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Lyrique
-
Laura, Lizzie et les hommes-gobelins
Christina Rossetti, Clémentine Beauvais, Diglee
- La Ville Brule
- 13 Octobre 2023
- 9782360121588
Paru en octobre 2023, Laura, Lizzie et les hommes-gobelins est né d'une envie commune à Diglee et Clémentine Beauvais : celle de faire découvrir l'oeuvre de la poétesse Christina Rossetti, et notamment ce long poème, un classique outre-Manche, qui est totalement méconnu chez nous.
Ce magnifique volume toilé et marqué au fer contient une biographie et un portrait de Christina Rossetti par Diglee, un avant-propos passionnant (et vraiment très drôle !) de Clémentine Beauvais sur la traduction libre, le poème traduit en français dans une incroyable traduction signée Clémentine Beauvais et illustré par Diglee (est-il nécessaire de préciser que les illustrations sont sublimes ?), et enfin le poème en version originale.
C'est un livre précieux et un travail remarquable, qui donne à ce texte l'étonnante modernité qu'il mérite. Difficile de ne pas y voir, avec nos yeux d'aujourd'hui, un conte féministe qui met en garde contre les hommes - sans pour autant craindre nos désirs - et nous encourage à faire confiance à nos soeurs.
Laura, Lizzie et les hommes-gobelins est aussi une invitation à jouer, à chercher les sens cachés dans les allitérations malignes de Clémentine Beauvais, qui font naître mille images, et dans les fleurs et fruits défendus dessinés par Diglee. -
Empreinte de poésie convulsive et de désespoir clinique, 4.48
psychose est une oeuvre de mort annoncée. Une personne sans
identité, déjà morte au monde, internée dans un hôpital où elle
assiste à la destruction progressive de ses facultés, y adresse sa
prière, entre rage et catalepsie. Elle lutte pour dire son aversion
pour ce monde de mensonges, sa déchirure intérieure, sa fêlure
profonde dans un lumineux élan de vie et de vérité.
Le texte est suivi de Skin, un inédit sur le racisme et la violence,
écrit par Sarah Kane et réalisé par Vincent O'Connell en 1995.
Embrassez la beauté des mensonges
la folie chronique de ceux qui ne sont pas fous
Souviens-toi de la lumière et crois en la lumière.
Rien n'est plus important.
Prends garde aux apparences et sois droit dans ton jugement.
Tout va bien. Ça va finir par aller mieux.
la déchirure commence
En 2001, L'Arche publiait 4.48 Psychose, texte posthume de
Sarah Kane. 23 ans plus tard, une nouvelle traduction de cette
pierre angulaire du catalogue semblait nécessaire : Vanasay
Khamphommala signe ici une traduction historique en
totale pertinence avec le texte de Kane qui décloisonne les
imaginaires de genre et les érotismes, en utilisant une police
inclusive : BBB Baskervvol du collectif Bye Bye Binary. -
21 grands noms de la scène poétique francophone se racontent. Ces lettres racontent leur parcours, leur intimité, leur place dans la société des lettres. Dans ces billets, mots d'humeur, mots d'ordre pour un nouvel ordre du monde, elles prennent le contre-pied d'un lyrisme classique. La femme n'est pas (seulement) Muse, mais Poète, Musicienne, Inspiratrice, Agente de son propre désir. Poésie verticale et adressée, ces lettres racontent les combats, les dialogues et les rencontres qui font de l'écriture une matière politique. Une chair à vif, une matière spirituelle inflammable, une sensualité sans contraintes. Dotées d'une virulence poétique radicale et troublante, ces lettres racontent une soif de partage, un désir de transmission, un rêve de l'autre, l'histoire d'une reconquête de soi.s.
Auteurs: Aurélie Olivier, Chloé Delaume, Sonia Chiambretto, Rébecca Chaillon, Adel Tincelin, Rim Battal, Liliane Giraudon, Ryoko Sekiguchi, Nathalie Quintane, Milady Renoir, Sophie G. Lucas, Marina Skalova, Lisette Lombé, Édith Azam, Ouanessa Younsi, Sandra Moussempès, Michèle Métail, RER Q -
Complaintes gitanes
Federico García Lorca
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 26 Février 2003
- 9782844851123
Ces complaintes gitanes composées entre 1924 et 1927, sont l'oeuvre la plus populaire de garcia lorca (1899-1936).
Ce recueil de vieilles légendes, de récits fabuleux ou épiques, de chansons puisées dans la tradition orale, plonge au coeur de la tradition des coplas andalouses. chaque complainte figure un petit drame, tantôt gracieux, tantôt érotique, tantôt sanglant. mélange de veine populaire et d'écriture savante, ces brefs poèmes, véritables précipités de l'âme espagnole constituent un miracle d'équilibre et sont à juste titre tenus pour un des chefs-d'oeuvre de la poésie du vingtième siècle.
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Le bestiaire ou cortège d'Orphée
Guillaume Apollinaire, Raoul Dufy
- Espaces & Signes
- 19 Avril 2024
- 9791094176955
S'il est un écrivain qui consacra une partie de son oeuvre à chercher comment fusionner les mots et les formes c'est bien Guillaume Apollinaire. Qui ne connaît en effet ses fameux Calligrammes ? Mais sa tentative la plus hardie est aussi la moins connue. Elle date de 1911, alors que la réputation du poète se limitait à un cercle très restreint d'artistes parisiens. Il s'agit de son premier recueil de poèmes publié, Le Bestiaire ou Cortège d'Orphée, qui est une véritable aventure artistique, réalisée en osmose avec le peintre Raoul Dufy.
Dans cet ouvrage, les deux artistes communiquent, se répondent, s'interpénètrent, s'inventent les uns les autres, semblent se contredire parfois, pour finalement se recréer jusqu'à ne plus produire qu'une seule et unique oeuvre.
Vingt-cinq animaux sont évoqués dans ce Bestiaire, animaux terrestres, marins ou volants. Du plus petit, la puce, au plus imposant, l'éléphant, ils sont autant de moyens pour Apollinaire d'évoquer des thèmes éternels, comme l'acte créateur, la femme, l'amour, le temps qui passe ou la mort. -
Un livre à quatre mains, pour se tenir compagnie.
Un dialogue suivant une règle associative libre, où s'échangent documents, archives, images, faisant resurgir des histoires et danser certains fantômes. Jeu de piste, tissage de mémoire, chant funèbre, montage, au final un « atlas des pleurs », comme une méditation sur les violences, la disparition et la remémoration.
Muriel Pic et Anne Weber ont fait de leur rencontre un art poétique documentaire, où le tragique de l'histoire surgit à l'improviste des détails du monde.
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Quelle est cette terre que Gabriela Mistral cherche à essarter, à défricher ? Celle de son Chili natal, de la Cordillère des Andes, des légendes Mayas ? Ou la terre des exils et des ombres ? Essart est un livre mystérieux ; on lit ces poèmes comme on marche sur une terre ouverte, dont on embrasse les sommets du regard, cheminant au plus près d'une parole dense et profonde, rustique et mystique. Gabriela Mistral hisse ses poèmes vers la fable, au moyen d'une langue bruissante d'hommes et de dieux, de traditions et de légendes, de dialectes archaïques. Nous sommes séparés, Mistral nous rassemble dans la circulation interne d'un pouls, d'un sang à la pulsation puissante qui a le mouvement d'un fleuve. On se perd dans un « hallali de pierres roulées », au milieu des iguanes et des tortues, des cerfs et des colombes, avec cette étrange impression d'être « toujours blessé, jamais chassé ». Essart opère une transfiguration de l'enfance en odeurs, des fantômes en brumes, des hommes en paysages, des visages en fables, des peuples en fleuves, des corps en zodiaques et des dieux en rêves, en une lumière qui mystifie tout. Dans ces poèmes où vivre et mourir, dans cette confession plus vaste que soi, des profusions de monde aux « quarante points cardinaux » tiennent dans un mot, dans une langue habitée, c'est à dire peuplée de souvenirs, de charmes, de fleuves, d'oiseaux et de fleurs, de disparitions et d'esprits, vaste comme un horizon ou un ciel étoilé. Cette voix qui nous soulève vers la liberté, nous berce entre les épiphanies et les pleurs avec « le pur rythme tranquille des vieilles étoiles » semble ne jamais vouloir interrompre son chant, ne jamais briser le sortilège et c'est ce qui nous tient, nous emmaillote à ces lignes : la crainte d'une magie dissipée, le retour brutal sur la terre vide et nue, inconsolables de la fable. Aussi nous ne quittons ni les anges, ni le rêve de cette poésie qui « regarde le monde aussi familièrement que si elle l'avait créé. »
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La vie de Miyó Vestrini, née à Nîmes en 1938, tôt immigrée au Venezuela et suicidée en 1991, est une révolution.
Un mouvement qui s'ouvre, s'accomplit et se clôt dans la détonation, engageant le corps de la poétesse et toute son oeuvre que ce livre, une anthologie, tente de traverser en lui conservant son intonation particulière : brièveté, netteté, gravité.
Contemporaine des avant-gardes artistiques vénézuéliennes, la poésie de Miyó Vestrini, sèche et destructrice, ironique et délicate, est à la mesure d'une existence, de ses appronfondissements (le féminisme, l'amour et les amitiés politiques) et de ses révoltes (l'esseulement, le suicide et les deuils).
Grenade dans la bouche est la première traduction de Miyó Vestrini en français. Livre-vie parcourant trente ans d'écriture, il retrouve la prolixité et la variété des situations ou des scènes d'écriture de « la Sylvia Plath vénézuélienne ».