Ce livre veut célébrer l'intelligence du rêve.
Anne Dufourmantelle, pour cela, s'interroge sur toutes les dimensions du rêve, mais également du fantasme et du corps amoureux dans ce qu'ils révèlent de notre désir.Le rêve ferme la boucle d'un certain temps de notre vie pour en ouvrir un autre. Il est le signe que quelque chose a eu lieu. Ni seulement présage, ni uniquement valeur de refoulement ayant échappé aux becs de la censure, il est une représentation de quelque chose qui est au bord de basculer.
Comme pour les créateurs que leur oeuvre précède, il est signe d'un accomplissement, parfois dramatique, parfois merveilleux, ou simplement inquiétant, de quelque chose qui commence d'exister (mais continue de nous échapper), et peut venir ainsi se faire présent à nous-mêmes. Le rêve ne dit pas ce qui va arriver, il nous autorise à penser du temps autre. Le rêve est ce qui rend possible la conscience et non l'inverse.L'auteur rapproche également le rêve de la figure symbolique de l'ange, messager de la parole, comme l'est le rêve de notre plus intime et secrète identité.
L'Intelligence du Rêve est plus vaste que le moi qui l'abrite, et c'est en lui faisant hospitalité que nous devenons des inventeurs et des explorateurs.Viendra de paraître (4 janvier 2012) : . et toujours disponible (2011)
Toute mère est sauvage. Sauvage en tant qu'elle fait serment, inconsciemment, de garder toujours en elle son enfant. De garder inaltéré le lien qui l'unit à lui. Ce serment se perpétue, secrètement, de mères en filles et en fils. L'enfant doit rompre ce serment pour devenir lui-même, accéder à sa vérité, à son désir. Cet essai expose au grand jour le versant noir de la maternité. Il cherche à cerner, à travers des séances de psychanalyse ou des oeuvres littéraires, ce noyau inconscient de la transmission maternelle et ses conséquences sur le psychisme humain.
L'amour qu'une mère donne à son enfant est-il quantifiable ? Pourquoi une mère devrait-elle être " suffisamment " bonne ? Trop d'amour est-il nuisible ? Trois textes du célèbre pédiatre et psychanalyste anglais - " La préoccupation maternelle primaire " (1956), " La mère ordinaire normalement dévouée " (1966) et " La capacité d'être seul " (1958) - pour évoquer la curieuse folie qui prend toute mère enceinte lorsqu'elle fusionne avec son bébé ; la nécessité, pour que l'enfant devienne autonome, de le frustrer ; et les bienfaits qu'il peut retirer d'un peu de solitude.
La majeure partie de l'oeuvre de Donald W. Winnicott (1896-1971) est publiée aux Éditions Payot, et notamment Le bébé et sa mère, Conseils aux parents, Déprivation et délinquance, L'enfant et la guerre, ou encore Agressivité, culpabilité et réparation.
Pour la première fois réunie en un seul volume, la trilogie familiale de Lydia Flem se lit comme le roman de la transmission sur trois générations d'une histoire d'amour, de deuil et d'orages émotionnels. Au moment de clore Comment j'ai vidé la maison de mes parents (2004), Lydia Flem n'a pas mis de point final. Aussi a-t-elle enchaîné avec les Lettres d'amour en héritage (2006), où elle raconte la correspondance amoureuse entre Boris et Jacqueline, ses parents. Dans la foulée, comme c'est au même moment que les parents nous quittent et que les enfants nous larguent, est né le troisième volet, Comment je me suis séparée de ma fille et de mon quasi-fils (2009).
Les femmes ? Elles sont depuis le début le moteur de la psychanalyse : elles ont fait son histoire aussi bien en étant étudiées par elle qu'en tant que théoriciennes, créatrices, penseuses ; fougueuses, parfois excessives, pleines de feu, elles ont refusé de se couler dans la norme et les assignations liées à leur sexe. Tel est le fil rouge de ce livre qui raconte, en une cinquantaine de courts chapitres, la relation de la psychanalyse au sexe et à l'amour. En quoi la vie de Lou Andreas-Salomé nous indique-t-elle ce qu'est une femme libre ? Peut-on désirer sans dominer, contrairement à ce que fit Jung avec Sabina Spielrein ? Pourquoi certains, comme Victor Tausk, se suicident-ils au moment où l'amour entre dans leur vie ? Comment en venons-nous à haïr notre conjoint, comme Winnicott avec sa femme ? Que faire quand, comme la Lol V. Stein de Duras relue par Lacan, la jalousie nous crucifie ? Pourquoi acceptons-nous parfois que la personne qu'on aime en aime une autre sans cesser pourtant de nous aimer, comme le firent Virginia Wool, Keynes et les membres du groupe de Bloomsbury ? Peut-on rester l'analysant(e) de la personne avec qui l'on vit une grande histoire d'amour, comme Catherine Millot et Lacan ? Et plus largement, la psychanalyse peut-elle encore nous aider, aujourd'hui, dans notre vie amoureuse et sexuelle ?
Avec la sensibilité particulière qu'il avait à l'égard des souffrances de l'enfant, Ferenczi n'a eu de cesse de retrouver, enfoui dans l'adulte, l'enfant blessé, traumatisé qu'il a été. Comment le ramener dans la séance ? Comment l'entendre ? Comment le traiter ? Si Freud a révélé la part de l'infantile toujours active dans la vie psychique de l'adulte, c'est bien Ferenczi qui a développé cette idée jusque dans ses aboutissements les plus ultimes, montrant combien ces parties infantiles ne cessent d'orienter et d'animer l'existence.
« Summerhill, c'est l'aventure d'une école autogérée fondée en 1921 dans la région de Londres. Son fondateur, le psychanalyste A. S. Neill, a mis les découvertes psychanalytiques au service de l'éducation. Il s'est dressé contre l'école traditionnelle soucieuse d'instruire mais non pas d'éduquer. Il s'est dressé contre les parents hantés par le critère du succès (l'argent). Il s'est insurgé contre un système social qui forme, dit-il, des individus «manipulés» et dociles, nécessaires à l'ensemble bureaucratique hautement hiérarchisé de notre ère industrielle. » Maud Mannoni.
Libres enfants de Summerhill, publié aux Éditions François Maspero en 1970, dix ans après sa première publication à New York et dans le bouillonnement de l'après-Mai 68, est devenu en quelques années un best-seller et s'est vendu à plus de 400 000 exemplaires. Depuis sa parution, l'expérience éducative originale décrite dans cet ouvrage a suscité de nombreux débats pédagogiques et a contribué à lancer la question des droits de l'enfant. L'école autogérée de Summerhill, malgré les controverses dont elle a pu et continue de faire l'objet, accueille toujours des pensionnaires.
Vous n'avez qu'à aller regarder à Rome la statue du Bernin pour comprendre tout de suite qu'elle jouit, sainte Thérèse, ça ne fait pas de doute. Et de quoi jouit-elle ? Il est clair que le témoignage essentiel des mystiques, c'est justement de dire qu'ils l'éprouvent, mais qu'ils n'en savent rien.
Ces jaculations mystiques, ce n'est ni du bavardage, ni du verbiage, c'est en somme ce qu'on peut lire de mieux. Ce qui se tentait à la fin du siècle dernier, au temps de Freud, ce qu'ils cherchaient, toutes sortes de braves gens dans l'entourage de Charcot et des autres, c'était de ramener la mystique à des affaires de foutre. Si vous y regardez de près, ce n'est pas ça du tout. Cette jouissance qu'on éprouve et dont on ne sait rien, n'est-ce pas ce qui nous met sur la voie de l'ex-sistence ? Et pourquoi ne pas interpréter une face de l'Autre, la face Dieu, comme supportée par la jouissance féminine ?
Ce livre, qui pose les fondements du traitement psychanalytique de l'enfant, est composé de cinq textes écrits par Melanie Klein entre 1926 et 1930 : « Les principes psychologiques de l'analyse des jeunes enfants » (1926), « Colloque sur l'analyse des enfants » (1927), « La personnification dans le jeu des enfants » (1929), « Les situations d'angoisse de l'enfant et leur reflet dans une oeuvre d'art et dans l'élan créateur » (1929), « L'importance de la formation du symbole dans le développement du moi » (1930). La démarche de Melanie Klein - synthétisée plus tard dans La Psychanalyse des enfants (PUF) - est révolutionnaire pour l'époque : ses découvertes sont en effet issues de traitements psychanalytiques d'enfants très jeunes, ce que personne n'avait osé entreprendre avant elle.
Le contexte est important : c'est celui de la violente polémique qui opposa Melanie Klein à Anna freud. Ainsi « Colloque sur l'analyse des enfants » est-il une reprise virulente, point par point, de ce qui sépare les conceptions des deux femmes. La précision du débat en fait un véritable traité de psychothérapie de l'enfant, dont les idées directrices restent valables pour les cliniciens d'aujourd'hui.
La pulsion est l'un des quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse avec l'inconscient, le transfert et la répétition. Freud la théorise en 1915 dans ce texte où, étudiant le devenir des pulsions sexuelles, il aborde les thèmes du sadisme et du masochisme, du voyeurisme et de l'exhibitionnisme, du refoulement et de la sublimation, de l'amour et de la haine. Sans Pulsions et destins des pulsions, il est difficile de comprendre Melanie Klein ou Jacques Lacan. Mais en dehors de sa portée théorique, il jette aussi une lumière crue sur notre époque, où l'irrationnel et l'animalité sont devenus en tous domaines, même sexuels, des repères pour gouverner sa vie.
« The Piggle » est le surnom que ses parents ont donné à Gabrielle, une petite fille de deux ans et demi que Winnicott va suivre pendant trois ans, à seize reprises et « à la demande » (l'enfant habitant loin de Londres), entre 1964 et 1966, et dont il rapporte ici à la fois les séances elles-mêmes, les notes et commentaires de Winnicott, les lettres des parents. Toute la bienveillance de Winnicott, son intelligence clinique, son aisance avec les enfants, éclatent à chaque page.
Traduit de l'anglais par Jeannine Kalmanovitch et Jacques Theumann.
Toute psyché est théâtre, tout «Je» est répertoire secret de personnages oubliés, méconnus, en quête d'auteur et de drame, toute psychanalyse une scène où se répètent, se déploient et se transforment les scénarios inconscients.Des scénarios que Joyce McDougall découvre dans ce qu'elle nomme le Théâtre de l'Interdit, qui reste marqué par Oedipe, et le Théâtre de l'Impossible, modelé par Narcisse. Ces deux modalités se conjuguent sans cesse, comme le montrent les nombreux cas ici analysés avec une acuité peu commune.Quand les mots manquent, l'inconscient est le plus demandeur ; quand le plateau paraît désert, la représentation, bouffonne ou tragique, est le plus traversée de bruit et de fureur.
Daniel Paul Schreber (1842-1911) était président à la cour d'appel de Dresde et psychotique. Hanté par la fin du monde, il se disait aussi persécuté par Dieu et prétendait avoir mission de se transformer en femme pour engendrer de nouveaux humains. Afin de prouver qu'il n'était pas fou, il rédigea ses Mémoires - un document extraordinaire dont Freud, littéralement fasciné, s'empara. Centrant sa réflexion sur la paranoïa, la figure du père et l'homosexualité, Freud aborde aussi l'érotomanie, l'hypocondrie et le narcissisme dans ce texte d'une rare puissance qui inspirera plus tard à Lacan certains de ses concepts les plus féconds. Préface de Denis Pelletier, historien du catholicisme et directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études (Paris).
C'est peut-être là ce qui explique le mieux pourquoi Meyer Schapiro ne reproche à Freud de construire une figure rêvée de Léonard.
L'énigme et l'unique faisceau des hypothèses par quoi Freud pense l'avoir résolue peuvent bien exposer le livre à la critique d'être un « roman psychanalytique », mais le portrait n'est en rien le fruit d'un rêve ou d'un mythe. Laissons à Freud le soin de conclure : « Ne peut-on pas cependant être choqué par les résultats d'une investigation qui accorde aux hasards de la constellation parentale une influence si décisive sur le destin d'un être humain [.] ? Je crois qu'on n'en a pas le droit ; tenir le hasard pour indigne de décider de notre destin, ce n'est rien d'autre qu'une rechute dans la vision du monde pieuse, dont Léonard lui-même prépara le surmontement en écrivant que le soleil ne se meut pas.
»
Des psychothérapeutes posent à Françoise Dolto des questions relatives à des cas précis. Elle intervient avec une maîtrise saisissante, établissant des analogies avec des cas semblables, repérant les résistances du thérapeute lui-même et donnant des indications sur la marche à suivre.
L'analyse d'enfants requiert l'écoute d'un langage qui n'est pas toujours verbal. Françoise Dolto guide les jeunes psychanalystes dans ce travail délicat et éclaire leurs questions : comment amener les enfants à s'exprimer ? Comment respecter la relation de l'enfant avec ses parents tout en poursuivant la cure qui, pour ces derniers aussi, est souvent éprouvante ?
L'on comprend alors qu'un enfant, même très jeune, a déjà un long passé : le sien, plus celui de ses parents.
Dans ce troisième volume du Séminaire, Françoise Dolto interroge le devenir de la psychanalyse à partir de son impact sur les destins d'enfants. Or le destin n'est en rien individuel, puisque l'inconscient est formé de l'histoire de trois générations au moins. Il apparaît alors nécessaire de questionner l'incidence du travail analytique d'une génération à l'autre, démarquant ainsi la psychanalyse du culturel et du discours social.
La plupart des cas présentés ici sont exceptionnels, en raison de la prise de parole dynamique propre à la psychanalyse et de l'écoute si singulière de Françoise Dolto.
En octobre 1907, Freud reçoit un jeune militaire de 29 ans, Ernst Lanzer, qui se plaint d'être obsédé par des rats et par une dette d'argent. Pendant neuf mois, utilisant la technique de la libre association et prenant appui sur le récit d'un horrible supplice chinois, Freud et son patient vont faire émerger d'étranges tourments sexuels et morbides jusqu'à ce que Lanzer, ayant pris conscience de la haine féroce qu'il éprouvait envers son père, finisse par commencer à vivre la vie qu'il voulait. Considéré comme la seule thérapie vraiment réussie de Freud, le cas de l'homme aux rats est ici complété des « Nouvelles remarques sur les psychonévroses de défense » (1896), texte auquel Freud renvoie dès le début et dans lequel il avait commencé à élaborer la notion de névrose obsessionnelle.
Le Freud de l'inconscient a fait oublier le Freud de la mémoire. Pourtant, la découverte de l'inconscient vient après les interrogations et recherches de Freud sur les troubles de la mémoire, thème que l'on retrouve dans pratiquement toute son oeuvre et qui pourrait bien en être le véritable leitmotiv. Pour montrer la modernité de Freud aujourd'hui, notamment en ce qui concerne la maladie d'Alzheimer, il nous a donc paru utile de réunir deux sortes de textes sous une même thématique : la première des Cinq leçons sur la psychanalyse, parce qu'elle raconte comment tout a véritablement commencé, Freud et Breuer s'interrogeant au sujet de troubles mnésiques qu'ils constataient chez les patients hystériques ; et six chapitres de Psychopathologie de la vie quotidienne, textes grâce auxquels peuvent être mis en évidence les apports spécifiques de Freud à la compréhension de la genèse des troubles de la mémoire lorsque ces derniers ne sont pas liés à des altérations du cerveau et souvent chez des patients non pas névrotiques mais sains. Une préface lumineuse du psychiatre Jean Maisondieu revient sur cette thématique de la mémoire dans l'oeuvre de Freud et explique pourquoi se souvenir que le découvreur de l'inconscient fut aussi et avant tout un expert de la mémoire est un enjeu de santé publique aujourd'hui.
Ce deuxième volume du Séminaire de Françoise Dolto porte sur l'éthique de la psychanalyse d'enfants, c'est-à-dire sur le respect de l'enfant comme sujet capable d'assumer sa souffrance et son désir. L'exigence éthique de Françoise Dolto oriente toute sa clinique : repérer la place du sujet dans ce qu'il dit, écouter sa parole prise dans son symptôme, dans le discours de ses parents, voire dans la cacophonie généalogique.
Sont présentés en alternance les réponses de Françoise Dolto aux questions de thérapeutes sur leur pratique ou des cures conduites par la psychanalyste, et des échanges sur des questions techniques. Parmi celles-ci : le déroulement des entretiens préliminaires, les critères de la fin d'une psychothérapie, le cadrage d'un traitement, le paiement symbolique.
Cette mère inassouvie, insatisfaite, autour de laquelle se construit toute la montée de l'enfant dans le chemin du narcissisme, c'est quelqu'un de réel, elle est là, et comme tous les êtres inassouvis, elle cherche ce qu'elle va dévorer, quaerens quem devoret. Ce que l'enfant lui-même a trouvé autrefois pour écraser son inassouvissement symbolique, il le retrouve possiblement devant lui comme une gueule ouverte. [...] Voilà le grand danger que nous révèlent ses fantasmes, être dévoré. [...] il nous donne la forme essentielle sous laquelle se présente la phobie. Nous rencontrons cela dans les craintes du petit Hans. [...] Avec le support de ce que je viens de vous apporter aujourd'hui, vous verrez mieux les relations de la phobie et de la perversion. [...] J'irai jusqu'à dire que le cas du petit Hans, vous l'interpréterez mieux que Freud n'a pu le faire. (Extrait du chapitre XI) La castration, ce n'est pas pour rien qu'on s'est aperçu, de façon ténébreuse, qu'elle avait tout autant de rapport avec la mère qu'avec le père. La castration maternelle - nous le voyons dans la description de la situation primitive - implique pour l'enfant la possibilité de la dévoration et de la morsure. Il y a antériorité de la castration maternelle, et la castration paternelle en est un substitut. (Extrait du chapitre XXI) [Dans le cas du petit Hans,] la transformation qui s'avérera décisive [est] celle de la morsure en dévissage de la baignoire. D'ici à là, le rapport des personnages change du tout au tout. Ce n'est pas pareil, que de mordre goulûment la mère, appréhension de sa signification naturelle, voire de craindre en retour cette fameuse morsure qu'incarne le cheval - ou de dévisser la mère, de la déboulonner, de la mobiliser dans cette affaire, de faire qu'elle entre elle aussi dans l'ensemble du système, et, pour la première fois, comme un élément mobile et, du même coup, équivalent aux autres.
(Extrait du chapitre XXIII)
Dans ce texte étonnant, très littéraire, centré sur la castration et l'oedipe, il est question des relations entre un enfant et ses parents, relations dont l'enfant va faire une maladie. Les parents du petit Hans (Herbert Graf, de son vrai nom) sont des parents « modernes », qui nous ressemblent, des parents soucieux de leurs enfants, qui s'occupent d'eux, leur parlent, prennent même la liberté d'une analyse pour leur garçon. Mais voilà que se déclare chez Hans, en cours d'analyse, une peur panique des chevaux, une phobie telle que, bien vite, elle l'empêche de sortir de chez lui. En publiant en 1909 le cas du petit Hans, Freud entend prouver la fameuse thèse qu'il a énoncée quatre ans plus tôt : l'activité psychique des enfants est traversée de problématiques sexuelles dont l'élaboration conditionne la vie adulte (voir. S.
Freud, La sexualité infantile, PBP n° 790). Mais il pose aussi, en creux, une autre question :
Peut-on, en analysant les enfants, sinon fixer des règles idéales d'éducation sexuelle, du moins être averti d'erreurs à ne pas commettre ?
Ce livre est une introduction claire et rigoureuse à l'oeuvre de jacques lacan.
Il s'adresse non seulement au spécialiste, mais aussi au lecteur qui aborde pour la première fois la pensée du grand psychanalyste français. à travers des exemples cliniques, et dans un style vivant et dialogué, ces leçons introduisent immédiatement à l'essentiel de la théorie lacanienne : l'inconscient et la jouissance. les cinq leçons sont suivies de la conférence donnée par j.-d. nasio au séminaire de jacques lacan le 15 mai 1979.
D'une importance historique considérable, puisque c'est par lui que Winnicott a été connu en France, «De la pédiatrie à la psychanalyse» est une référence incontournable. Parmi les trente textes qui le composent, et qui manifestent l'indépendance d'esprit de ce grand psychanalyste, la variété technique et conceptuelle de ses travaux, on trouvera notamment réunis certains de ses essais les plus célèbres sur l'agressivité et la tendance antisociale, la haine, les objets transitionnels, la solitude, etc.
Alors que les femmes s'affirment sur la scène du monde et que les catégories sexuelles se multiplient, la psychanalyse met au jour que le féminin n'est pas réductible à des données biologiques ou culturelles. Ce livre explore le féminin hors genre et au-delà du fantasme. De dits d'analysants, il extrait quelques expériences de jouissance.
La sexualité féminine, « continent noir » de la psychanalyse freudienne, est mystère. De ce trou noir, Marie-Hélène Brousse fait surgir des effets de savoir. Le vide situe un érotisme propre au féminin. Elle précise ici l'avancée de Lacan isolant une jouissance autre que phallique, non localisée, indicible, qui a des affinités avec l'infini.
Le féminin est un mode de jouir qui toujours surprend les êtres parlants quand ils l'éprouvent, une jouissance hors sens, hors loi, mais pas hors corps.
Marie-Hélène Brousse Psychanalyste à Paris, membre de l'École de la Cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse.