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Felin
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Avec humour, émotion et simplicité, Claire Chevrillon raconte ses souvenirs et ceux de sa famille, à l'"heure allemande", de la débâcle à la Libération. Assez rapidement, Claire Chevrillon entre dans un réseau de la Résistance. Elle en devient la "boîte aux lettres", puis l'une des responsables du chiffre. A la libération de Paris, c'est elle qui code certains messages destinés à informer Londres de l'évolution des journées insurrectionnelles.
Arrêtée en avril 1943, internée à Fresnes pendant plusieurs mois, elle doit son salut à la complicité d'un commissaire de police, et surtout à son propre sangfroid.
Une Résistance ordinaire fait revivre les années précaires à Paris et en province, la sombre répression contre les juifs, l'espoir, la solidarité des Français engagés dans la Résistance.
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Médecine et crimes contre l'humanité ; le refus d'un médecin déporté à Auschwitz, de participer aux expériences médicales
Adélaïde Hautval
- Felin
- 2 Mai 2019
- 9782866458881
Lorsque la première édition du texte d'Adélaïde Haurval paraît en 2006, il est le premier, depuis les années 1960 (Les Médecins maudits, Christian Berdanac) à témoigner des expérimentations nazies sur les prisonniers des camps de concentration. Douze ans plus tard, la recherche s'est emparée du sujet, puis les médias et le grand public autour du très populaire Hippocrate aux enfers de Michel Cymes (Stock, 2015). Republier ce témoignage aujourd'hui lui permettra de rencontrer un nouveau public, peut-être au-delà de la cible habituelle de la collection.
Pour le docteur Adélaïde Hautval, fille d'un pasteur alsacien, ce qu'elle appelait les « valeurs premières » devait demeurer, quelles que soient les circonstances. Elle eut à les défendre au péril de sa vie lorsqu'elle fut déportée à Auschwitz en janvier 1943, avec deux-cent-cinquante Françaises, arrêtées dans la Résistance.
Affectée comme médecin au Block des expériences médicales sur la stérilisation, elle réussit d'abord à ne faire que soulager les jeunes martyrisées, observant scientifiquement les horreurs perpétrées par les médecins SS. Mais quand elle reçut l'ordre de prêter la main aux actes criminels, elle refusa. Elle s'était préparée à cet éventuel refus et à la mort qui s'ensuivrait. Elle fut sauvée de l'exécution par une détenue politique allemande, chef de l'infirmerie. En 1946, elle jeta sur le papier plusieurs épisodes de ce qu'elle avait vécu, mêlés de courtes réflexions sur les drames profonds qui se posaient aux déportés pour maintenir le cap de « l'inviolabilité et de la primauté de la personne humaine ».