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Prix
Autobiographie / Mémoires / Journal intime
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Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. À Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu'en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent clandestinement dans «l'Annexe» de l'immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa soeur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l'un des plus émouvants sur la vie quotidienne d'une famille juive sous le joug nazi. Cette édition comporte des pages inédites.
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Seul l'espoir apaise la douleur
Simone Veil, Jean Veil
- J'ai Lu
- Document
- 3 Janvier 2024
- 9782290390689
Mai 2006. Pour l'INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, face caméra, Simone Veil déroule le film de sa vie. Le soleil de Nice, une famille unie, républicaine et laïque, l'insouciance, la guerre, l'Occupation... Et, le 13 avril 1944, le convoi 71 à destination d'Auschwitz avec sa mère et sa soeur. C'est la première fois que, avec une grande liberté, Simone Veil raconte le froid, la faim, les humiliations, les camarades, le rapport entre les hommes et les femmes, ses dix-huit mois dans les camps, mais aussi le retour, les nouvelles humiliations, son engagement pour la mémoire. Seul l'espoir que la Shoah ne sera pas oubliée apaise la douleur. Un témoignage pour l'histoire, un récit bouleversant.
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« Souvent, quand on traîne devant la télé en mangeant des tartines, je m'empêche de roucouler mais que tu es belle". Si je lui dis qu'elle a un cou de cygne et des yeux de faon, elle s'en fout, elle ne me croit pas. Et moi, je suis persuadée d'avoir fabriqué ce qui se rapproche le plus d'un mélange entre la fée Clochette et un soliflore en cristal.
Mais voilà, personne ne m'avait expliqué qu'en grandissant, la gosse me regarderait de haut et de travers. Elle se crispe quand je corrige sa grammaire, souffle quand je lui demande de se-coucher-il-est-tard, se lève si je parle pendant le film. Je crois que parfois, elle me trouve un peu conne. »
Nadia Daam élève seule sa fille adolescente, et c'est toute une histoire. Elle révèle les contradictions qui traversent notre époque - et nous avec.
La chronique pleine d'humour et d'esprit de la vie d'une famille au quotidien. Madame Figaro.
Un roman fort sur les liens familiaux et sur la relation maternelle. La Grande librairie.
Un récit tressé de délicatesse. Elle. -
En avril 2005, deux ans avant la parution d'Une vie, Simone Veil prononce une conférence devant les élèves de la rue d'Ulm. Inédit à ce jour, le texte qui en est issu constitue une véritable adresse à la jeunesse.
Elle y évoque sa déportation et celle de sa famille, mais aussi les thèmes et les préoccupations qui lui sont les plus chers : la mémoire de la Shoah et sa transmission aux nouvelles générations, le sort des enfants cachés, la réconciliation et l'unité européenne, le rôle de la fiction et de la jeunesse pour ne jamais oublier les tragédies du passé. Un document et un témoignage exceptionnels.
Préface de Dan Arbib, maître de conférences en philosophie à Sorbonne Université. -
La splendide promesse : Mon itinéraire républicain
Danièle Sallenave
- Gallimard
- Blanche
- 27 Février 2025
- 9782073098412
Je suis une enfant des années d'après-guerre, élevée dans l'amour de la république, de ses principes, de ses symboles et de ses mythes au coeur de l'Ouest conservateur et clérical. Qu'ai-je fait de cet héritage, et qu'a-t-il fait de moi ? Je ne me donne pas en exemple, je raconte. Mon itinéraire, mon parcours dans une époque mouvementée. Fin de la guerre d'Algérie, mai 68, découverte du tiers-monde, chute du Mur, sursauts populistes d'une France en proie au mécontentement et au doute... Une rude mise à l'épreuve de l'idéal républicain. Des voyages, des rencontres, des engagements, des amitiés, des ruptures. Et pour finir une conviction têtue. La république n'est rien si elle oublie «la splendide promesse faite au tiers état», selon la formule de Mandelstam. Une promesse de justice, d'instruction et de progrès. D. S.
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Après Noir d'os , la suite attendue des Mémoires de bell hooks : Rouge feu
Au moment de la publication de Rouge feu ( Wounds of Passion, en 1997), bell hooks s'est déjà fait un nom dans le monde littéraire avec la publication de quatorze ouvrages, parmi lesquels Ne suis-je pas une femme ? , écrit à l'âge de 19 ans, et Noir d'os , le premier volume de ses Mémoires.
Dans Rouge feu , conçu comme la suite chronologique de Noir d'os , il n'est plus question d'enfance mais du passage à l'âge adulte : bell hooks poursuit brillamment son travail autobiographique en racontant son entrée à l'université, ses premières relations amoureuses, la naissance de son engagement politique et les débuts de sa carrière d'écrivaine. En chemin, il s'agira aussi d'évoquer la difficile conciliation de l'écriture avec la vie amoureuse, ou la redéfinition d'une sexualité en adéquation avec la conscience politique féministe.
Plein d'une sagesse durement acquise, Rouge feu décrit ainsi la lutte d'une femme engagée pour se consacrer à sa vocation d'écrivaine, partageant avec une merveilleuse audace ses victoires, ses plaisirs et ses échecs. -
Torture blanche : Des détenues iraniennes témoignent
Narges Mohammadi
- LE LIVRE DE POCHE
- Documents
- 16 Avril 2025
- 9782253252498
« Le 16 novembre 2021, pour la douzième fois de ma vie, j'ai été arrêtée et, pour la quatrième fois, condamnée à être placée en cellule d'isolement. Cette fois, mon chef d'accusation, vous le tenez entre vos mains : c'est ce livre, Torture blanche. On m'enfermera encore. Mais je continuerai de me battre jusqu'à ce que les droits humains et la justice règnent dans mon pays. »
Figure de la résistance iranienne, Narges Mohammadi, Prix Nobel de la paix 2023, dépeint depuis la prison où elle est incarcérée le tableau terrifiant du traitement infligé par la République islamique aux prisonnières politiques et aux militantes, soumises à la « torture blanche », une peine d'isolement total. Les entretiens qu'elle a menés auprès de treize détenues, dans des conditions particulièrement dangereuses, constituent un témoignage de résistance unique et un acte de courage qui s'inscrivent dans le sillage du mouvement « Femme, vie, liberté ».
En documentant le récit de ses camarades, Narges Mohammadi contribue à la transmission des expériences et délivre une leçon à toutes les femmes et tous les hommes qui souhaiteraient résister à la dictature. Un livre indispensable. Ghazal Golshiri, Le Monde des livres.
Préface de Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix 2003.
Traduit de l'anglais par Didier Ausan. -
Noir d'os : les Mémoires d'enfance de bell hooks enfin traduits en français.
On connaît désormais bell hooks pour ses essais politiques engagés sur la question féministe et le racisme. Son oeuvre multiple et pléthorique est traduite et en cours de traduction dans de très nombreux pays. Mais on ne la connaît pas encore sous son jour le plus intime, celui de son enfance de petite fille noire et pauvre dans le Sud encore ségrégué des États-Unis en 1950. Puissante, visionnaire, émouvante, la célèbre féministe raconte ici les discriminations raciales, la solitude, la violence familiale, l'échappatoire par la littérature, l'amour pour la culture noire du Sud. Rassemblant ses souvenirs d'enfance en une succession de courts tableaux, elle livre un texte splendide qui nous offre le privilège d'assister à l'éveil d'une future grande écrivaine, bientôt consciente qu'elle puisera dans l'écriture son souffle le plus vital. -
L'une des comédiennes préférées des Français confie son amour de la scène, avec passion et sensibilité.
" Ce feu qui me brûle depuis que je suis petite ne s'est jamais éteint. Il m'encourage à me lever le matin, me fait croire et m'aide à exister. Ce feu de l'espoir, de l'imaginaire et de la créativité, je l'ai découvert au théâtre à seize ans, grâce à maman. J'ai la chance de vivre de ce feu, de ma passion. Tous ces personnages que j'incarne, ces destins de femmes ou d'hommes si différents de moi me constituent. J'ai besoin de leurs vies pour fabriquer la mienne.
Le théâtre m'a sauvée. Il nous relie instantanément à notre humanité. Il est la vérité. Il est un lieu sacré qui a besoin d'être nourri par notre générosité, notre écoute. Sur scène ou devant une caméra, je me sens vibrer dans un devenir, une histoire qui ne finira jamais, une quête immense qui s'étend au-delà du définissable, parce que l'art et la recherche vont plus loin que les limites du monde. On touche du doigt la lune et les étoiles, et on n'a plus peur parce qu'on fabrique une autre planète. On redevient des enfants.
J'ai écrit ce livre avec le désir intime que mon feu attise le vôtre et que mon espoir soit contagieux. Qu'il illumine votre vie comme la mienne. " -
À la mort de sa mère, découvrant les rites funéraires de ses origines, Farida se replonge dans son enfance jamais racontée. Les mots et les souvenirs se bousculent, alors que surgit par fulgurances la vie de cette famille d'immigrés algériens : les HLM misérables, les hommes brisés par l'illettrisme et la colonisation, les mères pétrifiées. Au milieu, une fratrie élevée dans une violence inouïe mais soudée par le rire et la force de vie. Émerge la vision crue et poétique de l'âpre histoire d'une petite fille qui a su se recréer et se faire une place dans un monde nouveau.
Un récit dense, vrai mais jamais impudique. Deux cent cinquante pages qui font voler en éclats l'omerta familiale. Un exemple de résilience insolent. Anne Fulda, Le Figaro littéraire.
Farida Khelfa dit tout, sans fard. Un premier livre lucide et fort. Lumineux. Tatiana de Rosnay, Le Parisien dimanche.
Prix Vaudeville 2024. -
« Enfant, je passais des heures à chanter en me promenant seule dans les forêts silencieuses derrière chez moi en Louisiane. [...] Avant de rentrer, je suivais un sentier jusqu'à la maison de nos voisins. Je traversais une cour paysagée, longeais la piscine et tombais sur leur jardin de pierres : des galets tout doux qui emmagasinaient la chaleur et vous la restituaient d'une façon irrésistible. Je m'y allongeais et, les yeux tournés vers le ciel, savourant la tiédeur qui m'enveloppait, je songeais : "Je peux tracer mon propre chemin dans la vie. Je peux réaliser mes rêves." »
Britney Spears revient sur ce destin en montagnes russes. Sa liberté retrouvée a tout d'une renaissance. Un livre événement. Arthur Loustalot, Paris Match.
Un récit puissant à la portée féministe. Anne-Sophie Jahn, Le Point.
La pop star américaine raconte son ascension, la gloire, ses déboires avec les tabloïds et sa longue mise sous tutelle. Amandine Schmitt, L'Obs.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Cyrille Rivallan et Marion Roman. -
Pourquoi j'ai choisi d'avoir un chien (et pas un enfant)
Hélène Gateau
- Albin Michel
- 13 Septembre 2023
- 9782226486561
Hélène Gateau livre ici un témoignage vif et touchant sur sa relation avec Colonel, un adorable border terrier. Elle explore avec finesse ses liens d'attachement à son chien, son non-désir d'enfant, les questions de son entourage, la frontière poreuse qui sépare parfois le monde des animaux de celui des humains... Ainsi, tout en s'appuyant sur des études sociologiques ou scientifiques, elle apporte un éclairage inédit sur la place que peut prendre un animal dans une vie.
Sous sa plume se dessine - non sans un poil de provocation ! - toute une réflexion sur un mode de vie à la croisée de deux tendances de société : le no kid et le petparenting. Mais est-ce que tout cela ne parle finalement pas que d'amour ? Hélène Gateau est vétérinaire, chroniqueuse animalière à la radio et présentatrice d'émissions télévisées (comme Hélène et les animaux) et de documentaires. Elle est autrice de plusieurs ouvrages sur le comportement des chiens et des chats. -
« Comment faisais-je avant toi ? Je suis si heureuse depuis que tu es entrée dans ma vie ! Tu m'apprends l'équilibre, la patience, le courage de continuer encore et toujours mon métier que j'aime tant, semé d'embûches et d'injustices parfois, mais si beau. »
Camille Lellouche est une artiste accomplie. À quatre ans, elle découvre le piano : c'est une évidence, elle sera chanteuse. Plus tard, Camille rêve aussi du grand écran et de faire rire les gens. Musique, humour et cinéma, autant de passions qui l'enrichissent et l'animent. Et puis, soudain, sa fille est arrivée. Elle qui se pensait comblée voit sa vie bouleversée par la naissance d'Alma. Portée par l'amour inconditionnel qu'elle lui porte, elle veut lui dire son parcours, ses joies et ses blessures. Un message qu'elle offre aussi à son public.
Quelle vie ! Quel chemin parcouru ! Un destin inspirant. François Ouisse, Gala.
Camille Lellouche a fait de sa sensibilité une force, de sa sincérité, une signature. Olivia de Lamberterie et Nathalie Dupuis, Elle. -
« Marlene Dietrich n'est pas une actrice, comme Sarah Bernhardt ; elle est un mythe, comme Phryné. » a écrit André Malraux. A-t-on jamais lu les mémoires d'un mythe ? Cette autobiographie est un trésor d'esprit et d'histoires : Marlene Dietrich raconte le Hollywood de l'âge d'or sur un ton ironique et mordant qui tranche avec l'habituel « légendaire » des récits hollywoodiens. Portraitiste de grand talent, elle nous présente von Sternberg, Chaplin, Gabin, Hemingway, Piaf, Fleming, Hitchcock, Orson Welles, Billy Wilder, Fritz Lang, Erich Maria Remarque, Stravinsky, Sinatra ou Nat King Cole. À propos de ce dernier, elle déclare, avec un sens de la formule et une intelligence qui traversent l'ensemble du livre : « Je crois que Dieu l'aimait, même s'il me semble impossible que Dieu aime ceux qui meurent jeunes. » Ses mémoires sont une plongée dans l'histoire culturelle de l'Occident et la rencontre avec une femme exceptionnelle. Dans l'avertissement, Marlene Dietrich dédie ce livre à ceux qui l'ont apprécié : « Peut-être riront-ils un peu avec moi » écrit-elle. C'est une certitude.
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Se souvenir ensemble
Claude Askolovitch, Evelyn Askolovitch
- LE LIVRE DE POCHE
- Documents
- 15 Janvier 2025
- 9782253908883
À l'âge de quatre ans, Evelyn fut déportée de Hollande jusqu'à Bergen-Belsen en Allemagne. Aujourd'hui, à quatre-vingt-cinq ans, elle raconte son histoire aux enfants des écoles après des années passées dans l'oubli et le déni pour se protéger. Claude, son fils, journaliste de soixante ans, a connu sa mère lorsqu'elle était drôle, « normale », lorsqu'elle gardait pour elle sa tragédie et qu'il posait des questions qui restaient sans réponse. Evelyn et Claude, enfin, se parlent, se cherchent, s'agacent, parfois se blessent et se consolent : la mère et le fils se souviennent et écrivent ce livre ensemble. Un échange unique et indispensable, traversé par le doute, le judaïsme, l'impossible mémoire, la famille, avec ses morts et ses vivants.
Un magnifique pêle-mêle d'amour, de querelles et de silence mère/fils.
Aurélie Marcireau, Lire magazine.
Un livre très fort, âpre, rugueux. De cette confrontation, le récit ne pouvait sortir que grandi. Vincent Jaury, Transfuge. -
Des rivières sauvages, des vallées sombres, des gorges, des torrents, des cascades, et, au creux des collines, un lac immense : dans un récit autobiographique, Françoise Chandernagor nous décrit la Creuse, pays des sources et des eaux qui inspira Claude Monet. Pauvre, secrète et longtemps inaccessible, cette région du Massif central - dont, pendant trois siècles, les fils devaient migrer chaque printemps vers des chantiers parisiens pour survivre -, cette terre granitique vouée au chêne et au genêt, fut le paradis de son enfance. Une enfance à demi paysanne, placée sous l'égide d'un grand-père lui-même "maçon migrant". Dans un hameau de dix-sept feux, une enfance libre et buissonnière qui est à l'origine de sa vocation d'écrivain. À travers le sort de ceux qu'elle a connus dans son village, et les changements économiques ou climatiques violents de ces dernières années, Françoise Chandernagor, avec son art de conteuse, montre la transformation de cette "île" hors du temps, son île battue des vents où, longtemps, on n'arrivait qu'à pied : "Eux savaient où était caché l'or vrai, et ils se promettaient qu'un jour ils reviendraient vers leurs landes familières, reviendraient dans leur village sans route, perdu entre Limoges et Clermont, pour y contempler chaque été, et jusqu'à en être aveuglés, les paillettes de soleil que nos vents fous arrachent aux rivières."
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Autobiographie d'une femme sexuellement émancipée
Alexandra Kollontaï
- MILLE ET UNE NUITS
- La Petite Collection
- 6 Mars 2024
- 9782755508574
« J'ai toujours cru qu'inévitablement le temps viendrait où la femme sera jugée avec les mêmes critères moraux que ceux qu'on applique aux hommes. »
Alexandra Kollontaï (1872-1952) a vécu mille vies, en femme libre ; ses textes autobiographiques retracent les grands moments de l'icône bolchevique à travers son action, en particulier pour la condition féminine.
Édition établie par Christine Fauré. -
«En 2008, Michelle Porte, que je connaissais comme la réalisatrice de très beaux documentaires sur Virginia Woolf et Marguerite Duras, m'a exprimé son désir de me filmer dans les lieux de ma jeunesse, Yvetot, Rouen, et dans celui d'aujourd'hui, Cergy. J'évoquerais ma vie, l'écriture, le lien entre les deux. J'ai aimé et accepté immédiatement son projet, convaincue que le lieu - géographique, social - où l'on naît, et celui où l'on vit, offrent sur les textes écrits, non pas une explication, mais l'arrière-fond de la réalité où, plus ou moins, ils sont ancrés.»
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Et tu n'es pas revenu
Marceline Loridan-Ivens, Judith Perrignon
- Grasset
- Les Cahiers Rouges
- 15 Janvier 2025
- 9782246841364
Et tu n'es pas revenu, de Marceline Loridan-Ivens, est un témoignage essentiel pour la mémoire de la Shoah et l'histoire de la déportation. Paru chez Grasset en 2015, ce livre, écrit avec Judith Perrignon, retrace le périple de Marceline Loridan-Ivens dans l'enfer concentrationnaire d'Auschwitz-Birkenau, Bergen-Belsen et Theresienstadt. Quatre-vingts ans après leur libération, les 27 janvier, 15 avril et 8 mai 1945, ces symboles des monstruosités du XXe siècle ne peuvent tomber dans l'oubli.
Le récit de Marceline Loridan-Ivens est construit comme une lettre d'amour à son père, Shloïme Rozenberg, déporté avec elle en 1944 et disparu peu après l'évacuation du camp. Elle lui raconte ce qui lui est arrivé depuis leur séparation devant Auschwitz : la survie quotidienne dans le camp, la faim, le froid, la brutalité, la déshumanisation, la crainte des chambres à gaz, les traitements monstrueux de Mengele et des SS ; puis le terrible voyage de camp en camp, au rythme de la déroute allemande, les convois traversant le Reich sous les bombardements, les nazis ensauvagés par la défaite ; et enfin, à la capitulation de l'Allemagne, les épidémies fauchant les rescapés, les marches interminables à travers l'Europe en ruine puis l'impossible retour à une vie normale.
Cette autobiographie d'une survivante, lauréate du Grand Prix des lectrices Elle et du prix Jean-Jacques Rousseau, s'ouvre sur le récit d'une tentative de reconstruction après l'indicible. La souffrance de l'après, le deuil et la culpabilité, l'insurmontable traumatisme, le corps marqué à vie et l'âme pour toujours prisonnière ont rarement été racontés de manière aussi poignante. La vie a repris, avec l'émancipation par la lutte politique, l'art et par l'amour. -
« Je connais la date et le lieu exacts de ma conception. Février 1945 moins neuf mois. Mes parents habitaient à quelques kilomètres d'Auschwitz. De leur balcon, ils voyaient passer le cortège des déportés vers les chambres à gaz. Le soir, ils faisaient l'amour et donnèrent naissance à un deuxième enfant. Le crime m'a fait venir au monde. J'ai le grand âge des grands crimes. »
Le père ne fut ni un héros résistant ni un viril soldat SS, mais un père aimant qui a transmis à sa fille sa passion pour la musique et pour la France. La mère une bonne et blonde allemande dont la zone d'intérêt fut de remplacer la choucroute par des produits bio et de s'aveugler quand l'oncle Fred libidineux s'en prend à sa fille. La soeur, Ingrid, traverse l'Atlantique au bras d'un officier américain: chacun à sa façon fuit les ruines du III Reich. Dans la cave de ses parents, la petite fille de 6 ans découvre un album. Sur une des photos, un groupe d'hommes en uniforme extirpe un foetus du ventre d'une femme à l'agonie. Est- ce ainsi que font les hommes quand ils ont le pouvoir de le faire ?
Après les années d'initiation où se tresse le canevas sentimental et politique, Maren passe la frontière pour rejoindre Paris. Mai 68, l'utopie révolutionnaire, le bouillonnement de l'université de Vincennes, l'engagement dans la Gauche Prolétarienne, l'amour libre : elle restitue ici le parfum et les figures des années 70 où l'on « chantait rouge »... avant les années de plomb. Parmi les clandestins qu'elle héberge à Paris dans l'appartement qu'elle partage avec son amant Marcel Bouguereau : Gundrun Ensslin et Andreas Baader...As-tu tué? lui demanderont ses petits-enfants. Non, pour des raisons très précises dont elle s'explique ici.
Avec Sartre, July et les autres, elle est co-fondatrice du journal Libération où elle impose une page « Femmes ». Avec André Glucksmann, des années de merveilleuse complicité et de voyages. Et voilà que la « passeuse » entre l'Allemagne et la France (qui sera couronnée « Femme d'Europe en 1995) se fait éditrice : Lieu commun en 1980, la création des Editions Maren Sell et de sa « Petite bibliothèque européenne » en 1986 plus tard accueillie par Calmann-Lévy, la direction des Editions Pauvert, etc.
« Au fond, j'ai toujours triché avec la Révolution » avoue cette femme qui ne cesse d'affirmer sa liberté individuelle contre les diktats collectifs : elle fut féministe militante mais n'a cessé d'aimer les hommes ; gauchiste mais s'est mariée à un grand patron de droite qui sera l'homme de sa vie et dont elle découvrira après son AVC les compartiments secrets ; maoïste mais devenue bouddhiste qui part en Inde soigner son mari puis ses propres blessures ; introductrice en France des plus grands écrivains européens mais aussi de Christine Deviers-Joncourt et de Loana ; ayant souffert de sa famille mais se retrouvant sur le tard reine mère d'une ruche où se côtoient enfants adoptés ou non, petits-enfants nombreux, abeilles du monde qui vient auxquelles elle laisse ce livre en forme de viatique et de testament. « Ma vie n'a été rien d'autre que d'affirmer ma fidélité à ceux qui chantaient à mes oreilles la présence du divin dans la beauté enchantée par une forme ». -
Danser, tomber, danser encore...Elle fut une enfant qui rêvait d'être sur scène, une petite fille brûlant de devenir une étoile, une adolescente dont l'unique désir était la danse, quelles que soient ses souffrances et ses sacrifices.
Pour la première fois, la danseuse étoile Aurélie Dupont raconte son rêve devenu réalité. Avec elle, nous découvrons le prix de l'exigence d'absolu ; les rigueurs du travail, les rapports avec les chorégraphes, génies ou tyrans ; les défis à relever, la volonté de se surpasser. Et par-dessus tout, les peurs et la joie, la quintessence de ce qui fait du corps de ballet de l'Opéra de Paris un lieu légendaire de passions exacerbées.
Un récit vibrant dont les mots frappent par ce qu'ils dévoilent de douleur et de volonté et par le portrait qui, au-delà de la danse, met à nu le destin d'une femme qui s'est battue pour être elle-même. -
L'insistant désir de voir s'élargir l'horizon
Le Brun Annie
- L'Échappée
- 22 Janvier 2025
- 9782373091649
À l'heure où la vie et l'imaginaire tendent à se dissoudre dans les eaux froides du calcul égoïste, «transformer le monde» et «changer la vie», mots d'ordre de plusieurs générations de révoltés, sont aussi bien le point de départ que le point d'arrivée de l'itinéraire intellectuel et sensible d'Annie Le Brun, qui nous a récemment quittés. Ses livres, ses prises de position, ses correspondances ou ses nombreuses interventions sont abordés dans ce livre au travers de textes ou d'entretiens, peu connus ou inédits en français, qui témoignent tous de ce que sa vie aura été une dérive au long cours durant laquelle elle n'a cessé d'affirmer le primat du désir et de la liberté.
Comment lui rendre meilleur hommage que de lui donner, encore une fois, la parole? -
Anne Frank et moi
Hannah Pick-Goslar, Christel Gaillard-Paris
- Pocket Documents Et Essais
- 14 Novembre 2024
- 9782266345224
Les mémoires inédites de la meilleure amie d'Anne Frank, survivante de l'Holocauste.
Après Kitty, son journal intime, elle fut sans doute la meilleure amie d'Anne Frank - un être de chair, et non pas de papier...
Une fois déjà, sa famille a fui la guerre. En 1933, à l'élection d'Hitler, les parents d'Hannah ont gagné Amsterdam. C'est là, au 31 du Merwedeplein, que la jeune fille se lie d'amitié avec une petite voisine : Anne. Hélas le temps de jeux ne dure pas : peu à peu l'ombre les rattrape. Peu après les Frank, c'est au tour des siens d'être arrêtés. Et d'être conduits à Bergen-Belsen où, pour la toute dernière fois, la voix de son amie lui parle entre les barbelés... -
«Une journée où je n'écris pas a un goût de cendres», disait-elle. Simone de Beauvoir (1908-1986) fut philosophe, romancière, théoricienne du féminisme, militante anticolonialiste, elle fut la moitié du «couple existentialiste» (et mythique) qu'elle forma avec Sartre, et elle fut aussi, bien sûr, une des grandes mémorialistes de notre temps. Lécriture de soi a toujours été présente dans sa vie. Dès ses dix-huit ans, elle tint un journal intime. Elle continua sa vie durant, par intermittence. C'est la volonté de raconter son amie d'enfance, Zaza, et la douleur liée à sa disparition qui font se concrétiser son désir autobiographique. Commencées en 1956, les Mémoires d'une jeune fille rangée paraissent en 1958. Ce livre allait devenir le premier volume d'une vaste et ambitieuse entreprise mémoriale. Pourtant, à l'origine, il devait se suffire à lui-même : Simone de Beauvoir y avait assouvi son ambition de «totalité». Mais il amorça un processus d'écriture qui allait se déployer sur un quart de siècle. «On ne peut jamais se connaître mais seulement se raconter.» Des Mémoires à La Cérémonie des adieux (1981), six ouvrages couvrent pratiquement toute l'existence de Beauvoir, de sa naissance à la mort de Sartre en avril 1980. S'y succèdent toutes les modalités du récit de soi. L'autobiographie dans Mémoires d'une jeune fille rangée, où elle retrace la conquête de son autonomie et fait revivre son désir d'adolescente : «devenir un écrivain célèbre». Les mémoires, récit d'une vie dans sa condition historique, avec La Force de l'âge (1960), qui suit le parcours du «Castor» de 1929 à 1944 - dix années de liberté et de bonheur brisées par la guerre, et par la prise de conscience d'une sorte d'aveuglement -, puis La Force des choses (1963), où le passé remémoré finit par rejoindre le moment de la rédaction et où l'écriture de soi rallie l'écriture du monde. L'autoportrait, dans Tout compte fait (1972), où la stricte chronologie le cède au thématique. Le témoignage enfin, dans La Cérémonie des adieux, où Beauvoir évoque les dix dernières années de la vie de Sartre. Au centre, Une mort très douce (1964), court et admirable récit consacré à la maladie et à la disparition de sa mère. L'oeuvre mémoriale de Simone de Beauvoir ne cessa d'enlacer l'Histoire. «Répertoire des rêves d'une génération», embrassant la presque totalité du XX? siècle, elle fut souvent lue comme un document, un précieux témoignage sur une époque. «Ses souvenirs sont les nôtres, disait François Nourissier ; en parlant d'elle, Simone de Beauvoir nous parle de nous.» Le temps est sans doute venu de la lire autrement, comme une oeuvre littéraire. On a parfois reproché à Beauvoir sa sèche précision, la monotonie de son style ou bien encore une écriture trop «intellectuelle». C'était ne pas voir que ce style, recherché par elle, relevait de la mise à distance du monde et de la volonté de faire entendre sa propre voix, vivante.