequel elle rejoue sans pouvoir l'empêcher la scène trop familière de la femme qui espère et de l'homme qui s'enfuit.
Allant d'homme en homme, Viktor Lazlo traverse les années et nous livre également la face A de sa vie : sa carrière lancée par ses premiers concerts, ses tubes planétaires, le succès, les voyages, de Paris à New York et jusqu'au cercle princier, les fêtes. Mais aussi les doutes, la solitude, les fragilités. Une existence guidée par ce coeur bruyant qui ne cesse pas d'aimer.