« Le manuel classique de l'industrie des relations publiques » selon Noam Chomsky. Véritable petit guide pratique écrit en 1928 par le neveu américain de Sigmund Freud, ce livre expose cyniquement et sans détour les grands principes de la manipulation mentale de masse ou de ce que Bernays appelait la « fabrique du consentement ».
Comment imposer une nouvelle marque de lessive ? Comment faire élire un président ? Dans la logique des « démocraties de marché », ces questions se confondent.
Bernays assume pleinement ce constat : les choix des masses étant déterminants, ceux qui parviendront à les influencer détiendront réellement le pouvoir. La démocratie moderne implique une nouvelle forme de gouvernement, invisible : la propagande. Loin d'en faire la critique, l'auteur se propose d'en perfectionner et d'en systématiser les techniques, à partir des acquis de la psychanalyse.
Un document édifiant où l'on apprend que la propagande politique au XXe siècle n'est pas née dans les régimes totalitaires, mais au coeur même de la démocratie libérale américaine.
L'amour immense des enfants pour leurs parents est la clé des transmissions générationnelles. Sans être défaillants, les parents sont quelquefois dépassés, entravés par leurs propres histoires familiales et leurs "casseroles". Or les enfants sont des "éponges émotionnelles", ils sentent tout. Soudain, certains qui allaient bien se mettent à aller mal : cauchemars récurrents, forte nervosité, colères, angoisses, mais aussi, parfois, autisme ou psychose. Dans tous les cas, nous dit Bruno Clavier, ces enfants auxquels il n'est rien arrivé, ni abus ni violences, prennent sur eux le poids transgénérationnel : ils veulent guérir leurs parents et leurs ancêtres de leurs traumatismes. Au lieu de vivre leur vie, ils concentrent toute leur énergie à cette "mission"...
La psychose, la drogue, la criminalité sont-elles les répercussions codées des expériences des premières années de la vie ?
Alice Miller dénonce les méfaits de l'éducation traditionnelle, qui a pour but de briser la volonté de l'enfant pour en faire un être docile et obéissant. Elle montre comment les enfants battus battront à leur tour, les menacés menaceront, les humiliés humilieront. Car à l'origine de la pire violence, celle que l'on s'inflige à soi-même ou celle que l'on fait subir à autrui, on trouve presque toujours le meurtre de l'âme enfantine.
Cette « pédagogie noire », selon l'expression de l'auteur, est illustrée par des textes des xviiie et xixe siècles, stupéfiants ou tragiques, reflétant les méthodes selon lesquelles ont été élevés nos parents et nos grands-parents, et par trois portraits d'enfances massacrées : celle de Christine F., droguée, prostituée, celle d'un jeune infanticide allemand et enfin celle d'Adolf Hitler, que l'on découvrira ici sous un jour tout à fait inattendu.
Grâce aux avancées en psychologie expérimentale et en imagerie cérébrale, Olivier Houdé a découvert qu'il existe dans le cerveau de l'enfant une région permettant d'inhiber les intuitions trop rapides.C'est le signal «STOP» du cerveau, qui nous force à réfléchir avant de prendre une décision. Or l'école a une vision négative de l'inhibition, qui est pourtant la clé de l'intelligence. Par conséquent, cette capacité de contrôle inhibiteur n'est pas assez entraînée chez l'enfant, ce qui explique les illogismes qui persistent chez l'adulte, comme par exemple l'adhésion déraisonnable aux fake news.Il est urgent d'apprendre à résister!
Réflexions et récits de la conteuse et psychanalyste jungienne sur la place et le rôle dans la société des femmes âgées, femmes qui sont dépositaires d'une sagesse qu'elles transmettent à la jeunesse, dont en retour elles reçoivent l'énergie.
Sophie Marinopoulos, psychanalyste, spécialiste de l'enfance et de la famille, se met dans la peau d'un bébé depuis sa conception jusqu'à l'âge de un an. Un livre d'une grande tendresse, qui touche au plus près du développement de l'enfant et conduit à une meilleure compréhension de sa vie intérieure. Un livre précieux à mettre dans les mains de tous les parents !
Pourquoi les bébés pleurent-ils ? Ont-ils un sens moral ? Existe-t-il un instinct maternel ? Quels sont les avantages et les inconvénients d'être enfant unique ? Que faire lorsque son enfant vole ou qu'il ment ? Avec chaleur et bienveillance, de l'allaitement aux soins à prodiguer au bébé, de l'éducation au bon développement psychologique de l'enfant, Winnicott répond aux interrogations des jeunes parents.
Françoise Dolto défendait la cause des enfants et la cause des adolescents, mais cela n'allait pas sans défendre la cause des parents. À la relecture de ses textes les plus concrets, Elisabeth Brami et Patrick Delaroche, tous deux spécialistes de terrain, ont voulu la situer dans la lignée des grands penseurs de l'éducation et montrer combien elle insista sur le retour au bon sens, sur le respect mutuel, la confiance et l'apprentissage précoce des limites en matière d'éducation.Ils abordent ici les problèmes quotidiens en vue de soutenir dans leur tâche délicate les adultes trop souvent démunis. Car, contrairement aux idées reçues, on ne trouve dans les principes de Françoise Dolto ni laxisme, ni laisser-aller, ni culpabilisation des parents, mais des règles de vie fondatrices qui s'opposent au dressage à l'ancienne. Humaniser le petit d'homme - personne à part entière en devenir - c'est le nourrir au «lait du langage», écouter son désir, sa souffrance, lui signifier la loi et doser sa frustration avec autorité mais sans autoritarisme. «Médecin d'éducation», Françoise Dolto souhaitait inculquer aux parents l'art d'«éduquer avec des mots».Réentendre sa voix est toujours une occasion pour chacun de repenser son rôle, de reprendre sa place respective (et respectueuse) au fil des générations. Et de le faire en confiance.
« Si la jouissance se divise en dix parties, la femme en a neuf et l'homme une seule. » Ainsi s'exprime Tirésias, que les aventures mythologiques ont successivement conduit à être homme et femme. La négation, le refoulement dont la sexualité féminine a été l'objet à travers les âges et les cultures sont inséparables des représentations dangereuses et démesurées qui l'accompagnent. « Femme tu es la porte du diable », écrit Tertullien.
Ce qu'il est convenu d'appeler la « libération sexuelle » a principalement concerné les femmes. À ce bouleversement des représentations sociales de la sexualité correspond-il une transformation psychique équivalente ?
Sur le ton de la confidence, Françoise Dolto, avec des mots simples et audacieux, ose aborder ce sujet tabou à notre époque: la mort. Comment en parler avec ceux qui vont mourir, avec ceux qui n'ont plus envie de vivre, avec ceux qui ont perdu un être cher ?
Comment parler de la mort avec les enfants ?
Il ne faut pas confondre l'image du corps avec le schéma corporel. Le schéma corporel spécifie l'individu en tant que représentant de l'espèce : il est, en principe, le même pour tous. L'image du corps, en revanche, est propre à chacun : elle est liée au sujet et à son histoire. Support du narcissisme, elle est éminemment inconsciente. C'est l'incarnation symbolique du sujet désirant.
Sur la base de ce concept, et en s'appuyant à chaque instant sur l'expérience analytique, Françoise Dolto suit l'élaboration de l'image du corps, phase après phase, en montrant que, chaque fois, le pas est franchi par une castration. Ce qui l'amène aussi à décrire la pathologie de l'image du corps, laquelle est, chaque fois, un échec de la symbolisation : autant dire une insuffisance du langage adressé à l'enfant et un manquement de l'interdit.
L'auteur a créé pour vous le ludomètre, qui permet de comprendre et de prendre soin de l'équilibre et de l'évolution psychologiques et émotionnels de votre enfant.
Comment ? En le regardant jouer. Jouer avec sa bouche à 4 mois pour devenir curieux ; jouer à cacher-coucou à 12 mois pour apprendre à se séparer ; jouer à transgresser à 2 ans pour comprendre les limites ; jouer à cache-cache à 3 ans pour dépasser la peur de perdre l'autre ; jouer à se déguiser à 4 ans pour affirmer sa personnalité ; jouer à " faire semblant " à 5 ans pour stimuler son imaginaire ; jouer à créer des histoires à 6 ans pour développer son langage indispensable à l'équilibre relationnel et jouer à des jeux de société à 7 ans pour se confronter à soi et aux autres...
C'est en jouant que le bébé, l'enfant, se construit et jette les bases de sa sécurité intérieure, équilibre sa vie affective, affirme sa personnalité. Il en gardera le plaisir de découvrir qui lui sera si utile dans sa vie d'écolier puis d'adulte.
Dans ces entretiens inédits, réalisés entre 1977 et 1988, Françoise Dolto explique, à partir de situations de la vie de tous les jours, l'importance de parler juste aux enfants de leurs perceptions, parce que « mettre des mots sur ce qu'on éprouve, aussi bien dans la tendresse que dans la haine, c'est cela qui est humain ».
Sur tous les thèmes qu'elle aborde dans ces textes - l'éducation sexuelle, les relations entre les enfants les grands- parents, les cadeaux, le sens du sacré ou la communication avec un enfant sourd - Françoise Dolto souligne la nécessité de « parler juste aux enfants car ils sentent juste ». Et quand la vérité est douloureuse pour les parents eux-mêmes, « il faut toujours dire quelque chose qui est sur le chemin de la vérité ».
Ceci est un livre sur l'écriture. Mais d'écrit, il y en a plus d'un.
Ce que l'on remarque d'abord, ce sont les caractères chinois qui parsèment plusieurs chapitres. Lacan préparait ainsi un voyage en Chine avec Barthes et Sollers. Il y renonça, pour une virée au Japon, dont on a ici le journal, conceptuel plutôt qu'anecdotique. Un autre mode d'écriture est encore sollicité : les formules logiques de la quantification, traduisant « tous », « aucun », « quelques-uns qui... », quelques-uns qui... ne ...pas ». Il en ressort que le « rapport sexuel », lui, n'est pas susceptible d'être écrit. Et il y a enfin les cris. « Un homme et une femme peuvent s'entendre. Ils peuvent s'entendre crier ». Un pessimisme joyeux imprègne cette sagesse, qui arrive toute fraîche de l'année 1970-1971. Elle pousse à conclure qu'il n'y a aucun discours qui ne prenne son départ d'un semblant porté à la fonction de maître-mot (« le signifiant-maître »).
L'enfant, dès sa naissance, a un besoin vital de jouer pour entrer en contact avec son environnement. Jouer est sérieux car, en jouant, il construit sa santé relationnelle et affective. C'est avec son corps qu'il fera ses premières expériences ludiques, saisissant ensuite les objets, jubilant des émotions nouvelles qu'il produit et provoque en retour, répétant et rythmant ses découvertes ludiques.
Grandir c'est se séparer : l'enfant doit sans cesse s'adapter à des situations nouvelles, situations sensorielles, émotionnelles, relationnelles, puis sociales et collectives. Ainsi jouer prend tout son sens allant des jeux de bouche, au caché-coucou, au cachecache, aux jeux de faire semblant, aux déguisements, aux stratégies de construction et enfin aux jeux sérieux à règles. Riche de toutes ses expériences ludiques l'enfant construit une estime et un amour de soi, une conscience de son corps puis de son être, de ses limites, créant une sécurité intérieure à l'origine de son autonomie.
L'envie du bébé de comprendre le monde qui l'entoure deviendra plus tard l'envie d'apprendre, transformant le bébé-joueur en enfant-écolier.
Etre mère est un bonheur immense. C'est aussi une situation qui expose les femmes à une intense fatigue physique et émotionnelle : haut niveau de responsabilité permanent, stress, partage des tâches inéquitable, absence de reconnaissance, etc. Tous ces facteurs peuvent engendrer un état de burn-out similaire à celui que l'on rencontre dans les milieux professionnels. Non, vous n'êtes pas coupable de mal vous organiser ni de mal élever vos enfants ! Qu'ils soient en bas âge ou adolescents, que vous ayez une activité professionnelle ou non, et quelle que soit votre situation familiale, ce livre vous permet de comprendre ce que vous vivez et répond à vos questions : comment faire face au stress quotidien ? Comment vous protéger, physiquement et émotionnellement, pour être capable de mener à bien le beau métier de mère oe
Pourquoi certaines femmes ont-elles un besoin névrotique d'amour ? Peut-on parler d'un masochisme féminin ? Qu'est-ce que la frigidité ? Existe-t-il une spécificité de la sexualité féminine ? Qu'est-ce qu'une "mère virile" ? En abordant ici les grands problèmes de la psychologie féminine, la célèbre psychanalyste Karen Horney entend remonter à la source des difficultés rencontrées par les femmes dans la société.
Dans cet Autoportrait d'une psychanalyste, Françoise Dolto répond à un confrère, Alain Manier, quelques semaines avant sa mort. Des premières constatations de la " petite clinicienne de 4 ans ", à ses dernières observations, elle examine plus profondément ses relations avec sa famille, parle de l'influence réciproque de Laforgue, Lacan et de la Société psychanalytique de Paris, retrace ses amitiés et son amour pour Boris Dolto, explore les soubassements de sa vocation et de son évolution. L'approche est raisonnée, axée sur un métier qui a occupé sa vie, mais le ton reste le même : une sorte de malice, de simplicité facétieuse qui lui ont toujours épargné l'aridité dogmatique. Après Enfances, Autoportrait d'une psychanalyste forme le second volet d'une passionnante autobiographie dialoguée.
Toutes les civilisations ont apporté des réponses qui aidaient au deuil.
Toutes, sauf la nôtre. Les mourants et leurs proches restent le plus souvent seuls, désorientés, désarmés, dans une société qui refuse la douleur, qui valorise plaisir, jeunesse et performance. Au moment où le religieux et les rites s'effacent, où la communauté se disjoint, Marie-Frédérique Bacqué montre qu'il est de notre devoir d'inventer les moyens de faire face à l'écoulement du temps et aux drames qui accompagnent le mouvement même de la vie.
Autrement dit, d'apprivoiser la mort.
Né dans une famille juive plutôt libérale, au coeur de l'empire austro-hongrois soumis à des convulsions nationalistes, Freud n'eut de cesse que la psychanalyse soit à l'abri de toute contingence religieuse pour ne pas la réduire à un kaléidoscope communautaire ou national. Comme le rappelle très justement Emile Malet « toute la profondeur anthropologique de son oeuvre, et qu'on ne saurait séparer de la clinique freudienne proprement dite, sert un humanisme de raison et de spiritualité, déniaisé des illusions religieuses et des tentations nationalistes ». En choisissant de demeurer juif par fidélité à ses ascendants familiaux, Freud s'affranchissait de la pusillanimité ambiante pour s'aventurer sur les chemins de la connaissance.
Un précieux Petit Catalogue de citations à propos de Freud et le judaïsme complète se livre passionnant pour comprendre le rapport de la psychanalyse et de la tradition juive.
Comment vivre ensemble dans le respect de chacun et dans celui d'un projet de société partagé ? Comment, dans le champ de l'accueil et de l'éducation des tout-petits, redonner du sens à une laïcité renouvelée, au regard de l'évolution de notre société qui s'inscrit inéluctablement dans l'interculturalité ? La collectivité de jeunes enfants est comme un microcosme de la vie sociale. À ce titre, c'est un lieu privilégié d'expérimentation du rapport à l'autre, d'éveil à la socialisation pour les jeunes enfants en lien avec leurs parents, d'autres parents et une équipe de professionnels. Dans un contexte de forte mixité culturelle, l'éveil et l'accompagnement éducatif des enfants à la rencontre de l'autre et des autres représentent un enjeu de société qui doit être pensé et mis en oeuvre. Cette compétence professionnelle fondamentale qui fait partie intégrante de la formation initiale et continue des éducateurs de jeunes enfants.
Myriam Mony est responsable de la formation des Éducateurs de jeunes enfants à l'École santé social sud-est (ESSSE) à Lyon.
Coffret de quatre volumes vendus ensemble.
Que Françoise Dolto parle d'éducation sexuelle, de l'importance des grands- parents, ou des deuils de l'enfance, ses observations viennent de la vie de tous les jours, elles sont émaillées d'anecdotes, et sa langue est toujours limpide. Ses textes s'adressent à tous les parents.