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Les Résistantes : Le rôle crucial des femmes face au nazisme entre 1940 et 1944
Philippe Collin
- Albin Michel
- 2 Avril 2025
- 9782226499837
À travers les destins croisés de cinq résistantes, Philippe Collin retrace le rôle crucial longtemps oublié des femmes dans la lutte intérieure et extérieure face au nazisme entre 1940 et 1944.
Souvent réduites à une poignée de clichés romantiques, les femmes dans l'histoire de la Résistance française sont longtemps restées invisibles. Or, dans un pays vaincu, humilié et privé en partie de sa population masculine emmenée en Allemagne en captivité dès l'été 1940, les femmes furent les premières à réagir et à initier un esprit d'insoumission. Parmi elles, deux figures illustres : Lucie Aubrac et Geneviève de Gaulle. Ainsi que trois femmes demeurées dans l'ombre : Mila Racine, Simonne Mathieu et Renée Davelly.
Destins emblématiques ou méconnus, les trajectoires de ces cinq résistantes vont s'entremêler et se répondre : un récit choral et global qui redonne toute leur place aux femmes au côté des hommes.
Cet ouvrage est l'adaptation illustrée d'archives inédites ou rares du podcast à succès sur France Inter suivi par plus de 2,5 millions d'auditeurs et plébiscitée par la critique :
" Une pépite." La Tribune
" Un travail colossal. " Le Monde
" Une série magistrale." Le Pélerin
" Une saga captivante." Télérama
" Passionnant." L'Humanité Magazine. -
Les filles de Birkenau
Isabelle Choko, Judith Elkan-Hervé, Ginette Kolinka, Esther Sénot, David Teboul
- Les Arènes
- 23 Janvier 2025
- 9791037513151
Les filles de Birkenau rassemble les dernières mémoires de survivantes des camps de la mort, réunies par David Teboul, auteur et documentariste. À travers leurs témoignages puissants et intimes, ce livre révèle des aspects inédits de la vie dans les camps. Témoignages directs et émouvants, ce récit est une exploration poignante et inédite du vécu des déportées.
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«Oui, nous avons souffert collectivement. Oui, nous avons vécu des choses horribles collectivement. Mais chaque homme est une personne unique, chaque femme a ses propres souvenirs. C'est l'ensemble de tous ces souvenirs qui fait l'Histoire.» Elle était une adolescente rebelle, frondeuse. Un soir de février 1944, elle est arrêtée avec son père, dans leur maison du Vaucluse, puis déportée à Birkenau. Arrivée par le même convoi que Simone Veil, dont elle devient l'amie, elle connaît la barbarie, la faim, l'angoisse et les travaux forcés. Dans ce témoignage nécessaire, recueilli à l'initiative de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et de l'INA, Marceline Loridan-Ivens raconte son quotidien dans les camps, où chaque jour passé est volé au destin. Pour exprimer l'indicible, elle entraîne son lecteur au coeur de cette nuit noire qui s'éclaire, par endroits, de son étonnante force de vie.
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Venir après : nos parents ont été déportés
Danièle Laufer
- Éditions du Faubourg
- Poche
- 21 Mars 2025
- 9782487867178
« Je suis une fille de déportée. En relisant ces mots, j'ai un sentiment d'étrangeté et d'irréalité. Ma mère a été déportée. »
Comment dire cette enfance singulière, ces parents qui parlaient avec un accent, ces toutes petites familles déracinées, ces traces de la Shoah sur la deuxième génération qui n'a pas connu les camps, mais a grandi dans le traumatisme de cette tragédie ?
Danièle Laufer a recueilli les témoignages d'une vingtaine de femmes et d'hommes, comme elle nés de survivants des camps nazis. Tous ont estimé que l'heure était venue pour eux de parler afin de transmettre la mémoire de ce qui les a « à la fois détruits et construits ».
Avec une grande sensibilité, elle a tissé ensemble leurs histoires, leurs émotions et les siennes. Ce livre universel s'adresse à tous ceux qui, de près ou de loin, ont un intérêt pour la guerre et les traumatismes qu'elle laisse sur plusieurs générations.
Venir après se lit comme un roman, un texte de résilience, un appel à la vie malgré tout. -
« La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée. Leurs économies avaient fondu. Le lendemain de mon arrivée à Paris, comme ils n'avaient ni argent ni vêtements à m'offrir, c'est une voisine qui m'a secourue avec une robe et des sous-vêtements.
Il régnait dans la maison une atmosphère de désolation. Il n'y avait plus le moindre meuble. Les miroirs avaient été volés, à part ceux qui étaient scellés aux murs et que les pillards n'avaient pas pu emporter.
Je faisais ma toilette matinale devant un miroir brisé par une balle. Mon image y apparaissait fissurée, fragmentée.
J'y voyais un symbole.
Nous n'avions rien à quoi nous raccrocher. Ma soeur Milou était gravement malade, mon oncle et ma tante avaient perdu le goût de vivre.
Nous faisions semblant de vouloir continuer. ».
Simone Veil raconte son enfance, sa déportation, et l'impact de cette épreuve dans sa vie.
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C'était génial de vivre
Marceline Loridan-Ivens, David Teboul, Isabelle Wekstein-Steg
- Les Arènes
- 10 Juin 2021
- 9791037502766
« Dans les camps, il y a ceux qui survivent et ceux qui ne survivent pas. Il y a ceux qui reviennent et ceux qui ne reviennent pas. Personne ne sait pourquoi. C'est quelque chose qui vient du ciel. Il y a des anges, forcément. Je le crois. J'ai toujours eu deux anges avec moi. Je les ai toujours. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Peut-être parce qu'il fallait que je revienne. Il fallait que je dise ce que d'autres ne diraient pas, que j'écrive ce que personne n'écrirait. Je ne sais pas. Je n'y suis pour rien ».
Quelques semaines avant de mourir, Marceline Loridan-Ivens, déportée à Auschwitz-Birkenau à quinze ans dans le même convoi que Simone Veil, s'est confiée à David Teboul et Isabelle Wekstein-Steg. Ceci est son dernier récit.
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Les femmes d'Auschwitz-Birkenau
Chochana Boukhobza
- Flammarion
- Histoire Flammarion
- 20 Mars 2024
- 9782080429124
Écrivaine et réalisatrice de documentaires sur la Shoah, Chochana Boukhobza a enquêté durant sept ans sur la déportation des femmes à Auschwitz-Birkenau, créé en mars 1942. Longtemps, leur internement dans ce camp s'est confondu avec celui, tout aussi tragique, des hommes. S'appuyant sur les témoignages des survivantes et à partir des minutes des procès des SS de l'après-guerre, l'auteure reconstitue l'organisation spécifique de Birkenau et redonne vie, dans un récit choral, aux prisonnières venues de toute l'Europe occupée. Pour l'essentiel juives, elles sont aussi catholiques, protestantes, agnostiques ou encore tziganes ; certaines d'entre elles ont été arrêtées pour des faits de Résistance, mais la plupart ne savaient pas ce qui les attendait. Toutes celles qui ont échappé à l'extermination seront soumises à un travail forcé implacable...
Passé la sidération, des réactions se font jour contre le système carcéral, bureaucratique et criminel qui les écrase. Comme ces secrétaires, par exemple, qui tentèrent de sauver des femmes du gazage ou ces doctoresses qui refusèrent de participer aux expérimentations des médecins SS. Et si un four crématoire a explosé le 7 octobre 1944, ce fut aussi grâce à elles... Dans l'adversité, les femmes d'Auschwitz furent sans défense, mais elles se montrèrent courageuses, audacieuses, héroïques. Ce récit dédié à leur mémoire est un hymne à la solidarité et à la liberté, qui s'exprimèrent envers et contre tout. -
Manouchian : Missak et Mélinée Manouchian, deux orphelins du génocide des Armeniens engagés dans la Résistance française
Denis Peschanski, Claire Mouradian, Astrig Atamian
- Textuel
- 8 Novembre 2023
- 9782845979611
Missak et Mélinée Manouchian, deux étrangers, arméniens et communistes, entrent au Panthéon début 2024. La valeur symbolique de cet événement est majeure. Cet ouvrage reconstitue l'histoire de ces deux orphelins du génocide des Arméniens devenus héros de la Résistance française. Ce parcours documentaire nourri d'archives dont de nombreux inédits est le fruit d'une exceptionnelle investigation. Photographies, documents familiaux, archives administratives, coupures de presse et correspondances jalonnent les textes des trois historiens signataires du livre.
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Manouchian : Témoignage suivi de poèmes, lettres et documents inédits
Mélinée Manouchian
- Éditions Parenthèses
- Diasporales
- 30 Novembre 2023
- 9782863644447
Le livre explore la vie de Missak Manouchian, survivant du génocide arménien, poète et résistant. Mélinée, résistante française et épouse de Manouchian, dépeint son dévouement à la cause de la liberté. Le 21 février 1944, 23 résistants sont exécutés, parmi eux, 20 étrangers, «Morts pour la France». L'histoire de Manouchian et du groupe des fusillés de l'«Affiche rouge» est un témoignage poignant du courage et du sacrifice de ceux qui ont résisté à l'oppression pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n'existe aucun autre exemple d'une participation et d'un sacrifice internationalistes aussi importants dans le mouvement de résistance d'un pays.
Le livre inclut des poèmes de Manouchian, des lettres et carnets inédits, des poèmes de Aragon et Eluard, et documente les 23 membres du groupe. -
Ils ont surgi de la nuit : quand les objets des victimes des camps nazis sont restitués à leurs familles
Elise Karlin
- Alpha
- Histoire
- 18 Septembre 2024
- 9782383881216
« D'un coup, le voyage s'est imposé à moi. J'ai pris le train jusqu'à Dortmund et suivi le GPS de ma voiture de location jusqu'à Bad Arolsen, une petite localité sur la route de la forêt rhénane. C'est là que j'ai rencontré Nathalie Letierce-Liebig. Elle m'a raconté l'histoire des Archives Arolsen qu'elle dirige, créées après la Seconde Guerre mondiale pour retrouver les traces des millions de personnes disparues, déplacées ou forcées à travailler pour le Reich. Destiné à durer quelques mois, cet organisme continue de répondre aux demandes des familles. Depuis quelques années, une grande partie des millions de documents sont accessibles en ligne, et Nathalie Letierce-Liebig, avec son équipe du bureau dit "d'éclaircissement des destins", s'est vu confier une nouvelle tâche : restituer les effets personnels des déportés. Une montre dont le bracelet en cuir noirci a complètement séché, une chevalière patinée, un portefeuille craquelé, les dents d'un peigne, un stylo en métal oxydé, un poudrier cabossé, une photo d'identité, un cliché de vacances aux bords dentelés...
J'ai décidé de raconter ce travail de restitution des Archives Arolsen, de partager un récit tissé avec les mots des témoins de ces passés ressuscités. Tous, ils oeuvrent contre l'oubli. Je me suis mise au travail. J'ai enquêté. Et l'aventure, très vite, a pris une autre tournure... »
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Paris, les héroïnes oubliées de la Libération
Mélina Gazsi
- Vuibert
- Histoire Grand Public
- 14 Août 2024
- 9782311151176
Le 80e anniversaire de la Libération de Paris est l'occasion de rendre hommage aux femmes qui ont oeuvré dans l'ombre, chacune à leur manière, pour libérer la capitale de l'Occupation nazie. Dans la lignée des travaux de ces vingt dernières années, cet ouvrage met en lumière ces oubliées de l'histoire, dont on trouve parfois le nom sur des plaques commémoratives, au détour d'une rue, d'un square, sur un monument...
Ces femmes venaient de tous les horizons, et parfois même de l'étranger. Enseignantes, artistes, commerçantes, employées de la fonction publique, soignantes, intellectuelles, mais aussi ouvrières, femmes politiques, syndicalistes, espionnes... Dans toutes les couches de la société, elles ont combattu armes à la main, renseigné, rempli des missions diverses et variées dans la Résistance, soigné des alliés... Elles ont parfois été arrêtées, déportées ou tuées. Certaines ont survécu. On retrouve Rose Valland, Geneviève de Gaulle, Joséphine Baker, Christine Desroches-Noblecourt, mais aussi des dizaines d'anonymes, qui n'ont pas moins compté dans la lutte contre l'ennemi.
Par de courts portraits, riches et émouvants, ce livre s'inscrit dans l'évocation d'hier et dans l'émotion d'aujourd'hui. Il s'attache à évoquer ces femmes et leurs actions courageuses dans des textes sensibles et accessibles. Un prologue ouvre le livre, où Paris parle à la première personne et raconte son histoire de ville occupée, qui est aussi celle de ces héroïnes. -
Médecine et crimes contre l'humanité ; le refus d'un médecin déporté à Auschwitz, de participer aux expériences médicales
Adélaïde Hautval
- Felin
- 2 Mai 2019
- 9782866458881
Lorsque la première édition du texte d'Adélaïde Haurval paraît en 2006, il est le premier, depuis les années 1960 (Les Médecins maudits, Christian Berdanac) à témoigner des expérimentations nazies sur les prisonniers des camps de concentration. Douze ans plus tard, la recherche s'est emparée du sujet, puis les médias et le grand public autour du très populaire Hippocrate aux enfers de Michel Cymes (Stock, 2015). Republier ce témoignage aujourd'hui lui permettra de rencontrer un nouveau public, peut-être au-delà de la cible habituelle de la collection.
Pour le docteur Adélaïde Hautval, fille d'un pasteur alsacien, ce qu'elle appelait les « valeurs premières » devait demeurer, quelles que soient les circonstances. Elle eut à les défendre au péril de sa vie lorsqu'elle fut déportée à Auschwitz en janvier 1943, avec deux-cent-cinquante Françaises, arrêtées dans la Résistance.
Affectée comme médecin au Block des expériences médicales sur la stérilisation, elle réussit d'abord à ne faire que soulager les jeunes martyrisées, observant scientifiquement les horreurs perpétrées par les médecins SS. Mais quand elle reçut l'ordre de prêter la main aux actes criminels, elle refusa. Elle s'était préparée à cet éventuel refus et à la mort qui s'ensuivrait. Elle fut sauvée de l'exécution par une détenue politique allemande, chef de l'infirmerie. En 1946, elle jeta sur le papier plusieurs épisodes de ce qu'elle avait vécu, mêlés de courtes réflexions sur les drames profonds qui se posaient aux déportés pour maintenir le cap de « l'inviolabilité et de la primauté de la personne humaine ».
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L'enfant et le génocide ; témoignages sur l'enfance pendant la Shoah
Coquio/Kalisky
- Bouquins
- 8 Novembre 2007
- 9782221099896
Écrits pendant ou après les événements, assemblés ici comme les restes dispersés d'une expérience à peine exprimable, les témoignages rassemblés dans cette anthologie, souvent inédits - traduits de l'allemand, du polonais, du yiddish, du tchèque, de l'hébreu, du grec, de l'italien, de l'espagnol, du romani, du roumain et de l'anglais - se relaient pour dessiner ce que fut, dans les yeux des plus jeunes, la Catastrophe génocidaire, mais aussi pour dire l'incroyable vitalité déployée dans les ghettos, les campagnes et les camps, chacun se sachant en sursis. Les récits individuels de ce drame commun donnent au lecteur une représentation concrète de la tragédie collective et, surtout, lui permettent de comprendre la perception que les enfants en eurent eux-mêmes, de savoir comment ils y réagirent dans ce qui leur restait de vie sociale et intime, de connaître le regard, souvent sans concession, qu'ils portaient sur les adultes, sur leurs parents. Ces témoignages n'ont pas seulement valeur de documents historiques : qu'ils prennent ou non forme littéraire, ils montrent l'importance qu'eut pour leurs auteurs la possibilité de mettre en mots ce que chacun vivait et éprouvait, l'écriture étant pour certains le dernier rempart au désespoir et à la folie.
Les textes présentés ici, émanant de témoins inconnus autant que d'auteurs célèbres (Aharon Appelfeld, Primo Levi, Elie Wiesel.), ont été choisis et édités par Catherine Coquio et Aurélia Kalisky, avec l'aide de plusieurs traducteurs et historiens français et étrangers. Ils forment un livre unique et bouleversant qui propose, pour la première fois à l'échelle de l'Europe entière, les récits de ces enfants qui grandirent dans la certitude quotidienne de leur condamnation, et qui, s'adaptant au monde où il leur fallait vivre, firent de ces récits ceux de la vie même.
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Marguerite - Biographie de Marguerite Buffard-Flavien 1912-1944
Christian Langeois
- Le Cherche Midi
- Documents
- 5 Novembre 2009
- 9782749112930
Une héroïne de la Résistance.
Marguerite Buffard-Flavien, née dans le Jura en 1912, élève de l'École normale supérieure de Sèvres, devient professeur de philosophie et s'engage en 1934 dans le combat antifasciste. Nommée successivement à Colmar, Caen puis Troyes, restée fidèle au parti communiste, elle est révoquée en décembre 1939. Elle travaille ensuite comme ouvrière dans une bonneterie puis, exclue du PCF, isolée, rejoint la ferme de la famille de son mari. Internée en 1942 au camp de femmes de Monts, près de Tours, elle participe à l'une des rares révoltes contre la mauvaise nourriture. Transférée de ce fait à Mérignac, près de Bordeaux, elle s'évade en décembre 1943 et rejoint la Résistance à Lyon.
Agent de renseignement à l'inter-région FTP, dénoncée, elle est arrêtée par la Milice le 10 juin 1944. Le 13 juin, vraisemblablement par crainte de parler sous la torture, elle se défenestre du troisième étage du siège de la Milice, rue Sainte-Hélène. Elle meurt le jour même sans avoir parlé.
Rapidement, après quelques hommages, elle disparaît de la mémoire collective. Une plaque est apposée rue Sainte-Hélène, avec la mention erronée " Assassinée par la Gestapo ".
Christian Langeois reconstitue cette vie brisée sur la base d'archives, d'une riche correspondance (en particulier avec son mari prisonnier en Allemagne), de quelques témoignages. Il restitue la figure d'une femme d'exception pleinement engagée dans la vie au nom d'un idéal humaniste. -
Marie Médard, une jeune résistante : du quartier latin à Ravensbruck
Leblanc/Cabanel
- Ampelos
- 12 Mars 2021
- 9782356181787
Que faire lorsqu'on a 19 ans, en 1940 et que l'on est une jeune étudiante de bonne famille animée d'une foi fervente ?
Pour Marie Médard, la réponse se trouve à l'issue d'un cheminement marqué par une intense réflexion morale. Après quelques actes de désobéissance et sa démonstration publique de soutien à ses amis juifs ; elle s'engage dans l'action clandestine : en mettant à l'abri en zone Sud des enfants juifs puis comme agent de liaison du réseau Jonque.
Arrêtée, torturée, déportée à Ravensbrück et Torgau, elle continue de résister dans les camps en refusant de fabriquer des munitions et en participant à la vie spirituelle du camp.
A partir des archives familiales et de sa propre rencontre avec Marie Médard, Cécile Leblanc éclaire les fondements de son engagement résistant et le vécu de son entourage pendant sa déportation.
Un destin fascinant de résistance féminine, spirituelle et non-violente.
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Avril 1945.
Cinq mille femmes sont lancées sur les routes par les SS qui fuient l'approche de l'armée américaine. Dans cette colonne, il y aura peu de rescapées ; la plupart mourront de faim, de froid et d'épuisement, les autres seront abattues. Le récit de Suzanne Maudet n'est pas celui de cette tragédie, mais le journal de l'évasion de neuf jeunes déportées, unies par l'amitié, la jeunesse, et une formidable envie de vivre.
Malgré l'épuisement et la peur, elles profitent d'un moment d'inattention de leurs gardiens, s'échappent par un sentier de campagne et se retrouvent étrangement libres en terre allemande. Commence alors, à neuf, dans les rires et dans l'audace, un voyage à travers champs et villages, en quête de nourriture, mais aussi dans l'ivresse de la liberté retrouvée.
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Convaincue dès le début du conflit de la nécessité de résister, Odile de Vasselot est orientée vers des réseaux qui, bien qu'animés en grande partie par des civils, ont des objectifs militaires. Tout s'enclenche chez elle avec la force de l'évidence lorsqu'elle entend, le 18 juin au soir, l'Appel de de Gaulle. Les termes la galvanisent d'autant plus qu'elle se souvient du colonel de Gaulle, lorsqu'il commandait un régiment de blindés à Metz (Lorraine) dans les années 1930. Elle vivait alors en garnison avec sa famille dans cette ville où son père, officier, était en poste lui aussi. C'est grâce à une amie qu'elle se trouve, à partir de 1942, à Paris, mise successivement en contact avec deux vastes réseaux antinazis oeuvrant en Belgique, France et Espagne. Odile de Vasselot est d'abord agent de liaison pour le service de renseignement Zéro : elle se rend chaque week-end à Toulouse pour y remettre des documents qui, contenant des informations sur l'armée allemande, sont acheminés jusqu'à Londres via les Pyrénées et Gibraltar ; et elle ramène, sous forme de liasses glissées dans des enveloppes, de l'argent pour financer la Résistance. Puis, la filière ayant été déstabilisée par des arrestations dans le milieu résistant toulousain, elle sert, au sein du réseau Comète, comme convoyeuse de pilotes anglais rescapés des batailles aériennes : des opérations à haut risque et très mouvementées menées depuis le territoire belge.
C'est en brossant le portrait de chacun des acteurs avec leur courage, leur modestie et leur ténacité que l'auteur nous fait revivre une phase essentielle de la Résistance.