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«Tu es entrée, par hasard, dans une vie dont je n'étais pas fier, et de ce jour-là quelque chose a commencé de changer. J'ai mieux respiré, j'ai détesté moins de choses, j'ai admiré librement ce qui méritait de l'être. Avant toi, hors de toi, je n'adhérais à rien. Cette force, dont tu te moquais quelquefois, n'a jamais été qu'une force solitaire, une force de refus. Avec toi, j'ai accepté plus de choses. J'ai appris à vivre. C'est pour cela sans doute qu'il s'est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense.» Pendant quinze ans, Albert Camus et Maria Casarès échangent des lettres où jaillit toute l'intensité de leur amour. Entre la déchirure des séparations et les élans créateurs, cette correspondance met en lumière l'intimité de deux monstres sacrés au sommet de leur art.
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« Contre la société, contre les préjugés d'un temps pas si lointain, elle a pris tous les risques » (Dinaw Mengestu).
Dédié à la fille qu'elle n'a jamais eue, cet ouvrage est une succession de courts textes décrivant les souvenirs qui ont façonné la vie exceptionnelle de Maya Angelou (1928-2014). Féministe avant l'heure, après une enfance et une adolescence marquées par la violence, elle fréquentera le milieu intellectuel noir-américain et défendra sans relâche la condition des femmes noires. C'est grâce à l'écrivain James Baldwin qu'elle se mettra à écrire, après la mort de Martin Luther King, pour devenir l'auteure que l'on connaît aujourd'hui.Un récit captivant, dans lequel elle partage ses combats et les épreuves qui ont forgé son caractère dans la compassion et le courage.La grande militante des droits civiques raconte ses existences sans fard. Le Monde des livres.L'oeuvre de Maya Angelou est, par sa simplicité et sa grâce, un langage universel. Les Inrockuptibles.PRÉFACE DE DINAW MENGESTU.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne-Emmanuelle Robicquet. -
« Zénon, sombre Zénon » : correspondance 1968-1970
Marguerite Yourcenar
- Gallimard
- Blanche
- 16 Novembre 2023
- 9782072988936
Au coeur des événements de mai 1968 paraît L'Oeuvre au Noir. À l'automne, c'est la consécration critique et publique avec l'obtention du prix Femina. Tant l'oeuvre que la renommée de la romancière changent de stature. Au cours de l'année qui suit, Yourcenar est sollicitée par des journalistes, des amis, des écrivains et philosophes, des éditeurs, des lecteurs inconnus. La correspondance qui en résulte est une leçon de grand style épistolaire. En 1970, Yourcenar est élue à l'Académie royale de Belgique - une décennie avant son élection à l'Académie française. Avec l'ébauche de La Couronne et la Lyre et du grand projet autobiographique du Labyrinthe du monde, on voit apparaître le tableau achevé de l'oeuvre, tel que le dispose pour la postérité l'écrivaine, et les lettres de cette correspondance générale sont l'occasion pour le lecteur «de suivre, à travers le brouhaha des faits extérieurs, l'aventure secrète d'un esprit».
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écris-moi vite et longuement : lettres à Véronique Campion
Françoise Sagan
- Le livre de poche
- Le Livre De Poche Biblio
- 15 Mars 2023
- 9782253938958
« Ma Véronique, tout ça est bien excitant, New York très très beau. Je mène une vie de chien savant, je savoure le succès avec force whiskies, mais la ville est drôlement belle. Tu verras ça, c'est fou. Je ne peux pas te dire si je suis heureuse ou pas, je n'ai pas le temps de le savoir. » 1954. Après la publication de Bonjour tristesse, Françoise Sagan, dix-neuf ans, découvre le succès, le milieu littéraire et l'Amérique lors de la tournée mondiale organisée autour de son livre. À son amie chère, Véronique, elle écrit ses émois, ses voyages et ses rencontres à coups de lettres pétillantes et de télégrammes espiègles.L'écrivaine rédige ces missives avec la délicatesse, le ton lapidaire et l'autodérision qui signent son style. Elle.Un bonheur de lecture qui nous replonge dans toute une époque et révèle une facette très attachante du mythe. Version Femina.Ces lettres ont le charme intense des premières fois et des amitiés absolues. Page des libraires.PRÉFACE D'OLIVIA DE LAMBERTERIE.
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Quoi de plus iconoclaste qu'un herbier composé entre quatre murs, sans l'étendue de la nature ? Comme une contradiction dans les termes. L'herbier de prison de Rosa Luxemburg est une archive sans équivalent. Troublante et attachante, sa fragilité et son histoire en font un témoignage de résistance et d'évasion, une fabrique de formes et de joie, un document sur le sentiment politique de la nature, fondement de toute écologie.
Composé de sept cahiers datés d'avril 1915 à octobre 1918, l'herbier a pu être réalisé par la révolutionnaire emprisonnée grâce à l'amitié sans faille de quelques femmes, ses amies intimes dont la féministe Clara Zetkin. Au-delà des quelques fleurs et mauvaises herbes de la cour de la prison que Rosa glane lorsqu'elle sort sous surveillance, ce sont ses proches qui lui envoyèrent par lettres des spécimens séchés ou des bouquets fleurs fraîches qu'elle-même pressait. Aux planches de l'herbier répondent ainsi tout une correspondance où il est question de botanique, de nature, de romantisme allemand, d'amour de toutes créatures, et cela, « en dépit de l'humanité ». Rosa Luxemburg ne cesse d'encourager ses proches à garder leur joie de vivre et leur gaieté alors que les nuages qu'elle entraperçoit par une fenêtre à barreaux se chargent des couleurs de la guerre et de l'acier.
L'herbier et le rossignol est constitué de 133 planches botaniques accompagnées de la traduction des légendes manuscrites de celles-ci. Cet ouvrage recueille également une soixantaine de lettres, dans lesquelles la révolutionnaire évoque sa passion pour les plantes, ainsi que pour les animaux. Des documents inédits en français complètent le volume, notamment un journal où Rosa Luxemburg consigne les faits et gestes de sa vie d'incarcérée. De part sa richesse, cette édition est complètement originale et n'a pas d'égale ni en allemand ni en polonais -
Je suis tienne irrévocablement : lettres à Natalie C. Barney
Renée Vivien
- Bartillat
- Litterature
- 28 Septembre 2023
- 9782841007516
L'une était Anglaise, l'autre Américaine. Deux poétesses débutantes. Deux poétesses amoureuses l'une de l'autre mais encore plus de la langue française au point de correspondre entre elles en français la plupart du temps.
Pauline Mary Tarn, alias Renée Vivien, naquit en juin 1877 à Londres tandis que Natalie Clifford Barney voyait le jour le 31 octobre 1876 à Dayton dans l'Ohio aux États-Unis. Toutes deux étaient issues de familles fortunées. Natalie arriva à dix ans en France à la suite de sa mère peintre, y fut en grande partie éduquée, et s'éprit de ce pays. Quant à Pauline, après une brève scolarité en France, elle y revint à sa majorité en 1899 pour l'habiter définitivement.
Renée explore ses sentiments aussi loin que possible. Elle seule compte et son amour. Renée signe ces lettres sous toutes les formes : Pauline, Paule, Paul. Natalie, de son côté, est animée par un autre tempérament. Intense et brûlante, la passion finira par s'éteindre doucement, malgré des retrouvailles et des voyages. En dépit de ses hésitations et de son caractère fluctuant, leur liaison est l'occasion d'un intense travail poétique de la part de Renée, dont certains poèmes figurent dans les lettres.
Renée Vivien mourra en 1909, alors que Natalie aura encore une longue vie devant elle et entretiendra par ses écrits le souvenir de son amie poétesse que l'on surnommera Sapho 1900...
Ces lettres constituent un document exceptionnel dans l'oeuvre de Renée Vivien qui ne cesse d'être redécouverte et réimprimée. -
Nouvelle édition en 2019
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L'amour inquiet : correspondance (1912-1942)
Stefan Zweig, Friderike Zweig
- Belles lettres
- Domaine Etranger
- 7 Octobre 2022
- 9782251453477
Au début de l'année 1920, Friderike von Winternitz, une jeune et talentueuse romancière, devient l'épouse de Stefan Zweig, qu'elle connaît depuis 1912. C'est en femme résolue, aimante et « forte », comme elle le dit dans une des lettres qui précèdent leur mariage, qu'elle décide de l'assister dans sa vocation littéraire, mettant de côté sa propre carrière.
Jusqu'au début de l'année 1934, le couple et leurs filles vivent à Salzbourg puis leurs chemins se séparent : Stefan part vivre à Londres, où il tombe amoureux de sa secrétaire Lotte Altmann, tandis que Friderike reste en Allemagne. Après l'Anschluss, en 1938, le romancier divorce de Friderike, et au début de la guerre, se marie avec Lotte. Il n'en poursuit pas moins, jusqu'à son suicide à Rio en 1942, sa correspondance avec Friderike, lui confiant ses derniers tourments.
Au fil de cette abondante correspondance, la passion se mue en estime affectueuse. On y suit l'écrivain, de l'univers en décomposition du Monde d'hier, lieu de ses succès de jeunesse (cette Mitteleuropa dont il gardera toujours la nostalgie), aux années d'errance à travers une Europe ravagée par la barbarie nazie. La dernière lettre de Zweig à Friderike est écrite quelques heures avant son suicide : « Je suis certain que tu verras des temps meilleurs et tu me donneras raison de n'avoir pas pu attendre plus longtemps avec ma bile noire. » -
Lettres à Alice et quelques autres
Lewis Carroll
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 15 Février 2023
- 9782743658922
On trouvera ici l'intégralité des échanges conservés entre Lewis Carroll et Alice Liddell, ainsi qu'un choix de lettres à ses autres amies.
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La faille du bosphore : entretiens de Rosie Pinhas Delpuech par Maxime Maillard sur le métier de traductrice et d'écrire
Rosie Pinhas-Delpuech, Maxime Maillard
- La baconniere
- 3 Novembre 2023
- 9782889601271
« Mais c'est là que comme Orphée, il ne faut pas se retourner, la traduction atteint sa limite et passe le relais à l'écriture. En suivant un écrivain de cette manière, en conjuguant littérature et psychanalyser, en comprenant qu'il ne s'agit pas de combler le trou de la perte, mais de rester devant l'impossible origine, l'impossible identité, l'impossible unité compacte de l'être, on se rend compte que la langue se construit sur du manque, sur ce qu'on ne peut pas dire. ».
Rosie Pinhas-Delpuech nous conte au long de cet entretien mené par Maxime Maillard, son enfance chatoyante dans une polyphonie de langues et son travail de traductrice. Particulièrement attentive aux sonorités, elle perçoit tant la charge obscure des mots de l'hébreu biblique que la musique de la rue de Tel-Aviv d'Etgar Keret. Forte d'une pratique artisanale où les mots sont matière, l'écrivaine et la traductrice de l'hébreu met à plat les trames et les fils de son métier sans oublier ses conditions pratiques.
Après une enfance passée à Istanbul, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, entourée par une mère germanophone, une grand-mère judéo-espagnole et un père francophone, Rosie Pinhas-Delpuech émigre en France puis en Israël avant de s'installer à Paris en 1984. Elle est aujourd'hui une figure incontournable des lettres hébraïques en francophonie.
Maxime Maillard est journaliste et écrivain suisse. Son dernier livre, Tamam, récit d'un voyage entre Istanbul et Konya, est paru en 2022. -
Les lettres que Cristina Campo a écrites à María Zambrano entre 1961 et 1975 nous permettent de découvrir un sommet de l'écriture épistolaire campienne et constituent sans aucun doute une clé d'accès indispensable pour une connaissance authentique de la vie et de l'oeuvre de deux des plus importantes figures féminines du XXe siècle. Quotidien, joie, poésie, écriture, amis, livres, liturgie, prière, distance et nostalgie, (dans la fidélité à la confiance et à la tendresse, la douleur, l'espérance, « ce qui rend possible l'attente indéfinie d'un miracle » : tout cela Cristina Campo confie à son amie lointaine, qui le transfigurera au centre de ses recherches philosophiques dans la figure aurorale de la flamme, le petit traité inépuisable que María Zambrano dédia en 1977 à la mémoire de Vittoria-Costina.
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Le 29 mai 1851, dans l'Ohio, une femme hors du commun, Sojourner Truth, prononce un discours qui fera d'elle l'une des plus célèbres femmes de son époque et qui est aujourd'hui considéré comme un discours fondateur sur les questions du racisme et du féminisme. Ce discours, ainsi que plusieurs autres de ses interventions orales, sont réunies ici et introduites par l'historien Pap Ndiaye. Née de parents esclaves, abolitionniste afro-américaine et militante du droit de vote des femmes, Sojourner Truth (1797-1883) est inscrite au National Women Hall of Fame.
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Lettres retrouvées (1969-1989)
Marguerite Duras, Michelle Porte
- Gallimard
- Hors Serie Litterature
- 24 Mars 2022
- 9782072980671
Édition illustrée de seize photographies et de trois lettres en fac-similé
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Le parcours de la vie d'Artemisia Gentileschi, de par sa condition de femme évoluant dans des milieux professionnels exclusivement masculins, révèle une lutte constante pour son affirmation personnelle et artistique, marquée par plusieurs épisodes dramatiques, du viol subi dans sa jeunesse jusqu'aux dures rivalités auxquelles elle dut faire face, en particulier envers son propre père qui tolérait difficilement que celle qu'il avait formée depuis l'enfance finisse par le surclasser - sans compter les embarras d'argent quasi permanents, conséquences des aléas et de l'irrégularité des commandes.
Artemisia a laissé quelques lettres, publiées sporadiquement en Italie. Mais comme le cas socio-professionnel d'Artemisia est particulièrement digne d'attention, sont également publiées dans cet ouvrage une quinzaine de missives écrites et envoyées par des membres de son entourage : son père le peintre Orazio, son mari Paolo Antonio Stiattesi, le plus illustre de ses amants Francesco Maria Maringhi, et d'autres agents s'intéressant à la production picturale d'Artemisia.
Cette correspondance est lacunaire : n'ont survécu que des séries de missives, découvertes au fil du temps dans des archives et des éditions « princeps » partielles. Elles couvrent quatre périodes :
1611-1612, pour les documents concernant le viol ; 1615-1620, pour les lettres adressées à son amant Francesco Maria Maringhi ; 1630- 1639, pour la correspondance avec les ducs de Modène et de Toscane, Galilée et d'autres commanditaires ; enfin, une série de douze lettres à Don Antonio Ruffo, écrites entre 1649 et 1651.
S'il est limité, ce corpus est riche de contenus. Comme le Carteggio de Michel-Ange, il évoque bien d'autres problèmes que picturaux ;
Beaucoup de lettres touchent aux difficultés d'argent, aux dettes de l'artiste et de son mari, aux frictions avec certains membres de sa famille et avec l'opinion publique (surtout quand sa liaison avec Maringhi fut connue), ou aux difficultés de livraison des oeuvres. Il constitue donc un témoignage hors du commun de la vie de celle qui fut l'une des premières figures féminines majeures de l'histoire de la peinture occidentale -
Correspondance (1901-1919)
Anna de Noailles, Marcel Proust
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 25 Août 2021
- 9782743653743
Proust dans cette correspondance avec Anne de Noailles analyse sans complaisance les moeurs et les secrets d'une société cruellement mise à nue, qu'il pare simultanément pourtant d'une beauté et d'une poésie fabuleuses.
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Ces 406 nouvelles lettres retrouvées couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de sa volumineuse correspondance. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont publiées ici intégralement pour la première fois.
Plus de 260 correspondants - dont une cinquantaine de nouveaux - sont représentés, des moins connus aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni, ainsi que les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires...
On retrouve dans ces pages toute l'humanité et l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort.
Edition établie par Thierry Bodin. -
Tu aimes trop la littérature, elle te tuera
George Sand, Gustave Flaubert
- Le passeur
- 14 Octobre 2021
- 9782368909324
L'une des plus belles correspondance de la littérature, vibrante de vitalité et d'esprit, entre deux écrivains majeurs.
On n'imagine pas caractères plus dissemblables, conceptions de la vie plus différentes et rapports à la littérature plus divergents que ceux de George Sand et Gustave Flaubert.
Pourtant, leur correspondance est l'une des plus belles qui soient et apporte un éclairage indispensable sur leurs oeuvres et leurs démarches artistiques. Son intérêt est multiple : tant pour l'histoire littéraire que pour la connaissance des idées philosophiques, esthétiques et politiques de l'époque. Cependant, elle est souvent réservée aux seuls spécialistes.
Cette réédition de la correspondance croisée Sand/Flaubert essaye de la rendre plus abordable dans sa présentation, de telle sorte que le lecteur puisse naviguer dans les échanges épistolaires entre le vieux troubadour et le chère maître avec fluidité.
Dans ces lettres se déploie une profonde amitié entre ces deux écrivains qui échangent sur leur art, les affres de l'écriture, leurs contemporains, les événements politiques de leur temps, leurs amis et familles comme sur les choses plus triviales de l'existence. Enthousiasme et dégoût, joie ou tristesse, colère ou allégresse, cette correspondance est vibrante de vitalité et d'esprit. Sa lecture s'avère à la fois passionnante et émouvante. -
Les lecteurs de La ferme africaine ne manqueront pas de se réjouir de la publication des lettres que Karen Blixen a envoyées à sa famille, au Danemark, entre 1914, date d'une arrivée en Afrique qui coïncida avec son mariage, et 1931, date de son départ définitif, le coeur brisé, après une série d'échecs. Ces lettres révèlent la personnalité, jusqu'ici assez secrète, de cette aristocrate aux prises avec une vie à laquelle elle n'avait nullement été préparée et qui prend au sérieux, et même au tragique, une entreprise purement commerciale à l'origine. Un gouffre se creuse peu à peu entre une femme et son entourage, une catastrophe ultime met sa vie en péril ; il devient alors urgent de préserver un sens à sa vie, au-delà des mers et du désespoir. Cette correspondance, à la fois journal intime et gazette, constitue également un document de première importance sur la vie d'une communauté blanche en terre «coloniale» à l'aube d'un XXe siècle qui va mettre en question la suprématie européenne. Témoin privilégié, Karen Blixen découvre, à sa propre stupéfaction, qu'il existe des alternatives en matière de culture. Enfin, par les recoupements qu'il permet avec La ferme africaine, ce livre est un document sur la littérature elle-même, sur ses conditions et ses nécessités.
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Voici ici rassemblées, pour la première fois, 99 chroniques (dont certaines jamais publiées depuis leur parution originale) que Françoise Sagan a écrites entre 1954, date de la sortie et du succès mondial de Bonjour tristesse, et 2003, un peu avant sa disparition.
Dès 1954, Hélène Gordon-Lazareff, qui dirige alors le journal Elle, lui propose d'écrire des récits de voyage. Puis, L'Express l'envoie à Cuba, dans les salles obscures pour Hiroshima, mon amour d'Alain Resnais ou encore au procès de l'Algérienne Djamila Boupacha... Elle collabore ainsi avec de nombreux autres journaux : Femme, Le Nouveau Fémina, Playboy, L'Humanité, Globe, Vogue, Égoïste...
Avec ces textes piquants, érudits, généreux et engagés, François Sagan nous dévoile ses coups de coeur, ses indignations, ses admirations et ses amitiés. Dans ces Chroniques, le lecteur retrouvera les mots, la justesse et cette légèreté apparente qui révèlent l'intense acuité d'un de nos plus grands écrivains.
Denis Westhoff Édition reliée, jaspage corail -
La rencontre annoncée dans cette correspondance entre deux génies de la poésie russe du XX e siècle est un événement littéraire exceptionnel. Boris Pasternak et Marina Tsvetaeva s'étaient rencontrés à Moscou en 1918. Ce n'est qu'en 1922 qu'ils se sont véritablement découverts à travers leurs écrits respectifs. Pendant quatorze années, ils ont entretenu une correspondance d'une intensité rare dans laquelle se tissent, étroitement mêlées, passion sentimentale et poésie. Dessinant une courbe en arc de cercle, la relation se noue, suit un mouvement ascendant jusqu'à atteindre un pic paroxystique, décroît, se dénoue et finit par se défaire définitivement.
Il faut lire les lettres de Tsvetaeva et de Pasternak comme leur poésie, comme une oeuvre à part entière. Véritable laboratoire d'écriture, mais également laboratoire de la vie, car c'est au gré de ces lettres que se façonnent les événements majeurs de leur biographie. Les mots échangés sont dérobés à la vie, au quotidien, à la famille.
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Quel soulagement : se dire "j'ai terminé"
Virginia Woolf
- Belles lettres
- Le Gout Des Idees
- 12 Septembre 2018
- 9782251448428
Qu'est-ce qui distingue le journal qu'a tenu Virginia Woolf de tant d'autres journaux intimes ? On le lit comme un roman, car il est bien écrit. Comme un roman policier, car le suspense est là : année par année, on assiste en direct à la naissance de ses livres. À partir de quelques mots...
Père, et Mère, et l'enfant dans le jardin : la mort. Presque rien. Une phalène pénètre dans la pièce. Ensuite, on l'accompagne dans la plus belle des aventures artistiques.
Jusqu'au dénouement, Oh, quel soulagement, se réveiller et se dire : « j'ai terminé ». Comme dans une série, on est déçus que ça se termine et on a envie de vivre le prochain épisode. Heureusement il y en a. La Chambre de Jacob, Mrs Dalloway, Vers le Phare, Orlando... De plus on n'est jamais lassés car Virginia Woolf en dit beaucoup - et on a l'impression que c'est à nous, lecteurs, qu'elle le dit - sur elle, ses hésitations, sa confiance dans les mots, les bonheurs qu'elle sait nous faire partager, son angoisse au moment de la publication, qui la rend littéralement malade.
Et en parallèle, elle a écrit des centaines de lettres où là encore, elle a inlassablement dévoilé les secrets de son travail. C'est le journal d'un écrivain et plus encore, le journal d'une vie. Qu'elle a poursuivi jusqu'au mot fin de cette vie. Tout mon travail d'écrivain se lit aussi comme un livre d'aventure.
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Lettres d'amour
Alexandre Dumas
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 25 Septembre 2019
- 9782743648480
Grand romancier, l'auteur des «Trois mousquetaires» et du «Comte de Monte-Cristo» était aussi un grand amoureux. Voici réunit, pour la première fois, une sélection de lettres adressées aux femmes qu'il a aimées : les comédiennes Mlle Rachel, Marie Dorval, Ida Ferrier, Marie Duplessis, Mlle George ou encore l'écrivaine Mélanie Waldor ou sa voisine de palier, et mère de son fils, Catherine Laure Labay. Ces relations amoureuses ont influencé certains de ses plus importants livres. Cette correspondance enflammée offre ainsi un nouveau regard sur la vie et l'oeuvre d'Alexandre Dumas.
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Après les éditions complètes des Chroniques (2019) et des Nouvelles (2017), voici celle de la Correspondance de Clarice Lispector, qui offre pour la première fois en un seul volume près de 300 lettres de l'une des plus grandes écrivaines de son temps. Cette nouvelle édition, publiée au Brésil en septembre 2020, rassemble la correspondance publiée par les éditions des femmes-Antoinette Fouque dans les recueils Mes Chéries (2015) et Lettres près du coeur (2016), celle publiée par les éditions Payot-Rivages en 2012 sous le titre Le seul moyen de vivre, dans une nouvelle traduction, à laquelle s'ajoutent plus de 70 lettres inédites à la valeur historique inestimable.
Ainsi l'on parcourt 37 années de vie d'une épistolière qui en vécut 57, dont une quinzaine loin de son pays.
Il y a d'abord les lettres adressées au premier cercle de ses proches : mari, soeurs, fils, apparenté·e·s. L'autrice y exprime la quotidienneté sans le moindre apprêt d'une existence expatriée d'épouse attentionnée, de mère attentive, de femme... L'écriture en est ici déconcertante par sa spontanéité et sa connexion directe au réel, chez une écrivaine réputée pour sa sophistication et son extrême auto-surveillance. « Vous voulez m'apprendre qu'il pleut ? Dites : « Il pleut ».
Il y a ensuite les lettres adressées à un deuxième cercle, celui de ses amitiés littéraires. Soit un nombre conséquent de destinataires contemporains de Clarice, qui ont illustré la vie littéraire brésilienne très brillante pendant ces trois décennies (Lúcio Cardoso, Fernando Sabino. João Cabral de Melo Neto et Lêdo Ivo, Mário de Andrade, ou encore Rubem Braga, Lygia Fagundes...). La vocation littéraire de Clarice, les angoisses et les mystères de la création, les servitudes de l'écriture, les certitudes et les impasses de la pensée nourrissent les interrogations qu'elle adresse à ces grands esprits.
Enfin, il y a les lettres pouvant être qualifiées de professionnelles, où l'on voit l'autrice se préoccuper, avec un acharnement émouvant, du sort de ses oeuvres, qui dépend d'abord des instances éditoriales, puis de ceux qui en sont les premiers récepteurs : les journalistes.
L'importance « énorme » (Clarice adore cet adjectif) qu'elle y attache se révèle, entre autres, par son échange, en français, de quatre lettres avec P. de Lescure, alors directeur des éditions Plon, à propos de la première traduction de Près du coeur sauvage. Par l'incroyable profondeur de l'interprétation qu'elle nous livre de son propre texte, l'autrice nous donne une exceptionnelle leçon d'autoexégèse.
Ainsi cette édition qui vient compléter le cycle de publication de ses oeuvres par les éditions des femmes-Antoinette Fouque, constitue une pièce essentielle du puzzle claricien.
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J'aime mes amis avec tendresse, avec engouement, avec aveuglement
George Sand
- Le passeur
- 4 Mars 2021
- 9782368908273
Pour la première fois réunie en un seul volume, la correspondance de George Sand aux femmes qui lui furent proches, une façon de pénétrer plus avant dans les secrets de l'âme et du coeur de cette fabuleuse épistolière.
George Sand est sans conteste l'une des plus grandes épistolières françaises : sa correspondance comprend plus de 20 000 lettres.
Ce volume offre une vue générale sur l'ensemble des femmes avec lesquelles George Sand a établi des relations épistolaires. Seront présentes ses trois destinatrices les plus célèbres : Marie d'Agoult, Pauline Garcia-Viardot et la comédienne Marie Dorval. Mais l'accent est mis aussi sur les femmes de son entourage familial, sa mère, sa grand-mère, sa fille, ses nièces, sa belle-fille ; sur ses amies, même si elles n'ont pas la notoriété d'une Marie Dorval, compagnes de couvent comme Émilie De Wismes ou les soeurs Bazoin, amies d'enfance comme Laure Decerfz, rencontres de voyages comme Zoé Leroy.
Ces lettres, adressées par une femme à des femmes, nous permet de pénétrer plus avant encore dans les secrets de l'âme et du coeur de celle qui a toute sa vie assumée en tant que chef de famille et a revendiqué le statut de camarade Sand .