Presse Universitaire de Rennes
-
Féminismes du XXIe siècle : une troisième vague ?
Karine Berges, Florence Binard, Alexandrine Guyard-nedelec
- Presse Universitaire de Rennes
- Res Publica
- 12 Octobre 2017
- 9782753556652
Cet ouvrage offre une cartographie des féminismes du temps présent à partir d'une approche mobilisant des champs pluridisciplinaires (histoire, sociologie, philosophie, sciences de la communication, arts) et des aires géographiques et culturelles larges (Europe de l'Ouest, Etats-Unis, Canada, Inde, Japon). Il interroge le renouveau du féminisme en termes générationnels, il questionne la légitimité d'un sujet politique hégémonique et il explore les cadres théoriques et les modalités d'action de cette troisième vague féministe.
Avec le soutien de l'université Cergy-Pontoise et de l'université Paris-Diderot. -
Le livre codirigé par Jill Radford et Diana E.H. Russell, intitulé en anglais Femicide. The Politics of Women Killing, n'a jamais été traduit en français. Dans le présent ouvrage, une sélection de textes choisis par Lydie Bodiou et Frédéric Chauvaud, co-auteurs à l'Université de Poitiers, de plusieurs livres depuis 2014 sur l'histoire et l'actualité du féminicide, est présentée aux lectrices et lecteurs d'aujourd'hui, trente ans après sa première parution. Depuis 1992 les idées figurant dans cet ouvrage collectif vont cheminer à un rythme lent, mais la notion neuve et ambitieuse de femicide ou de féminicide va transformer les perceptions et les analyses des violences faites aux femmes, dans le couple mais aussi dans l'espace public, obligeant à revisiter les brutalités du passé comme celles d'aujourd'hui que plus personne ne peut ignorer.
-
"prolétaires de tous les pays, qui lave vos chaussettes ?" le genre de l'engagment dans les années 1968
- Presse Universitaire de Rennes
- Archives Du Féminisme
- 6 Avril 2017
- 9782753552319
Les années 1968 constituent, on le sait, une époque de contestation mondialisée. Mais les rôles de genre, les stéréotypes sexués, les clichés virilistes sont-ils eux aussi contestés ? Pour le savoir, ce livre se concentre sur la question de l'engagement, acception plus large que le seul militantisme et plus circonscrite que le vaste champ du politique. Son ambition est de saisir l'influence du genre dans les multiples formes de positionnement et de conflictualité politique, dans les organisations syndicales comme les groupes et partis politiques, les mouvements associatifs et les collectifs militants, dans une période marquée par de nouvelles dynamiques féministes. Les scènes retenues, européennes certes, mais aussi africaines, latino-américaines et états-uniennes, se placent volontairement dans une perspective internationale et transnationale, parce que ces expériences politiques circulent, s'échangent, se modifient en se transmettant. Qu'il s'agisse de grèves ouvrières, de groupes d'auto-conscience, de créations artistiques, de mouvements d'émancipation et d'auto-détermination, on y voit les actrices et acteurs mobiliser des ressources qui leur permettent de transformer les rapports sociaux, de résister à l'ordre établi et in fine de rompre la spirale de la domination.
Cet ouvrage est dirigé par les historiennes Ludivine Bantigny (université de Rouen}, Fanny Bugnon (université Rennes 2) et Fanny Gallot (université de Paris-Est-Créteil). Il recueille les contributions de Claire Blandin, Andrea Cavazzini, Maritza Felices-Luna, Anna Frisone, Vincent Gay, Dominique Grisard, Manus McGrogan, Ève Meuret-Campfort, Myriam Paris, Bibia Pavard, Vincent Porhel, Massimo Prearo, Ophélie Rillon, Caroline Rolland-Diamond, Cristina Scheibe-Wolff, Frédéric Thomas, Lorraine Wiss et Michelle Zancarini-Fournel. -
Le corps en lambeaux ; violences sexuelles et sexuées faites aux femmes
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 3 Octobre 2016
- 9782753550254
Gros titres et manchettes ont donné aux violences sexuées et sexuelles contre les femmes une nouvelle actualité. Souvent présentés de manière tapageuse, les gestes et actions contre le corps féminin ne sont guère analysés, car c'est le registre de l'émotion et de l'indignation qui se trouve privilégié.
Le présent ouvrage entend analyser les violences qui portent atteinte à l'intégrité physique et morale des femmes sans enfermer celles-ci dans le rôle de victime, tout en insistant sur les mesures protectrices d'une part, coercitives d'autre part. Pour mener à bien une telle étude, il convenait de multiplier les regards, sans se disperser, tant il est vrai qu'une telle question de société, actuelle et inscrite dans l'histoire, a besoin de nombreuses disciplines pour rendre compte de sa complexité. Leur examen permet de saisir à la fois le fonctionnement et les transformations des rapports sociaux de sexe, voire du genre. Les auteurs s'interrogent sur la quasi-universalité du phénomène, tout en étudiant son ampleur, ses variations, ses répercussions et ses contextes. Pour mener à bien une telle enquête, quatre approches sont privilégiées afin de prendre la mesure des violences sexuelles et sexuées, de suivre les formes de brutalisation, de s'interroger sur leur mise en scène et enfin d'examiner les dispositifs punitifs et les mesures prises pour réparer. -
Si je veux quand je veux ; contraception et avortement dans la société française (1956-1979)
Bibia Pavard
- Presse Universitaire de Rennes
- Archives Du Féminisme
- 6 Septembre 2012
- 9782753520264
Faire l'histoire de la contraception et de l'avortement en France, de 1956 à 1979, c'est faire l'histoire de l'un des changements majeurs du second XXe siècle. En un peu moins de vingt-cinq ans, l'interdit est remplacé par une nouvelle liberté de procréer, encadrée mais réelle, fondée sur ridée que les couples et surtout les femmes sont responsables de leur propre fécondité. Le slogan féministe des années 1970, un enfant si je veux, quand je veux, semble devenu une réalité. Pour autant, ce changement ne va pas de soi. Le résultat final, avec ses avancées et ses limites, ne doit pas faire oublier l'ensemble des controverses, des résistances, des compromis qui le construisent. Le parti pris de l'auteur est de replacer les actrices et acteurs au coeur du changement, celles et ceux qui luttent comme celles et ceux qui font la loi. L'ouvrage traite du Mouvement français pour le planning familial, du Mouvement de libération des femmes, du Mouvement pour la liberté de la contraception et de l'avortement, mais aussi de certaines figures politiques qui ont porté la réforme législative comme Lucien Neuwirth et Simone Veil. S'intéressant à la fois aux mobilisations, à l'écho médiatique et au changement législatif, il apporte un regard neuf à l'intersection entre histoire politique, histoire culturelle et histoire du genre.
-
Des sorcières comme les autres ; artistes et féministes dans la France des années 1970
Fabienne Dumont
- Presse Universitaire de Rennes
- Archives Du Féminisme
- 27 Mai 2014
- 9782753532502
Ce livre est le fruit d'une enquête auprès d'environ soixante-dix protagonistes de l'histoire des femmes en art entre 1970 et 1982, ainsi que de l'étude complète d'une quarantaine de revues d'art et de revues féministes. L'articulation entre une histoire des femmes et une histoire de l'art offre un panorama inédit de la scène artistique française des années 1970 et insère les questionnements féministes et de genre en art et en histoire de l'art, en écho aux ouvrages des historiennes anglo-américaines qui ont historicisé depuis longtemps leurs propres mouvements.
Publié avec le concours de l'association Archives du féminime et de l'École européenne supérieure d'art de Bretagne - site de Quimper.
-
Colette Audry, 1906-1990 ; engagements et identités d'une intellectuelle
Séverine Liatard
- Presse Universitaire de Rennes
- Archives Du Féminisme
- 13 Janvier 2011
- 9782753512351
A la croisée de l'histoire des intellectuels et de l'histoire des femmes, cette étude biographique sur Colette Audry analyse le devenir d'une intellectuelle au XXe siècle dans un contexte où l'accès des femmes au pouvoir reste problématique. Séverine Liatard présente l'itinéraire de Colette Audry puis s'interroge sur la construction de ses identités d'enseignante, de femme politique, d'écrivaine et de féministe. A travers ce parcours, il s'agit de réfléchir aux modalités d'engagement qui lui sont propres : les stratégies mises en place pour s'accomplir et obtenir une reconnaissance en tant qu'intellectuelle, la manière dont elle vit et se représente cette condition et le rôle de l'engagement féministe dans ce processus d'individuation.
-
Marie Souvestre ; 1835-1905, pédagogue pionnière et féministe
David Steel
- Presse Universitaire de Rennes
- Archives Du Féminisme
- 23 Octobre 2014
- 9782753534421
Marie Souvestre. ou comment une Parisienne lesbienne, Brestoise de naissance, forma la femme du président Franklin Delano Roosevelt, bi-sexuelle, modèle de l'emancipated woman et discrète conseillère, dans son âge avancé, de John F. Kennedy. Esprit incisif, féministe modérée, pédagogue performante, fille de l'écrivain breton Émile Souvestre, elle invente en 1863 avec Caroline Dussaut une école de jeunes filles, primaire et secondaire à la fois, non religieuse et acceptant uniquement des élèves étrangères.
-
Vote des françaises ; cent ans de débats, 1848-1944
Anna-sarah Bougle-moalic
- Presse Universitaire de Rennes
- Archives Du Féminisme
- 2 Novembre 2012
- 9782753520837
Près d'un siècle sépare la mise en place du suffrage universel (1848) à l'ordonnance du 21 avril 1944 décrétant l'égalité politique des hommes et des femmes en France. Entre ces deux dates, l'idée même de droit de vote féminin connaît une longue évolution analysée ici à la fois dans une perspective de genre et dans une perspective politique. L'une et l'autre sont nécessaires pour répondre aux multiples questions qui entourent le débat : pourquoi les Françaises ont-elles tant attendu, quels étaient les arguments utilisés par les défenseurs et les opposants à la réforme, quels en ont été les principaux obstacles ?
-
EXPERTS ET EXPERTISES JUDICIAIRES FRANCE 1791-1944
Pur
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 8 Janvier 2004
- 9782868478580
Négligée par les historiens, boudée par les juristes, délaissée par les sociologues, et finalement ignorée par la recherche, l'histoire des experts et de l'expertise judiciaire s'avère essentielle pour comprendre à la fois le fonctionnement de la justice et celui des sociétés contemporaines.
Aujourd'hui, tandis que l'actualité apporte son lot quotidien d'épisodes tragiques - explosions, accidents du travail, catastrophes aériennes, tragédies maritimes, tremblement d'un animal de ferme ou de boucherie... - la demande d'expertise ne cesse de croître. Pour autant les études historiques n'abordent pas la "question expertale". Le présent ouvrage entend ainsi combler une lacune pour les XIXe et XXe siècles.
Il a pour visée de traiter de l'expertise judiciaire qui constitue la matrice et le modèle de toutes les procédures d'expertise. A la fin du XIXe siècle l'expression "justice scientifique" fait irruption dans de doctes traités ouvrant ainsi un débat, loin d'être refermé, sur la place qu'il convient d'accorder à la solution proposée par les experts. A la veille du second conflit mondial, la "puissance" des experts montre qu'ils sont devenus une des pièces maîtresses de la justice.
Leur pouvoir d'investigation apparaît presque illimité. Toutes les caractéristiques de leurs spécialisations et de leurs missions sont en place et pourtant ils sont les méconnus de l'histoire judiciaire. Le présent livre entend saisir les transformations de l'instruction et du procès, comprendre la nouveauté qu'a représenté l'expertise judiciaire, cerner les grandes évolutions, analyser les crises, scruter les rapports du juge et des experts, suivre enfin l'expansion des expertises. -
La religion des femmes en Grèce ancienne ; mythes, cultes et société
Lydie Bodiou, Véronique Mehl
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 8 Octobre 2009
- 9782753508828
Vingt ans après la publication de La Fille d'Athènes, Mythes, cultes et société, ouvrage majeur de Pierre Brulé, il convient de suivre les traces de ces petites Athéniennes, sans doute devenues épouses et mères et, ce faisant, de revenir sur les travaux pionniers de cet helléniste hors norme. En effet, il importe de se mettre en quête de la place que le féminin tient dans les mythes et les rites grecs, de reconsidérer la vision que les hommes proposent des pratiques religieuses des femmes et de revisiter les divinités qui les concernent plus spécifiquement, autant de pistes abordées dans le présent ouvrage.
-
Et on tuera tous les affreux ; le féminisme au risque de la misandrie (1970-1980)
Colette Pipon
- Presse Universitaire de Rennes
- Mnémosyne
- 13 Février 2014
- 9782753529434
« Je ne suis pas féministe, parce que je n'en veux pas aux hommes. » Cette réflexion d'une ancienne militante du Planning familial établit un lien évident entre féminisme et haine des hommes. Peut-on faire l'hypothèse d'une misandrie travaillant le Mouvement de libération des femmes en France dans les années 1970 ? À partir de sources variées (presse, tracts, affiches, témoignages écrits et oraux de militantes), cet ouvrage en analyse la présence dans les discours féministes sur l'avortement, le viol, les relations de couple ou encore l'homosexualité.
Prix Mnémosyne 2012.
-
Ouvrières à domicile ; le combat pour un salaire minimum sous la Troisième République
Colette Avrane
- Presse Universitaire de Rennes
- Pour Une Histoire Du Travail
- 14 Mars 2013
- 9782753521896
Ce livre présente la « Loi sur le salaire minimum des ouvrières à domicile dans l'industrie du vêtement » (1915) dans son déroulement complet : causes et préparation, contenu et application pendant les 25 ans qui suivent son vote. Cette loi qui instaure des comités de salaires et d'expertise a du mal à se mettre en place. Les patrons ne sont guère enthousiastes, les ouvrières n'osent pas se plaindre de sa mauvaise application.
-
Droit de punir ; du siècle des Lumières à nos jours
Frédéric Chauvaud
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 1 Avril 2012
- 9782753517967
En 1930, quelques années après avoir publié ses Souvenirs de la Cour d'assises, André Gide suggérait que la punition devrait tenir compte de la personnalité des criminels. Comment punir quelqu'un que l'on ne connaît pas ?, se demandait-t-il, ajoutant qu'il est, sur la carte de l'âme humaine, bien des régions inexplorées. Régulièrement, avec plus ou moins d'intensité, le droit de punir a été et reste l'objet de réflexions, de controverses, de propositions de loi, de demandes de réformes. Les débats sont tantôt vifs et profonds et semblent concerner le plus grand nombre, tantôt ils s'appauvrissent et restent réservés aux spécialistes qui dans des manuels ou des ouvrages d'histoire du droit pénal présentent ce dernier comme le droit de réprimer ou de sanctionner les auteurs d'infractions. Mais quel sens faut-il donner à la peine si elle n'est pas accompagnée d'autres mesures ? Est-elle une sorte d'horizon d'attente, une fiction des sociétés contemporaines qu'il faut bien entretenir ?
Ne faut-il pas remettre à plat la justice pénale et se demander si après avoir puni il est possible de guérir ou de rendre un citoyen à la société ?
La pénalité doit conserver son utilité écrivent les uns et les autres. Mais faut-il punir le crime ou plutôt les criminels ? Faut-il punir de la même manière les enfants, les fous et les récidivistes ? Que doit-on faire à l'époque de l'Empire français dans les colonies ? Ne conviendrait-il pas de se demander à nouveau pourquoi punir ? et de réfléchir à l'efficacité de la justice répressive ? La justice d'expiation et la rédemption du coupable ne suffisent pas, la peine est devenue aussi un enjeu symbolique et un moyen de communication, voire une arme pénale.
Deux siècles après le Code pénal de 1810, une réflexion sur l'histoire du droit de punir et son actualité s'imposait, mais il fallait multiplier les approches disciplinaires, car le droit de punir ne relève pas seulement de considérations abstraites ou de joutes philosophiques. La pragmatique de la punition mérite aussi d'être examinée. Trois entrées ont donc été retenues (le droit de punir en question, connaître et pardonner, sanctionner les déviants) à partir du siècle des Lumières jusqu'à nos jours. Nul doute que l'histoire de la punissabilité permet de penser et de comprendre les sociétés du passé comme celle d'aujourd'hui. -
Impossibles victimes, impossibles coupables ; les femmes devant la justice (XIXe-XXe siècle)
Frédéric Chauvaud, Gilles Malandain
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 20 Août 2009
- 9782753508866
Les femmes représentent moins de 15 % de l'ensemble des individus jugés au XIXe et au XXe siècle.
Elles sont globalement moins sanctionnées. Dans les canards sanglants du début du XIXe siècle, puis dans la presse populaire, la criminalité féminine est liée au sexe : femmes avorteuses et avortées, femmes infanticides, femmes prostituées, femmes adultères, femmes auteurs ou victimes d'un crime passionnel. De leur côté, la criminologie naissante et les discours savants ne disent guère autre chose et proposent une lecture proche du sens conmun, : la déviance et la criminalité féminine relèvent de l'intime et de la nature des femmes.
L'activité des juridictions répressives, du tribunal de simple police à la cour d'assises, peut donner l'impression d'aller dans le même sens. Cet ouvrage se propose toutefois de mettre en évidence une déviance féminine plus diversifiée et délaissée par la recherche, évoquant le vol, l'escroquerie ou la sédition politique autant que les crimes de moeurs. La petite délinquance, souvent oubliée, côtoie les gestes les plus spectaculaires et plus connus.
Surtout, l'accent est mis ici sur l'ambivalence des femmes, à la fois victimes et coupables ou coupables et victimes, devant la justice comme devant le jugement plus large de leurs contemporains ou de la postérité - pour les plus célèbres des héroïnes de cour d'assises. A travers des études qui se concentrent soit sur le processus judiciaire lui-même, soit sur sa médiatisation, ressort l'embarras que suscitent les femmes victimes ou déviantes, dans une période où la domination masculine pèse lourdement.
Entre éternelles coupables et éternelles victimes, les femmes en justice n'ont pas fini d'interroger les normes sociales et les pratiques répressives.