Filtrer
Cerf
-
éléments pour une éthique de la vulnérabilité ; les hommes, les animaux, la nature
Corine Pelluchon
- Cerf
- Humanites
- 28 Juillet 2011
- 9782204088244
Si nous ne voulons pas que l'écologie se réduise à des déclarations d'intention, des changements dans nos styles de vie sont nécessaires. La question est de savoir quelle éthique et quelles transformations de la démocratie peuvent rendre possible la prise en compte de l'écologie dans notre vie. Reliant des champs de l'éthique appliquée qui d'ordinaire sont étudiés séparément -; la culture et l'agriculture, le rapport aux animaux, l'organisation du travail et l'intégration des personnes en situation de handicap -;, cette enquête élabore un concept rigoureux de responsabilité susceptible de promouvoir une autre manière de penser le sujet et une autre organisation politique. Loin de fonder la politique sur l'écologie, il s'agit de montrer que celle-ci ne peut être prise au sérieux qu'au sein d'un humanisme rénové. Ainsi, le sujet de l'éthique de la vulnérabilité s'inquiète du devoir être de son droit et intègre, dans son vouloir vivre, le souci de préserver la santé de la terre et de ne pas imposer aux autres hommes et aux autres espèces une vie diminuée. -- If we do not want to see ecology reduced to mere declarations of intention, changes in our way of life are imperative. The question posed is this: what ethics and what transformations in our democracy might make it possible to take ecology into account in our lives? Linking domains of applied ethics that are usually studied separately -;culture and agriculture, relations with animals, work organisation and the integration of people with a handicap -; this investigation elaborates a rigorous concept of responsibility capable of promoting a different way of thinking the subject and a different political organisation. Far from founding the politics of ecology, the aim is to show that ecology cannot be taken seriously except within a renovated humanism. The ethics of vulnerability provides a conception of the subject that takes into account what we owe to others before we have rights. So, the subject of the ethics of vulnerability worries about justice for others, human and animal others alike, and about the way in which one's own use of natural resources depletes what is available for others. In his self preservation, he will show care to preserve the health of the Earth, and not to impose, through his own life, a diminished life on other humans or other species.
-
La loi du plus faible : la nature n'est pas darwinienne
François Guery
- Cerf
- 23 Février 2023
- 9782204149679
Le préjugé est tenace : les plus forts feraient la loi. Pourtant la nature dément ce préjugé : les plus faibles sont l'objet d'une protection remarquable dès leur conception. Les plus faibles, dotés génétiquement de pouvoirs de survie considérables, font la loi depuis l'utérus. Quelle leçon tirer de cette évidence oubliée ? Un grand livre d'éthique.
Quel message la nature nous livre-t-elle ? La force s'impose-t-elle automatiquement ? La théorie de l'évolution, trahie par le darwinisme social, répond-elle suffisamment aux problèmes éthiques de notre temps ? Finalement, la raison du plus fort est-elle toujours la meilleure ?
Le préjugé est tenace : les plus forts feraient la loi. La nature le dément pourtant : les plus faibles, à l'exemple de l'enfant à naître, sont l'objet d'une protection remarquable dès leur conception et bénéficient génétiquement de pouvoirs de survie considérables.
Dans cet ouvrage, François Guery rétablit une vérité : la loi du plus faible. Il entreprend de réécrire l'histoire de la vie évoluée, en nuançant les apports du darwinisme à l'éthique. Il expose en profondeur l'erreur de ces idéologies qui tournent le dos à la notion de transmission intergénérationnelle.
Un grand livre d'éthique qui renouvelle les débats de notre époque sur l'identité, la transmission et le droit du vivant à vivre et à s'imposer par une force qui lui est propre. -
La religion, qui a irrigué la culture occidentale pendant deux mille ans, perd son influence sur tous les plans. La chrétienté ne se retire pas seule, mais avec elle ses fruits sécularisés, qui constituaient une architecture signifiante. Quel est le destin de notre représentation du monde à l'orée de cet effacement ? Certains désignent le relativisme, voire le nihilisme, qui s'instaurent dans l'oubli des référents fondateurs. Ce livre veut montrer que le nihilisme n'est qu'une brève transition, que le relativisme reflète une apparence. L'époque présente atteste plutôt la réinstauration de modes d'être et de pensée comparables à ceux qui précédèrent l'Occident chrétien et à ceux qui se déploient partout hors l'Occident chrétien : des sagesses et des paganismes, déjà à l'oeuvre sous la texture déchirée de nos anciennes convictions, transcendantes ou immanentes. Ces sagesses se nourrissent de renoncement, lequel forme aujourd'hui l'essentielle disposition de notre esprit. Renoncement à la quête de la vérité, renoncement au progrès, à la royauté de l'homme, à la liberté personnelle. Les conséquences en sont, par un lent processus, le remplacement du vrai par le bien, des dogmes par des mythes, du temps fléché par un retour au temps circulaire, du monothéisme par le paganisme ou le panthéisme, de l'humanisme de liberté par un humanisme de protection, de la démocratie par le consensus, de la ferveur par le lâcher prise... C'est une métamorphose radicale, et ce renoncement est un retournement, non seulement de nos pensées, mais aussi de nos modes d'être et de nos institutions. Après une histoire de deux mille ans, sous de multiples signes réapparaît l'appel à une résignation sereine dont les hommes sans Dieu n'ont jamais cessé de rêver. -- Religion, which has nourished western culture for two thousand years, is now losing its influence in every respect. Christianity is making its retreat, but not alone; with it vanish its secularized constructions, a considerable edifice. What will our representation of the world become in the wake of this disappearance? Some say that relativism, even nihilism, have already invaded the space left by our forgotten founding references. This book shows that nihilism is brief and transitional; and relativism merely a reflection of appearances. Today's world resembles more a restoration of ways of being and thinking, comparable to those that preceded the Christian West and still thrive outside its boundaries: various forms of wisdom and paganism, transcendent or immanent, are already at work beneath the torn fabric of our former convictions. These forms of wisdom feed on renunciation, which today makes up the essential disposition of our minds. Renunciation of the quest for truth, renunciation of progress, of the kingdom of man and of personal freedom. The consequences of that renunciation are the gradual replacement of the true by the agreeable, of dogmas by myths, of horizontal time by a return to the cycle, of monotheism by paganism or pantheism, of free humanism by a protective humanism, of democracy by consensus, of fervour by abandon... The metamorphosis is radical, and this renunciation is a reversal not only of our thoughts but also of our way of living and our institutions. After two thousand years of history, the call for serene resignation, of which Godless men have always dreamed, is being heard in many forms.
-
Simone Weil - La quête de racines célestes
Courtine-Denamy Sylv
- Cerf
- Nuit Surveillee
- 5 Février 2009
- 9782204088657
En 1943, Simone Weil, après avoir pris la route de l'exode vers Marseille, puis celle de l'exil vers New York, a finalement réussi à se faire rapatrier à Londres dans les services de la France libre pour partager le sort de ses compatriotes. Elle y rédige son " second grand oeuvre ", que sa mort l'empêcha d'achever, " L'Enracinement ". En vue de la réorganisation de la France après-guerre, la philosophe formule un certain nombre de propositions politiques pour remédier à la maladie dont souffrait son époque, le déracinement. Pour porter ce diagnostic, celle qui était trop bien née, voulut se déraciner, partager les humiliations de ceux que le hasard de la naissance avait moins favorisés qu'elle, se frotter au réel. Agrégée de philosophie, elle endura successivement dans sa chair la dure condition ouvrière, puis celle du monde agricole. S. Weil affirmait haut et clair n'avoir aucune racine dans la tradition juive -; " on n'hérite pas d'une religion " -; même si le régime de Vichy la renvoya à son ascendance. Pourquoi celle qui prétendait être née et avoir grandi dans " l'inspiration chrétienne ", le seul réel garant à ses yeux contre le désordre de l'époque, ne parvint-elle pas à franchir le seuil de l'Église, demeurant en attente, incapable pour sa part de prendre racine en ce monde ? Peut-être parce que " seule la lumière qui tombe continuellement du ciel fournit à un arbre l'énergie qui enfonce profondément dans la terre les puissantes racines. L'arbre est en vérité enraciné dans le ciel ". -- In 1943 Simone Weil, after making her way to Marseilles, then taking the route to exile in New York, finally succeeded in being repatriated to London and the 'France Libre' unit, where she wished to share the lot of her compatriots. There, she wrote her 'second great book' which her death prevented her from finishing, 'The Need for Roots'. Contemplating the reorganization of post-war France, the philosopher makes a number of political propositions to cure the sickness that afflicted her times, 'uprootedness'. In order to make her diagnostic, she who was too well-born had to free herself from her roots, share the humiliations of those that the hazard of birth had made poorer than her, rub shoulders with reality. Holder of a PhD, she endured the hard life of a labourer, then a farm worker. S. Weil declared loud and clear that she had no roots in Jewish tradition - 'you cannot inherit a religion' - even though the Vichy regime was aware of her ancestry. So why is it that she who was born and grew up in 'Christian inspiration' - the only real defence, to her mind, against the disorder of those times - could not cross the threshold of the Church, but remained 'waiting on God', incapable of taking root in this world? Perhaps because, as she wrote, 'only the light that falls continually from the sky can give a tree the energy to plunge its powerful roots into the soil. The tree is, in reality, rooted in the sky.'
-
L'intérêt que Daniel Pezeril a porté sa vie durant à la pensée non chrétienne est né de ses études de philosophie à la Sorbonne, pendant son noviciat chez les Oratoriens, et particulièrement du choc provoqué par la lecture de Spinoza. Il voulut, à la fin de sa vie, questionner une fois de plus celui qui figurait à ses yeux " l'étranger " par excellence. C'est en reprenant son vieil exemplaire de " L'Éthique " - commenté par Charles Appuhn, dans " Les Classiques Garnier ", et surchargé de ses propres notes - qu'il écrivit cet essai. La première version devait figurer dans " Le Christ étonné " et faire pendant à son étude sur saint Augustin, mais devant l'ampleur qu'elle prenait il y renonça. Nous avons en général suivi la seconde version en conservant les éclats de la première. [F. D.] -- The interest which Daniel Pezeril showed in non-Christian thinking all through his life was engendered by his studies at the Sorbonne, during his noviciate with the Oratorians, and in particular by the shock he experienced on reading Spinoza. It was his wish, at the end of his life, to question once more the man who, in his view, was 'the outsider' par excellence. Referring again to his old, well-thumbed copy of 'Ethics'(commented by Charles Appuhn, Les Classiques Garnier), littered with his own jottings - he wrote this essay. The first version was intended to figure in 'Le Christ étonné', extending his study of Saint Augustine, but when the author saw the how vast a project he had undertaken, he renounced. We have mostly followed the second version, while retaining the highlights of the first. [F. D.]
-
Amour du monde ; christianisme et politque chez Hannah Arendt
Albanel V
- Cerf
- Nuit Surveillee
- 16 Avril 2010
- 9782204090049
Hannah Arendt est un auteur à la mode, largement commentée en France aujourd'hui. Ses analyses sur le totalitarisme, sur la modernité ou sur la banalité du mal l'ont rendue célèbre. Ses rapports controversés au judaïsme et au sionisme sont également bien connus. Mais sait-on qu'elle fit sa thèse sur saint Augustin ? Sait-on qu'elle dressa un portrait étonnant du pape Jean XXIII, qui figure dans un recueil intitulé Vies politiques , aux côtés de Rosa Luxemburg et de Bertolt Brecht ? Sait-on qu'elle dénonça le silence du pape Pie XII durant la guerre, face au racisme et à l'antisémitisme ? Sait-on enfin que, sans envisager de se convertir, son intérêt pour le christianisme ne s'est jamais démenti ? Certes, Arendt a suivi très jeune, en parallèle à ses études de philosophie, les cours de théologie de Rudolf Bultmann et de Romano Guardini. Sa formation est donc solide. Ses analyses du christianisme surprennent pourtant, par leur acuité, leur finesse, leur audace et leur actualité. En s'appuyant sur l'enseignement de Jésus de Nazareth -; qu'elle compare d'ailleurs à Socrate -; elle procède à une vive critique des tendances antipolitiques du christianisme, tout en faisant l'éloge de ses miracles politiques : le pouvoir de pardonner qu'elle rattache directement à Jésus, le pouvoir de commencer du neuf et la natalité qu'elle relie à saint Augustin. Mais le plus étonnant est encore ailleurs : c'est son concept d' amour du monde qui permet de dévoiler toute la complexité de son rapport au christianisme, livrant un éclairage nouveau sur l'ensemble de son oeeuvre. Du souci pour la politique, qui s'impose en 1933, à l'amour du monde, choisi librement en 1955, la pensée d'Arendt ne cesse de s'élargir, dans un dialogue serré avec le christianisme. -- Hannah Arendt is esteemed in France today and her work is widely commented. Her analyses on totalitarianism, modernity or the banality of evil have made her famous. Her controversial relation with Judaism and Zionism are also well-known. But how many people know that the subject of her thesis was Saint Augustine? Or that she sketched an astonishing portrait of Pope John XXIII in Men in dark Times, a collection of writings which also features Rosa Luxemburg and Bertolt Brecht? Is it generally known that she denounced Pope Pius XII's silence in the face of racism and anti-Semitism during the war? Lastly, how many are aware of her unflagging interest in Christianity, despite the fact that she did not consider conversion? Of course when she was very young, Arendt had followed Rudolf Bultmann's theology course at the same time as her philosophy studies, so she had a sound background. Her analyses of Christianity are surprising in their sharpness, finesse, boldness and modernity. Drawing on the teaching of Jesus of Nazareth - whom she compares to Socrates - she criticizes the anti-political tendencies of Christianity, while praising its political 'miracles': the power to forgive, which she attributes directly to Jesus; the power to begin anew and 'natality', which she attributes to Saint Augustine. But the most astonishing thing lies elsewhere: it is her concept of 'love of the world' which reveals all the complexity of her rapport with Christianity and casts a new light on all her writings. From the inevitable political concerns of 1933, to a love of the world freely chosen in 1955, Arendt's thinking was constantly expanding in close dialogue with Christianity.
-
La Trace de l'infini - Emmanuel Levinas et la source hébraïque
Catherine Chalier
- Cerf
- 14 Mai 2002
- 9782204069229
Difficulté car, précisément, Levinas n'élabore pas de théologie et les sources hébraïques de sa pensée - Torah, Talmud et certains maîtres de la tradition juive - ne sont pas, à proprement parler, " théologiques ". Dans La Trace de l'infini, il s'agit de suivre comment l'attention à la source hébraïque de la pensée permet au philosophe de retrouver une couche de pensée largement occultée par la construction théologique, chrétienne pour l'essentiel. Levinas ne propose pas de discours sur Dieu, même si l'idée de Dieu est insistante dans son ?uvre, et il convient de réfléchir à cette idée en se demandant si elle donne à entendre la voix du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, ou si elle ne fraie la voie - fût-elle nouvelle - qu'au Dieu des philosophes. Les thèmes principaux qui sont abordés portent sur la création, sur la prophétie pensée comme " psychisme même de l'âme ", et aussi sur l'eschatologie et la pensée du temps, sur la sainteté et sur l'épreuve de l'absence de Dieu. Cependant, comme le titre l'indique, l'axe majeur de la réflexion provient de l'idée de trace comme orientation d'espérance au plus secret de cette pensée marquée, pourtant, par la Catastrophe.
-
Le concept et le lieu ; figures de la relation entre art et philosophie
Isabelle Thomas-fogiel
- Cerf
- Nuit Surveillee
- 29 Mai 2008
- 9782204085786
Dans le langage ordinaire comme dans l'usage plus académique, nous distinguons différents champs disciplinaires : science, art, philosophie, histoire, théologie, etc. (qui, à leur tour, font l'objet de minutieuses subdivisions : sciences de la nature, de l'homme, sociales...). Quelle est la pertinence de ces distinctions et, en dernière instance, en ont-elles une ? C'est à l'élaboration précise de cette question que voudrait contribuer cet ouvrage, en étudiant, plus particulièrement ici, la problématique distinction entre art et philosophie.
Cette distinction - toujours supposée, sans cesse contestée - revêt dans l'histoire différentes figures, qui, souvent, aboutissent à penser la relation entre les disciplines soit en terme d'exclusion radicale (la distinction entre les domaines serait à jamais d'objet), soit en terme d'inclusion totale (la distinction entre les domaines ne serait plus pertinente : l'art devenant philosophie - Hegel, Danto, etc. -, ou la philosophie, art - Nietzsche, Novalis, Kosuth, etc.).
Ce livre cherche à penser une relation en dehors de la réduction au même ou de l'exclusion de l'autre. Pour ce faire, il étudie, d'abord, les mises en relation entre art et philosophie proposées tant par les artistes que par les philosophes, et justifie le choix d'une tentative de spatialisation du problème. Il se propose, ensuite, d'expérimenter cette hypothèse par une série d'études concrètes alliant art et philosophie. Il tire enfin réflexivement les leçons de ces expérimentations.
À travers cet essai de fertilisation croisée entre art et philosophie et à partir de comparaisons précises quoique inhabituelles (entre - parmi d'autres - Turell et Levinas, Baudelaire et Merleau-Ponty, Marc Petit et Russell, Kandinsky et Schelling, Giacometti et Aristote, Piero della Francesca et la phénoménologie française la plus contemporaine...), ce livre cherche à suivre l'entrecroisement des problèmes, la dynamique des phénomènes, tout en veillant à restituer la grammaire propre à chacun des domaines.
-
Simone Weil
Chantal Delsol
- Cerf
- Les Cahiers D'histoire De La Philosophie
- 10 Septembre 2009
- 9782204088848
L'ouvrage présenté ici a pour but de faire connaître la philosophie de Simone Weil, ainsi que les différentes facettes de son personnage, si lié à l'oeuvre elle-même. Les différents contributeurs auxquels nous avons fait appel sont tous des spécialistes de la philosophe, de plusieurs nationalités, et les plus éminents y figurent. Les responsables des " Cahiers Simone Weil " y sont naturellement bien représentés. Les aspects divers de la pensée de Simone Weil ont été ordonnés de façon à commencer par le coeur -; la philosophie -; pour aller ensuite à la morale puis à la politique et à l'histoire, et enfin à l'approfondissement religieux et mystique. Les derniers chapitres insistent sur quelques perspectives plus particulières. Nous espérons ainsi offrir au lecteur un aperçu à la fois riche et pluriel de celle qui fut l'une des grandes philosophes du XXe siècle français. [Chantal Delsol] -- The aim of this book is to present Simone Weil's philosophy and to make it better known, as well as the different facets of her character, so closely linked to her work. The authors, of different nationalities, who were invited to make contributions are all specialists of the philosopher's work, among them the most eminent. Those in charge of 'Cahiers Simone Weil' are naturally well represented. The various aspects of Simone Weil's thoughts have been organized in such a way as to begin with the heart of her work -; philosophy -; moving on to morals, then politics and history. Lastly, the religious and mystical developments are treated. The final chapters focus on a few more specific perspectives. We hope to offer the reader a rich and varied vision of the woman who was one of the 20th century's greatest French philosophers. [Chantal Delsol]