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Le Seuil
-
Alaska : L'usure du monde
Charlotte Fauve, Claire Houmard
- Le Seuil
- Albertine
- 16 Mai 2025
- 9782021585230
« En tant que Raconteuse, comme certains m'ont surnommée là-bas, [...] dans une contrée où la transmission orale est primordiale, je me suis inscrite à mon humble échelle dans cette tradition d'écoute et de conte, d'abord en prêtant l'oreille, puis en transcrivant ces dits d'humains et d'herbes, de bêtes et de couteaux. »
À Quinhagak, un village Yup'ik en Alaska, Charlotte Fauve et Claire Houmard ont participé un mois durant à des fouilles archéologiques « de sauvetage ». Dans ce journal d'urgence, Charlotte Fauve raconte ces journées d'excavation auxquelles participe la communauté, dans un combat contre le temps, la tourbe et les vagues. À cette plongée dans le quotidien d'une fouille et d'un village, Claire Houmard apporte son éclairage scientifique et replace chaque découverte dans l'histoire plurimillénaire du peuple Yup'ik.
Il s'agit, pour les autrices, de saisir in extremis le passé - détruit en partie par la colonisation et menacé par le dérèglement climatique - avant qu'il ne soit emporté pour de bon. C'est une lutte contre la crise écologique et sociale, une lutte contre l'Usteq : l'usure du monde.
Charlotte Fauve est journaliste à Télérama et autrice. Elle a contribué à plusieurs ouvrages et documentaires sur le paysage et les jardins, dont Botaniste (Grasset, 2019, avec Marc Jeanson).
Claire Houmard est archéologue, rattachée à l'université Marie et Louis Pasteur. Elle dirige depuis 2022 le projet «?Yup'ik?» soutenu par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères et la Villa Albertine. -
La profondeur de l'apparence
Elisabeth Olliéric
- Le Seuil
- Le Bar De La Sirène
- 4 Avril 2025
- 9782021587814
C'est la fin de l'été, à l'heure des maillots retirés. Depuis une terrasse surplombant la mer, Élisabeth Olliéric évoque les vêtements qui ont accompagné sa vie, et nous renvoie au souvenir des habits qui ont façonné la nôtre. Elle boit un Gin & Tonic à base de Monkey 47 en compagnie de Nicola Carati, héros du film italien Nos meilleures années, parce que, au Bar de la Sirène il est permis de rêver.
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La foufoune est révolutionnaire, not so in love ces jours ci, étoile marine, au bois dormant. La foufoune est au doigt mouillé, ou du grand large, ou de la nuit rouge. Elle est amoureuse, mais voilà... Elle est des premiers temps.
Et si le sexe des femmes était à la fois l'origine du monde et son centre ? C'est explorant cette question que Léonora Miano conçoit les dix épisodes des Aventures de la foufoune, une série de monologues portés par l'expérience intime des femmes. On y découvre la véritable histoire des commencements du monde, des rites initiatiques, des tranches de vie réjouissantes ou cruelles, ayant toujours en leur coeur le sexe d'une femme.
Léonora Miano porte, avec rage, humour, insolence, dans une langue parfois crue, les voix de la liberté des femmes. Une exploration sensuelle, jubilatoire, subversive, troublante, qui donne à penser autant qu'à ressentir. Un ouvrage d'une étonnante beauté. -
Que ce soit doux pour les vivants
Lydia Flem
- Le Seuil
- La Librairie Du Xxie Siècle
- 13 Septembre 2024
- 9782021568516
« Il y a vingt ans, j'écrivais Comment j'ai vidé la maison de mes parents dans un mouvement d'urgence. J'avais besoin de trouver des mots pour raconter ce deuil concret, intime et déchirant, qui éveille tant de sentiments contradictoires, si souvent tus.
Que devient le deuil après le deuil ?
Aujourd'hui, vingt ans après, je me demande s'il ne règne pas un terrible silence social sur ce qui se poursuit tout au long de la vie en notre for intérieur. La société prescrit la nécessité de se détacher de la personne perdue, comme si tout le deuil se résumait à cette acceptation. Cette idée banale éclipse la part la plus fondamentale, la plus créatrice, la plus vivifiante du deuil : nouer des liens de continuité avec nos bien-aimés disparus, les garder vivants en nous, porteurs d'élans et de souffles nouveaux.
Ce deuil au long cours, ce deuil sans fin, nimbé de tendresse et d'émotions, on pourrait le nommer : le doux deuil. »
Lydia Flem -
Un désir démesuré d'amitié
Hélène Giannecchini
- Le Seuil
- La Librairie Du Xxie Siècle
- 30 Août 2024
- 9782021549768
Comment parler d'amitié, raconter cette autre famille que l'on dit choisie et qui permet d'inventer de nouvelles formes de vie ? La narratrice part à la recherche de son passé et explore la multiplicité des liens à l'oeuvre dans son existence.
Traversé de photographies inédites provenant d'archives queer, ce livre puissant et sensible est un roman de l'amitié, une tentative pour dire la puissance politique de ce sentiment et sa force de réinvention.
Un désir démesuré d'amitié interroge plus largement la question de la filiation : comment se composer une généalogie alternative, sauver de l'oubli les vies que la mémoire majoritaire dédaigne pour s'inscrire dans un récit non plus seulement intime mais collectif ? Car l'enquête menée ici est aussi destinée à d'autres : « Je me dis que quitte à s'inventer de nouvelles histoires de famille, autant les mettre en commun. » -
Tombeaux : autobiographie de ma famille
Annette Wieviorka
- Le Seuil
- Fiction Et Cie
- 2 Septembre 2022
- 9782021478181
Lors du décès d'une tante sans descendance, Annette Wieviorka réfléchit aux traces laissées par tous les êtres disparus qui constituent sa famille, une famille juive malmenée par l'Histoire. Il y a le côté Wieviorka et le côté Perelman. Wolf, l'intellectuel yiddish précaire, et Chaskiel, le tailleur taiseux. L'un écrit, l'autre coud. Ils sont arrivés à Paris au début des années 1920, en provenance de Pologne. Leurs femmes, Hawa et Guitele, assument la vie matérielle et celle de leurs enfants.
Dans un récit en forme de tombeaux de papier qui font oeuvre de sépultures, l'historienne adopte un ton personnel, voire intime, et plonge dans les archives, les généalogies, les souvenirs directs ou indirects. Par ces vies et ces destins recueillis, on traverse un siècle cabossé, puis tragique : d'abord la difficile installation de ces immigrés, la pauvreté, les années politiques, l'engagement communiste ou socialiste, le rapport complexe à la religion et à la judéité, puis la guerre, les rafles, la fuite ou la déportation - Paris, Nice, la Suisse, Auschwitz - et enfin, pour certains, le difficile retour à la vie marqué par un autre drame.
Tout l'art consiste ici à placer le lecteur à hauteur d'hommes et de femmes désireux de bonheur, de joie, de liberté, bientôt confrontés à l'impensable, à l'imprévisible, sans certitudes ni connaissances fiables au moment de faire des choix pourtant décisifs. C'est ainsi que des personnages très attachants et un monde disparu retrouvent vie, par la grâce d'une écriture sensible et précise. -
Je me souviens... De la foulée de Perec (et autres madeleines sportives)
Collectif
- Le Seuil
- 19 Janvier 2024
- 9782021534801
À la manière de Georges Perec, les vingt-sept auteurs réunis dans cette équipe sportive débutent chacun leur texte par un 'Je me souviens'.
De Christine Caron dite Kiki Caron à Guy Drut et ses haies enjambées ; des reportages d'Antoine Blondin à l'exploit d'Alain Mimoun ; de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire au géant Mohamed Ali ; de 1996 et de la ville de Coca-Cola à la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; du drame de Munich à la note 10 de Nadia Comaneci ; de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur à de Michael Jordan et sa Dream Team ; de Mark Spitz et de la nage papillon au visage d'Hassiba Boulmerka.
Je me souviens, ou quand le sport et la littérature revisitent nos souvenirs d'enfance. -
Niki de Saint Phalle, Louise Bourgeois et Annette Messager : trois femmes, trois artistes, trois vies. Trois histoires passionnantes que tresse Nathalie Piégay, dans l'imbrication de l'existence quotidienne et de l'aventure artistique. Elle dit leur solitude et la part de folie qui les pousse à faire oeuvre, tout en cherchant à comprendre quels liens s'établissent entre elles. Peu à peu elle découvre tout ce qui les relie : la maternité, la cruauté, la révolte, la féminité, mais aussi l'invention de personnages, le recours au tissu et à la couture, et bien d'autres motifs.
Le récit se tisse comme une toile d'araignée pour révéler l'être intime de femmes qui ont inventé des univers très singuliers et puissants, reconnaissables entre mille, et qui nous bouleversent. Raconter l'histoire de ces trois femmes, c'est s'approcher au plus près de la création. -
Voir de ses propres yeux
Hélène Giannecchini
- Le Seuil
- La Librairie Du Xxie Siècle
- 2 Janvier 2020
- 9782021332216
Comment vivre avec nos morts ? Une femme est entourée de défunts qu'elle a aimés et dont les noms s'effacent. Pour réinventer son lien à ces présences, elle choisit de les inscrire dans une histoire, celle de l'art et des sciences, qui abolit leurs singularités mais permet de s'adresser à eux. Là où il est écrit « dissection », « cadavre », elle dit secrètement « tu » ou « vous » et fait place à ses fantômes muets et bienveillants. L'anatomie et son cortège de figures sont les supports d'un récit qui explore les possibles de la mort, son extraordinaire pouvoir d'invention et ses liens étroits avec l'image.
Jalonnée de tableaux, de sculptures et de photographies, cette quête traverse la France, l'Italie, le Danemark et la Suisse. On y croise Vésale, l'un des plus grands anatomistes du monde, Fragonard et ses écorchés, une mystérieuse femme en vert et l'Inconnue de la Seine. La narratrice remonte la piste de ces apparitions et les déploie parce qu'elles contiennent le drame de la perte et sa consolation. Elle serait sinon restée muette, ne parvenant pas à déceler la nécessité, la générosité aussi de la mort. En parcourant une histoire du corps et de ses représentations, elle sort de la sidération et fait du deuil une aventure.
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« Chérie, je vais à Charlie » : tels sont les derniers mots de Georges Wolinski à sa femme, Maryse. Trois heures plus tard, un attentat fera dix morts. Parmi eux, Georges, frappé par quatre balles de Kalachnikov. Nuits sans sommeil, désert de journées sans fin parce que sans lui, sans son regard qui donne confiance, sans sa lumière. Après la sidération, le déni et l'enfermement, la colère : comment une scène de guerre a-t-elle pu avoir lieu dans les locaux d'un journal satirique, en France, aujourd'hui ?
Puisant sa force dans le chagrin, Maryse Wolinski a choisi d'être "celle qui va".