Jeanne du Barry (1745-1793) est une énigme. On l'a enfermée dans une légende noire. On en a fait la dernière maîtresse, surgie des bas-fonds, d'un vieux roi jouisseur et décrié. Une honte et un scandale. Il faut aller aux sources pour s'apercevoir de la place capitale qu'elle a occupée à une époque de quasi-perfection des arts, en pleine crise de l'absolutisme monarchique, dans les dernières années du règne de Louis XV. On l'a réinventée pour mieux discréditer le roi, elle s'est réinventée pour oublier les incertitudes de sa naissance. Son existence tient tout à la fois du jeu de piste et de l'enquête policière. Avec elle, on corne les pages de certaines questions essentielles d'un siècle qui est aussi celui de la Révolution: l'identité et l'illégitimité, les sentiments et l'ambition, le libertinage et la morale, l'argent et le pouvoir, la place des enfants et l'invention de l'intimité, la puissance de la presse et la formation de l'opinion, la transparence et le secret, le rôle des femmes et la revanche des hommes.
La vie de Jeanne du Barry - son ascension foudroyante, sa fin tragique sur l'échafaud - est un roman. En chercheur d'archives inspiré, en historien accompli, en écrivain talentueux, Emmanuel de Waresquiel ne se contente pas d'en découvrir la part cachée, il en restitue toute l'intelligence et l'émotion. Ce livre est un magnifique portrait de femme. Il se lit comme un thriller.
Le récit inédit de la femme qui sauva soixante mille oeuvres d'art pillées par les nazis.
Cette femme a sauvé plus de soixante mille oeuvres au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais personne ne connaît son nom : Rose Valland.
Lorsque Goering débarque à Paris pour se servir parmi les collections spoliées aux Juifs, elle est là, qui espionne, fondue dans le décor, insoupçonnable. Elle voit et note tout. Les titres, les artistes, les propriétaires, les origines et les destinations. Au risque d'être fusillée ou déportée.
Elle poursuit sa mission de justice jusqu'à sa mort, mais son obsession du secret touche jusqu'à sa vie privée, jugée inavouable.
Pour résister, il faut savoir disparaître.
Le roman de sa vie lui redonne sa place dans l'Histoire.
Une biographie ardente, qui a l'allure d'un roman d'aventures Jérôme Garcin, L'Obs
Loin des stéréotypes, le rôle des femmes en piraterie ne s'est pas toujours limité au repos du guerrier ...
Barbe rousse, barbe noire et jambe de bois, oreille percée, gueule balafrée, telle est l'image populaire de la piraterie dans l'inconscient collectif. Mais la flibuste présente également un autre visage. Un visage féminin qui n'en est pas plus tendre. Loin des idées préconçues, ces écumeuses des mers y sont venues pour les mêmes raisons que les hommes : la cupidité ou la misère, la soif d'ailleurs ou la fuite d'un monde trop étroit pour leurs attentes.
Cartographie de ces aventurières de l'ombre, entre jupons blancs et drapeau noir - hardi moussaillonnes !
« On m'a parfois demandé comment j'avais pu, après les camps, retrouver le désir de vivre. La seule réponse valable à mes yeux est celle-ci : on n'a pas le choix. Cela me paraît valable pour une personne comme pour un pays tout entier. » Simone Veil raconte son enfance, sa déportation et l'importance de cette épreuve dans sa vie.
Aristocrate bohème, figure de la haute société des années soixante, Jacqueline de Ribes est devenue une icône du style et un symbole de l'élégance française. Amie d'Yves Saint Laurent et de Luchino Visconti, elle a été l'un des «Cygnes» de Truman Capote et de Richard Avedon. Cette reconnaissance mondiale est illustrée, en 2015, par une magistrale exposition au Metropolitan Museum de New York. Son visage a été projeté en pleine lumière sur l'Empire State Building. Quelle femme et quels secrets se cachent derrière la légende de papier glacé ? Ce destin, qui voit s'achever l'ancien monde et apparaître de nouveaux codes, des innovations stupéfiantes, j'ai tenté d'en déchiffrer l'énigme. D. B.
2 octobre 1925 sur la scène du Théâtre des Champs Elysées, le public, venu en nombre, découvre Joséphine Baker dans La Revue nègre Elle a 19 ans, c'est un triomphe Très vite, Joséphine fascine ce Paris des Années folles, avide de liberté, de nouvelles musiques, d'exotisme, de cultures inconnues et semble cristalliser les attentes d'une société à peine sortie du cauchemar de la Première Guerre mondiale Jouant sur les stéréotypes associés au corps féminin noir, elle devient une icône d'ébène et s'impose comme une star internationale Gérard Bonal, dans une approche personnelle, nous entraîne sur les traces de ce personnage, de l'enfance pauvre à Saint Louis, Missouri, jusqu'à la lutte pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King On embarque avec elle en 1925 sur le paquebot qui l'emmène vers l'Europe pour fuir la misère et la ségrégation On l'escorte dans le Paris nocturne de l'entre deux guerres, celui des théâtres de music hall le Casino de Paris, les Folies Bergère des night clubs de Pigalle, au bras de ses amants, Georges Simenon ou Giuseppe Abatino dit Pepito, son impresario et mentor pendant dix ans Durant la Seconde Guerre, on la suit lorsqu'elle s'engage, dès 1940 dans la Résistance Femme d'idéal, militant inlassablement pour la fraternité universelle, elle adoptera après la guerre douze enfants venus du monde entier, sa fameuse « tribu arc en ciel », qu'elle installera dans le château des Milandes en Dordogne À sa mort, le 15 avril 1975 des funérailles nationales sont décrétées « Elle est la deuxième femme, après Colette, à être ainsi célébrée » Aujourd'hui, c'est au Panthéon qu'elle s'apprête à entrer Elle sera la première femme noire à reposer dans ce mausolée républicain
40 femmes qui ont marqué l'Histoire par leur volonté d'exister et d'agir !
Chez les hommes, elle coule de source.
Chez les femmes, elle est mal vue.
Vertu pour les uns, péché pour les autres, c'est la même ambition qui les anime pourtant - mais aux femmes elle demande plus. Plus d'audace. Plus de scandale... Les quarante indociles dont il est question entre ces pages, de Cléopâtre à Oprah Winfrey, de Jeanne d'Arc à Gisèle Halimi, ont chacune à leur manière révolutionné le monde. Mais à quel prix ?
Aux grandes ambitieuses, l'humanité reconnaissante...
Également chez Pocket :
La Véritable Histoire des 12 Césars.
Alexandra Kollontaï, quelle femme ! Et quel destin ! Aristocrate russe, rejetant très tôt son milieu et choisissant la révolution, elle devient ministre au sein du premier gouvernement de Lénine. Cinq ans plus tard, elle est la première femme ambassadrice que l'histoire ait connue. Tribun célèbre et oratrice hors pair, partout elle électrise ses auditoires fascinés. Kollontaï est aussi une féministe passionnée combattant pour l'émancipation et les droits des femmes. Ses écrits politiques, ses romans, son journal tenu tout au long de sa vie constituent une oeuvre remarquable et unanimement reconnue. Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Alexandra Kollontaï sortit victorieuse de la folie destructrice de Staline et vécut presque aussi longtemps que lui.
Cette existence multiforme, couronnée par une élégance constamment saluée par la presse, fit d'elle une « icône » médiatique avant l'heure. L'auteur a rassemblé ici une documentation considérable et de riches études historiques pour comprendre le destin incroyable de cette personnalité hors du commun. Secrétaire perpétuel de l'Académie française et historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est l'auteur de nombreux livres de référence sur la Russie et les relations franco-russes.
Celle que l'on surnomma en son temps la Vierge Rouge reste un objet de fascination : qu'il s'agisse de condamner son tempérament exalté lors de la Commune de Paris ou d'admirer son héroïsme, de considérer son jugement politique et son activisme social ou d'apprécier l'institutrice anticonformiste, l'image a gardé tout son éclat .Le mystère « Louise Michel » a fait couler beaucoup d'encre. Les biographies romancées et les prétendues autobiographies foisonnent. Pour les écrire, chacun pioche dans les textes de la révolutionnaire, se sert, gomme ou remanie... Comme si, pour faire connaître la « vie » de Louise Michel, on commençait par oublier qu'elle en a été elle-même l'autrice. Comme s'il fallait commencer par la faire taire - au fond, comme si elle dérangeait toujours.
Dans ses Mémoires de 1886, on découvre une Louise Michel tour à tour adolescente facétieuse, institutrice féministe, révolutionnaire patentée, déportée en Nouvelle-Calédonie, combattante anarchiste, passionnée d'art et de science, enthousiaste de la nature... On découvre aussi la Louise Michel qui pense, qui parle et qui écrit, la plume acérée, la sensibilité à vif, la conscience intrépide.
Susie Weksler n'a que 9 ans quand, avec une brutalité inouïe, les nazis font irruption dans son monde, à Vilnius « la Jérusalem du Nord ». Si les récits et les noms de Jorge Semprun, Simone Veil, Charlotte Delbo ou Primo Lévi résonnent familièrement à nos oreilles, beaucoup plus rares sont les récits émanant de témoins qui ont survécu enfants à l'enfer de la Shoah.
Et c'est grâce à sa mère, qui a très vite l'intuition qu'il faut la faire passer pour une adulte, en la déguisant, avec la complicité d'autres femmes, grâce à son courage, son incroyable détermination à sauver sa fille, que Suzie va survivre au ghetto, aux camps de Stutthof et Kaiserwald, aux terribles marches de la mort et, finalement, nous livrer l'un des plus incroyables témoignages d'un survivant de la "solution finale".
Annabel Abbs enquête sur les intellectuelles et femmes artistes qui ont pratiqué la randonnée. Elle montre comment cette activité a été pour elles une libération face aux contraintes et aux difficultés du quotidien.
La meilleure façon de marcher, c'est encore la leur...
Toutes ont eu l'audace, à une époque où voyager seule n'avait rien d'évident, de saisir leur bâton de pèlerin. Elles sont peintres, philosophes, poétesses... Figures plus ou moins oubliées que Nan Shepherd, l'Ecossaise, Gwen John, la Galloise, Georgia O'Keeffe, Clara Vyvyan - mais aussi Simone de Beauvoir, Daphné du Maurier... Qu'est-ce qu'une femme qui marche ? Et pourquoi marchent-elles ? Pour le plaisir, comme les homologues masculins ? Ou plutôt pour penser par elles-mêmes ? Mettre de l'ordre dans leurs émotions, s'affirmer, s'émanciper... Pour devenir, pas à pas, la femme qu'elles sont. La randonnée comme un nouveau départ...
On ouvre ce livre et nous voilà sous le charme de celles qui un jour on décidait de partir à l'aventure. Un récit à la fois intime et profond.
Psychologie magazine Annabel Abbs passionnée de voyages à pied et de montagne, s'est lancée dans une traque des marcheuses.
Libération Traduit de l'anglais par Béatrice Vierne
Nous ne saurions donner un sens à l'amour sans l'aide de la fiction, de récits qui façonnent des sentiments qui seraient sans cela trop envahissants, trop incohérents, trop insaisissables pour être apprivoisés. Car l'amour est une émotion complexe, aussi énigmatique qu'extatique, et qui recouvre tout un éventail d'émotions et de jugements moraux.
Puisant dans la poésie, le roman, les lettres, les mémoires et l'art en général, et avec l'aide de quantité d'illustrations, l'historienne Barbara H. Rosenwein explore les cinq grandes fictions qui ont construit notre imaginaire amoureux : l'accord parfait, l'extase transcendante, l'obligation, l'obsession et le désir insatiable. Chacune a une histoire longue et complexe, dont les effets se font encore sentir aujourd'hui dans l'idée occidentale de l'amour. Mais aucune ne nous dit la même chose sur ce que l'on peut attendre d'une relation amoureuse.
Si seulement il était possible de découvrir, enfouie sous ses différentes enveloppes, la « véritable » essence de l'amour ! Mais l'amour s'est constitué au fil du temps des mille fragments de la vie, réelle et rêvée, vécue et imaginée, et des fictions qu'il a oujours inspirées. En étudiant l'histoire de la manière dont les êtres humains ont aimé, soutient Rosenwein, nous serons mieux à même de naviguer sur l'océan tumultueux des passions, et peut-être de devenir les auteurs de celles qui nous éprendront.
«De quelle résistance, de quelle guerre parlerais-je sinon de celles que j'ai vécues ?» écrit Colette en 1945. À cette date, Brasillach, Guitry et Céline s'étonnent bruyamment que la grande écrivaine française soit épargnée par l'opprobre qui les frappe et les sanctions pénales qui les menacent. N'ont-ils pas tous écrit dans des journaux de la Collaboration ? «Confinée et occupée à la fois», pourrait répondre la romancière qui, à l'instar de la majorité des Français, chercha à survivre sans se commettre avec l'occupant ou ses complices, gérant dans l'angoisse deux écueils majeurs : son immense notoriété qui l'exposait et la menace de la déportation pour son dernier amour, qui était juif. Alors que Colette est plus que jamais au coeur de notre littérature, cette période de la guerre restait dans sa vie empreinte d'un halo de mystère et de beaucoup de rumeurs. Bénédicte Vergez-Chaignon, passionnée par son oeuvre, s'est emparée du sujet. Et son enquête nourrie d'archives en grande partie inédites nous entraîne dans le quotidien de la célébrité, dans les pas d'une Colette bien plus sensible à l'actualité qu'elle n'a jamais voulu l'avouer, bien plus fine politique qu'elle ne consentait à le reconnaître...
Alexandra David-Neel est la plus célèbre des exploratrices. Déguisée en mendiante, elle est la première femme européenne à pénétrer en 1924 dans Lhassa, la capitale du Tibet, alors interdite aux étrangers. On croit connaître le destin de cette infatigable voyageuse, mais sait-on qu'Alexandra David-Neel (1868-1969) a été une féministe de la première heure, journaliste, cantatrice, authentique anarchiste ne voulant dépendre de personne ?
Pour percer le mystère de la vie de cette femme incroyable, il y a un repère, un fil conducteur auquel Laure Dominique Agniel redonne toute sa place : son mari, Philippe. L'ami, le confident, le seul avec qui elle laisse tomber le masque.
Les milliers de lettres à son époux nous éclairent sur sa quête acharnée de liberté pendant les 101 années de son existence. Les différents noms qu'elle a portés traduisent ce cheminement vers l'invention de soi : née Alexandra David, elle associe le nom de son mari au sien pour signer son oeuvre Alexandra David-Neel. Dans un style limpide et enlevé, Laure Dominique Agniel nous restitue la vie menée tambour battant d'une femme en avance sur son temps.
Avec un superbe talent d'écriture, Michelle Perrot fait revivre la bouleversante destinée d'une inconnue : Lucie Baud (1870-1913), ouvrière en soie du Dauphiné, rebelle et meneuse de grèves. Elle renoue les fils d'une histoire pleine de bruits et d'ombre, énigmatique et mélancolique. Mélancolie d'un mouvement ouvrier qui échoue - les grèves menées par Lucie se solderont par des échecs -, d'une femme acculée peut-être au suicide - elle se tire trois balles dans la mâchoire en 1906 -, de l'historienne enfin, confrontée à l'opacité des sources et à l'incertitude des interprétations.
Femmes puissantes, aux bonnes actions mais aussi aux mauvaises, qui ont, sans l'ombre d'un doute, changé l'Histoire.
Elles ont été reines, impératrices, régentes ou encore comtesses. Elles ont effleuré ou attrapé à pleine paume le pouvoir. Se sont battues. Ont vécu. Ont pensé. Ont aimé. Ont joué de grands rôles pour façonner l'Histoire qui est celle du Monde. Mais qu'en est-il de leur postérité ? Souvent réduites aux seuls rangs de "filles de', "femme de' puis "mère de', leurs influences n'ont pas trouvé d'écho dans notre mémoire collective. Ce livre propose d'y remédier en vous proposant 30 portraits de femmes puissantes à travers le monde. Partez à la découverte d'Aliénor d'Aquitaine, Hatchepsout ou encore de Falakika Seilala !
Un livre, magnifiquement illustré, présente 30 femmes qui ont marqué l'histoire et laissé leur empreinte sur le monde. Ces femmes, mauvaises dans le meilleur sens du terme, ont défié le statu quo et changé les règles pour tous ceux qui ont suivi. L'heure est venue de célébrer non seulement ce que les femmes peuvent faire, mais aussi leurs actions remarquables, même lorsque d'autres ont essayé de les en empêcher. Mais ce n'est pas tout, ces femmes ont aussi dû faire des choses atroces pour bousculer les codes : des femmes de pouvoir dans toute leur entièreté, qui n'ont jamais hésité à s'imposer pour parvenir à leurs fins. L'heure n'est plus à la romantisation de ces femmes, seulement perçues par le prisme des hommes qui gravitent autour d'elles, l'heure est à la reconnaissance de leurs actions et de leur impact, sans minimisation.
Des têtes couronnées d'Europe aux politiciennes venues d'ailleurs, cet ouvrage met avant tout en lumière des femmes puissantes, dans toute leur complexité, qui ont changé les choses et ont incarné leur pouvoir envers et contre tous.
Michelle Perrot est une des plus grandes historiennes contemporaines. Ses travaux, pionniers en matière d'histoire sociale, d'histoire des marges, des femmes et du genre, ont puissamment contribué à renouveler la discipline et ses objets. Les trois séquences qui rythment ce volume correspondent à ses thèmes de prédilection : ouvriers, marges et murs, femmes.
S'intéressant à travers eux à des figures de dominés, longtemps ignorés par les chercheurs, elle explore les traces à demi effacées de vies ordinaires qui, elles aussi, ont fait l'histoire : celles des ouvriers en grève ou des détenus du XIXe siècle, celles des enfants des rues, vagabonds ou autres Apaches de la Belle Époque. Celles enfin des femmes, toujours inscrites dans la diversité de leurs parcours et saisies dans la variété de leurs lieux de vie : la chambre, l'atelier, l'usine, la maison bourgeoise, la rue.
Longtemps étouffées ou inaudibles, les voix de ces femmes, ouvrières (« mot impie », selon Michelet) ou autrices (au premier rang desquelles George Sand), militantes ou anonymes, aux corps assujettis ou triomphants, exploités et désirés, sont restituées par la force d'un style singulier. Toutes semblent se rejoindre in fine dans la figure de Lucie Baud, « révoltée de la soie », meneuse de grève en Isère et inspiratrice de Mélancolie ouvrière, saisissant livre-enquête ici reproduit en intégralité.
Michelle Perrot a elle-même assuré la sélection, l'agencement et la présentation des textes retenus, portant un regard résolument lucide et personnel sur plus d'un demi-siècle de recherche et d'engagement. Ce volume permet d'en mesurer toute l'ampleur.
Sonia Delaunay s'est longtemps effacée derrière l'oeuvre de son mari Robert qu'elle vénérait. Mais qui est-elle vraiment ? Moderne, exigeante et visionnaire, du couple Delaunay, la vraie créatrice, c'est elle.
Seule femme peintre parmi l'avant-garde naissante, Sonia souffre de sa réputation de « touche à tout ». Avec ses tissus imprimés, ses meubles, ses objets, ses vêtements, elle fait vivre sa famille, mais surtout crée l'art d'embellir le quotidien. Généreuse, elle se lie d'amitié avec les artistes majeurs de son époque - Apollinaire, Cendrars, Tzara, Diaghilev, Kandinsky - qui s'invitent à sa table et avec lesquels elle collabore dans une camaraderie joyeuse et inventive.
Sophie Chauveau raconte avec passion le destin d'une artiste exceptionnelle, une vie magnifique, bousculée par deux guerres et toutes les révolutions picturales du XXe siècle.
Un serviteur qui venait l'hiver nous apporter en ville des oeufs frais de notre maison de campagne me raconta qu'il avait vu, au milieu du jardin, devant la maisonnette qui m'appartenait à moi toute seule, "un couple" désireux d'entrer, mais qu'il avait éconduit. Quand il revint la fois suivante, je lui demandai des nouvelles du couple, sans doute parce que l'idée qu'ils avaient dû depuis souffrir du froid et de la faim m'inquiétait : "Où ont-ils bien pu aller ? Eh bien, m'annonça-t-il, ils ne se sont pas éloignés.
Alors ils sont toujours devant la petite maison ? Eh bien, ce n'est pas cela non plus : ils se sont complètement transformés, ils sont devenus de plus en plus minces et petits ; ils se sont tant amenuisés qu'ils ont fini par s'effondrer complètement." Car, un matin qu'il balayait devant la maison, il n'avait plus trouvé que les boutons noirs du manteau blanc de la femme, et, de l'homme, il ne restait plus qu'un chapeau tout bosselé ; mais le sol à cet endroit était encore couvert de leurs larmes glacées.
Peut-on laisser tout dire, tout écrire au prétexte que la "grande" histoire serait parfois trop complexe, ou pas assez "folklorique" ? En quelques chapitres courts, incisifs, Colette Beaune bat en brèche tous les lieux communs qui circulent encore aujourd'hui sur la plus célèbre de nos grandes figures françaises.
Parce qu'elle a été la première en France en 1791 à formuler une 'Déclaration des Droits de la Femme' qui pose dans toutes ses conséquences le principe de l'égalité des deux sexes. Parce qu'elle a osé revendiquer toutes les libertés, y compris sexuelle ; réclamer le droit au divorce et à l'union libre ; défendre les filles-mères et les enfants bâtards, comprenant que la conquête des droits civiques ne serait qu'un leurre si l'on ne s'attaquait pas en même temps au droit patriarcal. Parce qu'elle a payé de sa vie sa fidélité à un idéal.Olympe de Gouges demeure une figure fondatrice du combat contemporain pour l'égalité des sexes. Après le beau succès du roman graphique de Catel paru l'an dernier, Benoîte Groult rend un nouvel hommage à cette pionnière.
" Ce qui fait de Jeanne d'Arc une figure éminemment originale, ce qui la sépare de la foule des enthousiastes qui dans les âges d'ignorance entraînèrent les masses populaires, c'est que ceux-ci pour la plupart durent leur puissance à une force contagieuse de vertige. Elle, au contraire, eut action par la vive lumière qu'elle jeta sur une situation obscure, par une force singulière de bon sens et de bon coeur. "
L'Histoire comme un conte. L'objectif de cette collection est de re´-enchanter des sujets d'histoire ou de socie´te´. Des ouvrages courts et illustre´s qui s'adressent au plus grand nombre, au sens noble du terme.
Alors que Simone Veil s'impose comme une des he´roi¨nes contemporaines les plus marquantes, de nombreux hommages continuent de lui e^tre rendus. Le film d'Olivier Dahan avec Elsa Zylberstein « Simone, le voyage du sie`cle » sortira en 2022 et une statue en bronze a` son effigie sera inaugure´e au Parlement europe´en le 9 mai prochain.
A` cette occasion, la collection « La Merveilleuse histoire de » propose une biographie courte et « enchante´e » de Simone Veil. Illustre´e avec une grande de´licatesse, elle accueille e´galement les te´moignages de personnalite´s comme Jean Veil, Jean-Louis Debre´ ou Leila Slimani.
Son destin fascine et intrigue. Simone Veil, femme engagée, ministre, présidente du Parlement européen, a soutenu la loi pour le droit à l'avortement. Avec des témoignages inédits, Sarah Briand retrace son parcours : son retour des camps de la mort, les coulisses de ses combats politiques, les blessures et les drames qui ont émaillé sa vie. Une plongée dans l'intimité d'une combattante.