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Prix
Sociologie généralités
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«Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la "réalité féminine" s'est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l'Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu'il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s'évader de la sphère qui leur a été jusqu'à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain.» Simone de Beauvoir.
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Sorcières ; la puissance invaincue des femmes
Mona Chollet
- Éditions Zones
- 13 Septembre 2018
- 9782355221224
Tremblez, les sorcières reviennent ! disait un slogan féministe des années 1970. Image repoussoir, représentation misogyne héritée des procès et des bûchers des grandes chasses de la Renaissance, la sorcière peut pourtant, affirme Mona Chollet, servir pour les femmes d'aujourd'hui de figure d'une puissance positive, affranchie de toutes les dominations.
Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?
Ce livre en explore trois et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante -; puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; la femme sans enfant -; puisque l'époque des chasses a marqué la fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée - devenue, et restée depuis, un objet d'horreur.
Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s'est développé alors tant à l'égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever.
Prix de l'essai Psychologies-Fnac 2019 -
«Comment la femme fait-elle l'apprentissage de sa condition, comment l'éprouve-t-elle, dans quel univers se trouve-t-elle enfermée, quelles évasions lui sont permises, voilà ce que je chercherai à décrire. Alors seulement nous pourrons comprendre quels problèmes se posent aux femmes qui, héritant d'un lourd passé, s'efforcent de forger un avenir nouveau. Quand j'emploie les mots "femme" ou "féminin" je ne me réfère évidemment à aucun archétype, à aucune immuable essence ; après la plupart de mes affirmations il faut sous-entendre "dans l'état actuel de l'éducation et des moeurs". Il ne s'agit pas ici d'énoncer des vérités éternelles mais de décrire le fond commun sur lequel s'élève toute existence féminine singulière.» Simone de Beauvoir.
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Le couple et l'argent : Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes
Titiou Lecoq
- Collection Proche
- 12 Septembre 2024
- 9782493909749
Nouvelle édition augmentée.
Les hommes sont plus riches que les femmes. Dès l'enfance, lesgarçons reçoivent davantage d'argent de poche que les filles.Adultes, à poste égal, les femmes sont moins bien payées queleurs collègues masculins. Le couple accentue ces inégalités : aucours de la vie à deux,l'écart de richesse ne cesse de se creuser.
Comment l'expliquer ? Et s'il existait des solutions concrètes pour tout changer ? Avec un talent rare pour la pédagogie et le ton irrésistible qu'on lui connaît, Titiou Lecoq s'attaque à l'un des grands tabous du couple : l'argent.
" Pédagogique et mordant. " Libération
" Un livre édifiant sur un sujet encore tabou. " France Info -
Réinventer l'amour : comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles
Mona Chollet
- Éditions Zones
- 16 Septembre 2021
- 9782355221743
Nombre de femmes et d'hommes qui cherchent l'épanouissement amoureux ensemble se retrouvent très démunis face au troisième protagoniste qui s'invite dans leur salon ou dans leur lit : le patriarcat. Sur une question qui hante les féministes depuis des décennies et qui revient aujourd'hui au premier plan de leurs préoccupations, celle de l'amour hétérosexuel, ce livre propose une série d'éclairages.
Au coeur de nos comédies romantiques, de nos représentations du couple idéal, est souvent encodée une forme d'infériorité féminine, suggérant que les femmes devraient choisir entre la pleine expression d'elles-mêmes et le bonheur amoureux. Le conditionnement social subi par chacun, qui persuade les hommes que tout leur est dû, tout en valorisant chez les femmes l'abnégation et le dévouement, et en minant leur confiance en elles, produit des déséquilibres de pouvoir qui peuvent culminer en violences physiques et psychologiques. Même l'attitude que chacun est poussé à adopter à l'égard de l'amour, les femmes apprenant à le (sur ?) valoriser et les hommes à lui refuser une place centrale dans leur vie, prépare des relations qui ne peuvent qu'être malheureuses. Sur le plan sexuel, enfin, les fantasmes masculins continuent de saturer l'espace du désir : comment les femmes peuvent-elles retrouver un regard et une voix ?
Prix de l'essai 2021 Les Inrockuptibles 44e Prix européen de l'essai -
Vie, vieillesse et mort d'une femme du peuple
Didier Eribon
- Flammarion
- Champs Essais
- 5 Mars 2025
- 9782080469328
Il y a quelques années, la mère de Didier Eribon est entrée en maison de retraite. Le choc fut brutal et, quelques semaines seulement après son arrivée, elle y est décédée. Après la mort de sa mère, Didier Eribon reprend le travail d'exploration personnelle et théorique qu'il avait entrepris dans Retour à Reims après la mort de son père. Il retrace la vie de sa mère, et notamment les périodes où elle était femme de ménage, ouvrière puis retraitée, la saisissant dans toute sa complexité, de sa participation aux grèves à son racisme obsessionnel, jusqu'à son déclin progressif. Ce parcours l'amène à réfléchir sur nos rapports aux personnes âgées et à la mort mais aussi sur le vieillissement, expérience-limite dans la philosophie occidentale et angle mort de la réflexion politique. Au contraire, Didier Eribon fait de la vieillesse le point d'appui d'un questionnement sur la politique : comment pourraient se mobiliser celles et ceux qui n'ont plus de mobilité ? comment les personnes âgées pourraient-elles parler si personne ne fait entendre leur voix ?
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Vivre fluide : quand les femmes s'émancipent de l'hétérosexualité
Mathilde Ramadier
- Points
- Points Féministe
- 7 Mars 2025
- 9791041413676
Libérer la parole sur le désir : la bisexualité comme nouvel horizon féministe.
Vivre fluide, c'est explorer tout le potentiel de son désir.
Vivre fluide, c'est aimer plus d'un genre, se jouer des étiquettes et des codes.
Vivre fluide, c'est assumer le versant anarchiste de la sexualité.
Une lettre est singulièrement ignorée au sein de la galaxie LGBTQ+ : le B de la bisexualité. Pourtant, selon de récentes études, plus de la moitié des femmes auraient déjà éprouvé du désir pour d'autres femmes. Et si se dessinait là un nouvel horizon pour le féminisme ?
Dans cette enquête intime où sa voix se mêle à celles d'une cinquantaine de femmes, Mathilde Ramadier nous fait voyager de l'Antiquité à la pop culture, sur le vaste continent de la bisexualité féminine.
« Un essai qui tisse avec délicatesse des récits intimes à l'histoire laissée dans l'ombre de la bisexualité. » Marie Claire. -
Depuis quelques années, un malaise s'est installé dans la culture contemporaine. Ici on récrit des textes classiques ou certains best-sellers pour les purger du racisme et du sexisme, ailleurs on en appelle à une surenchère de contextualisations.
Et si la question qui sous-tend ce vaste débat était mal posée ? S'il s'agissait, dans bien des cas, d'argent et non d'éthique ? Et si la censure n'était pas du côté qu'on croit ? Et si les précautions prises à tout contextualiser produisaient à terme un effet pervers ?
À l'aide de quelques exemples, Laure Murat tente de rebattre les cartes d'une polémique qui, à force d'amplifier, brouille les vrais enjeux de la création et de sa dimension politique. -
La domination masculine est tellement ancrée dans nos inconscients que nous ne l'apercevons plus, tellement accordée à nos attentes que nous avons du mal à la remettre en question.
La description ethnographique de la société kabyle, conservatoire de l'inconscient méditerranéen, fournit un instrument puissant pour dissoudre les évidences et explorer les structures symboliques de cet inconscient androcentrique qui survit chez les hommes et les femmes d'aujourd'hui.
Mais la découverte des permanences oblige à renverser la manière habituelle de poser le problème : comment s'opère le travail historique de déshistorisation ? Quels sont les mécanismes et les institutions, Famille, Église, École, État, qui accomplissent le travail de reproduction ? Est-il possible de les neutraliser pour libérer les forces de changement qu'ils entravent ?
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« Si je m'étais écoutée, j'aurais suivi ses tournées, attendu des heures devant un stade pour lui hurler mon désir, rencontré d'autres personnes qui l'adulent. Bref, j'aurais voulu être une groupie. »
Pourquoi est-il si difficile d'assumer son amour dévorant pour un chanteur ou un boys band ? Les groupies, comme les fans, admirent, mais elles sont surtout vues comme des folles, nymphomanes et hystériques.
Des supportrices de gladiateurs aux swifties et autres fangirls nées avec Internet, en passant par la Lisztomania au xixe siècle, Sophie Benard montre que les groupies ont toujours existé - et toujours été méprisées. Créatives, drôles et solidaires, elles ont aujourd'hui un véritable pouvoir économique et politique, et exercent sur l'industrie musicale une influence qu'on aurait tort de sous-estimer.
En sondant sa carrière manquée de groupie, l'autrice nous plonge dans une réflexion enthousiaste sur cette forme d'admiration féminine et réhabilite celles qui, pour Pamela Des Barres, conduisent « l'art d'être fan dans une dimension supérieure ». -
Le Double : Voyage dans le Monde miroir
Naomi Klein
- Actes Sud
- Questions De Societe
- 2 Octobre 2024
- 9782330196714
Imaginez : vous vous réveillez un matin et vous vous découvrez un second moi, un double qui vous ressemble un peu et pas du tout ; un double qui a partagé nombre de vos préoccupations mais qui sert à présent les causes que vous avez toujours combattues.
Cette découverte, Naomi Klein l'a faite à ses dépens : sur les médias sociaux, on la confond avec une certaine Naomi Wolf, ancienne star du féminisme et consultante d'Al Gore devenue, pendant la pandémie de Covid-19, une figure de la droite complotiste.
La confusion s'amplifiant, Naomi Klein se met à filer son double sur Internet et à enquêter sur le phénomène : le moi numérique que nous nous créons sur les réseaux, notre transformation en marques vir¬tuelles, l'IA qui brouille les frontières entre l'humain et la machine, les réécritures de l'histoire, l'extension de l'État de surveillance, la prolifération des deepfakes, les projections ethno- raciales... Tout un monde souterrain de désinformation et de conspirations qui imitent et cir¬conviennent les croyances et les préoccupations des progressistes, un «Monde miroir» qui se nourrit de leurs silences et de leurs échecs. «Ce qui m'est arrivé avec l'autre Naomi, dit-elle, est arrivé plus largement à la gauche ; dans maints domaines, les causes que nous défendions sont désormais dormantes et ont été usurpées, remplacées par des doubles distordus dans le Monde miroir.» Les nations, les cultures, les partis ont aussi leurs doubles, sombres et vertigineux.
Ce livre est un voyage dans les bas-fonds politiques de l'Amérique du Nord, et plus généralement de l'Occident. Il dessine une cartographie inédite, éclairant l'étrangeté de notre moment politique. Mi-fil d'Ariane, mi-cheval de Troie, Le Double nous plonge dans le labyrinthe des miroirs d'une certaine droite contemporaine. Il nous engage à déjouer les pièges d'un monde hallucinatoire et à bâtir de nouvelles solidarités. Un essai insolite et inspirant, et un témoignage plus personnel que jamais. -
La mobilisation et l'engagement des femmes pour l'abolition de l'esclavage, la fin de la ségrégation ou les droits civiques - et la part qu'y ont prise les femmes noires - ont été déterminants. Au coeur de cette histoire transparaissent des contradictions encore à l'oeuvre aujourd'hui. Du XIXe siècle à nos jours aux États-Unis, Angela Davis décortique les intérêts conflictuels et convergents des grands mouvements de libération et d'émancipation. Elle montre comment le patriarcat, le racisme et le capitalisme ont divisé des causes qui auraient pu être communes. Preuve que c'est en surmontant les clivages de genre, de race, de classe, et en brisant les fausses mythologies que les femmes pourront le mieux se libérer des oppressions.
Femmes, race et classe est un essai fondateur, indispensable pour comprendre la portée des mobilisations féministes passées et à venir, et les conditions de leur réussite.
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Ce livre parle d'aujourd'hui, de nos asphyxies et de nos grands besoins d'air. Parce qu'une atmosphère assez irrespirable est en train de devenir notre milieu ordinaire.
Et l'on rêve plus que jamais de respirer : détoxiquer les sols, les ciels, les relations, le quotidien, souffler, respirer tout court.
Peut-être d'ailleurs qu'on ne parle que pour respirer, pour que ce soit respirable ou que ça le devienne. Il suffit de prononcer ce mot, « respirer », et déjà le dehors accourt, attiré, aspiré, espéré à l'appel de la langue. -
Darons daronnes : Les tendres tatônnements de la parentalité
Clara Georges
- Le Seuil
- 14 Mars 2025
- 9782021582840
Petites misères et grandes joies d'être un « daron » ou une « daronne », dilemmes éducatifs, enjeux politiques : dans les chroniques qui composent ce livre, Clara Georges propose une grande exploration, diverse, joyeuse, parfois mélancolique ou piquante, de la parentalité et de toutes les contradictions que les parents affrontent jour après jour. Adapté de textes choisis de la newsletter éponyme du Monde, Darons daronnes est un livre pour toutes celles et tous ceux qui éprouvent le vertige d'être parent, mais aussi pour les parents devenus grands-parents, pour les anciens enfants, pour ceux qui hésitent encore, et même pour ceux qui se refusent d'imaginer avoir des enfants.
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La sexualité qui vient : Jeunesse et relations intimes après #Metoo
Marie Bergstrom
- La découverte
- 20 Mars 2025
- 9782348083693
La jeunesse est un laboratoire de sexualité. Notre époque en témoigne, avec la diffusion de nouvelles identifications et relations qui remettent en question des oppositions que l'on pensait éternelles, sinon naturelles, comme " homme/femme ", " hétéro/homo ", ou encore " en couple/célibataire ". L'hétérosexualité perd du terrain en faveur de la bisexualité et de la pansexualité, tandis que le couple se voit concurrencé par les "
sexfriends ", " amitiés avec un plus ", " plans cul " et " coups d'un soir ". Plus que jamais politisée, l'intimité est travaillée par des normes nouvelles, tel en premier lieu le consentement.
Quelle est cette nouvelle sexualité qui se dessine ? L'incompréhension face aux mutations en cours donne lieu à des discours radicalement opposés : il y aurait, d'un côté, une " génération Tinder " qui enchaînerait les rencontres et ferait exploser les tabous d'antan et, d'un autre côté, une " génération
no sex " qui se désintéresserait de la sexualité. Ces lectures, aussi contradictoires qu'erronées, résultent de la vaine tentative de lire les pratiques d'aujourd'hui avec les lunettes d'hier. Les cadres de la sexualité ont changé. Il faut changer de regard pour les voir.
Reposant sur une grande enquête inédite de l'Ined auprès de plus de 10 000 jeunes adultes de 18 à 29 ans, ce livre dessine un portrait des jeunesses françaises dans leur diversité et sous le prisme des relations intimes. Il montre comment le numérique, le moment #MeToo et la complexification des parcours ont profondément changé la vie affective et sexuelle, et éclaire les inégalités de genre, de classe et de race qui se nichent dans l'intimité. -
Amanda Castillo analyse la manière dont le patriarcat animalise les femmes pour mieux les consommer. Établissant le lien entre carnisme et sexisme, elle montre comment le mauvais traitement des animaux résonne avec les violences faites aux femmes. Un essai incisif pour déconstruire clichés sexistes et préjugés sur les animaux.
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Après le succès de "Ne suis-je pas une femme ?" et "De la marge au centre", passage en poche de ce recueil de textes inédits de bell hooks, disparue en 2021. Elle y revient sur l'expérience de la ségrégation, les luttes menées par les populations noires rurales, et souligne l'importance pour toutes et tous d'acquérir un lieu à soi qui permette de vivre en confiance, dans un environnement sain et écologique. Entrecroisant sa trajectoire personnelle et des réflexions sur les aspects matériels de la ségrégation dans le logement, bell hooks établit des connexions surprenantes qui relient l'environnement aux politiques de race et de classe.
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"Pas tous les hommes quand même !" : #notallmen. Une mise au point salutaire
Giulia Foïs
- La Meute
- Permis De Déconstruire
- 6 Mars 2025
- 9782488115001
Le 23 mai 2014, le Californien Elliot Rodger tue six personnes - des femmes, pour la plupart. Dès les tout premiers jours de l'enquête, la police met au jour des contenus violemment misogynes relayés par le jeune homme. Sur la toile, un premier hashtag apparaît, « #YesAllWomen », par lequel les femmes dénoncent les insultes et agressions dont elles sont continuellement victimes. Très vite, en réaction, fleurit un deuxième hashtag, « #NotAllMen », diffusé par des hommes qui, cette fois, protestent d'une seule voix contre ce qu'ils perçoivent comme d'odieux amalgames : tous les hommes ne cognent pas, tous les hommes ne violent pas, tous les hommes ne harcèlent pas. Certes - pour ne pas dire « encore heureux ».
On était trois avant #MeToo. Or, sept ans plus tard, on en est encore là : #NotAllMen, #NotAllMen, #NotAllMen. À chaque viol annoncé dans les journaux, #NotAllMen. À chaque agression, #NotAllMen. À chaque féminicide, #NotAllMen. N'empêche : #AlwaysAMan. Ce dernier hashtag, lui, accompagne souvent une flopée de chiffres qui vont tous dans le même sens : l'écrasante majorité des violences (routières, conjugales, intrafamiliales) sont commises par des hommes. 80 à 99 %, suivant les cas. On pourrait essayer de comprendre pourquoi. On pourrait essayer de voir comment en sortir. On pourrait, toutes et tous, ensemble, avancer. Mais #NotAllMen...
Défiant toute logique, épais comme le déni de masse, ce hashtag est une ultime preuve de ce que Virginia Woolf, déjà, soulignait : l'histoire de l'émancipation des femmes est au moins aussi intéressante à étudier que la résistance à l'émancipation des femmes. Si, au moment où l'une d'elle vous dit « J'ai été violée », vous lui répondez « Not all men », c'est que vous n'entendez pas, c'est que vous n'écoutez pas. Vous la niez, une deuxième fois, et, à travers elle, vous ignorez, volontairement, ou pas, les violences faites à toutes les femmes. Formule réflexe qui ne passe même pas par le cortex tant elle fuse. Elle dit la peur, elle dit la paresse intellectuelle, elle dit aussi, plus profondément encore, une sourde culpabilité qui, à son tour, empêche le dialogue.
À moins de le décortiquer, ce #NotAllMen. En comprendre les tenants et les aboutissants, les pourquoi et les comment. À moins de le dégommer, ce #NotAllMen. En déjouer les effets pervers, en défaire les noeuds qui étouffent la pensée, qui obstruent le cerveau. À moins de le désosser, à moins de le dépecer, à moins de le hacher menu. Le hashtag, pas (tous) les hommes.
(Permis de déconstruire N01. Sticker et emballage cadeau inclus.) -
« Les Argonautes propose rien de moins qu'une nouvelle théorie de l'amour pour le xxie siècle ».
Les Inrockuptibles.
Ce livre raconte une histoire d'amour. Deux êtres se rencontrent et tombent éperdument amoureux. Leur amour grandit, leurs deux corps se transforment, et avec leurs mutations d'autres grandes questions résonnent : qu'est-ce que la maternité ? Comment se construit le genre ? Comment vivre et penser la marge en construisant une famille ? À la lisière de l'essai et de l'autofiction, Les Argonautes déploie une réflexion intime qui résonne. Révolutionnaire.
Poétesse, essayiste et critique d'art américaine, Maggie Nelson s'est affranchie du carcan des genres littéraires établis. Mêlant avec brio écriture autobiographique et théorie critique, elle a fait de ses questionnements sur la famille, le genre, la violence sexuelle et la philosophie des sujets de prédilection. Elle est notamment l'autrice de Bleuets et Une partie rouge parus aux Éditions du sous-sol.
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Le frérisme et ses réseaux, l'enquête
Florence Bergeaud-Blackler
- Odile Jacob
- 25 Janvier 2023
- 9782415003555
Ce livre présente le mouvement islamiste issu de l'internationalisation du mouvement des Frères musulmans, tel qu'il s'est développé en Europe : Florence Bergeaud-Blackler le nomme frérisme. Elle explore ici, de façon factuelle et documentée, l'origine du mouvement, son fondement doctrinal, son organisation et ses modes opératoires, ainsi que ses méthodes de recrutement et d'endoctrinement. Elle montre comment il étend son emprise au coeur même des sociétés européennes en s'appuyant sur leurs institutions, en subvertissant les valeurs des droits de l'homme ou en « islamisant » la connaissance.
Ni réquisitoire ni dénonciation complotiste ou militante, c'est le résultat d'une enquête de fond étayée et référencée, menée selon les méthodes des sciences humaines, et qui cerne précisément un objet, l'islamisme frériste, qui construit un système-islam décliné dans trois directions : une vision, une identité, un plan. Le propos ne vise ni une religion ni une communauté de croyants, mais décrit un mouvement qui cherche à se servir d'eux pour imposer une stratégie d'islamisation des pays non musulmans dans toutes sortes de domaines, de l'économie à l'écologie, de l'école à l'université.
Un document de référence, qui éclaire un phénomène souvent mal cerné. Un livre précieux pour sa mesure et sa lucidité, qui nourrit le débat de faits plutôt que d'anathèmes idéologiques. -
Trash : Vilaines histoires & filles coriaces
Dorothy Allison, Noémie Grunenwald
- Cambourakis
- 7 Mai 2025
- 9782386690143
Ce dernier recueil inédit en français de Dorothy Allison nous permet de replonger avec délectation dans son style incandescent et empli de douceur, et dans cette manière si singulière et touchante de nommer les choses et de raconter des histoires « trash ». Ces récits, écrits pour la plupart dans les années 1980, ont été rassemblés par l'autrice elle-même. On y trouve en germe toutes les thématiques que la romancière lesbienne et issue du prolétariat white trash du Sud des États-Unis a traitées dans son oeuvre : la misère sociale, les relations avec les femmes de sa famille, la violence de son beau-père, la sexualité, le rapport à la nourriture, la maladie de sa mère... Des histoires tour à tour jubilatoires et bouleversantes qui nous touchent en plein coeur.
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Sortir de terre : Une philosophie du végétal
Seloua Luste Boulbina
- Zulma
- Zulma Essais
- 6 Février 2025
- 9791038703063
Dans la culture kanak, l'igname est à la fois consommé et vénéré. Il est symbole de vie, objet de culte, incarne les ancêtres et la lignée, est cultivé et échangé. Le cycle de l'igname procède par rhizomes : à la fois un et multiple, il n'a ni début ni fin, à l'inverse d'un règne vertical, pyramidal, hiérarchisé. Toute la cosmogonie kanak en découle, tout leur rapport au monde aussi. Et si une telle conception du végétal changeait notre relation à la terre, notre façon d'être au monde ?
À la fois banal et extraordinaire, peu anthropomorphisé à la différence de l'animal, le végétal est partout - lorsque nous ne l'avons pas éradiqué de notre environnement urbain - et mu par ce mystère constamment renouvelé : il sort de terre. Il change d'état, ne meurt pas, revêt différentes formes dans une altération toujours positive, et invite à penser autrement la mort.
En Occident, le végétal est fonctionnel, esthétique, symbolique : ressource alimentaire ou de pharmacopée, inspiration artistique (nature « morte » ou sculpture végétale), offrande cérémoniale, loisir ou objet de culture intensive... Seloua Luste Boulbina propose d'ouvrir notre regard, sans stigmatiser telle une anthropologue, sans classifier telle une botaniste, mais en créant du lien. Elle nous invite à une philosophie buissonnière, illustrant son propos de citations et d'oeuvres d'art, et privilégie des espaces que l'Europe n'a pas entièrement colonisés, en nous emmenant en Océanie, aux Caraïbes, en Afrique...
Et si nous étions issus d'une civilisation du végétal ?
Un essai novateur et vivifiant. -
« Un pamphlet jubilatoire qui se lit d'un trait ».
Libération.
Et si les femmes avaient de bonnes raisons de détester les hommes ?
Et si la colère à l'égard des hommes était en réalité un chemin joyeux et émancipateur dès lors qu'on la laisse s'exprimer ?
Dans ce court essai, Pauline Harmange défend la misandrie comme une manière de faire place à la sororité et à des relations bienveillantes et exigeantes. Un livre féministe et iconoclaste à mettre entre toutes (oui, toutes !) les mains. -
La fin de l'amour ; enquête sur un désarroi contemporain
Eva Illouz
- Le Seuil
- La Couleur Des Idées
- 6 Février 2020
- 9782021430349
La culture occidentale n'a cessé de représenter les manières dont l'amour fait miraculeusement irruption dans la vie des hommes et des femmes. Pourtant, cette culture qui a tant à dire sur la naissance de l'amour est beaucoup moins prolixe lorsqu'il s'agit des moments, non moins mystérieux, où l'on évite de tomber amoureux, où l'on devient indifférent à celui ou celle qui nous tenait éveillé la nuit, où l'on cesse d'aimer. Ce silence est d'autant plus étonnant que le nombre des ruptures qui jalonnent une vie est considérable.
C'est à l'expérience des multiples formes du « désamour » que ce livre profond et original est consacré. Eva Illouz explore l'ensemble des façons qu'ont les relations d'avorter à peine commencées, de se dissoudre faute d'engagement, d'aboutir à une séparation ou un divorce, et qu'elle désigne comme des « relations négatives ».
L'amour semble aujourd'hui marqué par la liberté de ne pas choisir et de se désengager. Quel est le prix de cette liberté et qui le paye ? C'est tout l'enjeu de cet ouvrage appelé à faire date, et qui prouve que la sociologie, non moins que la psychologie, a beaucoup à nous apprendre sur le désarroi qui règne dans nos vies privées.