DE BELLEVILLE À MARNE-LA-VALLÉE, UNE BANDE D'ENFANTS PART EN CROISADE POUR METTRE LE FEU À EURODISNEY. BIENVENUE AUX AVANTS-POSTES DE LA RÉVOLUTION.
Elle est née à l'Orée du bois, une cité réduite à néant par les bulldozers des médias et de la finance. Hantée par les ruines de son Eden foiré, elle a rejoint la commune solidaire à Belleville, où l'on s'organise et lutte en marge du système répressif. Elle, c'est Fi. Quarante piges à tenter de trouver de la beauté dans ce monde fatal : Fi est un chaos de fils et d'aiguilles, de coutures impossibles. Car Fi est couturière. Et Fi est en colère.
Quand son frère Mehdi s'est immolé le jour de l'inauguration d'Eurodisney - le 12 mars 1992 - elle s'est juré de comprendre son geste. Elle a entendu les rumeurs sur l'ancien parc devenu véritable camp de concentration, les horreurs qu'on raconte sur les enfants emprisonnés. Elle ne rêve que de tout brûler. Mais on fait comment quand on est coincée dans un quartier assiégé par une police républicaine hors de contrôle et que reviennent se venger les spectres d'un événement sanglant ?
Aidée par le mystérieux François Villon, ami d'enfance de Mehdi et clé des secrets du parc, Fi se lance dans l'impossible - la trouille au ventre, prête à remuer les tréfonds de cet enfer : monter une croisade d'enfants pour partir raser Eurodisney. Pour débusquer le rongeur dans sa forteresse noire, maître invisible d'une doctrine totalitaire. Dans le merveilleux d'une robe magique, les émotions pour tissus, Fi va libérer l'imagination.
Tout en douceur.
Ce roman tant attendu fait écho à Toxoplasma, confirmant le tournant résolument poétique et politique de Sabrina Calvo.
Roman pré-apocalyptique, inquiétant et poétique, du délitement d'un monde envahi par nos déchets, par la saleté et la pollution liées à la surconsommation après qu'un étrange fléau s'est abattu sur une ville portuaire condamnée au confinement de ses habitants. Se nourrir devient alors un défi quotidien, et pour survivre, il faut consommer la « crasse rose », cette pâte fabriquée à partir des déchets d'animaux. Réflexion sur notre mode de vie suicidaire mêlée à une sorte de fascination morbide face à l'esthétique étrange des cataclysmes.
Deux pays s'affrontent depuis des siècles : l'immense empire de Nikara et une petite île voisine, Mugen. Jeune orpheline, Rin décide de tout faire pour échapper au mariage qu'ont arrangé ses parents adoptifs. Aidée d'un bibliothécaire qui s'est pris d'affection pour elle, elle se met à étudier afin de faire partie des futures élites de l'Empire. Sous l'égide d'un vieux maître fantasque et mystérieux, elle s'éveille peu à peu aux pouvoirs chamaniques qui sont les siens, mais quand la guerre larvée éclate de nouveau, elle doit faire un choix. Mi-roman de formation évoquant les meilleures pages de «Harry Potter», miépopée grimdark de fantasy militaire, le premier roman de R. F. Kuang, salué par la critique (il a figuré sur les listes des plus prestigieux prix de sciencefiction : Nebula, Locus, World Fantasy Award), détonne par son originalité. "La Guerre du pavot" est un premier roman déjà culte ; les deux autres tomes de la série seront aussi publiés chez Actes Sud. Une adaptation télévisée de la trilogie est en cours de préparation.
Bienvenue à Gora ! Bienvenue à l'Auberge des Cinq-Sauts ! Faites halte dans le tout dernier roman des « Voyageurs » et l'Union Galactique explorée dans L'Espace d'un an.
« On s'était donné du mal pour aménager cette auberge, quitte à remplacer par l'amour l'argent qui manquait parfois. Le dôme abritait une série de bâtiments sortis d'une imprimante 3D, tous en forme de bulles mais de tailles variées, peints en gris et blanc ; une palette évidemment choisie pour ménager la sensibilité aéluonne, qui aurait perçu comme des beuglements une architecture multicolore. Les sentiers, pavés à la main, convenaient aux chariots harmagiens. L'air purifié était chaud, sans doute trop pour les poils épais des Laru, mais très confortable pour lui : un compromis bien pensé entre la préférence quéline pour une délicieuse touffeur et le penchant aandrisk pour la chaleur sèche. Ce n'était pas parfait, mais ça conviendrait à beaucoup de monde. Roveg aurait parié que c'était la règle qui présidait à toutes les décisions. »
Venise, 1610.
Au coeur de la Sérénissime, cité-monde la plus peuplée d'Europe, puissance honnie par le pape Paul V, il est un établissement mystérieux connu sous le nom de Maison des Jeux. Palais accueillant des joueurs de tous horizons, il se divise en deux cercles, Basse et Haute Loge. Dans le premier, les fortunes se font et se défont autour de tables de jeux divers et parfois improbables. Rarement, très rarement, certains joueurs aux talents hors normes sont invités à franchir les portes dorées de la Haute Loge. Les enjeux de ce lieu secret sont tout autre : pouvoir et politique à l'échelle des États, souvenirs, dons et capacités, années de vie... Tout le monde n'est pas digne de concourir dans la Haute Loge. Mais pour Thene, jeune femme bafouée par un mari aigri et falot ayant englouti sa fortune, il n'y a aucune alternative. D'autant que l'horizon qui s'offre à elle ne connaît pas de limite. Pour peu qu'elle gagne. Et qu'elle n'oublie pas que plus élevés sont les enjeux, plus dangereuses sont les règles...
Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. Elle assiste à une répression sanglante dans le bâtiment qu'elle occupe avec ses camarades.
Elle croit aux Quartiers libres qui se construisent dans la rage et le dégoût de cette violence d'État. Mais à force d'assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les forces révolutionnaires se morcellent alors que l'autoritarisme se renforce. Subtil béton n'est pas l'histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite, ce qui peut être reconstruit.
Deux années après la Dispersion, un collectif vit en clandestinité dans une maison en périphérie d'une grande ville portuaire. Pour certaines, c'est un choix :
Koma ou Faz trafiquent leur identité officielle et permettent au groupe d'acheter ce qu'elles ne peuvent créer ou réparer. Izem et ses enfants, déchu·e·s de leur nationalité, ou Alex et Pedro, condamné·e·s à cinq ans de prison, n'ont pas d'alternative.
Comment vivre et résister en clandestinité ?
Comment trouver l'énergie pour penser à demain après la déferlante répressive et les grands espoirs meurtris ?
Comment faire à nouveau confiance lorsqu'un mouvement, frémissement du passé insurrectionnel, semble se lever sur le port non loin ?
La clandestinité n'est pas la solution de tou·te·s. Zoé a commencé sa vie d'adulte en vivant cette répression, visitant régulièrement son meilleur ami, Vinyl, mutique depuis les événements traumatiques du lycée. Onik, elle, a quitté le mouvement squat pour une vie de précarité officielle, afin de ne pas abandonner sa mère et son frère. Les vies dans la légalité, surveillée en permanence, des drones à la géolocalisation, ne rencontrent pas les mêmes problèmes que celles dissimulées, mais n'en sont pas moins complexes.
Et puis, il y a Tor. La super-militante, celle qui fait le lien entre les clandestinités, qui amènent des gens vers la lutte, celle dont on tombe amoureuse, celle qui a des contacts à la préfecture. Celle qui n'a pas donné de nouvelles depuis tant de temps.
Yskandr, l'ambassadeur de Lsel en poste dans la capitale de l'Empire teixcalaanli, est mort. Sa remplaçante, la jeune Mahit Dzmare, part avec un handicap : la puce mémorielle censée lui fournir tous les souvenirs de son prédécesseur est défectueuse, la laissant démunie face à une société complexe dont elle a du mal à appréhender les codes. Elle peut cependant compter sur l'aide de Trois Posidonie, sa chargée de liaison pleine de ressources, pour la guider parmi les intrigues et les chausse-trappes de la politique teixcalaanlie.
Mais plusieurs questions demeurent : qui a tué Yskandr, et pourquoi ? Risque-t-elle de subir le même sort ?
En 2020, la France choisit l'amnésie collective. Les trois années écoulées sont effacées des mémoires : la prise de pouvoir du Parti du Cercle, émanation d'une secte féminisme, la contre-attaque des femmes invisibles après des millénaires de domination masculine. Quarante-deux plus tard s'ouvre le procès de la fondatrice du Parti. Les Français vont enfin connaître la vérité sur le Grand Blanc...
La traduction intégrale du chef-d'oeuvre suédois de la dystopie, le roman qui inspira le 1984 d'Orwell.
Dans une société où la surveillance de tous, sous l'oeil vigilant de la police, est l'affaire de chacun, le chimiste Leo Kall met au point un sérum de vérité qui offre à l'État Mondial l'outil de contrôle total qui lui manquait.
« Détruire les éléments contaminés pour préserver ceux qui sont sains. La chasse aux sorcières provoquée par le Sida à la fin des années 1990, les groupes d'autodéfense qui entraient par effraction dans les centres de dépistage et de traitement de tout le pays pour trouver l'identité des personnes contaminées, tout ça reposait sur un principe similaire : identifier?! détruire?! Ils ne recherchaient pas seulement les gens atteints d'une forme aigüe de la maladie, mais aussi celles et ceux qui avaient été testés positifs au VIH-I, II et/ou III. J'avais eu de la chance, les employés des locaux de la Cellule d'intervention où mon dossier était conservé étaient parvenus à contenir la foule pendant qu'un volontaire mort de peur se démenait comme un forcené pour effacer les archives informatiques et que deux autres brûlaient les archives papier dans le lavabo des toilettes. » En 1986, lorsqu'une jeune biologiste ambitieuse découvre qu'elle est séropositive, elle renonce à une brillante carrière de chercheuse et se réinvente en tant que professeure discrète dans une petite ville de Pennsylvanie. Suivant les recommandations des médecins lui intimant une vie sans stress ni tensions, elle se réfugie dans la permaculture et limite ses relations sociales, espérant survivre jusqu'à ce qu'un remède contre le VIH soit découvert.
Entre pandémie et désastres environnementaux, ce récit à la première personne révèle une histoire de ce qu'aurait pu être une vie avec le sida. Texte fort et sensible, cette longue nouvelle relate le refus intemporel d'une personne d'accepter la défaite, et dont les subterfuges et réflexions servent une trame narrative dynamique et surprenante.
Selon la Déclaration d'Antonia, il n'y a de propriété que d'usage. Chaque être humain est libre et maître en son travail ; le sol, l'air, l'eau, les animaux et les plantes ne sont pas des ressources. Et le monde est un bon endroit où vivre, si tant est qu'on se donne la possibilité de le construire ensemble.
Umo est né et a grandi à Pelagoya. Il aime la musique, voyager et fabriquer des objets.
Gob est née à Antonia. Elle n'aime rien tant que les livres, les lire et les écrire.
Voici l'histoire de leurs amours, leurs expériences, leurs doutes, et de toutes les personnes qui ont un jour croisées leur route, de Pelagoya à Télégie, en passant par les cités jumelles, Arkadia et Amistad, Voici l'histoire de tout l'amour et de tout le travail qu'ils ont fait. Voici Eutopia.
Sur Terre, la situation est critique:le climat se détériore inexorablement et les tensions politiques s'accroissent. Une coalition internationale espère envoyer le plus de gens possible sur Mars avant que la planète bleue ne devienne inhabitable, mais il est évident que tout le monde ne pourra pas partir. Les manifestations contre le projet de conquête spatiale virent à l'émeute et des tentatives de sabotage des fusées sont mises au jour.Le FBI craint désormais un attentat de grande ampleur visant la colonie lunaire, première étape vers Mars, ce qui condamnerait définitivement le programme spatial. Nicole Wargin, l'une des premières femmes astronautes, amie d'Elma York, se voit confier une mission en urgence pour le déjouer sur place. Malheureusement, le moment est plutôt mal choisi pour quitter la Terre:son mari, gouverneur du Kansas, envisage de se lancer dans la course à la nouvelle Maison-Blanche. Alors qu'Elma est à mi-chemin de Mars, si Nicole échoue, la survie de l'humanité pourrait être compromise.Avec Sur la Lune, Mary Robinette Kowal donne une nouvelle orientation à sa série de la «Lady Astronaute»:la science-fiction se teinte de thriller et d'espionnage. Politique, trahison, attentats et tentatives d'assassinat pimentent cette nouvelle aventure qui peut se lire indépendamment des précédentes.
Aster est une jeune femme que son caractère bien trempé expose à l'hostilité des autres. Son monde est dur et cruel. Pourtant, elle se bat, existe, et aide autant qu'elle le peut, avec son intelligence peu commune, ceux et celles qu'elle peut aider. Mais un jour, elle comprend qu'elle ne peut plus raser les murs, et qu'il lui faut se tenir grande. Sa rébellion est d'autant plus spectaculaire qu'elle est noire, dans un vaisseau spatial qui emmène les derniers survivants de l'humanité vers un improbable éden, un vaisseau où les riches blancs ont réduit en esclavage les personnes de couleur.
PROMENADES DANS LA COMMUNE IMAGINAIRE DE BELLEVILLE.
Les forces de l'ordre sont aux portes du quartier, mais les habitant·e·s du quartier s'organisent. Deux membres de la Commune libre de Belleville arpentent les différents secteurs du territoire.
À travers les pérégrinations de Bri et dilem, c'est l'autonomie d'un quartier assiégé - acquise à la fois en puisant dans ses racines historiqueset en se projettant dans les pratiques alternatives d'une logistique humaine un peu folle - dont il est question. Non pas seulement une utopie mais un terrain surréaliste ancré dans un contemporain urbain aux questions bien réelles : comment nourrir une population, comment composer les amitiés, comment interroger les structures de domination liées au genre et à la classe, aussi bien dans la société qu'au sein des espaces de militance. Comment vivre au quotidien l'enfer d'un futur repressif ?
En echo au monde de Melmoth furieux de Sabrina Calvo, une plongée semi-documentaire dans un Belleville à peine réinventé, où luttes solidaires et espoirs poétiques se mêlent aux enjeux du vivant.
Après Un souvenir de Loti, Résolution et Collisions par temps calme, Maraude est la dernière addition de la collection EUTOPIA, dédiée aux nouvelles utopies : un champ des possibles positif.
Allemagne, 2025. Britta et Babak ont un business florissant : grâce à des algorithmes, ils détectent sur le net des personnes ayant des envies de suicide et leur proposent une thérapie en douze étapes. Ceux qui sont guéris font un don de leur choix à leur cabinet de coaching psychologique. Quant à ceux qui s'avèrent incurables, ils sont vendus (chèrement) à des terroristes de tout bord. Les choses se compliquent lorsque des ex-candidats (non acceptés pour commettre des attentats) créent un cabinet concurrentiel dans un but plus anarchiste. Dystopie post-démocratique, Coeurs vides est la réponse allemande au Soumission de Houellebecq.
Le livre que nous nous proposons de publier rassemble 34 essais ou conférences d'Ursula Le Guin qui accompagnent ou explicitent son oeuvre de (science-)fiction. La forme de ces écrits est plurielle, comme son écriture, et à côté de simples conférences, retravaillées et commentées pour la publication, on trouve des récits de voyage sous une forme poétique, de courtes paraboles sur la question du féminisme, et d'autres textes sur ses propres écrits, qui nous permettent d'en mieux comprendre le fonctionnement ou les implications et nous informe sur sa conception de l'écriture et du rôle de l'écrivain. On retrouve dans ces textes l'audace singulière d'Ursula Le Guin qui n'hésite pas à mélanger les genres, provoquer des collusions de concepts et à traiter tout à la fois de ménopause et de responsabilité sociale dans l'Empire nord-américain de la fin du XXe siècle. Disparue quelques semaines après avoir donné son accord pour cette publication en français, Ursula Le Guin, comme son ami Philip K. Dick, fait partie des visionnaires de la littérature, qui sortent du cadre strict de la science-fiction pour figurer de plein droit au panthéon des grand écrivains du siècle.
Une peste créée par l'homme a ravagé la Terre. Les rares survivants forment une communauté avec une espèce inoffensive, fabriquée pour remplacer les humains, les Crakers. A sa tête, un couple au passé tumultueux, Toby, experte en champignons et abeilles, et Zeb, mangeur d'ours et fils d'un prêcheur maléfique. Dépositaire et garante de la mémoire, Toby transmet aux Crakers, curieux comme des enfants et avides de légendes, l'histoire des hommes.
Au contact les uns des autres, humains et Crakers posent les fondements d'un nouveau monde...
Une pilule permettant d'avoir un corps de rêve pour le reste de sa vie apparaît sur le marché. Les gens qui la prennent expulsent tout leur gras et leur excédent de peau grâce à leurs excréments et ce dans d'atroces souffrances. 10% des gens en meurent dont le père de la narratrice. Malgré cette tragédie, tout le reste de sa famille, tous obèses, et la plupart des personnes en surpoids de l'Amérique, en prennent. Comment désormais survivre dans ce monde uniforme ? C'est par cette nouvelle que débute ce recueil, suivie de trois autres récits et de quelques essais et interview, sur la taille, le poids, la place des femmes dans la société.
Alors qu'une sonde robotisée se pose sur Mars, prélude à une première mission habitée vers la planète rouge, Elma York embarque à bord de la navette qui la ramènera sur Terre après une affectation de trois mois sur la Lune. Mais le retour ne se passe pas comme prévu:un groupe de terroristes appartenant au mouvement Earth First profite de l'atterrissage en catastrophe du vaisseau pour prendre l'ensemble des passagers en otage. Leurs revendications sont simples:l'arrêt de la conquête spatiale et la réaffectation du budget à la survie sur Terre.La Lady Astronaute parviendra-t-elle à leur faire entendre raison et, surtout, réalisera-t-elle son rêve:fouler, un jour, le sol martien?Vers Mars forme avec Vers les étoiles un diptyque haletant, en prise directe avec le monde contemporain:le récit d'une lutte pour les droits des femmes et des minorités et d'une conquête spatiale digne de L'Étoffe des héros.
Sur conseil du Dr Mensah, AssaSynth prend donc part à l'enquête à propos d'un cadavre découvert au milieu du centre commercial orbital. La tâche s'avère plus ardue qu'iel ne l'imaginait, car iel doit procéder sans caméras et sans accès aux systèmes de sécurité - grâce auxquels les humains craignent que la SecUnit ne prenne le contrôle de la station et cède à une nouvelle folie meurtrière (allons bon).
Un groupe de fugitifs, tirés des griffes d'une corporation qui les réduisait en esclavage, était en transit au moment du meurtre et demeure introuvable.
L'urgence devient vitale. D'analyses laborieuses en discussions plus ou moins inévitables avec d'agaçants « bots libres », l'androïde finit par découvrir que la victime dirigeait une opération secrète d'exfiltration de clandestins dont Préservation est une étape à son insu.
Dans ce huis clos policier riche en rebondissements, AssaSynth, qui ne demande toujours qu'à rester dans son coin à regarder des séries (une vidéosurveillance digne de ce nom aurait permis de boucler l'affaire en deux temps trois mouvements, si vous voulez son avis), découvrira la valeur du travail d'équipe - avec les humains, qui ne sont pas tous incompétents, et les autres bots, qui ne sont pas tous stupides. Mais, surtout, iel apprendra à ne pas céder à un travers finalement très humain : dépasser ses préjugés.
Un bateau vogue vers les Rivages Maudits avec, à son bord, des hommes et des femmes condamnés à l'exil sur des terres lointaines pour avoir trahi le Gouverneur Esclépius. Leur destination : le désert des Pluies - un pays à la végétation monstrueuse, aux eaux corrosives et aux sols fangeux. A peine débarqués, les passagers tentent d'organiser leur survie. Bientôt, la découverte d'une ville souterraine, peuplée d'apparitions extraordinaires et de sons envoûtants, les plonge dans un monde inconnu et pourtant étrangement familier... Des robinsonnades aux récits de civilisations perdues, Retour au pays emprunte à de nombreuses traditions littéraires pour bâtir, sous la forme d'un journal intime, une épopée captivante.
Dans un futur proche, dans une mégalopole hyper connectée, règne le culte de la transparence : tout est filmé, liké, évalué, commenté en direct, tandis que la société prône l'optimisation du corps et de l'esprit. Des jeunes gens qui sautent en Flysuit du haut des gratte-ciel, se rattrapant à la dernière seconde avant de toucher le sol, sont adulés et jouissent des privilèges réservé aux plus performants (et aux plus obéissants). Riva Karnovsky est l'une d'entre eux. Or, inexpliquablement, elle décide d'arrêter de sauter. Une jeune psychologue est alors chargée de la remettre dans le « droit chemin »... Avec ce premier roman, récompensé du prix suisse de littérature, Julia von Lucadou nous tend le miroir d'une société atrocement parfaite et horriblement bienveillante.
Plus de 99% des hommes sont morts.
Trois ans après la pandémie connue sous le nom de « The Manfall » (la chute des hommes), les gouvernements tiennent bon et la vie continue - mais le monde d'après, dirigé par des femmes, n'est pas forcément meilleur que celui d'avant.
Miles, 12 ans, est un des rares garçons à avoir survécu. Et sa mère, Cole, le protégera à tout prix. Elle ne veut qu'une chose : élever son enfant dans un endroit où il ne sera pas une réserve de sperme, un esclave sexuel ou un fils de substitution. Traquée par Billie, son implacable soeur, Cole n'aura pas d'autre choix que de travestir son fils et de prendre la route.
Angleterre, 1892. Après avoir quitte son Yorkshire natal pour suivre des études à Oxford, James Norbury, un jeune et timide aspirant poète, décide de s'installer à Londres, où il fait une rencontre qui va bouleverser sa vie. Une nuit, il disparait sans laisser de trace. Ébranlée, sa soeur Charlotte quitte le manoir familial, bien déterminée à le retrouver.
Dans la ville lugubre qui l'accueille, elle découvre un monde secret et à la marge, peuplé de personnages et de créatures : une ancienne funambule devenue justicière ; des gamins des rues à l'âme ancienne ; le glaçant «Docteur Couteau», et bien d'autres encore.
La réponse â la disparition de James semble se trouver derrière les portes d'une mystérieuse institution : le club Aego-lius, dont les membres incluent les dandys et gentlemen les plus dangereux d'Angleterre... Accompagnée d'un duo de chasseurs hors du commun et d'un millionnaire américain, Charlotte réussira-t-elle à sauver son frère d'un mal dont elle ne parvient pas elle-même à comprendre les diaboliques mécanismes et les terribles conséquences ?
Porté par une langue parfaitement ciselée et un classicisme gothique tout victorien. Le Club Aegolius regorge de merveilleuses inventions, tout en jouant sur les différents composants et codes de l'imaginaire vampirique et horrifique.